mercredi 8 octobre 2025

CONFLIT UKRAINIEN / RUSSIE : LE PARADOXE RUSSE .......

 

 TRIBUNE LIBRE ET POINT DE VUE !

Wuira Gow Chæ

Beaucoup continuent de répéter, avec une naïveté déconcertante, que la Russie, avec sa puissance militaire, aurait pu écraser l’Ukraine en quelques semaines. 
 
C’est une lecture simpliste qui ignore tout de la nature profonde de ce conflit.
 
 Moscou ne mène pas une guerre contre un pays de quarante millions d’habitants
 
. Elle affronte, à travers l’Ukraine, l’ensemble du bloc atlantiste, l’OTAN tout entière, ses services de renseignement, ses arsenaux, ses satellites, son industrie militaire et sa machine médiatique. 
 
L’Ukraine n’est qu’un théâtre d’opération, un champ de bataille dans une guerre mondiale larvée.
 
Dans ces conditions, l’idée d’une victoire rapide n’a aucun sens. 
 
Oui, la Russie aurait pu raser Kiev en quelques jours. 
 
Oui, elle aurait pu écraser les infrastructures ukrainiennes et réduire l’État à néant.
 
 Mais un tel choix aurait eu un coût humain et politique considérable : des dizaines de milliers de morts civils, une condamnation internationale unanime, une rupture avec ses partenaires stratégiques et une perte d’influence dans le Sud global. 
 
Moscou a donc choisi une stratégie plus subtile, plus lente, mais aussi beaucoup plus ambitieuse.
 
 Elle combine pression militaire, guerre économique, bataille diplomatique, influence géopolitique et guerre informationnelle. 
 
L’objectif n’est pas seulement de gagner militairement, mais de remodeler durablement l’ordre mondial.
 
Il faut comprendre également que l’Ukraine d’aujourd’hui est l’un des territoires les plus militarisés et les plus fortifiés du monde.
 
 Des milliards d’euros d’armes occidentales, des systèmes de défense antiaérienne sophistiqués, des lignes défensives profondes, des bunkers souterrains, une surveillance satellitaire permanente : même l’armée américaine, avec toute sa puissance, avancerait difficilement dans de telles conditions. 
 
La Russie agit donc avec prudence, car les régions qu’elle revendique comme historiquement siennes ne doivent pas être réduites en ruines.
 
 Elle avance lentement, consolide chaque mètre de terrain, organise des référendums, installe des administrations, et prépare déjà l’après-guerre.
 
 
Ce choix stratégique prend tout son sens si l’on écoute les analyses d’Emmanuel Todd, historien et anthropologue français respecté, qui voit dans cette guerre bien plus qu’un conflit territorial.
 
 Pour Todd, il s’agit d’un affrontement civilisationnel entre un Occident en déclin et une Russie qui défend une conception plus traditionnelle, plus souveraine, de l’ordre politique et social.
 
 Il souligne que l’Occident, malgré son apparente supériorité économique et technologique, montre des signes de fragilité profonde : démographie vieillissante, crise de confiance, désindustrialisation, perte de repères idéologiques.
 
 
Todd insiste sur un point capital : la Russie mène cette guerre avec seulement 3,3 % de son produit intérieur brut, un effort colossal mais soutenable, alors que les pays de l’OTAN, bien plus riches, sont contraints de dépenser des sommes gigantesques simplement pour maintenir l’équilibre. 
 
Ce chiffre, à première vue technique, révèle un déséquilibre stratégique profond.
 
 Comme le souligne Todd, si une nation capable de soutenir une guerre globale avec 3,3 % de son PIB peut tenir tête à l’ensemble de l’OTAN, alors cela signifie que l’Occident n’est plus ce qu’il était.
 
Cela signifie que l’hégémonie occidentale repose désormais sur une illusion : celle de sa propre puissance.
 
John Symers, analyste américain souvent critiqué pour sa lucidité, va encore plus loin. Il rappelle que l’OTAN, les États-Unis, l’Union européenne, le Japon et la Corée du Sud réunis représentent une part écrasante du PIB mondial, bien supérieure à celle de la Russie. 
 
Pourtant, malgré cet écart gigantesque, Moscou non seulement résiste, mais progresse. Cela prouve que la puissance brute ne se mesure pas seulement en chiffres économiques.
 
 Elle réside aussi dans la cohésion nationale, dans la capacité à endurer, dans la volonté politique et dans la profondeur historique d’un projet. 
 
Symers parle d’un « paradoxe russe » : une nation aux ressources économiques plus modestes qui parvient à tenir tête, seule, à l’Occident collectif, parce que sa stratégie est fondée sur la patience, la résilience et la clarté de ses objectifs.
 
C’est pourquoi le facteur temps est crucial dans cette guerre. 
 
Plus elle dure, plus l’économie ukrainienne s’effondre, plus l’Occident s’épuise à fournir des armes, plus les sociétés européennes et américaines se lassent de financer un conflit qui n’a plus de sens pour leurs citoyens.
 
