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Drogues en Bretagne et Pays de la Loire : la jeunesse face à une consommation toujours élevée malgré un recul européen
Alors que le rapport européen ESPAD 2024 souligne une baisse historique de la consommation de cannabis et d’alcool chez les jeunes de 16 ans, la Bretagne et les Pays de la Loire continuent d’afficher des niveaux supérieurs à la moyenne nationale.
Un constat préoccupant dans un contexte où les acteurs de la prévention, comme Terpan, tirent la sonnette d’alarme.
Un recul européen, mais une France encore fragile
L’enquête ESPAD 2024, menée dans 37 pays européens auprès de plus de 113 000 adolescents, montre un recul significatif de la consommation de drogues et d’alcool.
En France, seuls 8,4 % des jeunes de 16 ans ont expérimenté le cannabis, contre 31 % en 2015, un niveau historiquement bas.
L’usage mensuel chute également à 4,3 %, soit le plus faible depuis vingt-cinq ans.
Cette baisse s’inscrit dans une tendance générale : le tabagisme quotidien est passé de 16 % à 3,1 % en moins d’une décennie, et les alcoolisations ponctuelles importantes (API) ont reculé à 22 % des adolescents.
Autrement dit, les jeunes Français boivent et fument moins qu’avant, rejoignant les niveaux les plus bas d’Europe occidentale.
Mais si la situation s’améliore globalement, les disparités régionales demeurent fortes.
Bretagne et Pays de la Loire : des indicateurs plus inquiétants
Selon le dernier rapport de l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT), la Bretagne reste une des régions les plus concernées par la consommation de cannabis et de cocaïne :
- 55,4 % des adultes bretons (18-64 ans) ont déjà expérimenté le cannabis, contre 50,4 % au niveau national.
- 11,5 % en ont consommé dans le mois et 2,9 % en font un usage régulier.
- Chez les jeunes de 17 ans, 36,4 % ont déjà consommé du cannabis (contre 29,9 % en France) et 3,6 % en font un usage régulier.
Les Pays de la Loire ne sont pas épargnés : 33,6 % des jeunes y ont déjà expérimenté le cannabis, 16,1 % en ont consommé récemment et 4,6 % en font un usage régulier, des chiffres tous supérieurs aux moyennes françaises.
Autre signe d’alerte : 10,7 % des Ligériens et 10,5 % des Bretons déclarent avoir déjà expérimenté la cocaïne, contre 9,4 % au niveau national.
Quant au crack, près de 2 % des adultes de ces régions en ont déjà consommé.
Ces chiffres confirment une tendance : le rapport à la drogue en Bretagne est plus banal qu’ailleurs.
La proximité des réseaux de trafic, la culture festive régionale, ou encore la dépression saisonnière souvent évoquée par les acteurs de terrain, contribuent à ce phénomène.
Les résultats du rapport ESPAD montrent que la jeunesse européenne évolue : moins d’alcool, moins de tabac, moins de cannabis.
Mais en Bretagne et dans les Pays de la Loire, les usages restent ancrés et les seuils d’expérimentation plus élevés.
La prévention locale devra donc s’adapter à ces réalités : renforcer la présence sur le terrain, parler vrai, et intervenir dès le collège en choquant (et donc en vaccinant) les élèves.
Car derrière les statistiques se cachent des parcours de vie, souvent marqués par l’isolement, la précarité et le désenchantement.
Illustration : DR
[cc] Article relu et corrigé (orthographe, syntaxe) par ChatGPT.
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