Le Parlement européen a approuvé ses
propositions de réforme des traités de l’Union mercredi (22 novembre),
demandant au Conseil de l’UE de soumettre les propositions au Conseil
européen afin que les chefs d’État ou de gouvernement mettent en place
une Convention qui devra se pencher sur la révision.
Les députés macronistes ont voté pour cette proposition de réforme, qui bafoue une fois de plus le résultat du référendum sur la constitution européenne.
Le rapport contenant les propositions a
été approuvé par 305 voix pour, 276 voix contre et 29 abstentions.
La
résolution l’accompagnant a été adoptée par 291 voix pour, 274 contre et
44 abstentions.
« Suite à l’approbation en plénière,
le Parlement européen a communiqué la demande d’ouverture d’une
Convention visant à réformer les traités à la présidence espagnole du
Conseil de l’UE.
La présidence doit transmettre la demande au Conseil
européen afin d’inscrire à l’ordre du jour du prochain sommet (qui se
tiendra à la mi-décembre) un vote sur l’ouverture ou non de la
Convention.
Selon les procédures en vigueur, les chefs d’État voteront
sur cette ouverture à la majorité simple.
La constitution de la Convention
n’est pas encore clairement définie, mais elle devrait être composée de
représentants de l’UE ainsi que des gouvernements et des parlements
nationaux.
Une fois la Convention ouverte, la discussion sur la manière
de réformer les traités commencera, et les propositions du Parlement
européen seront intégrées à la discussion.
Les projets de réforme seront
ensuite adoptés par consensus.
Lors du débat en plénière sur le sujet
mardi (21 novembre), la présidence espagnole a annoncé aux eurodéputés
qu’elle transmettrait la demande d’inscrire le vote à l’ordre du jour du
mois de décembre au Conseil européen » indique Euractiv
Nous vous laissons découvrir un panel du
contenu de cette révision des traités européens, une révision qui
semble dirigée contre les peuples européens eux mêmes (qui pourraient
rapidement sanctionner les dirigeants lors des prochaines élections
européennes de juin prochain).
- La prise de décision à l’unanimité des Etats membres (Conseil européen) devient l’exception, le vote à la majorité simple ou qualifiée la règle
-
- On ne parle plus d’égalité entre les hommes et les femmes mais entre les “genres”
- Les Etats ne devront plus assurer l’égalité des rémunérations entre travailleurs “masculins et féminins” mais entre “tous les travailleurs, sans distinction de genre“.
- Il n’y a plus de discriminations fondées “sur le sexe” mais des discriminations fondées “sur le genre”
- On ne parlera plus de “sexe sous-représenté” mais de “genres sous-représentés dans toute leur diversité”
- Le personnel de l’administration européenne devra refléter “l’égalité de genre et la diversité de la société” (discrimination positive)
- Création d’une fonction de “Président de l’Union européenne” en remplacement des président du Conseil européen et de la Commission qui est elle-même remplacée par un “exécutif”
- La politique étrangère et de sécurité commune n’est plus adoptée à l’unanimité mais à la majorité qualifiée
- Création d’une “union de la défense” dotée de “capacités militaires” sous le “commandement opérationnel de l’UE” qui peut acquérir des armes au nom de l’UE ⇒ constitution d’une véritable armée de l’UE
- Mise en place d’un mécanisme de défense collective : une attaque contre un Etat membre de l’UE est considérée comme une attaque contre tous ses Etats membres
- L’UE pourra avoir recours à des moyens civils et militaires contre… les campagnes de désinformation
- Compétence exclusive de l’UE au détriment des Etats membres pour conclure et négocier les accords internationaux sur le changement climatique
- L’UE aura dorénavant une compétence partagée avec les Etats membres sur les questions de santé publique, “l’accès universel et complet à la santé” et les “droits sexuels et génésiques”.
