[VIVE LA FRANCE]
Deux anciens du groupe Sclérose chantent pour Marion Maréchal
Ancienne élue, tête de liste aux européennes, dirigeante de parti politique, ferrailleuse redoutable sur le petit écran, figure du mal pour l’extrême gauche, espoir de la droite pour de nombreux Français – en témoignent ses scores dans les sondages de popularité -, Marion Maréchal est désormais aussi l’héroïne… d’une chanson ! « Marion veut réunir les hommes autour du feu qui anime son cœur, elle sait parler à tout le monde, des beaux parleurs, elle n’a pas peur, lalala, des beaux parleurs, elle n’a pas peur ! » Titre de l’œuvre : Universelle Marion.
Tout est à prendre au premier degré, prévient judicieusement l’auteur, Bruno Lamy de La Chapelle.
Si, avec cela, la candidate de Reconquête ne provoque pas un raz-de-marée aux européennes, on veut bien rendre notre tablier.
Au moins ne pourra-t-on dire que l’univers du rock tout entier se range en rangs serrés derrière la gauche et l’extrême gauche !
À l’origine de cet éloge musical tout neuf, un groupe presque aussi neuf : Amici.
Il faut se pencher sur les deux noms qui le composent - Bruno Lamy de La Chapelle, donc, et Jean-Pierre Colombier - pour que le passé revienne façon Madeleine de Proust.
Des milliers de fans à Limoges
Car les musiciens d’Amici sont tous deux des anciens d’un groupe qui a compté dans les années 1980 : les Limougeauds de Sclérose ont laissé d’excellents souvenirs.
Bruno de La Chapelle en fut le chanteur et parolier aux côtés, déjà, de Jean-Pierre Colombier (guitare, claviers, compositeur, arrangeur), de Luc de Chastenet, qui signa les paroles oniriques de L’Oiseau vert, par exemple, des cousins de Bruno de La Chapelle, Maurice et François, et de Thierry de Montaudry (basse), Sclérose s’est offert alors un vrai début de succès.
Le groupe a diffusé ses chansons sur les radios FM du Limousin et signé un carton lors de la Fête de la musique édition 1981, devant des milliers de fans, place de la République à Limoges.
« On était le groupe numéro un à Limoges, se souvient Bruno de La Chapelle auprès de BV. Avec nos origines sociales, on tranchait sur les autres groupes. Pour eux, on représentait l’Ancien Régime ! » Les Forêts noires, Amour passion, Il marche, Le Regard des dieux, Vivre vont animer les chambres d’étudiants et les soirées mondaines de la jeunesse dorée des années 1980 en Limousin, dans le grand Sud-Ouest et au-delà.
Mais jamais le groupe, dont les cassettes seront copiées et recopiées sous le manteau et qu’on comparera souvent au groupe Indochine (Sclérose était bien meilleur, à notre avis, notamment pour les paroles), n’atteindra vraiment les radios nationales et le statut qui va avec. « On n’a pas assez travaillé », confesse Bruno de La Chapelle.
Le groupe éclate en 1986. Bruno de La Chapelle devient ébéniste sans cesser de gratter sa guitare.
Il a monté plusieurs ensembles et animé, notamment, les rues de Limoges, restée sa ville d’attache, lors de la Manif pour tous en 2013.
Il a continué en participant aux soirées des Veilleurs, qui prolongeaient la Manif, tous les mardis soir, à Limoges, durant trois ans.
Et a croisé Marion Maréchal lors d’une conférence. « Je l’ai trouvée simple, abordable, sérieuse, avec un vrai charisme et une niaque pour contrer les méchants avec finesse et bienveillance », dit-il. L’inspiration est venue dans la foulée.
Comme son modèle, Universelle Marion peut désormais viser les sommets !
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