mardi 18 février 2025

IMMIGRATION , INVASION ET BUSINESS ! L' ENQUÊTE DU JOURNAL FRONTIÈRES ! INTIMIDATION JUDICIAIRE ? INTERVIEW !





 
 Depuis plusieurs semaines, le journal Frontières f





Cabale judiciaire et médiatique contre Frontières (ex livre Noir).

 Erik Tegnér : « La presse de gauche bénéficie d’un traitement bien plus indulgent que celle de droite »

 [Interview]


 Depuis plusieurs semaines, le journal Frontières fait face à une offensive judiciaire et médiatique sans précédent. 
Son dernier numéro papier, consacré à l’analyse des décisions des tribunaux administratifs sur l’immigration clandestine, a déclenché une avalanche de critiques et de menaces, notamment de la part du Conseil National des Barreaux et de plusieurs avocats spécialisés dans la défense des étrangers en situation irrégulière.
 
En publiant une enquête fouillée sur le fonctionnement de la justice administrative en matière de droit des étrangers, Frontières a levé le voile sur un système où les recours s’accumulent et où la machine judiciaire semble souvent impuissante face à des clandestins usant de toutes les subtilités du droit pour éviter l’expulsion. 
Loin d’être un simple constat, cette enquête a mis en lumière un véritable business du contentieux des étrangers, avec des avocats tirant profit d’un système d’aide juridictionnelle qui leur garantit des honoraires pour chaque recours engagé.
 
Mais en dévoilant ces pratiques, Frontières s’est attiré les foudres de certains acteurs du monde judiciaire. 
 
Accusé de « mettre en danger » des avocats dont les noms ont été cités dans ses colonnes, le journal fait désormais l’objet de plaintes et d’un intense harcèlement médiatique. 
 
Plusieurs de ses contributeurs et responsables font face à des menaces, certains avocats ayant même reçu des intimidations en ligne.

Dans cet entretien exclusif, le directeur de Frontières revient sur la genèse de cette enquête, sur les pressions judiciaires et politiques dont son journal est désormais la cible, et sur la nécessité, selon lui, de poursuivre le combat pour une information libre et sans tabou.

Face à un système où la justice administrative semble plus préoccupée par la défense des clandestins que par la protection des citoyens, quelle est la place d’un journal engagé dans la dénonciation de ces dérives ? 

Comment Frontières entend-il faire face à cette tentative d’intimidation judiciaire ?

Réponses sans détour dans cet entretien avec Erik Tegnér, le patron de Frontières que l’on retrouve aussi fréquemment désormais sur Cnews.

 

Breizh-info.com : Votre hors-série se penche sur le business en France autour de l’immigration, des avocats aux réseaux associatifs pro-migrants en passant par les complicités administratives. Pourquoi avoir choisi ce sujet ?

Erik Tegnér : Le sujet des OQTF non exécutées est au cœur du débat public, mais la question des responsables de ces décisions n’est jamais abordée. 

On attribue souvent la faute à Emmanuel Macron, à l’Europe ou à une administration trop complexe. 

Chez Frontières, nous avons voulu identifier les véritables responsables de ce système défaillant. 

Nous avons exploré en profondeur la machine administrative, judiciaire et associative.

 Notre enquête s’est penchée sur les tribunaux administratifs, certains avocats et des associations engagées en faveur des migrants afin de comprendre leur fonctionnement et d’analyser comment ils contribuent à entraver l’application des OQTF et la maîtrise de notre politique migratoire.

 

Breizh-info.com : Quels sont les faits les plus marquants que vous avez révélés ?

Erik Tegnér : Nous révélons comment certains avocats exploitent le contentieux lié aux OQTF et aux titres de séjour, invoquant régulièrement, voire systématiquement, l’article 8 de la CEDH, qui garantit le droit au respect de la vie privée et familiale.

 Cette stratégie empêche ainsi l’exécution de nombreuses OQTF et cela avec l’argent des français dans le cadre de l’aide juridictionnelle. 

Nous avons mis en lumière la manière dont certains avocats procèdent à des « copier-coller » en série de jurisprudences pour traiter massivement des contentieux en droit des étrangers, transformant cette pratique en un business lucratif, tout en bénéficiant de l’aide juridictionnelle, c’est-à-dire des fonds publics.

Notre enquête révèle que certains avocats peuvent déposer jusqu’à 135 recours en seulement deux mois devant les tribunaux administratifs, faisant de cette activité un véritable commerce.

Nous avons analysé 5 000 décisions de la justice administrative concernant les titres de séjour et avons constaté des taux de succès élevés pour les clandestins devant certains tribunaux administratifs.

 Par exemple, au tribunal administratif de Nice, entre octobre et novembre 2024, 49,44 % des décisions ont été favorables aux requérants, un taux atteignant même 55,07 % à Châlons-en-Champagne. 

Plus précisément, sur cette période, le tribunal de Nice a traité 213 affaires et celui de Châlons 73.

Par ailleurs, nous avons enquêté sur des associations pro-migrants qui contournent les décisions administratives en utilisant des dispositifs comme la Commission Consultative Départementale de Réexamen des Situations Administratives des Étrangers (CODRESE), mise en place à la préfecture du Nord depuis 2007. 

