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sur l'immigration et la démographie
- Chiffres officiels de l'immigration en 2024 dévoilés par la DGEF : de nouveaux records battus | Décryptage de l'OID
- « Si elle le veut, la France peut réduire le coût de l'immigration de 7 milliards € / an » | Découvrez la note inédite de l'entrepreneur Pierre Danon pour l'OID
- « L'immigration d'Asie du
Sud-est (originaire du Vietnam, du Cambodge et du Laos) en France, une
trajectoire d'intégration remarquable » | Étude exclusive OID
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Chiffres officiels de l'immigration en 2024 dévoilés par la DGEF : de nouveaux records battus | Décryptage de l'OID
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Mardi 4 février dernier, la Direction générale des étrangers en France (DGEF) a dévoilé les chiffres officiels de l'immigration pour l'année 2024.
L'OID a décrypté pour vous ces statistiques en matière de
visas, de titres de séjour, de demandes d’asile, de naturalisations et
d’immigration irrégulière pour l’an dernier, qui ont à nouveau battu
certains records.
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Tout d'abord, 336 710 premiers titres de séjour ont été accordés en 2024 (+1,8%), soit un record absolu (+183% par rapport à 1997).
Les nationalités les plus représentées sont :
- Le Maroc : 37 000 premiers titres (+0,4%) ;
- L’Algérie : 29 100 premiers titres (-9,1%) ;
- La Tunisie : 22 900 premiers titres (+0,3%).
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Par ailleurs, 2 858 083 visas ont été délivrés en 2024 (+16,8%).
Les principales nationalités concernées sont
- La Chine : 562 505 visas (+51%),
- Le Maroc : 283 023 visas (+17,2%),
- L'Algérie : 250 095 (+19,3%).
Seuls 18% des visas longs séjour délivrés en 2024 l'ont été pour motif économique.
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Au total, au 31 décembre de l'an dernier, 4 161 335 titres de séjour et documents provisoires étaient en circulation en France (+3,9%), dont seuls 442 535 concernaient un motif économique (10,6% du total).
Ce stock est supérieur de 35% par rapport à 2017 (3 082 150), de 60% par rapport à 2012 (2 608 856) et de 77% par rapport à 2007 (2 350 855).
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En 2024, 130 952 premières demandes d’asile ont été formulées (-9,8%), ce qui en fait le 3ème plus haut niveau annuel (+211% par rapport à 2009).
Au total, 70 225 décisions d’attribution de l’asile ont été prononcées l’an dernier (+15,3%), soit un taux synthétique de protection qui s’élève désormais à 49,3% (+4,6 points).
La nationalité ukrainienne est désormais la plus représentée
parmi les premières demandes d’asile (13 353, soit +293,9%) devant les
nationalités afghane (10 376, qui était en tête depuis 2018),
congolaise, guinéenne et ivoirienne. À ce sujet, la DGEF précise que « parmi les principales nationalités, certaines regroupent des demandeurs déjà présents sur le territoire, comme les Ukrainiens qui convoitent le statut de réfugié en tant qu’alternative durable à la protection temporaire » dont ils bénéficient depuis 2022.
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En 2024, 66 745 personnes ont acquis la nationalité française (+8,3%) hors droit du sol, malgré une baisse des acquisitions par mariage (-18,4%), puisque le total des naturalisations par décret a fortement augmenté (+21,9%). Or, ces dernières relèvent de décisions politiques.
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Enfin, 21 601 étrangers clandestins ont été éloignés en 2024 (+26,7%) pour 147 154 étrangers clandestins interpellés la même année (+18,9%).
Néanmoins, ce chiffre reste inférieur au total des éloignements de l'année 2019, c'est à dire avant la crise du Covid-19. Par ailleurs, cette hausse a d'abord été portée par les éloignements spontanés (+66,8%) et aidés (+61,9%) plutôt que par les éloignements forcés (+9,7%).
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Ces chiffres pour l'année 2024 doivent être remis dans le contexte plus large d'une augmentation des flux migratoires depuis près de trois décennies, qui emporte des conséquences démographiques, économiques et sociales.
