mercredi 29 novembre 2023

LES HOMMAGES À THOMAS ! LA GAUCHE A PEUR, MAIS DE QUOI ?

 

 

 


 

 TRIBUNE LIBRE !

Hommage à Thomas : La gauche a peur, mais de quoi ?

Depuis le meurtre de Thomas à Crépol, le samedi 18 novembre, les manifestations hommages et réclamant justice se multiplient. La gauche s’en inquiète. Pourquoi ?

Après la marche blanche organisée à Romans-sur-Isère, le mercredi 22 novembre, d’autres manifestations ont eu lieu çà et là, à Aix-en-Provence, à Reims, à Valence, à Lyon, à Grenoble…

 Des événements qui font terriblement peur à la gauche.

Sur son compte X, Raphaël Arnault, porte-parole de la Jeune Garde, un mouvement antifasciste connu pour des faits de violence, alerte : « Une centaine de fascistes armés sont actuellement en expédition raciste dans les rues de Lyon. Ils ont circulé sur toute la presqu’île : soyez vigilants et ne restez pas seuls ! » D’autres dénoncent des « ratonnades », des « milices fascistes », des « nazis »

 La gauche tremble, elle regarde, cachée derrière le rideau de sa fenêtre, ce qui se passe dans la rue.

 Elle n’ose pas bouger un orteil, tellement les faits sont effrayants. 

Elle appelle à la plus grande prudence. Elle se moque du monde !

 

La gauche condamne l’incondamnable

 

Fin juin, quand les racailles sont descendues dans les rues, ont visé des policiers avec des mortiers d’artifice, que les métros de certaines grandes villes ont été fermés, que les fêtes de fins d’année des écoles ont été annulées par les préfets, quand la consigne était donnée de rentrer chez soi, la gauche n’avait pas peur. Elle se demandait même, à l’image de Sandrine Rousseau, s’il ne fallait pas mettre ces émeutes sur le compte de la « pauvreté »  et du « sentiment de relégation ».

 D’un côté, on excuse l’inexcusable, de l’autre, on condamne l’incondamnable.

Incondamnable, car les manifestants sont pour la très grande majorité irréprochables.

 Raphaël Ayma, responsable du groupe identitaire Tenesoun et organisateur de la manifestation d’Aix-en-Provence, explique à BV : « C’est l’amour des nôtres qui nous anime, pas la haine de l’autre. » Il affirme agir dans « une démarche pacifiste »

 Ce vendredi 24 novembre, cela a bien été le cas. 

Devant la fontaine des prêcheurs, pas d’émeute, pas de vitrine brisée, pas d’altercation, pas un mot plus haut que l’autre.

 Aucune boutique ne s’est barricadée, les terrasses de café ne se sont pas vidées, les manèges pour enfants installés à 50 mètres de là n’ont pas cessé de tourner, les policiers n’avaient ni casque ni bouclier.

 Comme si tout le monde savait que ça allait bien se passer…

 

Les identitaires ne bronchent pas

Les 200 manifestants sont restés debout dans le froid pendant une heure et demie. Ils ont écouté les discours de Stéphane Ravier, sénateur des Bouches-du-Rhône, des représentants de la Cocarde étudiante, de l’UNI et du collectif Némésis. 

Ils ont approuvé, appelé au réveil des Français et des Aixois, applaudi, chanté la Marseillaise et observé une minute de silence. 

Rien de violent, rien de traumatisant. « La violence n’est pas notre méthode, nous, on interpelle les institutions », rappelle Raphaël Ayma. Les identitaires veulent « politiser le crime »

 

Contrairement à ce que prétend Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, ils ne veulent pas faire la loi, ils réclament « une action politique ».

C’est sans doute ce qui inquiète le plus la gauche. 

Elle craint que ces rassemblements ne dérapent pas, qu'ils soient civilisés, prennent de l’ampleur et portent du fruit, que, comme à Aix-en-Provence, des Français lambda passent par là et se joignent à la manifestation, que la colère saine et la dignité prennent le pas sur l’ensauvagement et la décivilisation. 

Elle tremble de n’avoir rien à reprocher à cette jeunesse de droite.