Ce mécanisme leur permet d’imposer leur agenda et de faire régulariser des clandestins, même lorsque toutes les voies de recours ont été épuisées.

 

Breizh-info.com : Depuis la sortie du hors-série, vous êtes sous le feu de multiples attaques judiciaires et administratives.

 Qui vous cible exactement et pourquoi ?

Erik Tegnér : Nous avons été la cible d’une mobilisation sans précédent de la part d’une grande partie de la corporation. 

De nombreux acteurs, allant du Conseil national des Barreaux, représentant tous les avocats exerçant en France, au Conseil des barreaux européens, qui regroupe un million d’avocats dans 46 pays, en passant par les cabinets, syndicats et même la plus haute instance administrative, le Conseil d’État, ont pris position contre nous.

À plusieurs reprises, le ministre de la Justice a réaffirmé son soutien au Conseil national des Barreaux.

Toute cette mobilisation s’est orchestrée sans que nos révélations ne soient remises en cause. 

Nous avons ainsi constaté une opposition unanime, non pas sur le contenu de nos révélations, mais sur le fait même que nous les ayons rendues publiques.

Ce qui est insupportable pour certains avocats, c’est que nous rappelions qu’ils utilisent – depuis une décision du Conseil Constitutionnel datant de mai 2024 les y autorisant – l’aide juridictionnelle payée par nos impôts pour défendre des étrangers en situation irrégulière.

Par ailleurs, beaucoup d’avocats ont soutenu notre travail d’enquête et ont confirmé nos révélations.

 

Breizh-info.com : Gérald Darmanin en personne s’est mêlé de cette affaire. Comment analysez-vous cette réaction ?

Erik Tegnér : M. Darmanin est contradictoire : lorsqu’il était ministre de l’Intérieur, il souhaitait appliquer les OQTF mais était entravé pour cela par les recours incessants des avocats devant les tribunaux administratifs, grâce notamment à la facilité de l’aide juridictionnelle. 

Maintenant qu’il est Garde des Sceaux nous assistons à un retournement de situation et un net changement de discours.

 

Breizh-info.com : Médiapart ou StreetPress mènent régulièrement des enquêtes à charge contre des personnalités de droite ou identitaires.

 Pourquoi bénéficient-ils d’un traitement si différent du vôtre ?

Erik Tegnér: La presse de gauche bénéficie d’un traitement bien plus indulgent que celle de droite. 

Lorsqu’elle enquête, on parle de journalisme d’investigation. 

Quand un média de droite fait de même, il est aussitôt qualifié de « militant » ou « d’extrême-droite » pour le discréditer.

Cette étiquette, imposée et relayée sur Wikipédia grâce à des articles à charge à notre encontre, verrouille toute contestation et justifie ensuite attaques, censures et exclusions du débat public.

Nous assumons d’être en dehors du « camp du bien », justement parce qu’il refuse la contradiction.

 Si nous sommes critiqués, c’est parce que nous posons les questions que d’autres veulent faire taire.

 

Breizh-info.com : Face à cette offensive, que peuvent faire vos lecteurs et plus largement tous ceux qui défendent la liberté d’informer ?

Erik Tegnér : Nous ne touchons aucune subvention de l’État, la seule manière concrète de nous soutenir, c’est de s’abonner à Frontières, pour que nous fassions face à la multiplication des plaintes qui sont engagées à notre encontre sans que nous ralentissions notre cadence.

 

Breizh-info.com : Avec l’évolution actuelle du paysage médiatique, quel avenir pour les médias de droite assumée comme Frontières ou Breizh-info ?

Erik Tegnér : L’avenir de nos médias dépend du soutien de ceux qui refusent le monopole idéologique du paysage médiatique.

 Mediapart cumule plus de 200 000 abonnés payants et constitue un véritable mastodonte médiatique. Construire un véritable contrepoids ne se fera pas en un jour mais nous y travaillons sans relâche.

 

Breizh-info.com : Un dernier mot pour conclure cette interview ?

Erik Tegnér : Un grand merci à ceux qui soutiennent nos enquêtes sur les réseaux sociaux et dans les kiosques !

Propos recueillis par YV

  [cc] Breizh-info.com, 2025, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

 

 
        
 
 ET AUSSI
 
 

Général Roberto Vannacci : « Nous devons arrêter totalement l’immigration illégale » [Interview]



Roberto Vannacci est un général italien

Roberto Vannacci est un général italien qui a dirigé des forces armées italiennes impliquées en Irak et en Afghanistan. 

N’ayant pas sa langue dans sa poche, il a été inquiété par sa hiérarchie pour avoir publié l’ouvrage Il mondo al contrario (Le monde à l’envers). 

 Adepte de la liberté d’expression, s’inspirant de la célèbre journaliste italienne Oriana Fallaci (1929-2006) tourmentée par la justice avant sa mort à propos de ses affirmations sur l’islam, il a déclaré : « Aussi exécrable soit-elle, la haine est un sentiment, une émotion qui ne peut être réprimée par un tribunal.