C'est à ce sujet relatif aux « vrais chiffres de l'immigration » que Valeurs Actuelles a consacré sa une et un dossier en kiosque cette semaine, en partenariat avec l'Observatoire de l'immigration et de la démographie.
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| Extraits de ce dossier :
- Le nombre de premiers titres de séjour annuels a augmenté de +175% entre 1997 et 2023.
- En moyenne, 275 000 premiers titres de séjour / an ont été accordés
sous Emmanuel Macron, +45% par rapport au mandat de Nicolas Sarkozy et
+27% par rapport à celui de François Hollande
- Le nombre de bénéficiaires de l’Aide médicale d’État (AME) a triplé en 20 ans (480 000 usagers fin 2024, contre 155 000 en 2004). Par ailleurs, le nombre d’étrangers illégaux sur le territoire est évalué entre 600 000 et 900 000 personnes par le ministère de l’Intérieur.
- 35% des immigrés âgés de 18 à 59 ans occupaient un logement social en 2019-2020, contre 11% des individus sans ascendance migratoire ou ultramarine. Ce taux monte à 57% pour les immigrés d’Afrique sahélienne (et à 63% pour les descendants d’immigrés d’Afrique sahélienne).
- En 2023, plus de 30% des naissances enregistrées en France étaient issues d’au moins un parent né en dehors de l’UE.
Les femmes nées hors de l’UE et vivant en France avaient 3,27 enfants
en moyenne au cours de leur vie en 2019, soit le double des femmes nées
en France (OCDE).
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Si elle le veut, la France peut réduire le coût de l'immigration de 7
milliards € / an » | Découvrez la note inédite de l'entrepreneur Pierre
Danon pour l'OID
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Dans un entretien pour le Figaro, l'entrepreneur Pierre Danon appelle à choisir entre l'accueil d'un « volume important d'immigrés » et la pérennité de notre modèle social.
Proposant une étude inédite avec un chiffrage détaillé et exhaustif, par une analyse approfondie des finances publiques relatives
aux étrangers en situation régulière et irrégulière et sur la base des
hypothèses les plus prudentes, Pierre Danon estime que :
- Le coût « brut » de l'immigration est de 75,1 milliards d'euros ;
- Le coût « net » de l'immigration est de 41 milliards d'euros (après déduction des contributions de toutes natures versées par les étrangers) ;
- Le coût « net » de
l'immigration s'établit à 34,4 milliards d'euros, lorsque l'on écarte
les étrangers originaires de l'UE et tous ceux qui exercent un emploi.
Pierre Danon souligne donc que « l’essentiel de ce coût net provient donc des étrangers qui ne sont pas en emploi. Cela souligne la nécessité d’orienter nos politiques d’accueil vers des
étrangers en capacité et en volonté de travailler et de s’intégrer,
plutôt que d’accepter sans distinction tous ceux qui se présentent ».
L'auteur en conclue que « pour absorber ces 34,4 milliards, des
économies devront forcément être faites sur le modèle social. C’est la
question que je pose. Les Danois y ont déjà répondu : plutôt que de rogner sur leur modèle social, ils ont choisi de maîtriser l’immigration [...] La situation de nos finances publiques est tellement catastrophique qu’il est impératif de faire des choix ».
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Cliquez sur l'image pour lire l'entretien de Pierre Danon dans le Figaro
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Dans son étude exclusive publiée par l'OID, Pierre Danon préconise plus concrètement :
- De reprendre les mesures qui ont été retenues dans la « loi Immigration » votée en décembre 2023 mais partiellement censurée par le Conseil constitutionnel en janvier 2024 ;
- De prendre également un certain nombre d’autres mesures afin de réduire les flux d'entrée, mais aussi de protéger et de qualifier autant que possible l'immigration de travail.
