Alors qu’une dizaine de dirigeants des pays de l’Union européenne et de l’Otan se sont réunis à Paris ce lundi autour des questions sécuritaires du Vieux continent et de l’Ukraine, certains ont déjà indiqué leur volonté d’envoyer des effectifs sur place.

Une question qui divise. Les Européens, dont une partie des dirigeants se sont réunis ce lundi à Paris, ont déclaré vouloir faire «plus et mieux» pour leur sécurité collective compte tenu de «l'accélération» sur l'Ukraine et des prises de position américaines, a indiqué l'Elysée.  

Tandis que des pays comme l'Allemagne, l'Espagne ou la Norvège ont estimé qu’il était «trop tôt» pour discuter de l'envoi de troupes en Ukraine, d'autres se sont dit prêt ou n'ont pas exclut une telle éventualité. 

Ce fut par exemple le cas du Royaume-Uni.

 Le Premier ministre britannique Keir Starmer a en effet assuré dimanche vouloir «contribuer aux garanties de sécurité» pour l'Ukraine, appelant aussi les Européens à jouer un rôle plus important dans l'Otan.

De son côté, la Suède s’est montrée plus mesurée, mais n’a pas exclu l'envoi de soldats de maintien de la paix en Ukraine, a indiqué ce lundi sa ministre des Affaires étrangères. 

«Nous devons d'abord négocier maintenant une paix juste et durable qui respecte le droit international», a déclaré à la radio publique Sveriges Radio Maria Malmer Stenergard. 

«Quand nous aurons cette paix installée, il faudra la maintenir et pour cela, notre gouvernement n'exclut rien», a ajouté la ministre suédoise.

 

La Hongrie et l'allemagne très critiques

Quant à la France, Emmanuel Macron, avait déclaré en mai dernier dans une interview à l’hebdomadaire britannique The Economist «qu'il n’excluait rien», «parce que nous avons face à nous quelqu’un qui n’exclut rien». 

«Aujourd'hui à Paris, des dirigeants européens frustrés, pro-guerre et anti-Trump se réunissent pour empêcher un accord de paix en Ukraine», a déclaré le ministre des Affaires étrangères Peter Szijjarto en marge d'une conférence de presse au Kazakhstan, retransmise sur son compte Facebook. 

«Contrairement à eux, nous soutenons les ambitions de Donald Trump. Contrairement à eux, nous soutenons des négociations entre la Russie et les Etats-Unis», a-t-il poursuivi.

Le chancelier allemand Olaf Scholz a lui jugé «hautement inapproprié» de débattre maintenant de l'envoi de troupes en Ukraine.

 Il a estimé «qu'Européens et Américains devaient agir ensemble pour la sécurité collective».

 
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Pas conviée à ce sommet, la Slovénie a regretté que les autres pays membres de l'UE n'aient pas été invités. «Sur un plan symbolique, les organisateurs du sommet de Paris montrent au monde que, même au sein de l'UE, tous les États ne sont pas traités sur un pied d'égalité», a écrit dans un communiqué la présidente slovène Natasa Pirc Musar.