(Cela signifie que les Etats membres ne pourront agir que si l’UE a
décidé de ne pas le faire ou qu’elle n’a pas encore proposé de
législation)
-
- Il en est de même pour :
- la politique des frontières extérieures
- les affaires étrangères
- la sécurité extérieure
- la défense
- la protection civile
- l’industrie
- l’éducation
-
- La politique commune migratoire devra tenir compte de la stabilité économique et sociale des Etats membres et répondre aux besoins de mains d’oeuvre du marché unique
- L’UE ne pourra définir que les conditions “minimales” d’entrée et de séjour ainsi que les normes “minimales” de délivrance de visas et titres de séjour de longue durée
- L’UE sera dorénavant compétente pour définir les règles minimales relatives à la définition des infractions pénales et des sanctions dans les domaines de la “violence fondée sur le genre” et “la criminalité environnementale“
- L’UE pourra compléter l’action des Etats membres dans la lutte contre la pauvreté et le “soutien au logement social”
- Création d’un “Etat d’urgence” européen : Le Parlement européen, à la majorité simple, avec le Conseil européen, à la majorité qualifiée, pourront donner des pouvoirs extraordinaires à la Commission (l’exécutif)
- Instauration d’un droit fondamental à “l’autonomie corporelle” et à un “accès universel à la santé” “sans discrimination
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ET AUSSI
C’est
terminé, l’Union européenne vient de franchir le Rubicon en votant la
création d’un « État européen ».
Comprenez bien qu’en prenant cette
décision, l’UE vient de décider que cet État européen va se substituer à
toutes les nations existantes, membres de l’Union européenne.
Cette forfaiture vient d’être commise avec les voix de TOUS les macronistes.
Lorsque
ces mesures seront mises en place, les pays de l’UE ne seront plus que
des « régions » ou des « provinces » mais plus des États à part entière.
Les conséquences de cette révolution, car c’en est une, sont
incalculables.
Ne
tournons pas autour du pot. N’ayons pas peur d’utiliser les mots
appropriés, nous assistons en direct à un authentique coup d’État.
Parmi les principales mesures (liste non exhaustive), voyons celles qui sont les plus importantes :
- La prise de décision à l’unanimité des États membres devient l’exception. Le vote à la majorité simple ou qualifiée la règle.
On
rappellera à ce sujet que c’est le général De Gaulle en 1966 qui a
imposé le vote des États membres à l’unanimité sur les questions
importantes (Accord de Luxembourg).
Il l’a obtenu en pratiquant la
politique de la « chaise vide » en réponse à Walter Hallstein qui
voulait imposer son projet d’Europe fédérale.
À l’époque, De Gaulle
avait obtenu gain de cause, et même le départ de Walter Hallstein en
1967.
On assiste au retour du même projet, mais en bien pire que ce que prévoyait Hallstein en 1966.
- Création
d’une fonction de « Président de l’Union européenne » en remplacement
des présidents du « Conseil européen » et de la Commission européenne »
qui est elle-même remplacée par un « exécutif ».
- La politique étrangère et de sécurité commune n’est plus adoptée à l’unanimité mais à la majorité qualifiée.
Qui
est assez naïf pour croire que le président ou le dirigeant d’un pays
membre pourra encore prendre des décisions dans le cadre de la
souveraineté et l’indépendance nationale de chaque pays ?
L’UE annonce
la mise en place d’un exécutif qui va se substituer à tous les pouvoirs
nationaux.
Les dirigeant de chaque pays ne seront plus que les exécutants des décisions de l’exécutif européen.
- La politique étrangère et de sécurité commune n’est plus adoptée à l’unanimité mais à la majorité qualifiée.
- Création
d’une “union de la défense” dotée de “capacités militaires” sous le
“commandement opérationnel de l’UE” qui peut acquérir des armes au nom
de l’UE ainsi que la constitution d’une véritable armée de l’UE.
L’arme
nucléaire française va-telle être mutualisée ou cédée à l’exécutif
européen qui serait le seul à avoir les codes de mise à feu ?
Et le siège de la France au Conseil de sécurité de l’ONU va-t-il être donné à l’UE ?
Mise
en place d’un mécanisme de défense collective : une attaque contre un
État membre de l’UE est considérée comme une attaque contre tous ses
États membres
- L’UE pourra avoir recours à des moyens civils et militaires contre… les campagnes de désinformation.
C’est
une véritable dictature qui est en train de se mettre en place.
Sera
qualifié de « désinformation », et donc poursuivi, tout ce qui sera
contraire à la doxa. Le délit d’opinion et les procès politiques vont
devenir la règle et la démocratie, un lointain souvenir.