 Chaque mois qui passe révèle davantage les fractures internes du monde occidental et renforce la position russe.
 
La lenteur de la Russie n’est donc pas un signe de faiblesse, mais une stratégie de longue haleine.
 
 Elle cherche non pas une victoire brutale et spectaculaire, mais une victoire structurelle et durable.
 
 Elle veut démontrer, par les faits, que l’ordre mondial centré sur l’Occident est arrivé à bout de souffle.
 
 Et dans cette confrontation historique, Moscou ne se bat pas seulement pour l’Ukraine : elle se bat pour redéfinir les rapports de force mondiaux, pour mettre fin à des siècles d’hégémonie unilatérale et pour ouvrir la voie à un monde multipolaire.
 
Ainsi, demander pourquoi la Russie n’a pas fini la guerre rapidement revient à poser la mauvaise question. 
Elle ne veut pas la finir vite. 
Elle veut la gagner profondément.
 Elle veut qu’à la fin de ce conflit, ce ne soit pas seulement un drapeau qui change sur un bâtiment, mais une ère entière qui s’achève. 
 
Car ce qui se joue aujourd’hui à Kiev, à Donetsk ou à Kharkiv, ce n’est pas seulement le destin d’un pays, mais celui du monde.


ET AUSSI


Ces bateaux de Poutine qui rendent Macron fou de rage

Les petits marquis, damoiseaux et autres volatiles de la Macronie ont longtemps sous-estimé Vladimir.

 Parce qu’il a été colonel des services secrets et champion d’arts martiaux, ces carpettes l’avaient catalogué comme une brute épaisse. Manquant de finesse. Incapable de réfléchir. 

Oubliant qu’il fut aussi maître au jeu d’échecs dans sa jeunesse.

Avec toute l’arrogance du parvenu qui se prend pour un cador, Fripounette avait tenté obstinément de lui imposer ses vues. Avant de piquer des grosses colères en vidant nos arsenaux et nos banques au profit de son amoureux, le nain turco-mongol virtuose du piano à queue. 

Et comme ça ne suffisait pas, en entraînant nos culottes de peau bêtes et disciplinés dans des actes de piraterie.


Afin de créer des pénuries déstabilisatrices, Fripounette et Bulot Le Maire, deux Machiavel à petits bras, avaient mis en place fin 2022 un mécanisme décidé par l’UE IVe Reich et le G7, fixant un prix plafond de 60 dollars le baril au pétrole russe transporté par voie maritime.

Sanctionner le pétrole et le gaz russe tournait à l’obsession dans la petite cervelle d’un caractériel qui n’a aucune connaissance de l’économie réelle.

 Même si ses thuriféraires appointés par la propaganda staffel l’ont vendu aux gogos comme le Mozart de la finance.

Il s’imaginait, encouragé par ses courtisans, qu’il suffirait d’un ou deux décrets pour retirer à Moscou une de ses principales sources de financements. 

Comme si ces emplumés avaient le pouvoir d’enrégimenter le commerce mondial à la manière dont Pustula et son gang imposent leurs décisions aux États-croupion de l’UE. Ni Fripounette ni le bulot ne réalisait que les diktats de l’UE IVe Reich sont inopérants sur des États souverains.

Les autocrates de la kommandantur de Bruxelles comptaient sur les entreprises occidentales qui dominaient alors le secteur du fret maritime et des assurances des navires, sous tutelle des États, pour refuser leurs services de transport au pétrole russe, si celui-ci était vendu à un prix supérieur à 60 dollars le baril.

 Selon leurs calculs, un prix aussi faible permettrait de rogner les marges que Moscou retire de ses exportations.


Quant à la possibilité que les Russes puissent se passer des services des compagnies maritimes occidentales, ces énarques au bulbe ramolli n’y pensaient même pas.

Or bien évidemment, le Kremlin n’est pas resté les bras croisés, subissant un embargo illégal sans réagir.

 Une flotte dite fantôme mais bien réelle s’est constituée, mettant en place une noria de navires capables de livrer des hydrocarbures à un prix supérieur à celui autorisé (!) par le IVe Reich, mais néanmoins avantageux par rapport aux cours mondiaux pour les acheteurs.

L’UE et les USA de Biden ont été vite dépassés par le nombre croissant de navires échappant à leurs diktats.

 Passant de 200 en 2022 à plus de 1000 en 2025. Malgré cette contrainte : en cas d’avaries, d’accidents ou d’épidémie à bord, éviter absolument les ports européens où les attendaient les nervis de l’Eurocrature. 

Prêts à confisquer les bateaux et leurs chargements. Arguant que, puisqu’ils battent pavillon de quelque micro-république exotique, ce serait à elle de présenter des réclamations.

Ainsi 342 navires ont été rackettés ou confisqués avec leur cargaison, sans aucune base juridique, en violation du droit maritime international. Puisque en théorie, nous ne sommes pas en état de belligérance contre la Russie. 

Un piètre résultat toutefois, eu égard aux 10.000 mouvements annuels décomptés si l’on prend en considération les allers-retours.