 Si nous sommes à l’ère des droits humains, alors, à l’instar d’Oriana Fallaci, je revendique haut et fort le droit à la haine et au mépris et la possibilité de les exprimer librement, sur un ton et d’une manière appropriés. »

Il est désormais député européen élu en tant que candidat indépendant défendant la patrie, les traditions, la famille, la souveraineté et l’identité, sur les listes de la Ligue, le parti dirigé par Matteo Salvini.

 Il a obtenu, lors des élections européennes, le plus grand nombre de voix de préférence après le Premier ministre italien Giorgia Meloni du parti Frères d’Italie. 

Lionel Baland a rencontré et interrogé, pour Breizh-info, au Parlement européen à Bruxelles, le général Vannacci, en français, une langue que ce dernier maîtrise parfaitement.

 

Breizh-info : Pourquoi vous êtes-vous engagé en politique alors qu’avant vous étiez actif professionnellement dans le domaine militaire ?

Roberto Vannacci : Cela a été le résultat d’une révolution dans ma vie.

 J’ai publié un livre intitulé Il mondo al contrario (Le monde à l’envers) au sein duquel je mets en avant le fait que notre existence est imprégnée par une tendance générale qui diffère largement de ce que nous percevons comme le sentiment commun, la logique et la rationalité au point de nous faire sentir hors de notre place dans la société, hors de notre lieu de vie et même hors du temps, ce qui fait de nous des étrangers qui errent dans le présent en ayant l’impression de ne pas pouvoir changer leur quotidien et qui vivent dans un environnement régi par des habitudes, des lois et des principes très différents de ceux auxquels nous étions autrefois habitués.

 Cet ouvrage a été reçu de façon très controversée par la société italienne.

 Le succès éditorial rencontré auprès du public, ainsi que les réactions que l’ouvrage a engendrées, m’ont offert l’opportunité de me présenter dans la vie politique.

Je suis le père de deux filles. Je pense que nous vivons dans un monde à l’envers. 

Je me suis, en conséquence, dit que pour redresser la situation et pour créer un univers qui soit celui auquel j’aspire et pour donner un futur à mes filles, il vaut mieux désormais, à 56 ans, que je me dédie à la politique plutôt qu’aux champs de bataille, comme je l’ai fait durant 37 années de ma vie.

 

Breizh-info : Que pensez-vous de la situation migratoire actuelle en Italie ?

Roberto Vannacci : Je pense que la situation actuelle en Italie aujourd’hui n’est pas pire que ce qu’elle a été pendant les années de gouvernement de la gauche. Les flots migratoires ont été réduits.

Nous devrons agir encore plus parce que ce phénomène constitue le grand défi pour l’Europe. 

Nous devons arrêter totalement l’immigration illégale. 

Il y a d’autres États, l’Australie et le Japon, qui sont démocratiques comme les pays européens, qui ont enregistré des succès dans des politiques d’arrêt total de l’immigration illégale.

Nous voyons que les États-Unis sont en train d’appliquer une politique migratoire très stricte qui semble rencontrer le succès, au moins au vu des rapatriements effectués par le président Trump au cours des derniers jours.

 Donc, la solution à ce problème existe.

 Nous devons avoir la volonté de l’appliquer.

En conséquence, j’espère que l’Europe trouvera une solution. Cette dernière devra être définitive, mais, cela ne veut pas dire ne pas respecter les droits humains.

L’Australie n’est poursuivie devant aucune juridiction internationale. 

Et pourtant, en 2013, elle a développé une politique extrêmement musclée en la matière. Je me rappelle la devise du lieutenant général Angus Campbell, quand il avait décrété la politique anti-migratoire : « You are not going to make Australia your home » (Vous n’allez pas faire de l’Australie votre chez vous). 

Et il disait : que vous soyez une personne âgée, que vous soyez un invalide, que vous soyez un enfant, si vous entrez illégalement sur le territoire australien, vous n’y obtiendrez jamais la résidence ou la possibilité de rester en Australie. 

Donc cela a déjà été réalisé et il suffit de trouver les moyens afin de le faire en Europe. 

La volonté de le mettre en œuvre doit être présente. Et surtout, nous devons nous rendre compte que l’Europe ne peut pas continuer de cette manière. 

Donc ce problème est à résoudre.

 

Breizh-info : Mais avec les juges, il y a toujours des problèmes. 

En Italie, ceux-ci arrêtent tout le temps les mesures prises par le gouvernement de Giorgia Meloni afin de restreindre l’immigration illégale.

Roberto Vannacci : Bien sûr, nous rencontrons des problèmes avec les magistrats. 

Mais cela aussi peut se résoudre. Les juges appliquent la loi. 

Donc, si la législation n’est pas complète, elle peut le devenir. Or, le Parlement est l’organe qui produit les lois.

 Et donc s’il y a des normes législatives à modifier, cela devra être réalisé.

 

Breizh-info : Pourquoi parlez-vous aussi bien français ?

Roberto Vannacci : Parce que j’ai triché quand j’étais gamin.

Propos recueillis par Lionel Baland

 
[cc] Breizh-info.com, 2025, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

 
 

 






 
 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire