lundi 8 décembre 2025

SONDAGES SUR L' ISLAM : L' INDIGNATION SÉLECTIVE DUI NEUTRALISE LE DÉBAT !

 


 

TRIBUNE LIBRE !

Ces sondages que les musulmans et la gauche progressiste n’aiment pas !


Songes

Il existe dans le débat français un réflexe pavlovien devenu presque comique : les sondages favorables à l’islam passent sous silence ; les sondages critiques déclenchent immédiatement une tempête morale. 

Nous vivons dans un monde où la perception compte plus que la réalité, où l’émotion prime sur le diagnostic, où l’aveuglement s’impose comme une vertu.

Nos sociétés se revendiquent rationnelles, lucides, transparentes — mais elles tremblent dès qu’un sondage leur présente une vérité qu’elles refusent de voir.

 Nous avons bâti une civilisation capable de sonder les océans, de cartographier les galaxies, de mesurer l’infiniment petit ; mais nous avons perdu la capacité de mesurer ce qui se déroule sous nos yeux.

 

Michel Onfray écrivait en octobre 2015 :

« Toute question est interdite sur l’immigration où l’on n’accepte que la récitation du catéchisme : l’immigration est une chance pour la France ; la France est depuis toujours multiculturelle, cosmopolite, métissée ; l’islam est une religion de paix, de tolérance et d’amour. On sait que tout cela n’est pas vrai. » (Dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité, Éléments n° 157)

Déjà en 2013, un sondage mené par Ipsos pour Le Monde, le Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof) et la Fondation Jean-Jaurès sur les­ nouvelles fractures de la société française révélait des résultats inquiétants : 74 % des personnes interrogées estimaient que l’islam était une religion intolérante et qu’elle n’était pas compatible avec les valeurs républicaines.

 De plus, huit Français sur dix jugeaient que la religion musulmane cherchait à « imposer son mode de fonctionnement aux autres ». 

Par ailleurs, 70 % des sondés pensaient qu’il y avait « trop d’étrangers en France », et 62 % estimaient que l’on « ne se sent plus chez soi comme avant » [1].


Rarement la défiance envers l’islam a été exprimée avec autant de clarté dans l’opinion publique française.

Le Monde, dans sa critique du sondage, semble suggérer que les résultats révèlent avant tout une fracture sociale où la défiance, voire le rejet de l’autre est perçu comme le signe d’un racisme et d’une xénophobie latente au sein de la population française : « Les ingrédients d’un populisme massif sont donc réunis : le traditionnel « tous pourris ! », l’appel au « chef » et la désignation de boucs émissaires. (…) 

Mais si l’Histoire ne se répète jamais, elle invite à souligner le rôle dangereux de ceux qui, loin de les apaiser, attisent ces peurs.

 Ils trouveront dans cette enquête la justification de leurs philippiques. Ils feraient mieux d’y voir le résultat de leur travail d’incendiaires. »

Sondage janvier 2013


Dès 2017, les fédérations musulmanes de France ont vivement réagi aux sondages sur la perception de l’islam, notamment à celui réalisé par Ipsos en partenariat avec la fondation Jean-Jaurès et Le Monde. 

Ces sondages ont été qualifiés d’instrumentalisation politique et de stigmatisation de la communauté musulmane. 

Plusieurs associations et conseils départementaux du culte musulman ont, en conséquence, déposé des plaintes contre l’IFOP pour ce qu’ils considèrent comme un manque d’objectivité dans la formulation des questions et l’interprétation des résultats.

Le Dr Dalil Boubakeur, président de la Fédération nationale de la Grande Mosquée de Paris (FNGMP), a exprimé dans un communiqué son inquiétude quant au regard négatif que certains Français portent sur la religion musulmane.

 Il a incité les musulmans de France à participer activement à des initiatives visant à mieux faire connaître les valeurs fondamentales de l’islam, soulignant que celles-ci ne sont en aucun cas contraires aux lois de la République.

