TRIBUNE LIBRE !
Commissions parlementaires : la foire aux gobe-mouches
« Il en est qui portent la méchanceté et la duplicité sur leur visage. » Ainsi parlait le duc des Clapiers, marquis de Vauvenargues.
Delphine Mélenchotte ou Jean-Luc Ernotton ?
Deux ectoplasmes qui ont enfumé des commissions d’enquête ni curieuses ni combatives.
Alors que les députois disposaient d’éléments matériels plus convaincants que les indices qui ont envoyé au placard le nain hongrois.
Le merluchon a pu asséner avec un culot d’apparatchik soviétique qu’il n’existait aucune porosité entre LFI et ses protégés islamistes.
Ernotte a prétendu que France Télévision, média d’une objectivité exemplaire, faisait des bénéfices grâce à elle.
Alors que son bilan et sa crédibilité sont catastrophiques.
L’impudence de ces gens de pouvoir est incommensurable.
Surprotégés par des lois scélérates, des copinages politiciens et des renvois d’ascenseur, ils se croient tout permis.
À commencer par nier des évidences qui n’échappent qu’aux benêts et à crier au complot si on leur plonge le museau dans leur merde.
Avec une parade magique, abracadabra, ceux qui les questionnent sont d’extrême drouâte.
Donc disqualifiés avant d’avoir prononcé un seul mot.
Le cirque de la belle Ersilia et de Monsieur Moustique
Méthode classique des trotskistes : Monopoliser la parole et couvrir la voix de ceux qui ne sont pas d’accord.
Face aux interventions incongrues de la magnifique Ersilia et aux prises de parole intempestives d’Aymeric Carillon, le président de la commission d’enquête sur la neutralité, le fonctionnement et le financement de l’audiovisuel public a fini par perdre son calme.
Victoire tactique pour les trublions.
Les réactions à leurs harcèlements permettent ensuite de jouer les victimes.
Après un peu plus de trois heures d’audition, la patronne de Rance Télécouillons semblait en difficulté.
La gorge sèche, le propos décousu, la goutte au nez, le teint blafard et l’œil hagard, elle allait craquer comme un dissident subissant le troisième degré dans un commissariat de Bobo Dioulasso.
Pour lui permettre de se remettre et la dispenser de répondre aux suspicions portant sur la collusion entre la Macronie, la gauche et le gang de la télévision publique, la somptueuse Ersilia a haussé le ton.
Et question thon, elle s’y connaît. C’est une référence.
Coupant la parole au rapporteur Charles Alloncle (UDR) et au président de la commission Jérémie Patrier-Leitus (Horizons) la délicieuse Ersilia a réussi à horripiler tellement ce gentleman qu’il est sorti de ses gonds pour lui faire ravaler ses glapissements hystériques.
« Madame Soudais, si vous voulez donner une image lamentable des députés de cette Assemblée, c’est votre droit.
Mais moi, je ne suis pas président d’une commission d’enquête qui donne une image pitoyable de notre Assemblée nationale », s’est emporté l’élu du Calva qui aurait dû lui filer un gorgeon de gnôle pour lui remettre les idées en place.
« On se calme immédiatement » a-t-il intimé ensuite au vieux beatnik Aymeric Carafon, qui accaparait des prises de parole intempestives et délirantes pour entraîner les débats dans la plus extrême confusion.
Une goutte de rebuffade dans un océan de platitudes.
Le députois des moustiques, des blattes, des puces et des tiques, qui en profitait pour relancer sa candidature à la mairie du 18ᵉ arrondissement de Paris, trouvait que le traitement du terrorisme à Gaza était inéquitable.
L’imposteur reprochait de ne pas avoir servi des assiettes de chorba assez goûteuses aux assassins du Hamas.
Il ne manquait que lui et les merluchonards pour faire les croûtons dans la soupe.
Dérive financière, manquements à la neutralité, népotisme, les sujets les plus brûlants ont été esquivés ou édulcorés…
L’audition de Delphine Ernotte en guest star a duré en tout près de 4 h 30 et provoqué quelques algarades, mais au bout du compte peu de réponses franches et directes sur la partialité de France Télévisions et sa gestion financière…
Elle a su parer, esquiver, feindre, rompre et contre-attaquer.
L’escrime pour masquer le crime.
La semaine prochaine, Sibyle Veil, la cheffesse de Radio France, devrait subir à son tour les questions des 30 députois.
Dans son entourage, on disait qu’elle appréhendait l’épreuve.
Maintenant elle est rassurée.
Il lui suffira d’imiter la Big chief pour s’en sortir haut la main c’est un hold up.
Le 25 novembre, Martin Adjari, l’adjudant chef de l’ARCOM, avait préparé le terrain en dispersant son rideau de fumée.
L’officine de la cenSSure macrono-microbienne serait un parangon de vertu, indépendance, objectivité, probité, pluralisme et respect de la libre expression.
Deux semaines avant l’audition de Cagnotte, ce préposé aux basses œuvres de l’Élysée avait dégoisé sa vision idyllique du « rôle central du service public, qui doit s’adresser à tous et jouer un rôle fédérateur ».
Manque pas d’air le sycophante fonctionnaire qui a déféqué dans les cabinets ministériels en oubliant de tirer la chasse.
Le fait d’être à un invertébré sans états d’âme mi-socialaud mi-macronard n’excuse pas ses élucubrations…
Les échanges ont été un peu tendus avec des élus qui commençaient à comprendre qu’il les prenait pour des cons.
Mais il n’y eut ni scandale ni sanctions.
Dans le microcosme politico-médiatoc, cécité et connivence sont des règles d’or.
De son côté, Delphine Ernotte a plaidé l’indépendance de France Télémoutons avec la sincérité d’un arracheur de dents.
Avec l’autosatisfaction et l’arrogance de sa caste, Fifine a défendu son bilan économique.
Contestant le rapport sévère de la Cour des comptes, momentanément égaré pour lui permettre de renouveler son mandat, elle a prétendu avoir ramené les comptes à l’équilibre depuis 2015.
Et comme rien ne vaut des salades pour aller avec la vinaigrette, elle a affirmé droite dans ses bottes Louboutin « Au global, France Télévisions fait économiser 500 millions d’euros par an aux Français, grâce à moi. »
Ajoutant avec le sang-froid des hiérarques que « les efforts financiers de France Télévision n’ont aucun équivalent dans le service public. »
Trop modeste.
Elle aurait dû dire dans le monde entier.
À l’entendre pérorer telle une péronnelle, elle aurait contribué à la baisse des effectifs, et engagé des économies d’une ampleur inégalée.
J’ai fait des trucs extraordinaires, vous devriez m’admirer au lieu de me critiquer.
Son indice d’autosatisfaction stratosphérique crève tous les plafonds.
Au regard de ses mérites exceptionnels, elle est sous-payée avec seulement 30 000 euros/mois.
Fripounette devrait lui en refiler 50 000 nets d’impôts.
Parce qu’elle les vaut bien.
Après, il restait encore quelques poissons à noyer.
Mais elle s’en est tirée avec le talent d’une héroïne de série B.
D’abord le coup de la modestie pour échapper à ses responsabilités.
La satrapette au pouvoir absolu affirme que ses décisions n’ont fait que se conformer aux ordres du conseil d’administration.
Un aréopage de pistonnés écouillés aux ordres du pouvoir.
Ensuite la justification de la hausse vertigineuse des frais de réception, taxis et notes d’hôtels 5 étoiles, pointés du doigt par le dernier rapport de la Cour des comptes.
C’était pour payer les casse-croûtes des prolos et empêcher le covid de se propager.
Prendre les gens pour des cons est tout un art où excelle la haute administration.
Enfin la vertu tardive du noceur qui redécouvre l’abstinence.
« Aucune hypothèse n’est écartée pour réaliser des économies » Fifine envisage de limiter le nombre des créations (comprendre les téléfilms pourris gorgés de moraline) et de supprimer les documentaires maison qui coûtent un bras quand on pourrait les acheter au quart de leur prix à des chaînes spécialisées.
National Geo, Planète, Discovery, RMC découverte parmi les plus connues.
Bouquet final, Fifine se surpasse en assurant les deux mains sur le cœur qu’elle a toujours veillé à la neutralité de l’info et à l’équilibre des débats.
Et qu’elle a toujours sanctionné les très rares manquements partisans.
Conformément au règlement intérieur et au comité Théodule de déontologie.
L ‘affaire Cohen-Legrand, c’est quoi ça encore ?
D’ailleurs, preuve de son objectivité, l’ARCOM ne l’a jamais sanctionnée.
Et personne n’a eu l’indélicatesse de la questionner sur sa détestation des hommes blancs.
Les Macronescu qui ont confirmé le choix de Grolandouille peuvent être fiers de leur préposée aux balivernes.
Par Christian Navis
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