lundi 3 mars 2025

SUR LE WEB : LA REVUE DE PRESSE DU PDF/BRETAGNE ! OÙ L' ON PARLE DE L' UKRAINE !

 REVUE DE PRESSE ET TRIBUNES LIBRES !


Ukraine : Macron n’a pas le droit d’engager la France sans les Français !

3 Mar 2025 |

La France n’a pas à se jeter dans une guerre qui n’est pas la sienne. 

 Pas un euro de plus pour l’Ukraine, pas un soldat français envoyé sans l’aval du peuple ! 

Emmanuel Macron n’a jamais reçu de mandat pour financer, armer et peut-être entraîner notre pays dans un conflit aux conséquences incalculables. 

Qui lui a donné ce droit ? Certainement pas les Français !

 Chaque décision de ce type prise sans référendum est une trahison démocratique.

 La souveraineté nationale exige que ce soit au peuple – et à lui seul – de décider du destin de la France dans un conflit armé qui pourrait déboucher sur la IIIe Guerre mondiale.

 

Zelensky, la fuite en avant d’un fou inconséquent

3 Mar 2025

L’Histoire jugera. 

L’instant était solennel, l’heure grave. 

Et pourtant, ce vendredi 28 février, Volodymyr Zelensky, sous les ors de la Maison-Blanche, s’est offert le luxe inouï de cracher dans la main qui le nourrit.

 Il n’est plus à une outrance près, cet histrion qui joue au chef de guerre comme d’autres jouent les matamores. 

Devant un Donald Trump patiemment revenu aux affaires et sincèrement désireux de trouver une issue au bourbier ukrainien, le président de Kiev a fait preuve d’une arrogance aussi déplacée qu’insensée.

Au lieu de saisir cette occasion historique, Zelensky a cru bon de s’ériger en donneur de leçons, lançant des piques méprisantes à son hôte, refusant tout compromis, affectant l’attitude du chef intraitable alors même que son pays ne tient que par la perfusion américaine. 

On aurait cru un roitelet sous amphétamines, habité par une excitation étrange, une nervosité suspecte. 

Aurait-il puisé son inspiration ailleurs que dans la raison d’État ?

 La question mérite d’être posée.

L’Ukraine, depuis deux ans, est devenue une épave errant dans les flots tumultueux d’une guerre qu’elle n’a plus les moyens de mener. 

Les milliards américains, distribués à jets continus sous l’ère Biden, ont maintenu sous respiration artificielle un régime gangrené par la corruption et l’influence étrangère. 

Trump, fidèle à son pragmatisme, veut mettre fin à cette mascarade et trouver une sortie de crise. 

Mais pour cela, encore faudrait-il que son interlocuteur soit un homme d’État et non un bouffon déguisé en stratège.

Naturellement, les gouvernements d’Europe occidentale – qui ont poussé à la guerre depuis trois ans – se sont empressés de voler au secours du comédien en chef. 

Il faut dire qu’en matière d’inversion accusatoire, nos élites n’ont plus rien à apprendre. 

Zelensky l’arrogant devient une victime, Trump le pacificateur devient le coupable. 

 L’Ukraine, elle, continue de s’enfoncer, et ses soldats meurent pendant que leur président parade sur les plateaux et insulte ses bienfaiteurs.

Il y a une vérité cruelle que les Ukrainiens devront bien finir par affronter : leur salut ne viendra ni de Washington ni de Bruxelles.

 Tant que leur pays restera entre les mains de ce clown en treillis, ils seront condamnés à une guerre sans fin, un enfer absurde entretenu par l’orgueil et la corruption.

 La Russie, elle, attend patiemment que l’épuisement fasse son œuvre.

L’Histoire jugera, oui. Et elle se souviendra que, lorsque l’heure était venue de faire la paix, Volodymyr Zelensky a préféré fanfaronner, quitte à précipiter la ruine de son propre peuple.

Par Thomas Joly – 

Président du Parti de la France

 


 

ET AUSSI

Stéphane Blanchonnet pointe la réaction hystérique de l’oligarchie européenne en perdition. 

Nous partageons son avis !