 En revanche il ne leur a demandé aucun effort pour mieux s’intégrer dans la société.

Sondage 2017


En 2023, l’IFOP publie un sondage [2] commandé par la chaîne franco-arabe Elmaniya.tv, permettant de mieux cerner la place que les Français musulmans accordent aujourd’hui à la religion, le sens qu’ils donnent à la laïcité, mais aussi leur point de vue sur l’actualité récente (interdiction des abayas à l’école, attentat d’Arras par un islamiste…) ayant mis au premier plan la question de l’islam dans la société. 

L’étude atteste que 78 % des Français de confession musulmane considèrent la laïcité comme discriminatoire [3].

Bizarrement il n’y a pas eu de réactions notables à ce sondage.

Sondage pour elmaniya.tv 2023


En 2025, la controverse s’est intensifiée avec la publication d’un autre sondage de l’IFOP, intitulé État des lieux du rapport à l’islam et à l’islamisme des musulmans de France

De nouveau, plusieurs conseils départementaux du culte musulman [4] ont déposé plainte, estimant que cette étude violait le principe d’objectivité

Ils dénoncent des questions orientées et l’accent mis sur des résultats minoritaires à des fins polémiques, qui, selon eux, servent à alimenter un discours de division et de suspicion envers la communauté musulmane.

Selon Djamel Zekri, président du CDCM 13, les conclusions disproportionnées de cette étude ne peuvent que contribuer à manipuler l’opinion dans un climat de haine à l’égard des musulmans entretenu par l’extrême droite, et font peser une pression ahurissante sur les jeunes musulmans.

Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a, quant à lui, mis en garde contre l’instrumentalisation des sondages concernant les musulmans de France.

 Il a souligné que de telles études risquent d’être perçues comme une mise à l’index des citoyens français de confession musulmane et de leurs pratiques religieuses, renforçant ainsi les préjugés et les discriminations.

 Ce communiqué a été relayé par le site oumma.com

En réaction à ces sondages, Chems-eddine Hafiz, Recteur de la Grande Mosquée de Paris, a publié un communiqué intitulé 

Le billet du Recteur (n° 85) — Quand l’islam est lu dans le noir : réflexion à partir de la dernière enquête IFOP/Écran de Veille, le 28 juillet 2025. 

Dans ce texte, il dénonce l’absence de nuance et de contextualisation dans les enquêtes, qui, selon lui, déforment la réalité de la pratique religieuse musulmane en France.

Sondage IFOP 2025


Ce décalage n’est pas propre à la France.

 Au Royaume-Uni, des enquêtes similaires ont provoqué les mêmes réactions : silence lorsque les résultats sont positifs ; mobilisation massive lorsque les chiffres sont perçus comme défavorables. 

C’est le cas du sondage réalisé par YouGov en 2025, financé par la communauté musulmane Ahmadiyya [5], qui a mis en lumière une profonde hostilité envers l’islam.

 Plus de 50 % des personnes interrogées estiment que l’islam est incompatible avec les principes du pays, tandis que 41 % jugent l’immigration musulmane négative pour le Royaume-Uni.
 

Un tiers des répondants considère même que l’islam encourage la violence.

 À propos du voile, 49 % des Britanniques pensent que les femmes musulmanes sont contraintes de le porter, malgré les déclarations officielles de nombreuses organisations musulmanes.

 Pour les autres groupes religieux, seuls 15 % des Britanniques pensent que les hindous sont contraints de porter des vêtements traditionnels, 14 % des Sikhs, 13 % des Juifs et 7 % des chrétiens.

D’autre part, des médias du monde musulman – en Iran, dans le Golfe, en Afrique du Nord – se permettent désormais d’intervenir sur les débats français. 

Des sites comme IQNA.ir, Oumma.com dénoncent régulièrement les sondages occidentaux comme campagnes hostiles ou paranoïa de l’Occident.


 

Sondages sur l’islam : l’indignation sélective qui neutralise le débat

L’islam fait l’objet d’une perception particulièrement négative en Europe, plus marquée que celle d’autres religions, comme le montrent plusieurs sondages d’opinion. 

Cette perception est alimentée par des préoccupations liées à la radicalisation, à l’immigration et à la compatibilité de l’islam avec les valeurs occidentales. 

Cependant, une dynamique particulière émerge dans la manière dont la société réagit à ces sondages : la réaction publique semble dépendre uniquement du contenu des résultats. 

Lorsqu’ils sont favorables, lorsqu’ils confortent le récit d’une société apaisée, ces sondages sont souvent accueillis par des réactions enthousiastes de la part des médias, des responsables politiques et des associations, qui y voient un signe de progrès et de vivre-ensemble.

 Lorsqu’ils sont critiques, ils sont immédiatement condamnés. 

 

Comme le souligne Michel Onfray : « La caste médiatico-politique ne célèbre que les faits qui confirment son récit ; tout le reste est relégué dans le néant du non-dit. »

 Tout l’appareil moral de la gauche se met alors en marche, réagissant par une forme de victimisation, dénonçant l’islamophobie et d’autres formes de stigmatisation, mais sans réellement s’attaquer aux causes sous-jacentes de ces perceptions négatives.

Dans cette logique, Alexandre del Valle résume parfaitement ce mécanisme en disant : « Ceux qui alertent sont accusés. Ceux qui nient sont célébrés. La réalité, lorsqu’elle dérange, devient une faute morale. » 

Cette attitude empêche un véritable débat, et la réalité des tensions sociales, qui pourraient ouvrir des pistes de réflexion, est systématiquement ignorée ou évitée. 

Les résultats critiques sont ainsi diabolisés, tandis que ceux qui soulignent les défis de l’intégration ou de la coexistence sont réduits au silence.

Cette réaction rapide de rejet des résultats défavorables, souvent accompagnée d’accusations de racisme ou de xénophobie, empêche un débat plus approfondi sur les tensions existantes entre les différentes communautés culturelles et religieuses. 

La société occidentale, selon certains, semble préférer éviter de confronter ces réalités par crainte de déplaire, limitant ainsi la possibilité d’une discussion ouverte et honnête. 

Par peur de blesser certaines sensibilités, l’Occident se condamne à ignorer ou minimiser les tensions qui existent véritablement.

Comme l’écrivait Guillaume Faye, « L’Europe moderne ne veut pas savoir. Elle veut croire que tout va bien, même si tout s’effondre. » 

Ce mécanisme produit un résultat simple : il devient impossible de débattre sereinement de l’islam.

Les résultats positifs sont absorbés sans commentaire, tandis que les résultats critiques sont diabolisés. 

Le débat n’existe plus : il est remplacé par un exercice de moralisation permanente.

 On interdit les diagnostics pour éviter les remèdes.

Par Johan Zweitakter

 


[1] Article du journal Le Monde en date du 24 janvier 2013
[2] Analyse du sondage au format PDF et Synthèse du sondage au format PDF
[3] Article du Figaro en date du 8 décembre 2023
[4] Conseils départementaux du culte musulman (CDCM) du Loiret, de l’Aube, des Bouches-du-Rhône et de Seine-et-Marne
[5] Le sondage YouGov a été commandé par la communauté musulmane d’Ahmadiyya. 2 130 adultes au Royaume-Uni ont participé à l’enquête à la mi-juillet. On leur a demandé s’ils pensaient que différents groupes de migrants par religion avaient généralement un impact positif ou négatif sur le Royaume-Uni. L’Agence Internationale de Presse Coranique (Iqna.ir) ainsi que Oumma.com en parlent sur leur site.


Source et Publication :  https://ripostelaique.com/
 

 
 
 

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