Les journaleux serviles du NWO glapissent des imprécations contre ce qu’ils appellent la flotte fantôme russe. À laquelle ils reprochent de contourner les menaces, esquiver les chantages et passer outre aux sanctions illégales des pays occidentaux.

Comme si les démocratures en perte de vitesse, ruinées par leur impéritie et colonisées par des djihadistes, pouvaient encore prétendre gouverner la planète. Et comme si un grand État souverain dirigé par un vrai chef, bien secondé, n’avait pas le droit d’affréter des navires afin d’exporter ses matières premières s’il trouve des armateurs pour noliser une flotte destinée à servir ses clients. Sans se laisser intimider par des nations qui ont beaucoup de gueule et peu de moyens.

On comprend que les bellicistes sous la tutelle des Boches qui veulent leur revanche de 1945 n’apprécient pas que leurs plans soient ainsi déjoués. 

Macronescu se prenait pour un stratège, l’autorité de ce larbin de Pustula s’arrête à la porte de son bureau. Trois ans après le début de l’opération de sauvetage des Russes du Donbass martyrisés par les Ukronazis, Poutine parvient toujours à financer son budget militaire en hausse constante, grâce à des ventes d’hydrocarbures auprès de bons clients comme la Chine et l’Inde. Et d’autres plus discrets.

Une réussite éclatante pour le Kremlin, rendue possible grâce à un outil d’une redoutable efficacité, échappant aux diktats des Boches et de leurs loufiats : une flotte libre de ses pavillons, de ses mouvements et de ses affrètements. 

Respectant la liberté de circulation des navires marchands reconnue par le droit maritime international.

 Que toutes les crapules qui se targuent d’un légalisme pointilleux appliquent seulement quand ça les arrange.

Ainsi, puisque la pression sur les prix était inefficace, des États-voyous se sont lancés dans le sabotage d’oléoducs sous-marins ou de navires comme ces explosions qui ont touché des pétroliers au large de la Libye, de l’Italie, de la Turquie et de St-Petersbourg. 

D’autres, plus voyous encore, comme la France, se sont livrés à la piraterie maritime.


Rendu fou furieux par ces bateaux libres qui semblaient le narguer, Macronescu a pété un câble.

 Se lançant dans la piraterie à l’ancienne. En faisant arraisonner un navire dans les eaux internationales et en le retenant plusieurs jours, avant de le laisser repartir sous la pression internationale.

Le Pushpa-Boracay a servi de test pour évaluer les réactions face à des accusations fallacieuses relevant de machinations tendant à présenter la Russie comme un agresseur potentiel de l’UE et de l’OTAN.

 Avec des variantes, c’est toujours le type de narratif scénarisé par les médias mainstream.

Ainsi le pétrolier béninois piraté par Macronescu et sa bande de reîtres était supposé avoir servi de base de lancement à des drones envoyés espionner les pays d’Europe du Nord. Aucun visuel, aucun relevé radar aérien ou satellite n’a établi ces faits, et la perquisition musclée du navire n’a rien trouvé.

 Peu importe. 

L’essentiel n’était pas de présenter des preuves matérielles mais de semer le doute et la panique auprès des opinions publiques que le covid ne parvient plus à terroriser.

Autre variante de leurs crapuleries : L’Eagle S, navire battant pavillon des îles Cook, a été accusé par la Finlande d’avoir tenté d’endommager un câble électrique sous-marin Estlink-2 entre la Finlande et l’Estonie le 25 décembre 2024.

 Toute l’astuce crapuleuse est là. Puisqu’on ne peut arguer d’aucun dommage, on accuse de tentative de sabotage un navire qui passait par là, au milieu de centaines d’autres, dans un couloir maritime très fréquenté. Mais comme celui-là transportait du pétrole russe, il est forcément coupable !

Les autorités danoises étudient sans disposer du moindre commencement de preuve les liens potentiels entre des bâtiments de la « flotte fantôme » et des incursions de drones suivies de la fermeture de plusieurs aéroports au Danemark. Rien de tel pour entretenir la panique.

Quant aux Boches, encore eux, leur néo-Gestapo a immobilisé le 7 septembre le cargo Scanlark, transportant du fret russe, qu’ils soupçonnaient d’espionnage, alors qu’il traversait le canal de Kiel. 

Là encore sans apporter la moindre preuve matérielle de leurs assertions.


Comme avec le matraquage du Donbass avant 2022, on a l’impression que l’OTAN cherche à pousser à bout la Russie pour avoir un prétexte à lui faire une vraie guerre.

On est passés tout près, lors de la tentative d’interception par l’Estonie du Jaguar, un bâtiment battant pavillon russe rentrant en Russie par le Golfe de Finlande en mai dernier. 

Quand Moscou a déployé ses avions de chasse pour dissuader la tentative d’intimidation de Tallinn. 

Conformément au droit maritime. Car quand un navire est sur le point d’être piraté, les bâtiments militaires et les avions évoluant à proximité ont non seulement le droit mais le devoir de se porter à son secours.

Par Christian Navis

https://climatorealist.blogspot.com/

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