 Certains iront jusqu’à penser qu’elle met de l’huile sur le feu et qu’en localisant à l’instant t les manifestations de patriotes, elle souhaite provoquer des affrontements. La question peut malheureusement se poser…

 
Sarah-Louise Guille

Par Sarah-Louise Guille

Journaliste        https://www.bvoltaire.fr
 
 
 ET AUSSI

Crépol : « Quand l’État ne veut ou ne peut pas remplir son devoir, les Français sont hélas tentés d’agir à sa place »

Marche blanche a Romans-sur-Isère le 22 novembre en hommage à Thomas, tué à Crépol ce 19 novembre. OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP

 

Cette tribune a étté publié hier, 28.11, sur FigaroVox.  

Nous la livrons à la réflexion des lecteurs de Je Suis Français. On peut bien sûr en débattre si on le souhaite. 

 

Par Laurent Lemasson.

TRIBUNE – Le drame de Crépol a de nouveau mis en lumière l’impuissance de l’État, analyse le docteur en droit Laurent Lemasson.

 Face au risque que des Français soient tentés de se faire justice eux-mêmes, les gouvernants doivent prendre en compte l’exaspération qui monte, plaide-t-il.

Laurent Lemasson est docteur en droit public et science politique, et ancien directeur des publications de l’Institut pour la Justice.

Protéger la vie, les biens et l’intégrité physique des innocents et punir comme ils le méritent ceux qui s’en prennent à eux est le devoir fondamental des pouvoirs publics.  

 

Dans la nuit du 18 au 19 novembre, Thomas, 16 ans, a été poignardé à mort dans le village de Crépol, une commune de 500 habitants située dans la Drôme. 

Très vite ce meurtre est devenu une affaire nationale, agitant la classe politique, mobilisant les médias.

 Les raisons n’en sont pas difficiles à comprendre. 

Le meurtre de Thomas a en lui tous les ingrédients pour devenir un symbole : le symbole de «l’ensauvagement» ou de la « décivilisation » reconnus désormais au plus haut niveau de l’État et constatés presque quotidiennement par les Français.

Tout d’abord le très jeune âge de la victime, presque encore un enfant. 

Ensuite, les circonstances de sa mort : un bal de village, dans cette France rurale que n’épargne plus la montée de la violence, une occasion de réjouissance et de convivialité qui se transforme en tragédie. 

Ce que l’on devine, à travers les témoignages, des motifs de ce meurtre : une «embrouille» à propos des filles entre les jeunes du village et d’autres jeunes gens venus, avec des intentions agressives, de la «cité sensible» de la ville la plus proche. 

Et enfin, cet élément que la justice s’efforce de cacher, mais qui a filtré dans les journaux, les prénoms des principaux suspects : Chaïd, Yasir, Mathys, Fayçal, Kouider, Yanis. 

À quoi il faut ajouter que l’auteur présumé des coups mortels est, selon la formule rituelle, «bien connu des services de police« et avait déjà été condamné à des amendes pour recel de vol et possession d’arme blanche.

Et, hélas, la mort de Thomas n’est pas la première du genre. 

Ces dernières années un nombre conséquent de meurtres présentant peu ou prou la même configuration se sont produits et ont fait la une des médias, ulcérant chaque fois un peu plus l’opinion publique. Mais cette fois, un palier nouveau, et très inquiétant, a été franchi.

Une semaine après le meurtre de Thomas, 80 personnes se sont rendues au quartier de la Monnaie, à Romans-sur-Isère, d’où sont issus les principaux suspects. 

Pour la plupart cagoulés ou le visage dissimulé, certains armés de barres de fer, aux cris de « justice pour Thomas » ou de « Islam hors d’Europe », ces militants de l’ultra-droite ont défilé dans les rues du quartier, suivi de près par les CRS.

Car cette manifestation avait été largement anticipée par les pouvoirs publics, des forces de l’ordre très conséquentes avaient été dépêchées sur place et ont procédé à de nombreuses interpellations. 

Six participants ont d’ores et déjà été condamnés en comparution immédiate à des peines de prison ferme. Il est donc un peu ridicule de parler, à propos de cette manifestation, d’une « agression de l’extrême droite en bande armée contre un quartier populaire », comme l’a fait Jean-Luc Mélenchon, ou de « ratonnade » comme l’ont fait plusieurs parlementaires de gauche. 