Par Stéphane Blanchonnet

En seulement quelques mots sur l’essentiel, un résumé de « l’événement » et, en conclusion, une vue pertinente des conséquences et des perspectives que l’on peut en attendre.  

 JSF  

Les Américains veulent un accord rapide. Trump le dit depuis des mois.

Zelensky dès la troisième minute de l’entretien dans le bureau ovale fait clairement comprendre qu’il n’en veut pas et que ce qui l’intéresse ce n’est pas la paix mais la victoire sur Poutine.

Trump le prend mal et l’envoie se faire voir (à sa manière, certes peu diplomatique, voire franchement vulgaire, mais en terme de vulgarité Zelensky en connaît un rayon !).

Finalement il n’y a pas de quoi être surpris et la réaction hystérique de l’oligarchie européenne en perdition, médias et gouvernements, est vaine et ridicule.   ■ 

Par  STÉPHANE BLANCHONNET

 

ET AUSSI 

Pierre Lellouche : « Clash Trump-Zelensky, malheur aux vaincus et aux vassaux »

Cette tribune est parue dans Le Figaro du 1er mars.

 Pierre Lellouche est coutumier d’une approche réaliste des questions de politique internationale. 

Ce n’est pas courant. Il connaît bien les dossiers russo-ukrainiens pour avoir participé à différentes négociations s’y rapportant.

 Il connaît l’Histoire à la différence de ceux que le revirement américain a surpris et scandalisé.

 Il sait que l’Ukraine était russe sans nulle contestation quand la France républicaine, sous la présidence de Sadi Carnot, accueillait en grande pompe à Paris le tsar Alexandre III. Il n’a pas oublié qu’à Yalta, ce fut un président américain, Roosevelt, qui décida avec Staline du partage de l’Europe. 

Comme on dit aujourd’hui, l’Ukraine n’était pas un souci… 

 Il sait aussi que dans tous les grands conflits ultérieurs, Russes et Américains ont toujours fini par s’entendre sur le dos des autres. 

 Pierre Lellouche a raison de titrer sa rubrique : « malheur aux vaincus et aux vassaux ». 

Ces derniers ont beau s’agiter, la coalition hétéroclite de Londres a beau s’être tenue à grand tapage, il serait étonnant qu’il en sorte autre chose que des images, des paroles, de la communication et, sans doute, de vaines dépenses  – financières ou humaines – aux frais des populations d’Europe. 

L’essentiel, ici, c’est que l’Amérique abandonne l’Ukraine, alors que les Européens, eux, à tort ou à raison, continuent à croire au leitmotiv ukrainien : après Kiev, les Baltes, la Pologne et, qui sait, Berlin ou Paris…

« Un grand moment de télévision », a pronostiqué, en expert, Donald Trump, à la sortie de son incroyable rencontre avec son collègue ukrainien, Zelensky, dans le Bureau ovale, ce vendredi 28 février 2025.

 Mais ce n’est pas tout : il s’agit d’un moment historique, cette humiliation violente, publique et en mondiovision, infligée au perdant, Zelensky, par son ancien protecteur, le président des États-Unis.

 Un lâchage en direct, «obscène», selon François Hollande, mais qui a le mérite de clarifier les perspectives de sortie de la guerre en Ukraine, et derrière elles, celles du continent européen tout entier. 

 

Ces perspectives sont tout sauf réjouissantes.

Si l’on met de côté l’incroyable brutalité de Trump et de Vance, le contenu de la «conversation», si l’on ose l’appeler ainsi, n’a rien de nouveau. 