- Les compétences de l’Europe ne sont plus partagées.
Jusqu’à
maintenant, il y avait trois types de compétences. Les compétences
exclusives de l’Europe, les compétences partagées (qui en fait
n’existaient pas puisque c’étaient celles sur lesquelles elle n’avait
pas légiféré ou dont elle ne voulait pas s’occuper.
Mais dès qu’elle
s’en occupait, ces compétences devenaient exclusives).
Enfin il y avait
les compétences appartenant à chaque État.
Même
ces dernières sont supprimées. Donc l’UE devient décisionnaire sur tous
les domaines. Et chaque État est tenu d’appliquer ce que l’UE aura
décidé.
- La
politique commune migratoire devra tenir compte de la stabilité
économique et sociale des États membres et répondre aux besoins de
mains-d’œuvre du marché unique.
Nos
dirigeants sont de bons petits caniches obéissants. Ils connaissaient
ce souhait de l’Europe et sont déjà en train de le mettre en œuvre.
Cela
s’appelle l’immigration choisie pour répondre aux « métiers en
tension ».
- Création
d’un “État d’urgence” européen : le Parlement européen, à la majorité
simple, avec le Conseil européen, à la majorité qualifiée, pourront
donner des pouvoirs extraordinaires à la Commission (l’exécutif).
Et
la cerise sur le gâteau, c’est la possibilité de mettre en place un
état d’urgence. Comprenez, si les peuples se mettaient dans la tête de
se rebeller, l’UE pourrait employer la force pour les mâter.
Il
y a quelques décennies, c’était les communistes qui avaient mis en
place, dans le cadre du Pacte de Varsovie, ce type de système.
À
l’époque les pays de l’Ouest appelaient cela une dictature.
Aujourd’hui
les mêmes pays de l’Ouest mettent en place un système identique. Mais
comme c’est à « l’Ouest », on est prié d’appeler cela… la démocratie.
On
n’oubliera pas non plus les GOPÉ, c’est à dire les Grandes Orientations
des Politiques Économiques qui sont imposées chaque année à chaque pays
et qu’il est tenu d’appliquer sous peine de sanctions économiques très
lourdes (0,1 à 0,5 % du PIB). Ne pensez pas que c’est insignifiant.
Le
PIB de la France est d’environ 2 800 milliards d’€.
Donc 0,5 % c’est 14
milliards d’€. Pour mémoire c’est le montant du déficit du régime de
retraite qui a été le justificatif de Macron pour faire sa réforme des
retraite.
Avec
les GOPÉ on comprend que les discussions sur les politiques à conduire
dans chaque pays sont des blagues.
C’est l’Union européenne qui pilote
depuis des années et les élus ne font qu’appliquer ce que l’UE a décidé.
Même la France Insoumise (Manon Aubry) l’a reconnu en déclarant en mars
2023 que la réforme des retraites (64 ans) étaient noir sur blanc dans
les GOPÉ de la France et que Macron ne faisait qu’appliquer ce que l’UE
avait décidé.
Cette fois-ci tous les peuples d’Europe sont au pied du mur :
Pour
conclure, l’affaire est tellement importante qu’il me paraît impossible
que l’UE décide de passer en force c’est-à-dire refuse de consulter les
peuples des pays membres par référendum.
Si
l’UE refuse d’organiser ce référendum, il faut engager immédiatement le
combat pour imposer ce référendum.
Sinon, c’est que nous acceptons la
dictature et il ne faudra plus se plaindre de rien.
Je
rappelle, et ce n’est pas un détail, qu’à part le Parlement européen
(qui n’a quasiment aucun pouvoir) personne n’est élu parmi les
dirigeants de l’Union européenne.
Et pourtant ils imposent leurs
volontés à près de 500 millions de personnes.
Il est absolument vital de sortir… et vite de ce système entièrement dictatorial.
Un
dernier mot pour signaler que j’ai écrit un livre sur l’Union
européenne qui reprend tous ces points et expose pourquoi il faut en
sortir au plus vite.
Il sort dans les premiers jours de décembre. Il est publié chez Synthèse Nationale.
Par Bernard GERMAIN https://ripostelaique.com/
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