Il y avait certainement bien plus de CRS que de « fachos » sur place et aucun incident grave n’est à déplorer, fort heureusement. 

Mais il est incontestable qu’une telle manifestation est une première et qu’elle aurait pu dégénérer. 

Et il est fort à craindre qu’elle ne soit pas une dernière.

Ne tournons pas autour du pot : protéger la vie, les biens et l’intégrité physique des innocents et punir comme ils le méritent ceux qui s’en prennent à eux est le devoir fondamental des pouvoirs publics. 

Le devoir qui l’emporte sur tous les autres en urgence et en importance, la condition sine qua non de la vie en société. 

Lorsque les pouvoirs publics ne remplissent plus ce devoir élémentaire, il est inévitable que les individus estiment légitime de faire par eux-mêmes ce que l’État ne veut ou ne peut pas faire ou qu’ils profitent de cette faiblesse pour poursuivre un agenda politique. 

On peut le déplorer, on doit s’en inquiéter, mais on ne peut pas l’ignorer.

Or ce que révèle le meurtre de Thomas, et bien d’autres avant lui, c’est précisément la faillite des pouvoirs publics sur ce point capital.

Il ne sert à rien d’objecter, comme a pu le faire par le passé le ministre de la Justice, que «la France n’est pas un coupe-gorge», parce que le taux d’homicide y reste historiquement bas. 

Ce qui exaspère, à juste titre, les Français ordinaires, ce ne sont pas les statistiques, c’est l’impuissance publique : ce sentiment que la situation est hors de contrôle, que les délinquants bénéficient trop souvent d’une sollicitude déplacée ou d’une indulgence coupable, que les criminels sont trop rarement châtiés à la hauteur de leurs crimes.

De la même manière, il est inutile d’objecter que les suspects du meurtre de Thomas sont de nationalité française. 

Tout le monde comprend bien qu’il est pratiquement certain qu’ils sont issus d’une immigration récente. 

Et ce qui exaspère l’opinion est bien moins leur origine que l’impuissance publique : le sentiment que la situation est hors de contrôle, que l’État est incapable de réguler les flux migratoires, que ceux qui s’installent illégalement en France bénéficient trop souvent d’une sollicitude déplacée ou d’une indulgence coupable.

Les Français ont fini par comprendre que leur justice est devenue un théâtre d’ombres, dans lequel tout est fait pour tromper l’opinion publique. 

D’un côté un Code pénal qui, dans l’ensemble, prévoit des peines sévères pour la plupart des crimes et délits, et que législateur durcit d’ailleurs régulièrement, au gré des «faits divers». 

De l’autre côté, un code de procédure pénale qui détricote en grande partie les peines prévues par le Code pénal.

 Au milieu, des magistrats qui doivent composer avec les injonctions contradictoires du pouvoir politique – être plus sévères mais sans envoyer plus de gens en prison, du fait de la sous-dotation carcérale criante – et avec le manque de moyens de tous ordres.

Ils ont également fini par comprendre que la «maîtrise de l’immigration» promise par tous les gouvernements était un pieux mensonge, dont le caractère mensonger est aujourd’hui beaucoup plus évident que le caractère pieux, tant le législateur est désormais limité, gêné, empêché de tous côtés, par les cours de justice et les normes internationales.

Une telle situation est grosse de périls.

 L’homme ne vit pas seulement de pain mais aussi de justice et l’indignation, autant que la crainte, pousseront tôt ou tard de plus en plus d’individus à se défendre et à se faire justice eux-mêmes avec, au bout du processus, la guerre de tous contre tous.

On pourrait espérer que la conscience de ce péril pousse enfin les pouvoirs publics à se ressaisir. Malheureusement, il existe également une autre alternative : que l’État, impuissant à assurer ses missions régaliennes, reste néanmoins suffisamment puissant pour empêcher les individus de les assurer par eux-mêmes.

 

Paul Valéry disait : «Si l’État est fort, il nous écrase, s’il est faible, nous périssons».

 Peut-être sommes-nous actuellement en train de découvrir une troisième possibilité : un État trop faible pour nous protéger mais encore assez fort pour nous écraser.   

 

 Source :    https://www.jesuisfrancais.blog/2023/11/29/15713799

 

Formidable rétropédalage en 2 jours du gouvernement pour #Crepol... 
 
