lundi 18 mars 2024

LA 3ème GUERRE MONDIALE EST-ELLE IMPOSSIBLE ? EXPLICATIONS ESSENTIELLES ......

 

 

Harael Editions SAS
 

Et si l'erreur d'analyse c'était de croire que la 3ème guerre mondiale était impossible ?

 
 
 
 

 
 
Je me souviens lorsque j’étais jeune (il y a fort longtemps diraient mes enfants) j’ai lu le livre de Jean-François Khan intitulé « Tout change parce que rien ne change : Introduction à une théorie de l'évolution sociale ».
 
Cet ouvrage était passionnant. 
 
Explications essentielles. 
 
L’auteur y pose la question de notre perception des changements.
 
Or, ce qui est essentiel et ce qui est ici, le cœur de mon travail pour vous accompagner dans le monde VICA (volatil, incertain, complexe, ambigüe) qui est le nôtre, c’est de comprendre les changements.
 
Nous devons être capables de faire la différence entre la permanence, nos invariances comme le disait Jean-François Khan et nos changements, nos évolutions.
 
Que ces évolutions se fassent en bien ou en mal, relève du jugement moral (et j’ai les miens heureusement) mais pas del’analyse factuelle.
 
Je lutte avec mes modestes moyens contre la place que je juge mortifère des écrans dans nos vies,pour autant, cette place induit des changements incroyablement puissants (jusqu’à la sexualité des gens qui s’effondre).
 
Mon jugement personnel n’a ici aucune importance ou effet sur les changements qui sont en train de s’opérer dans la société et cela s’impose à moi que je sois pour ou contre.
 
Il est fondamental dans notre travail d’analyse et de compréhension de bien distinguer ce qui relève de notre jugement (parfaitement normal et légitime) et ce qui relève des faits et de leurs conséquences et donc des impacts sociétaux ou encore financiers par exemple.
 
Un changement majeur caché sous nos invariances.
 
Pourquoi vous parler donc de cet ouvrage ?
 
Parce que c’est à cela que j’ai pensé quand je me suis rendu compte que nous passions peut-être, sans doute, à coté d’un changement majeur et capital très peu commenté, très peu diffusé auprès du grand public, même si du coté des militaires, bien évidemment, tous les plans ont été refaits et les doctrines d’usage de la force nucléaire modifiées.
 
Nous partons du principe, du postulat, de l’axiome, de l’évidence qu’une guerre nucléaire est impossible et que donc la 3ème Guerre mondiale n’est pas envisageable sauf dans l’esprit des pessimistes paranoïaques.
 
Je pense que derrière cette invariance du raisonnement « c’est impossible », se cache un changement que presque personne n’a vu, et que presque tout le monde ne veut pas voir tellement c’est « effrayant ».
 
Si la guerre nucléaire est considérée comme impossible, c’est parce qu’elle conduirait à la DMA…. La destructionmutuelle assurée.
 
Nous mourrions tous, ce serait un suicide collectif, et personne n’y aurait intérêt, donc c’est impossible d’arriver à ce point car au dernier moment la rationalité et l’instinct de survie prendront le dessus.
 
Force est de constater, que pendant ces décennies entières de guerre froide, les choses se sont globalement passées ainsi.
 
Nous avons pris l’habitude que la peur de cette destruction mutuelle l’emporte sur nos ambitions guerrières, sur nostensions, sur nos détestations ou sur notre violence.
 
L’arme atomique est devenue gage de paix et cette peur de la destruction mutuelle assurée est devenue une dissuasion.
 
Imaginons que la situation ait changé.
 
Imaginons que beaucoup pensent qu’une guerre nucléaire puisse être gagnée ?
 
Imaginons même que certains pensent qu’une guerre nucléaire n’aurait pas autant d’inconvénients environnementaux que ce que l’on pouvait croire jusqu’à présent.
 
Imaginons encore pour aller plus loin, que certains y verraient même un bénéfice/risque très favorable aussi bien pour l’avenir que pour l’environnement.
 
Alors ce changement majeur de raisonnement rendrait possible l’utilisation potentielle de l’arme atomique et donc la 3ème Guerre mondiale.
 
Le refus de la victoire russe implique un engagement de plus en plus important et donc la guerre!
 
 
Macron et le refus de la victoire russe en Ukraine implique la guerre.
 
Emmanuel Macron l’a dit avec une immense clarté au même moment où il expliquait qu’il ne fallait pas exclure d’envoyer des troupes au sol en Ukraine pour affronter l’armée russe.
 
"La Russie ne peut, ni ne doit, gagner cette guerre en Ukraine. Nous sommes en train d'assurer notre sécuritécollective" voilà exactement ce qu’il a déclaré. Il a également confirmé tout cela lors de son allocution de jeudi dernier lors du journal de 20 heures. 
 
Toute le monde l'a bien compris. 
Le président prépare les esprits à la guerre et à l'envoi de nos troupes en Ukraine. 
 
Pourtant personne ne veut analyser réellement ce que cela implique!
 
Ce que cela veut dire réellement.
 
On peut tout reprocher à Macron, et je ne m’en prive pas, on peut dire que c’est une très mauvaise idée et que l’on ne veut pas mourir pour Kiev et pour « Zizilenski » l’homme qui jouait du piano non pas debout mais avec sa bistouquette ( c’est ainsi qu’il s’est fait connaître), mais l’on ne peut pas reprocher à Macron de ne pas afficher ses intentions aussi dramatiques soient-elles potentiellement.
 
Au bout de 2 ans de guerre et de positions figées, alors que l’armée ukrainienne vacille, si nous ne voulons pas que la Russie perde, mais que l’Ukraine ne peut plus tenir, que croyez-vous qu’il va se passer ?
 
Voilà la seule et la véritable question que personne n’a osé poser et que Macron a commencé à illustrer avec son envoide troupes en Ukraine.
 
Si nous ne voulons pas que la Russie gagne en Ukraine, mais que l’Ukraine ne peut plus tenir, que va-t-il se passer ?
 
Simple.Soit nous acceptons la défaite de l’Ukraine, soit nous entrons en guerre à ses côtés avant qu’elle ne s’effondre.
 
Ce sera alors la 3ème Guerre mondiale.
 
Comme vous avez pu l’entendre et le voir, Macron, n’exclut pas du tout de devoir faire la troisième guerre mondiale.
 
S’il ne l’exclut pas, c’est que d’une manière ou d’une autre, il pense pouvoir la gagner et s’en sortir.
 
Il pense que le bénéfice/risque est favorable.
 
Mais c'est encore plus complexe. Poursuivons l'analyse. 
 
La Russie n’est pas une menace immédiate
 
Tout d’abord, remarquons que la Russie n’arrive pas à en finir avec l’Ukraine, alors de là à tenter d’envahir la Pologne oule reste de l’Europe, il y a une évidente limite à l’expansionnisme russe, ses capacités militaires et celles que nous lui opposons en face.
 
En tant que gaulliste, la souveraineté et la protection des intérêts vitaux de notre pays nécessitent que nous ayons les moyens de notre propre sécurité.
 
Il nous faut donc une armée conventionnelle suffisamment forte pour assurer la sécurité de la France, il nous faut aussi une dissuasion nucléaire crédible et suffisamment vaste et large pour assurer n’importe quel adversaire de pertes effroyables.
 
C’est l’application toujours d’actualité du proverbe vieux comme le monde « si vis pacem, parra bellum » cette locution latine signifiant « Si tu veux la paix, prépare la guerre ».
 
Lorsque Macron affirme que nous « assurons notre sécurité collective », cette sécurité n’est à mon sens, en aucun cas menacée par la Russie, à ce stade.
 
Je précise bien à ce stade.La Russie c’est une population vieillissante de 140 millions d’habitants là où l’Union Européenne compte plus de 480millions d’habitants.
 
Pour le dire autrement, nous avons plus de chair à canon à sacrifier que la Russie. 3 fois plus.
 C’est un rapport de force très défavorable à la Russie.
 
Pour les Etats-Unis c’est bien la même chose avec les 335 millionsd’Américains.
 
Il faut donc se poser la question du mobile.
 
Bien évidemment ce n’est pas le camp occidental qui vient d’envahir l’Ukraine,c’est bien Poutine.
 
Pour autant, nous n’avons pas été des artisans de paix, mais bien des créateurs de guerre comme l’a si bien expliqué Angela Merkel que l’on ne pas accuser de Poutinolâtrie.
 
"Les accords de Minsk devaient donner du temps à l'Ukraine" : Angela Merkel jette un pavé dans la mare.
 
« Une ex-chancelière ne devrait pas dire ça…
 Dans une interview au journal «Die Zeit », l’ancienne dirigeante allemande explique que les accords de Minskn’étaient qu’un moyen pour l’Ukraine de se renforcer militairement afin de se préparer à un conflit inévitable. »
 
Depuis le début les pays Européens savaient que la Russie ne laisserait jamais l’Ukraine se détacher de sa zone d’influence directe, et que le meilleur accord possible de paix était celui qui consistait à ce que l’Ukraine reste neutre sans entrer ni dans l’Union Européenne, ni évidemment dans l’Otan.
 
 
Ne pas accepter cela, c’était franchir la ligne rouge russe.
 
Lorsque la Russie entre en Crimée en 2014, les Ukrainiens ne sont pas en mesure d’affronter l’armée russe. 
 
C’est dans ce contexte que sont négociés les accords de Minsk qu’évoque ici l’ancienne Chancelière allemande.
 
Mais cela ne répond pas à la question du mobile que nous évoquerons plus bas, dans une partie spécifique.
 
Car, oui, il y a vraisemblablement derrière tout cela un mobile puissant. 
 
Il faut comprendre les risques, les enjeux, les évolutions pour avoir une meilleure idée de ce qu'il va se passer dans les mois qui viennent, des mois très dangeureux. 
 
Nous en sommes toujours au stade 3 expliqué dans le dossier d'octobre 2023, mais vous voyez pour ceux qui l'ont lu que nous sommes presque passé au stade 4. 
 
Le déploiement éventuel des troupes françaises au sol en Ukraine, déclenchera automatiquement le passage au stade 4 comme je vous l'ai expliqué depuis octobre 2023. 
 
Dans ce dossier spécial je vous propose d'étudier et de comprendre pourquoi la guerre nucléaire ne fait plus peur et comment cela rend justement possible la 3ème guerre mondiale. 
 
C'est un dossier étayé, argumenté, de presque 40 pages. 
 
J'y analyse les changements de doctrine d'emploi de l'arme nucléaire, les mobiles, les grands changements passés sous les radars, et vous comprendrez nettement mieux dans quel cadre le président Macron inscrit ses dernières déclarations guerrières. 
 
L'erreur fondamentale d'analyse, c'est justement de croire la confrontation impossible. 
 
Je le dit depuis le 1er jour de la guerre, il n'y a pas de petite guerre en Europe. 
 
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Par Charles SANNAT 
 
 



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