vendredi 10 octobre 2025

ÉLYSÉE : BAL TRAGIQUE DES COCUS , UN MORT ........

 REVUE DE PRESSE !


Bal tragique des cocus à l’Élysée : un mort…

 

L'invitation au bal de l'Élysée fut envoyée nuitamment aux chefs de partis. Pas à tous...
Capture d'écran
Capture d'écran

 

« Ils sont venus, ils sont tous là », chantait Aznavour, dans La Mamma

Ce vendredi après-midi, c’était un peu ça, à l’Élysée.

 Ils étaient tous là ? Tous ceux qui ne veulent surtout pas que les Français retournent aux urnes car ils risqueraient de perdre leur siège si le Président venait à dissoudre l’Assemblée nationale. 

Macron a ressorti sa carte favorite, son joker, son truc à lui : la peur.

 La peur qui le sauva tant de fois : peur de la chienlit au temps des gilets jaunes, de la peste avec la guerre contre le Covid-19, peur de « l’extrême droite », vieille ficelle qui marche toujours (pour combien de temps encore ?).

La peur

Ce coup-là, Macron s’est servi de la peur de la dissolution (et de son supposé cortège d'instabilité !) pour sauver ce qu’il reste de sa peau de chagrin. 

Treize chef de partis (pas moins) étaient donc conviés au Palais. 

Une invitation lancée nuitamment par la présidence de la République : par les temps qui courent, on doit souffrir d’insomnie, rue du Faubourg-Saint-Honoré. 

Parmi les invités figuraient les représentants des mouvements politiques cumulant des scores microscopiques aux élections comme, par exemple, le Parti radical de gauche : 0,26 % aux dernières européennes avec la liste Europe Territoires Écologie (zéro élu, évidemment) sur laquelle, en cinquième position, on trouvait une certaine Juliette Méadel, ministre démissionnaire du gouvernement Bayrou ! 

Tout un symbole.

Syndic de faillite

Donc, ils sont venus et étaient tous là. 

Des LR, dont on ne sait plus trop bien où ils habitent (le savent-ils eux-mêmes ?), dépositaires, paraît-il, d'un morceau de la vraie croix de Lorraine du gaullisme, aux communistes et son long cortège de victimes à travers le monde au siècle dernier.

 Tous là, sauf, bien entendu La France insoumise et le Rassemblement national. Normal !

 Le premier veut la démission d’Emmanuel Macron (comme Édouard Philippe, pourtant invité à ce bal tragique), le second la dissolution. Ils se sont donc eux-mêmes exclus.

 

 Bien fait pour eux et leurs millions d’électeurs, a dû se dire Emmanuel Macron, qui ne fait même plus semblant : il n’est plus le Président de tous les Français (l’a-t-il jamais été ?) mais le chef d’un syndic de faillite. 

Tous les partis conviés à ce thé dansant contribuent plus ou moins à la longue dégringolade de la France depuis quarante ans, la phase (terminale ?) du macronisme étant en quelque sorte un précipité, une synthèse, une accélération du phénomène.

Ils sont venus et étaient tous là. Et, donc ?

Et donc, Macron n’a donné « aucune réponse claire », rendait compte le socialiste Olivier Faure. 

 « Concrètement, il n’y avait rien de concret », a rajouté, grinçant, son siamois Boris Vallaud, résumant bien la situation, il faut bien l’avouer : « Il [Macron] fera bien comme il veut et il ne fera pas comme veulent les Français. »

  Comme d’hab' ! 

À l’heure où nous écrivons ces lignes (18 heures), il serait question de renommer un Premier ministre issu du « socle commun » et il n’y aurait pas de dissolution. 

Ouf ! Le bal devient quand même tragique.

 

 Socle commun ? La dalle est bien fissurée. 

C’est encore le binôme socialiste qui nous révèle, au sortir de l’Élysée, que Macron aurait posé cette question : « Qui est dans la majorité ? » Pathétique. 

On pense à l’évangélique question : « Pierre, m’aimes-tu ? » Seuls Attal et Fesneau (MoDem) auraient répondu par l’affirmative, Philippe étant resté silencieux.

 

Pendant ce pince-fesse très parisien où tout le monde se déteste, Marine Le Pen - plus de treize millions d’électeurs au compteur, en 2022, mais c'est un détail de l'Histoire, excusez du peu, et dont le parti semble bien parti pour atteindre les 40 % d’intentions de vote, si ça continue comme ça - battait la campagne au Mans à l’occasion du congrès national des sapeurs pompiers.

 Là aussi, tout un symbole.

 

Au fait, qui sont ces cocus, au bal masqué de l’Élysée ? 

Devinez, devinez qui ils sont. Et le mort ? 

Peut-être bien la Cinquième République.

 

[Mise à jour le 10 octobre 2025 à 22h50] Sébastien Lecornu, Premier ministre démissionnaire, a été reconduit dans ses fonctions à 21h59.

 

Par  

Georges Michel

Journaliste, éditorialiste à BV, colonel (ER)      https://www.bvoltaire.fr

 

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