D'abord, Véran obligé de lire un texte millimétré dans lequel l'état reconnaît implicitement le meurtre de Thomas : ce n'est pas une rixe, ni une bagarre, c'est un crime !!!
 
 Ensuite en organisant une minute de silence à l'assemblée en souvenir de l'ange #Thomas sacrifié au nom du vivre ensemble .. 
 
Mieux vaut tard que jamais... Mais ces réactions à posteriori manquent de sincérité !!!
 
Image
JEAN-MARIE LEBRAUD

 
 
 

 

 
 
ET AUSSI
 
 

[Tribune] Romans-sur-Isère : Libérez les prisonniers politiques !

Mathieu Bock-Côté vient de publier un essai important : Le totalitarisme sans le goulag (Presses de la Cité).

 Il y montre l’ensemble des moyens de coercition utilisés par le « régime diversitaire », le régime qui veut imposer la dictature des minorités, en Occident. 

Les esprits modérés – ou conformistes – se rassureront : on ne peut pas parler de dictature, en France, puisqu’on bénéficie de la liberté d’expression et que les opposants ne vont pas en prison.  Voire ! 

La kyrielle d’interdictions du ministre de l’Intérieur Darmanin, le pire ministre de l’Intérieur depuis soixante ans au regard de l’explosion de la délinquance comme du respect des libertés, conduit à émettre des doutes : d’ailleurs, dans les classements internationaux sur les libertés, la France plonge 42e à l’indice des libertés humaines du think tank américain Cato Institute - ce qui la place dernier pays d’Europe de l’Ouest.

 

Prisonniers politiques

Mais depuis le 27 novembre, le régime a changé de nature en embastillant six jeunes qui avaient participé - ou tenté de participer - à une manifestation dans le quartier de la Monnaie de Romans-sur-Isère d’où sont partis la plupart des meurtriers présumés de Thomas. 

On peut approuver ou non leurs idées, condamner ou non leur démarche, il n’en reste pas moins vrai que ce sont des prisonniers politiques.

Et ce, dans un double sens.

 D’abord, il ne fait pas de doute que les délits qui leur sont reprochés ont été commis dans le cadre d’une action politique. 

Gérald Darmanin le reconnaît d’ailleurs explicitement en les affublant de l’étiquette fourre-tout d’« ultra-droite » qui permet de tout interdire ou poursuivre : un colloque intellectuel, un hommage à des morts, une commémoration officielle (Jeanne d’Arc) ou des manifestations.

Ensuite, au regard de la définition donnée du prisonnier politique par le Conseil de l’Europe. 

En tout cas, s’agissant du troisième critère : « Pour des raisons politiques, la durée de la détention ou ses conditions sont manifestement disproportionnées par rapport à l’infraction dont la personne a été reconnue coupable ou qu’elle est présumée avoir commise. » 

Or, c’est ici incontestable. 

Depuis la loi Taubira (à tort ou à raison), la détention est exclue pour les peines de prison de moins d’un an, ce qui est le cas ici. 

Certains jeunes ont été condamnés pour des violences contre les policiers mais, surtout, tous l’ont été pour « participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences », des éléments de langage qui sentent bon la Corée du Nord. 

D’autant que, dans le même temps, les agresseurs du jeune Angevin qui l’ont extrait violemment de sa voiture et tabassé à coups de canne de golf en le laissant pour mort courent toujours.

Sur la poursuite de cette agression, une enquête a été ouverte mais préfet et procureur sont aux abonnés absents.

Un dernier point mérite d’être souligné : quelles vont être les conditions de détention de ces jeunes gens ? 

On espère qu’ils ne connaitront pas le sort d’Ivan Colonna, le détenu politique corse étranglé par un djihadiste protégé par l’administration pénitentiaire. 

 

On ne saurait trop conseiller à Thierry Devimeux, préfet de la Drôme, et à la procureur, Vanina Lepaul Ercole, de s’en préoccuper.

 Avant qu’il ne soit trop tard. 

 

Libérez les six de Romans-sur-Isère !

 
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Par Jean-Yves Le Gallou

Ancien député européen, essayiste - Président de Polémia.
 
 

 

 

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