Les principales données sont connues depuis des mois :

  1. Les Ukrainiens ne peuvent pas regagner militairement les territoires perdus du Donbass et de Crimée. Ceci est acquis depuis le début de l’année 2023.
  2. La poursuite de la guerre d’usure, en raison de l’écart démographique (30 millions contre 145), n’est pas à leur avantage. Elle ne serait de toute façon possible que si les Américains continuaient à fournir des armes. Une «carte» maîtresse, comme l’a dit Trump, que les Ukrainiens ne possèdent pas, et qu’il entend leur faire payer très cher : minerais et cessez-le-feu.
  3. Le cessez-le-feu, justement, Zelensky n’en veut pas. Ce qu’il souhaite, c’est un véritable traité de paix assorti de garanties de sécurité crédibles. Et ces garanties, c’est avant tout l’entrée de l’Ukraine dans l’Otan (inscrite dans la constitution ukrainienne), ou, à défaut, une armée européenne de 200.000 hommes.
  4. Problème : Trump refuse catégoriquement (tout comme son prédécesseur Biden, et avant lui, Obama) l’intégration de l’Ukraine dans l’Otan, ironiquement la cause directe de cette guerre ! Pour une raison simple : pas question de risquer «une Troisième Guerre mondiale» avec la Russie.
  5. L’armée européenne de 200.000 hommes n’existe pas. 
  6. Ce qui pourrait exister, éventuellement, c’est un petit corps expéditionnaire de 30 à 40.000 hommes, composé essentiellement de soldats français et britanniques. Mais ce serait une force «non combattante», selon Macron, très insuffisante pour dissuader une éventuelle agression russe sur une ligne de front de 1 000 km, et de surcroît privée du soutien logistique et aérien nécessaire. 
  7. D’où la demande exprimée, toujours dans le même Bureau ovale la semaine dernière, par Macron et Starmer, d’une garantie américaine «au-dessus», si l’on ose dire, de la garantie européenne.
  8.  Là encore, réponse négative des Américains : une telle garantie signifierait, de fait, l’élargissement de l’Otan à l’Ukraine. Pour les Russes, c’est également inenvisageable : ce serait l’Otan sans le nom.

Alors, que faire ?

Après avoir ignoré la question ukrainienne pendant 30 ans, tout en désarmant massivement, les Européens sont aujourd’hui dans la panique. 

Le protectorat américain touche à sa fin : pire, le protecteur est désormais vu comme aussi dangereux que l’adversaire. L’Europe connaissait un démon, elle en découvre deux à présent ! « L’Occident, a dit Mme Kallas, la ministre des Affaires étrangères de l’UE, a besoin d’un nouveau leader ». Mais qui ? Et surtout avec quels moyens ?

La rupture, en tout cas, est définitivement consommée quant à la nature du problème.

Revêtu de son habituelle tenue de guerrier, Zelensky pensait pouvoir dérouler devant Trump son argumentaire habituel.

Celui qu’il défend sans relâche depuis trois ans et qui a jusqu’ici parfaitement fonctionné auprès des Européens (à l’exception de la Hongrie) comme de l’administration Biden. «L’Ukraine est votre première ligne de défense. Le sang ukrainien coule pour vous, les Russes sont à vos portes. Vous êtes les prochains sur la liste : payez !»  

Un gros zeste de rappel historique (Munich 1938), un autre de complexe de culpabilité occidental pour tout ce sang versé pour nous, «les planqués». 

La formule, déclinée devant tous les Parlements, conférences et autres événements artistiques, par le Président communicant en chef, avait jusque-là été d’une remarquable efficacité : 150 milliards d’euros versés par les Européens, une presse quasi unanime. 

Tout cela était censé durer «autant que nécessaire», selon le mantra répété à l’infini par les chancelleries occidentales, «Kiev seul décidant du moment de négocier». L’Ukraine ne se battait-elle pas pour «le Bien contre le Mal» (Biden) ?

Ne nous protégeait-elle pas de la Russie, «la menace existentielle contre l’Europe» (Macron) ?

Sauf que, Biden parti, l’argument ne passe plus, mais plus du tout chez Trump. 

Ce dernier, qui doit à Zelensky sa première procédure de destitution en 2018, prend l’Ukrainien pour un super vendeur, expert en escroquerie du contribuable américain. 

«À chaque fois qu’il vient ici, il repart avec des milliards».

 Quant à J.D. Vance, il se souvient parfaitement que Zelensky a eu la mauvaise idée de faire campagne avec Kamala Harris, en allant visiter avec elle une usine d’armement en Pennsylvanie.

