samedi 21 juin 2025

POLITIQUE INTERNATIONALE : NETANYAOU TOUT LE CONTRAIRE DE L' ANALYSE DE MACRON !

 TRIBUNE LIBRE !

La chute de l’URSS signa la mort du communisme, celle des mollahs sera la fin de l’islamisme

 

Gilles Kepel a raison de penser que l’effondrement du régime théocratique iranien sera un évènement comparable à la chute de l’URSS. 

Mais la vraie question est de savoir quelle politique occidentale émergera au Moyen-Orient, quand le peuple persan aura repris les rênes de son destin.

 Car l’exemple post-URSS est un véritable désastre de la géostratégie occidentale.

 

Là où il fallait arrimer la Russie à l’Europe, les Occidentaux l’ont rejetée dans les bras de la Chine, de la Corée du Nord et de l’Iran, poursuivant une guerre froide qui ne dit pas son nom. 

L’Occident a vaincu le communisme mais n’a pas su ramener la paix en Europe. 

Nous n’avons pas fini d’en payer le prix.

Netanyahou sait parfaitement que le démantèlement du programme nucléaire iranien n’est qu’une étape dans la croisade que mène Israël contre l’Iran. 

Si le régime des mollahs survit à cette guerre, il ne renoncera jamais à l’arme atomique et poursuivra ses actions terroristes menées directement, ou par procuration en armant ses supplétifs, comme déjà dit, Hamas et Hezbollah ressuscités, Houthis yéménites et milices chiites irakiennes ou syriennes.

 

En Iran, les mollahs sont détestés par le peuple, littéralement persécuté par un régime d’une violence sans pareille, où les opposants, les femmes et les homosexuels sont exposés à des traitements inavouables. 

Une barbarie totalement indigne de la grande civilisation persane, qui s’étendait de la Libye à l’Indus, à l’apogée de l’empire perse.

Ceux qui prédisent le chaos en Iran, comme Macron, en cas de renversement du régime, en prétextant que le Moyen-Orient a déjà été déstabilisé par les printemps arabes, ont une conception du problème assez consternante. 

 Ils confondent causes et conséquences.

 

Les printemps arabes ont fait le lit de l’islamisme. 

Ce que veut Netanyahou, c’est détruire le régime des mollahs qui l’arme et le finance.

 Donc tout le contraire de l’analyse de Macron.

 

Rappelons que les Occidentaux, au nom de la démocratie, ont renversé tous les dictateurs qui étaient le rempart contre l’islamisme. 

Ben Ali en Tunisie, Kadhafi en Libye, Saddam Hussein en Irak, et même Assad en Syrie. 

 

La guerre entre chiites et sunnites en Irak, avec l’émergence de Daech, c’est le fruit de la politique irresponsable des Occidentaux.

 

En revanche, renverser la théocratie iranienne, c’est porter un coup fatal à l’islamisme.

 C’est en finir avec un régime qui alimente le terrorisme islamiste depuis 1979.

 Car ne nous y trompons pas, entre islamistes sunnites et islamistes chiites, c’est bonnet vert et vert bonnet. 

Ils appliquent le même Coran dans ses versets les plus violents. 

 

Et les mollahs n’hésitent pas à traduire de l’arabe en persan la pensée des Frères musulmans.

Sans les mollahs, il n’y a plus de Hezbollah, plus de Hamas, plus de milices chiites. 

Et le risque de revoir des pogroms comme celui du 7 octobre 2023 sera largement réduit, bien que toujours possible avec des fous d’Allah totalement fanatisés.

 

Par conséquent, sauver le régime des mollahs, c’est protéger la mouvance islamiste. 

C’est contraire aux intérêts du peuple iranien, du peuple hébreu et de l’Occident.

Israël aura besoin des bombardiers B2 de Trump pour détruire un maximum d’installations nucléaires souterraines, mais la menace ne sera totalement écartée que si le peuple iranien décide de reprendre son destin en main. 

Trump ne semble pas très emballé pour engager ses B2 et encore moins chaud pour renverser le régime de Téhéran.

Il faut dire que les mollahs soutiennent Poutine en Ukraine. 

Le Tsar voit d’un très mauvais œil la mise en place d’un régime pro-occidental en Iran, comme ce fut le cas en Ukraine après le coup d’État de la CIA en 2014.

 

Preuve que la bonne géopolitique n’est pas à la portée du premier perdreau de l’année.

 Seuls les vieux renards comme Poutine ou Netanyahou maîtrisent le sujet. 

Les autres hésitent, retournent leur veste, disent tout et son contraire et ne font que de la figuration.

 

En attendant, Netanyahou assume avec courage sa charge de protecteur de son peuple.

Il laisse l’ONU à ses états d’âme, Trump à ses hésitations et l’Europe à ses contradictions. 

 

 À ce jour, je ne connais aucun leader occidental ayant l’envergure d’un véritable chef de guerre. 

Ce sont tous des nains politiques.

Israël a gagné toutes ses guerres depuis 1948. 

Il gagnera celle-ci. 

Mais atteindra-t-il tous ses objectifs ? 

Verrons-nous une démocratie laïque en Iran ?

Souhaitons-le mais il est encore trop tôt pour répondre.

 

Par Jacques Guillemain

 

 

ET AUSSI

 

Trump menace : Nous savons exactement où se cache l’ayatollah Khamenei

Les jours du « guide suprême de la révolution iranienne » sont-ils comptés ? 

 C’est ce que laisse supposer un récent message posté par le président Trump sur son réseau Truth social : les États-Unis « savent exactement où se cache le soi-disant ‘guide suprême’ mais ne comptent pas l’éliminer (le tuer !), du moins pour le moment ».

 

Trump le businessman répugne à employer les armes, et c’est tout à son honneur. 

 

Il est un des rares présidents de l’histoire américaine à ne pas avoir embringué les Etats-Unis dans une guerre. 

 Il mériterait bien pour cela le Nobel de la paix, quand on sait que l’académie suédoise l’a attribué au va-t-en-guerre Obama en 2009.

Trump le pragmatique regarde les sondages et pense à sa base électorale, plus que réticente à toute intervention militaire. 

Il y a un vrai débat intérieur au sein du Grand Old Party. 

Si un certain nombre des élus s’inscrit dans le courant traditionnel du parti, ouvert aux interventions, la ligne «Make America great again» isolationniste répugne à injecter d’importantes dépenses dans ce conflit.

Netanyahu souhaiterait évidemment que le grand frère vienne l’aider à terminer le travail en ce qui concerne l’Iran.

 Mais l’Iran est une autre paire de manches que l’Irak, la Syrie ou la Libye.

 L’opinion américaine est convaincue d’une chose : les interventions américaines ont coûté un bras aux contribuables du pays et n’ont profité qu’à Israël qui en est sorti renforcé dans ses frontières, ce qui était le but.

 

Trump a laissé, avec naturellement son aval, les Israéliens lancer un magistral coup de semonce contre l’Iran, histoire de bien sonner l’adversaire. 

C’est chose faite. 

Si Israël n’a pu éradiquer le potentiel nucléaire des mollahs, le choc a été suffisamment rude pour leur faire comprendre qui étaient les maîtres.

La menace d’employer la bombe GBU est à même de dissuader les enturbannés de continuer à faire joujou avec le feu. 

Cette bombe américaine peut percer les 80 m de montagne qui protègent le centre atomique de Fordo où se trouvent les centrifugeuses iraniennes qui enrichissent l’uranium. 

 Cette même bombe GBU serait capable d’aller pulvériser l’ayatollah Khamenei et sa cour tapis sous des mètres de béton armé.

 

 Netanyahu ne fait pas mystère d’éliminer physiquement la dictature iranienne.

La survie du régime est liée à la question nucléaire. 

Le régime iranien est en effet sur la corde raide : ou bien il poursuit la guerre, au risque d’une implication américaine qui pourrait lui être fatale, ou bien il renonce à son programme d’enrichissement d’uranium, mais perd sa crédibilité, ce qui pourrait entraîner sa chute à plus long terme. 

Pour continuer à enrichir de l’uranium, restera à Téhéran la « solution du pauvre » : les centrales nucléaires civiles.

De son côté, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a estimé vendredi 20 juin que tuer le guide suprême iranien « ouvrirait la boîte de Pandore », jugeant « inimaginable » une telle éventualité. « Cela devrait être inacceptable, même en parler devrait être inacceptable pour tout le monde », a déclaré le porte-parole.

 

La Russie réagira « très négativement » si Ali Khamenei est tué, a prévenu Dmitri Peskov, sans préciser quelles réponses la Russie apporterait dans ce cas de figure.

Cela déclencherait en revanche une action « de l’intérieur de l’Iran » selon lui, avec « l’émergence de sentiments extrémistes » sur place. 

« Ceux qui l’envisagent devraient garder cela à l’esprit », a-t-il ajouté.

« La situation est extrêmement tendue et dangereuse non seulement pour la région, mais aussi pour le monde entier. 

Un élargissement de la composition du conflit est potentiellement encore plus dangereux », a estimé Dmitri Peskov.

« Cela ne fera qu’engendrer un nouveau cercle de confrontation et une escalade des tensions dans la région », a dit le porte-parole du Kremlin.

Lors d’une conversation téléphonique de cinquante minutes avec Donald Trump, samedi, le chef du Kremlin a fermement condamné l’opération lancée par Israël contre l’Iran, exprimant de « sérieuses préoccupations concernant une possible escalade du conflit ».

 

La dictature des mollahs phagocyte l’Iran depuis 46 ans. 

Puisse l’actuel conflit avec Israël débarrasser ce peuple d’exception du chancre islamique. 

Reste à espérer que Moscou ne fera pas un drame de l’élimination de Khamenei et de sa clique.

 

Par Henri Dubost

Source   https://ripostelaique.com 






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