Cela nécessite par exemple de mettre en place des conditions plus exigeantes pour bénéficier du regroupement familial, venir étudier en France (en se concentrant sur certaines filières), se voir délivrer un titre de séjour pour soins, ou obtenir le statut de réfugié ou de bénéficiaire de la protection subsidiaire ; d'instaurer un délai de carence de cinq années de résidence en France pour pouvoir bénéficier des prestations sociales non contributives ; de supprimer les droits à l'AME et à l'hébergement d'urgence dès lors qu'une OQTF est prononcée.
Dans le même temps, l'auteur souligne que la réalisation de ces économies nécessiterait parallèlement de renforcer les moyens de lutte contre l'immigration irrégulière et les contrôles aux frontières, ce qui engendrerait un surcoût estimé à 2,9 milliards d'euros. Au final, l’économie nette serait ainsi de 6,9 milliards d’euros par an, au terme de cinq ans.
Retrouvez l'étude complète de Pierre Danon publiée par l'OID et le détail de l'ensemble des calculs sur notre site internet :
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Cliquez sur l'image pour lire l'étude en intégralité sur le site de l'OID
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« L'immigration d'Asie du Sud-est en France, une trajectoire d'intégration remarquable » | Étude exclusive OID
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Dans une nouvelle étude dévoilée en exclusivité par Le Figaro ce dimanche 9 février, l'OID met en lumière la réussite exceptionnelle de l'immigration originaire d'Asie du Sud-Est en France à l'aune de nombreux indicateurs clés, comme l'emploi, le logement, l'endogamie ou le niveau scolaire.
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Cliquez sur l'image pour lire en intégralité la recension du Figaro
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Les populations originaires d’Asie du Sud-Est représentaient une diaspora d'environ 340 000 personnes en France pour l'année 2023, soit 153 000 immigrés et 185 000 descendants d’immigrés
Or, si la taille de cette diaspora a fortement augmenté depuis la fin
des années 1960 jusqu’aux années 1990, sa part dans la population de la
France tend désormais à s’éroder au cours des toutes dernières décennies. Cette démographie singulière s’explique par des flux migratoires faibles en provenance de cette région (ex : seules 152 premières demandes d’asile ont été déposées en 2023) et par une fécondité modérée en France (indice synthétique sur l’année 2021 : 1,8 enfant par femme née en Asie – hors Turquie et Moyen-Orient).
Pourtant, sur la base d’un ensemble d’indicateurs économiques et sociaux, il apparaît possible d’affirmer que l’immigration en provenance d’Asie du Sud-Est constitue la « mieux intégrée » des immigrations extra-européennes en France, avec :
- La meilleure insertion sur le marché du travail en termes de taux de chômage (seulement 3,2% l’an dernier), de taux d’activité et de taux d’emploi,
de tels résultats étant largement au-dessus de la moyenne des immigrés
et même supérieurs à ceux des Français sans ascendance migratoire ;
- Une sous-représentation dans les logements sociaux
par rapport aux autres immigrés extra-européens (14% des immigrés du
Sud-Est asiatique vivent en HLM contre 57% des immigrés d’Afrique
sahélienne) et un taux de propriétaires plus élevé que celui des Français sans ascendance migratoire pour la première génération (61% contre 59%) ;
- L’endogamie la plus faible
pour la deuxième génération d’immigrés (14% contre une moyenne de 35%
pour l’ensemble des immigrés), accompagnée des liens les plus distendus
avec le pays d’origine.
De même, alors que les immigrés d’Asie du Sud-Est (« première génération ») connaissent des scores
parmi les plus bas en matière de maîtrise de la langue et de
qualifications (43,9% de ceux qui avaient terminé leurs études initiales
n’avaient aucun diplôme ou uniquement un brevet / CEP), les descendants d’immigrés de cette origine (« deuxième génération ») sont en situation de sur-réussite scolaire et comptent parmi les plus diplômés de tous les groupes démographiques : 37,9% d’entre eux ont un diplôme supérieur à Bac+2, plus que les Français sans ascendance migratoire (27,1%) – et ce en l’espace d’une seule génération.
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Élus
et responsables politiques, journalistes, décideurs économiques : vous
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