Résultat, quand Zelensky a commencé à dire que, malgré ce «bel océan Atlantique qui la protège», l’Amérique aussi aurait un jour un problème avec la Russie, c’est à ce moment précis que Trump a littéralement explosé, conseillant à son interlocuteur de s’occuper de ses propres problèmes, pour lesquels il n’avait « aucune carte » dans son jeu, tandis que le vice-président Vance exigeait de Zelensky des « remerciements ».

 On connaît la suite.

L’important, dans cette scène, ne réside pas seulement dans sa brutalité, ni même dans le revirement américain. L’Amérique sait parfaitement tourner le dos à ses alliés d’hier : en 1918, lors de la non-ratification du traité de Versailles, à Saïgon ou à Kaboul, sans oublier les chefs d’État amis abandonnés sans autre forme de procès, du Shah d’Iran à l’Égyptien Moubarak…

 Pour Trump, la question ukrainienne ne se pose plus : il a «confiance dans la parole de Poutine»

L’essentiel, ici, c’est que l’Amérique abandonne l’Ukraine, alors que les Européens, eux, à tort ou à raison, continuent à croire au leitmotiv ukrainien : après Kiev, les Baltes, la Pologne et, qui sait, Berlin ou Paris…

Si tel est le cas, les Européens vont devoir passer du rôle de supporters enthousiastes, mais confortablement installés dans leur canapé, d’un conflit qu’ils se contentaient de financer à distance, à celui de participants directs, du moins à son règlement sur place. 

Une mission risquée, dans un pays ravagé, instable politiquement et surmilitarisé, dont une bonne partie de la population n’acceptera jamais l’amputation de son territoire au profit des « cochons » russes.

Tandis que les conseils de guerre improvisés se succèdent à un rythme effréné – Paris, Kiev, Londres en huit jours –, les questions restent les mêmes : qui ira ? 

La France et l’Angleterre, mais ne semble-t-il pas l’Allemagne, ni la Pologne, ni l’Italie…

Avec quelles forces ? 

Et quel financement ?

 Le nouveau chancelier allemand vient d’évoquer l’élargissement de la dissuasion nucléaire française et/ou britannique. 

Mais avec quel doigt sur le bouton ?   ■  

 Par PIERRE LELLOUCHE

*Dernier livre paru : Engrenages. La guerre d’Ukraine et le basculement du monde, de Pierre Lellouche, Odile Jacob, 368p., 23,90€. Odile Jacob


Pour des analyses de fond, Marc Vergier recommande à juste titre d’écouter les émissions suivantes :

– de Jacques Baud (plutôt diachronique) : https://www.youtube.com/watch?v=OkcPB-iznAQ

– de François Asselineau (plus synchronique): https://www.youtube.com/watch?v=_6KiEAdLMTc.

– enfin, les lumières décapantes apportées par un expert géologue sur les fameuses « terres rares » (d’autant plus rares qu’elles sont déjà entre les mains russes). 

Écouter France Culture :https://www.radiofrance.fr/franceculture/grille-programmes?date=27-02-2025 (émission de 6h30).

 

ET AUSSI

Richard de Seze : L’impuissance moyenne

 

Par Richard de Seze. 

Or donc, Emmanuel est parti pour Washington expliquer à Donald ce que ce dernier devait penser. 

Il avait expliqué, en sortant de l’inutile sommet parisien qu’il avait rapidement improvisé, qu’il s’y rendrait « dans les prochains jours » ce à quoi Washington a répliqué en le convoquant le lundi suivant.

« Sommet inutile » est d’ailleurs inexact puisque le sommet d’Emmanuel a permis aux Européens de montrer leurs dissensions et toute la distance qu’ils prenaient avec la position française – enfin, la dernière position française en date.

 Partant expliquer au président des États-Unis que l’Union européenne, l’Ukraine et la France le trouvaient bien cavalier, Emmanuel Macron a expliqué sur TikTok ce qu’il allait précisément dire à Donald Trump : « Je vais lui dire : “Tu ne peux pas être faible face au président Poutine. C’est pas toi, c’est pas ta marque de fabrique, c’est pas ton intérêt. Comment ensuite être crédible face à la Chine si t’es faible face à Poutine ?” ».

