Chère Madame, cher Monsieur,
Je ne vais pas m’étendre sur le spectacle consternant que nous donnent nos hommes politiques.
Le sort de notre pays et des Français est décidément le cadet de leurs soucis.
Les temps actuels sont insécurisants à bien des égards (criminalité, économie, santé, école…) il nous manque de vrais Hommes d'État au service du bien commun et de la France.
Nos élites, responsables de tant de dérives, se comportent sans la moindre retenue devant les Français médusés.
Quelle indignité !
Depuis dimanche, je ne cesse de penser à la famille de Thomas Perotto, ce jeune garçon de 16 ans qui été tué à Crépol dans la Drôme lors d’un bal de village.
Je me demande que doivent penser ses parents, dont la vie a été brisée, en voyant le bal des ministres à la télévision ?
Il y a deux semaines, ils ont assisté à une reconstitution numérique de la soirée du drame.
Cette reconstitution avait lieu au tribunal de Valence, tous les mis en cause étaient présents.
On ne sait toujours pas qui a porté les coups de couteau mortels mais 14 jeunes hommes sont poursuivis pour “homicide volontaire et tentative d’homicide volontaire en bande organisée”.
Et parmi eux, 9 sont en détention provisoire, cela signifie que 5 sont donc libres.
Pendant la reconstitution, l’un des témoins de la scène, lui-même gravement blessé dans la bagarre, a raconté tout le déroulement de la soirée.
Cela a été un moment très éprouvant pour la famille avec beaucoup de détails et de questions.
Mais le plus éprouvant a été le comportement des mis en cause.
D’après les personnes présentes, certains ont ricané, eu des regards insistants vers les victimes, certains ont discuté entre eux alors qu’ils en ont l'interdiction, et il y aurait même eu un geste obscène (je vous laisse imaginer) envers les parties civiles !
En sommes, les victimes de Crépol avaient en face d’elles des délinquants sans foi ni loi qui ne s’émeuvent pas de la gravité de leurs actes.
Le soir du drame, ces jeunes gens, originaires du quartier de la Monnaie, une cité de la ville voisine de Romans-sur-Isère, décident de s’inviter à la fête.
Ils tentent d’entrer de force dans la salle des fêtes. Ils sont en bande et armés. Ils sont là pour tuer.
Ils attaquent les 4 videurs dont l’un est sérieusement blessé au couteau.
Puis, ils s’en prennent aux jeunes présents.
Thomas est attaqué à grands coups de couteau et l’on entend cette terrible phrase “on va tuer des Blancs”.
Voilà ce qui est ressorti de l’enquête menée sur le terrain et du témoignage des victimes.
Mais ce n’est pas la vérité que les médias nationaux ont voulu révéler aux Français.
D’ailleurs, ils auraient préféré enterrer l’histoire en disant qu’il s’agissait d’une simple rixe ayant entraîné la mort d’un jeune…
C’est aussi la thèse de 3 journalistes qui ont publié un livre à ce sujet en mars dernier.
Leur ouvrage « Une nuit en France, anatomie du fait divers qui a déchiré le pays », a été largement présenté et défendu sur les chaînes et les ondes du service public.
A les lire, le meurtre de Thomas est la triste conséquence d’une soirée avinée où les esprits se sont échauffés.
Circulez, il n’y a rien à voir.
Pour l’association des victimes de Crépol, ce livre n’est rien d’autre qu’un « ramassis de conneries ».
Pour moi, il est surtout le symbole des deux France qui s’affrontent.
Comme dans l’affaire Nahel.
Il y a la France des honnêtes gens, à laquelle vous et moi appartenons.
Et il y a la France des délinquants, érigés en victimes par des élites intellectuelles et médiatiques.
Les digues qui nous séparent des délinquants cèdent toutes au fur et à mesure.
L’insécurité se nourrit de l’instabilité politique, de la complaisance des élites et du laxisme de la Justice.
Le tableau est sombre.
J’en suis désolée.
Mais il faut voir une lueur positive au milieu de tout cela : nous partageons vous et moi un même sens du savoir-vivre et du respect, notre art de vivre à la française.
Ne l’oublions pas et serrons-nous les coudes.
Nous sommes dans le même camp.
Avec tout mon dévouement,
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