Venus du 9-3, les « bandits de grand chemin » opèrent sur l’autoroute A1
On se croirait de retour au Moyen Âge mais c’est bien en France que cela arrive.
Par Marie Delarue
Venus du 9-3, les « bandits de grand chemin » opèrent sur l’autoroute A1
Leurs méthodes rappellent le Moyen Âge, quand les « grandes compagnies » rançonnaient les voyageurs sur les routes de campagne.
Ce sont les nouveaux pirates de la route qui opèrent sur l’autoroute A1 et détroussent les riches touristes fraîchement débarqués à Roissy.
Le Figaro consacre, ce mercredi, un long article à ce sujet qui ne manque pas d’inquiéter alors que Paris s’apprête à recevoir des milliers de visiteurs pour les Jeux olympiques.
Ils arrivent de Shangai, Tokyo, Los Angeles, Dubaï, New York ou Mexico… ont voyagé en classe affaires, empilent sur les chariots à bagages leurs malles Cartier ou Vuitton et puis s’engouffrent dans les berlines de luxe ou les grands vans noirs aux vitres fumées, direction les beaux quartiers de Paris.
C’est à l’approche du Stade de France que tout dérape, généralement dans le tunnel du Landy, un long boyau de 1.350 mètres qui rejoint le périphérique.
Toujours embouteillé, il est devenu le terrain de jeu des malfrats : « Issus des cités voisines du 9-3 qui leur sert de base arrière, « les voyous rejouent l’attaque de la diligence ».
» Ils sont souvent très jeunes et très souvent « issus de la diversité », comme on dit pudiquement
La méthode est rodée : « À l’aide d’un brise-glace, d’un culot de bougie automobile, de petits silex voire d’une massette, l’un des voyous fait voler en éclats le pare-brise ou une vitre latérale.
Il passe le bras dans l’habitacle – quand il ne s’y engouffre pas – et s’empare des valeurs, manteaux ou sacs à main laissés en évidence.
Au besoin, un complice s’interpose en cas de résistance et le binôme s’esquive en slalomant entre les files.
L’attaque n’excède guère les deux minutes. »
Rapport maximum pour investissement minimum, les chiffres donnés par Le Figaro donnent le tournis : le 11 octobre dernier, le fils de l’ancien Premier ministre mongol a été délesté de 570.000 euros en bijoux.
Il se rendait à Paris « pour assister à un comité de préparation de la sécurité des Jeux de Paris 2024 » tandis que le président de la Mongolie était reçu à l’Élysée.
Arnaud Desmettre, le secrétaire général de l’Association des VTC de France, rapporte : « Ces attaques, aussi commises en trottinette électrique un peu partout en Île-de-France, sont infernales, et cela fait des années que cela dure.
» On rappelle en effet qu’en 2010, Christina Chernovestska, la fille du maire de Kiev de l’époque, avait laissé là pour 4,5 millions d’euros de bijoux.
Quant aux deux Qatariennes braquées en novembre 2016, le butin dépassait les 5 millions d’euros.
Mais c’est un hasard, bien sûr, si tout cela prospère dans le 9-3, ce laboratoire de la French Tech, si l’on en croit Macron.
Il y a quelques jours, avec cette élégance qui lui est propre, Anne Hidalgo interpellait les Parisiens : « Paris va être magnifique ! Ne partez pas cet été, ne partez pas, ce serait une connerie, cela va être incroyable ! », a-t-elle lancé.
Au train où vont les choses, il est à craindre que beaucoup d’étrangers pensent, au contraire, que ce serait une connerie de s’y rendre.
Les ambassades ne cessent d’alerter leurs ressortissants, même si, « pour limiter les attaques, des hélicoptères équipés surveillent la circulation depuis le ciel tandis que des caméras infrarouges ont été déployées le long du parcours », nous dit Le Figaro.
Une protection pour la forme, puisqu’on nous explique dans le même temps que les couloirs de sécurité du tunnel sont inopérants en raison des SDF, migrants et autres squatteurs qui les utilisent comme abri.
Comme le trafic de drogue, l’attaque des modernes diligences est un business très florissant.
Les proies sont repérées à la descente d’avion et pistées jusqu’au moment de l’attaque.
La marchandise est écoulée « via des receleurs qui ont des relais jusqu’à la frontière belge », confie Éric Henry, conseiller spécial d’Alliance-Police nationale.
Mais l’on aurait tort de s’inquiéter : comme dans la chanson, « tout va très bien, Madame la Marquise » !
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