Car Emmanuel sait quel est le style de Donald. Et Emmanuel a tenu à expliquer, à Washington, qu’il avait beaucoup travaillé avec ses partenaires britanniques et tous les pays européens pour apporter des idées fortes : « c’est l’idée de dire, on est prêt à apporter ces garanties de sécurité. Les conditions, elles doivent être définies. »

 Je cite la retranscription officielle de l’Élysée. 

Il a conclu ces discussions par une déclaration très ferme : « L’accord que vous [États-Unis] vous apprêtez à signer avec l’Ukraine et la discussion très claire que nous avons eue à cet égard, pour moi, sont des garanties solides que nous nous sommes compris et que notre volonté est la même : la paix le plus vite possible, une paix solide et durable pour tout le monde et la reprise en quelque sorte d’une vie internationale qui permette d’offrir à tous des responsabilités. » 

C’est ce qu’Emmanuel appelle des « avancées substantielles ».

Les États-Unis, au même moment ou presque, ont donc voté substantiellement contre une résolution euro-ukrainienne condamnant l’agression russe de 2022 et appelant à la restitution des territoires occupés par la Russie. Washington s’est joint à 17 autres votes négatifs, dont la Russie, la Biélorussie et la Corée du Nord. 

En matière de reprise d’une vie internationale responsable, on n’avait pas fait mieux depuis longtemps. Donald a par ailleurs déclaré depuis que l’Ukraine peut (substantiellement ?) « oublier » toute adhésion à l’Otan.

 

La paix en Ukraine sans l’Union européenne

L’impression pénible qui se dégage de cette paix peut-être sur le point de se conclure est que l’Union européenne est moins bien traitée par les États-Unis que l’Arabie saoudite ou la Turquie et que tous les atlantistes forcenés doivent apprendre à marcher sans béquilles en attendant de devoir passer à la caisse : l’UE a payé pour l’Ukraine, bien plus que les États-Unis, l’UE veut continuer à payer pour l’Ukraine, à en croire Ursula, l’UE continuera à payer pour l’Ukraine, affirment les États-Unis, qui entendent bien rançonner l’Ukraine, et l’UE achèvera de se ruiner pour l’Ukraine, nouveau dominion états-unien qui y enverra ses généraux passés dans le civil diriger de lucratives sociétés américaines. 

Pendant ce temps, l’UE aura le choix entre continuer à acheter le gaz américain, continuer à ruiner le nucléaire français, acheter des armes américaines et se remettre à acheter du gaz russe, au prix fort – en attendant que les États-Unis ne coulent l’OPEP à laquelle appartiennent la Russie, futur allié contre la Chine, et l’Arabie saoudite, nouvel allié oriental des États-Unis, deux alliés qui méditent en ce moment ce que signifie être alliés aux États-Unis en contemplant la catastrophe politique complète que représente l’Union européenne, entièrement sous influence états-unienne, inféodée dans ses lois, ses financements et ses réseaux, sans en retirer le moindre bénéfice, au contraire.

Dans cette affaire, il faut quand même saluer l’action d’Emmanuel Macron : il essaie, avec l’arrogance maladroite qui est sa marque de fabrique, de porter une parole intelligente et juste : l’Union européenne, ni la France, ne peuvent être écartées par les États-Unis de la résolution d’un conflit où les États-Unis les ont entraînés, et aucun nouvel ordre mondial ne peut se dessiner sans le vieux continent qui a façonné le nouveau monde. 

C’est bien simple, la France joue en ce moment le rôle de puissance moyenne qui doit être le sien. 

Mais c’est Macron qui joue pour la France : c’est-à-dire qu’un président français pose au président européen sans en avoir le titre et prétend jouer d’une influence française qu’il a dissipée partout où les États-Unis sont capables de la mesurer, y compris en Ukraine et en Russie, tout en ayant en permanence donné les gages préalables de sa soumission à l’UE, créature des États-Unis.

Et nous sommes obligés de regarder cela.   ■  

Par RICHARD DE SEZE

Richard de Seze 

Article précédemment paru dans Politique magazine.    

 
 
 

   

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire