mercredi 28 février 2024

LES AGRICULTEURS À BRUXELLES ! RETROUVER UNE AGRICULTURE SAINE ET ÉQUITABLE !

 


[Bruxelles] 

De nouveau, un millier de tracteurs font pression sur l’UE

Quelques semaines après les manifestations massives dans toute l’Europe, quelques jours après les blocages des agriculteurs polonais à la frontière ukrainienne, en protestation aux importations massives des céréales ukrainiennes exemptées de droits de douane, quelques heures après le camouflet subi par Emmanuel Macron au Salon de l’agriculture, les tracteurs étaient de retour à Bruxelles, ce lundi matin. 

C’est dire si la protestation ne faiblit pas et va même croissant.

Ainsi, dès 9 heures, près d’un millier d’engins agricoles avaient investi le centre historique de Bruxelles – jusque sur la Grand-Place et le quartier européen. 

Objectif : faire pression sur le Conseil des ministres de l’Agriculture des vingt-sept réunis afin de commencer les discussions sur une éventuelle simplification de la PAC.

L’ambiances était assez chaotique, avec les canons à eau pointés sur les manifestants auxquels ceux-ci ont répondu par des feux de paille et de palettes, des jets d’œufs et d’oranges et même un canon à… lisier actionné sur les forces de l’ordre. 

Celles-ci n’ont d’ailleurs pas pu empêcher les agriculteurs de forcer plusieurs barrages.

Qui étaient les manifestants ? 

Ils venaient principalement de Belgique, avec la Fédération des jeunes agriculteurs de Belgique et la FUGEA (Fédération unie de groupements d’éleveurs et d'agriculteurs), d’Espagne (les Jeunes Agriculteurs espagnols), du Portugal et d’Italie avec des représentants de la Coldiretti, syndicat agricole italien le plus puissant en Europe.

 De nombreuses mesures de court terme ont été discutées : dérogations pour les jachères, assouplissement pour les obligations de prairies permanentes et de rotations de cultures, recours aux images satellitaires afin de réduire les contrôles physiques d’au mins 50 %.

À plus long terme, il faudra réviser la PAC et, pour cela, passer par la voie législative… avec le Parlement issu des urnes du 9 juin prochain ? 

C’est dire si les élections européennes, cette année, seront cruciales. 

Aussi les ministres font-ils assaut de compréhension envers les protestataires : « La PAC actuelle est un monstre bureaucratique.

 Le travail dans les champs plutôt que la paperasse doit être à l'ordre du jour », a ainsi déclaré le ministre allemand Cem Özdemir, rapporte Le Figaro.

Il en faudra sans doute plus pour calmer la colère, l’incompréhension et, surtout, remettre l’agriculture au centre.

 « Un chantier plus vaste que le petit soulagement sur les charges administratives », explique Vincent Delobel, éleveur de chèvres et administrateur du syndicat wallon FUGEA.

 Dans La Dépêche, d’autres expliquent protester « depuis des mois. Ils n'arrêtent pas de tergiverser, rien ne se passe. » Marieke Van de Vivere, agricultrice, dénonce ainsi la « folie » réglementaire.

 « On doit payer pour le cheval qui fait du crottin, le Pacte vert nous ordonne comment gérer le crottin, où il va... c'est totalement ahurissant. 

» « Et nous n'avons aucun contrôle sur les importations venant des pays tiers », renchérit Adoración Blanque, des Jeunes Agriculteurs espagnols.

Car, bien sûr, tous réclament l’arrêt des négociations pour le Mercosur et autres traités commerciaux avec des pays extra-européens produisant à bas coût et sans les exigences « vertes » imposées par l’Union européenne à ses agriculteurs. 

À ce titre, les conditions ultra-privilégiées d’importation pour les céréales ukrainiennes exemptées de droits de douane sont un cas d’école sur lequel, pour le moment, l’UE fait la sourde oreille.

 
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Par Marie d'Armagnac

Journaliste à BV, spécialiste de l'international, écrivain
https://www.bvoltaire.fr/ 
 



ET AUSSI

Retrouver une agriculture équitable et saine

Lettre d’information du PDF

Retrouver une agriculture équitable et saine

Les agriculteurs, cœur nourricier de la nation, représentaient autrefois plus de la moitié de la population Française. 

Désormais, ils sont une petite minorité, au nombre d’à peine 496.000 en 2020.

 Ignorés, méprisés, trahis par les gouvernants successifs, leur rôle est pourtant toujours aussi vital dans la survie de notre civilisation. 

Un gigantisme agricole forcené, des traités de libre échange iniques, du lobbyisme au niveau européen et une charge fiscale toujours plus grande ont mis à genoux ceux qui mettent de la nourriture dans nos assiettes, sacrifiés sur l’autel de la compétition sans protection, et de la productivité comme seule fin.

Cette ingratitude étatique a de lourdes conséquences : près d’un suicide tout les deux jours au sein de la profession, 200 exploitations qui disparaissent chaque semaine, et 20 % des agriculteurs vivant sous le seuil de pauvreté.

Au Parti de la France, nous voulons sortir de cette paupérisation sans fin et créer des conditions favorables pour redynamiser un secteur moribond, en préservant nos acquis et nos standards de

qualité.

Nous voulons :

Instaurer une préférence nationale dans le domaine agricole

- Mettre fin à l’ensemble des traités de libre-échange impliquant des pays ne respectant pas les mêmes normes que la France, pour sortir de la concurrence déloyale.

- Étendre la loi EGAlim, avec pour but final d’atteindre 100 % de produits français dans la restauration collective publique.

- Imposer des quotas minimums de produits français dans la restauration privée.

Faciliter le travail des agriculteurs

- Lever l’ensemble des restrictions sur la commercialisation des semences paysannes libres.

- Faciliter autant que possible la vente de denrées agricoles directement par les exploitants eux-mêmes aux consommateurs, en limitant le nombre d’intermédiaires.

- Lever les interdictions sur les produits phytosanitaires non-substituables.

- Supprimer les droits de succession pour les exploitations agricoles afin de favoriser la transmission au sein des familles.

- Instituer un moratoire sur toute nouvelle taxe ou règlementation sur cette profession, jusqu’à ce que la situation économique du secteur soit jugée suffisamment saine.

- L’instauration d’un office national à l’agriculture ayant pour objectif de suivre et d’accompagner les agriculteurs dans leurs projets, investissements et démarches administratives afin de leur permettre de se focaliser sur leur cœur de métier.

- Exonération totale d’impôts pour les exploitations agricoles nouvellement créés ou reprises, sur les 2 premières années d’activité.

Préserver la qualité de nos produits

- Affirmer l’interdiction des OGM et semences non-reproductibles.

- Faciliter les démarches de certification bio pour encourager la transition des petites exploitations.

Victor Jan de Lagillardaie - 

Membre du Bureau politique du Parti de la France

 

 

ET AUSSI


Envoyer des troupes en Ukraine : irresponsable et suicidaire ! 

Au fou !

Le président Emmanuel Macron, en déclarant qu’il n’exclut pas d’envoyer des troupes armées en Ukraine, franchit un pas de plus dans le délire mais aussi dans une inconscience suicidaire et irresponsable.

Lorsque l’on est incapable de nourrir ses agriculteurs, lorsque l’on est incapable de contrôler les frontières de son pays, lorsque l’on est incapable de faire régner l’ordre et la sécurité en France, on ne va pas jouer les gros bras dans un conflit qui n’est pas le nôtre. 

Envoyer des troupes en Ukraine n’y apportera jamais la paix, bien au contraire.

Comme le disait si bien le roi Louis XIV : « La France n’a pas d’alliés elle n’a que des intérêts ». 

Et les intérêts de la France ne sont en aucun cas dans ce conflit.

Alexandre Simonnot - 

Délégué général du Parti de la France


Rediffusion du Forum du Parti de la France du 22/02/24


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