mardi 11 février 2025

LA NOMINATION DE RICHARD FERRAND AU CONSEIL CONSTITUTIONEL ???

 

« La nomination de Richard Ferrand à la tête du Conseil constitutionnel ne fait pas l’unanimité » 

Incompétence, copinage, magouille, corruption présumée, voilà tout ce que les Français pensent !

Richard Ferrand, né le 1ᵉʳ juillet 1962 à Rodez, est un homme politique français récemment proposé par le président Emmanuel Macron pour présider le Conseil constitutionnel.

 

Après des études en droit et en allemand à l’université Toulouse-I-Capitole puis à l’université Paris-Descartes, il débute sa carrière professionnelle en tant que journaliste, collaborant avec divers médias tels que Centre Presse, Auto Moto, Circuler, Vie publique, La Dépêche du Midi et Le Monde.

 En 1988, il devient directeur associé d’une agence de graphisme de presse, avant de créer en 1990 une société de conseil en communication. 

Parallèlement, Richard Ferrand s’engage en politique dès l’âge de 18 ans en rejoignant le Parti socialiste (PS). 

Il est élu conseiller général du Finistère en 1998, puis conseiller régional de Bretagne en 2010.

 En 2012, il devient député de la 6ᵉ circonscription du Finistère. 

Proche d’Emmanuel Macron, il participe à la fondation du mouvement En Marche ! en 2016, dont il devient le secrétaire général. 

Après l’élection présidentielle de 2017, il est nommé ministre de la Cohésion des territoires, mais quitte rapidement le gouvernement pour présider le groupe La République en marche à l’Assemblée nationale. 

En 2018, il est élu président de l’Assemblée nationale, fonction qu’il occupe jusqu’en 2022. 

En dehors de la politique, Richard Ferrand a principalement exercé dans le domaine de la communication et du journalisme.

 Concernant sa formation juridique, bien qu’il ait suivi des études de droit, il n’a pas de diplôme juridique avancé ni d’expérience professionnelle significative en tant que juriste. 

Cette absence de formation juridique approfondie suscite des interrogations quant à sa nomination à la tête du Conseil constitutionnel, institution chargée de veiller au respect de la Constitution. 

 

Par ailleurs, Richard Ferrand a été impliqué dans l’affaire dite des Mutuelles de Bretagne. 

En 2017, des révélations ont indiqué que, lorsqu’il était directeur général des Mutuelles de Bretagne, l’organisme avait loué des locaux appartenant à sa compagne, soulevant des soupçons de prise illégale d’intérêts. 

Après une enquête, l’affaire a été classée sans suite en raison de la prescription des faits. 

La proposition de sa nomination à la présidence du Conseil constitutionnel par Emmanuel Macron a suscité des critiques, certains y voyant une politisation de cette institution censée être indépendante. 

Les nominations au sein du Conseil constitutionnel doivent désormais être validées par les commissions des lois de l’Assemblée nationale et du Sénat. 

 Source et Publication :  https://www.jesuisfrancais.blog/2025/02/11


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Richard Ferrand proposé au Conseil constitutionnel : la République des copains

Richard Ferrand

Ce qui n’était qu’une hypothèse probable est désormais officiel : Emmanuel Macron propose le nom de Richard Ferrand pour succéder à Laurent Fabius à la présidence du Conseil constitutionnel.

 Un ancien socialiste succède à un socialiste.

 Ainsi, le président de la République place son fidèle compagnon de route à la tête d’une des institutions les plus puissantes de l’organe législatif français.

 Cet arrangement illustre, une fois de plus, le mépris de la volonté des Français qui, massivement, aspirent à un nouveau cap.

Une nomination qui nécessite le consentement du Parlement, comme Georges Michel l'expliquait, la semaine dernière.

En attendant la droite nationale s’insurge. Nous serions face à un pouvoir judiciaire qui prend en otage la démocratie car, comme le rappelle Éric Zemmour sur X, « un socialiste est à la tête du Conseil d’État et un socialiste à la tête de la Cour des comptes ». 

Le président de Reconquête fustige une « oligarchie politico-judiciaire » qui « s’est substituée à une authentique démocratie ».

 « D’année en année, de décision en décision, et de président en président, le Conseil constitutionnel aggrave toujours plus son coup d’État de droit. 

 Il devient chaque jour davantage un véritable gouvernement des juges, légiférant à la place du législateur et méprisant la volonté du peuple, en particulier dans le domaine de l’immigration. »

Un obstacle à tout changementt en termes de politique d’immigration

En janvier 2024, le Conseil constitutionnel censurait 32 articles, sur 86, de la loi Immigration. 

Au titre qu’ils étaient des « cavaliers législatifs », c’est-à-dire sans lien avec le texte.

 Si la limitation du regroupement familial, la restriction de l’AME, la fin de l’automaticité du droit du sol pour les enfants d’étrangers nés en France - articles retoqués - sont sans lien avec l’immigration, alors nous comprenons mieux le fameux « impossibilisme » que le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, dénonçait, il y a quelques jours. 

Laurent Fabius justifiait, dans Le Monde, la position du Conseil constitutionnel ainsi : « Ce faisant, le Conseil a confirmé que la protection sociale ne s’applique pas seulement aux personnes de nationalité française, mais à toutes les personnes résidant régulièrement en France, repoussant la thèse dite de "préférence nationale". »

 

Une censure de la loi Immigration dont Marion Maréchal dénonçait, lundi, sur RTL, les « prétextes objectivement et juridiquement fallacieux ». 

La députée au Parlement européen commentait la nomination de Richard Ferrand comme « un choix très politique ». 

« C’est un ami d’Emmanuel Macron qui aura comme mandat premier de mettre des croche-pattes à celui qui, demain, obtiendra une accession à l’Élysée. » 

Elle en appelle à une réforme du Conseil constitutionnel qui devra remettre en cause ses compétences, son système de composition, de nomination. 

« Il n’y aura pas de véritable changement sur les questions migratoires tant que nous n’aurons pas réglé ce problème. »

Du côté du Rassemblement national, Marine Le Pen dénonce une « dérive », « le Conseil constitutionnel n’est pas une maison de retraite de la vie politique », raille-t-elle.

« On l’attend au tournant », a averti le vice-président du RN, Sébastien Chenu, sur Public Sénat

Contacté par BV, le député RN Hervé de Lépinau n’est pas tendre : « Richard Ferrand est le thuriféraire d’Emmanuel Macron. Ce ne sont plus les compétences qui sont privilégiées, c’est le copinage absolu. 

Quand vous avez une décorrélation entre la compétence nécessaire et la fonction octroyée, nous sommes dans un système où le parrain distribue des avantages. »

 Et le député de Vaucluse d'ajouter : « En tant que citoyen et élu, je ne fais plus confiance à un Conseil constitutionnel qui ne sert pas l’intérêt général mais des intérêts particuliers. »

 

Signe qu’Emmanuel Macron a bien conscience de la grossièreté de la manœuvre, Richard Ferrand devait être décoré de la Légion d’honneur, samedi dernier. 

Une cérémonie qui a été repoussée. Dormez, braves gens, les pilules n’en passeront que mieux.

 
Picture of Yves-Marie Sévillia
Par Yves-Marie Sévillia        https://www.bvoltaire.fr/richard-ferrand-




 

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