Comment l’Open Society de Soros travaille à libéraliser la prostitution
Demain, la prostitution sera-t-elle ouverte à tous sans contraintes ?
À l’occasion du 8 mars, Journée internationale des droits de la femme, le Centre européen pour la loi et la justice (ECLJ) publie un rapport qui dénonce « le lobby de la libéralisation de la prostitution en Europe ».
L'ECLJ est une ONG conservatrice dédiée à la promotion et à la protection des droits de l'homme qui dispose du statut consultatif spécial auprès des Nations unies..
Ce lobby qui milite pour la libéralisation de la prostitution est à l'origine d'une plainte déposée devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) : elle invoque, contre la pénalisation des clients de prostituées, le droit... à la vie privée !
En fait, il s'agi d'une attaque du « cadre juridique abolitionniste prévalant en France ».
Car les lois françaises ne font que tolèrer la prostitution.
Louis-Marie Bonneau (corédacteur du rapport avec Grégor Puppinck et Priscille Kulczyk) explique à BV la stratégie qui se cache derrière ces actions en faveur de la libéralisation : « C’est le moyen, non de réparer un préjudice qu’une victime aurait subi, mais d’obtenir une avancée législative. »
Les décisions de la CEDH s’imposant aux 46 Etats membres du Conseil de l’Europe, « cette juridiction est particulièrement ciblée par ce genre d’action », soit toutes formes d'influences en faveur "d'avancées" sociétales.
Ce lobbying utilise aussi la voie d'une proposition de résolution à l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE).
Proposition « favorable à la libéralisation de la prostitution » et, heureusement, mise en échec.
En France, une récente proposition de loi laisse penser qu’« elle vient des mêmes lobbys, car la formulation en est très proche », poursuit Louis-Marie Bonneau.
Elle est signée de députés LR, RN, MoDem et UDI.
« Nous aimerions que les signataires de cette proposition clarifient leurs positions, car la dignité humaine et la traite des êtres humains ne devraient pas faire débat », estime Louis-Marie Bonneau.
L’Open Society tire les ficelles
Qui se cache derrière ce lobbying ?
Les Open Society Foundations de George Soros (p. 22-26 du rapport).
Par ruissellement de financement des associations - Amnesty International, Human Rights Watch et d’autres moins connues, comme Red Umbrella Fund - et par soutiens réciproques se crée un effet grossissant : « En économie, on parlerait d’une "bulle", avec ce que cela a d’artificiel », explique Louis-Marie Bonneau à BV.
Le but ? « Soros souhaite segmenter la société pour obtenir une société ouverte - ouverte à l’économie de marché. »
Car c’est bien de cela qu’il s’agit.
La marchandisation des corps relève d’« une conception ultra-libérale de l’être humain qui transforme les personnes, et en particulier la sexualité des femmes, en simple marchandise pouvant être mise en location », dit le rapport de l'ECLJ.
Loin de la préoccupation des victimes de la prostitution, cette volonté de dépénalisation « semble donc plutôt avoir pour objectif de libérer un immense marché afin d’en tirer profit ».
Le piège d’une dépénalisation
Abolitionnisme, régularisation, dépénalisation : « Aucun de ces modèles n’est parfait », reconnaît l’ECLJ.
Cependant, les études le prouvent - et les partisans de la libéralisation le cachent -, rien n'est plus efficace qu’une politique abolitionniste pour abaisser le nombre de personnes prostituées, diminuer les violences à leur encontre et la traite des êtres humains en général.
Là où il y a libéralisation, le droit est moins protecteur.
Rapporteur spécial pour les Nations unies sur la violence contre les femmes et les filles, Reem Alsalem donnait récemment cet exemple que rapporte Louis-Marie Bonneau : « En Allemagne, une prostituée à qui un client ultra-violent casse une jambe lors d’une agression sera considérée comme un ouvrier tombé de son échelle en repeignant un mur. »
L’agression devient un accident du travail.
Populations vulnérables
Les personnes ciblées par les réseaux de proxénétisme sont particulièrement vulnérables : migrantes qu’on « importe » et, de plus en plus, mineures - comme le prouvent de récentes enquêtes.
« La pornographie, la glamourisation de la prostitution est un facteur aggravant. Dans un contexte de relativisme ambiant et de précarité économique, la prostitution paraît une solution pour les étudiants, nous dit Louis-Marie Bonneau.
Loin d’y remédier, la libéralisation ne ferait qu’accroître cela.
» La libéralisation de la prostitution est une fausse bonne idée qui cache d’autres motifs moins avouables.
Aux acteurs politiques de ne pas se faire embobiner par le lobbying des Open Society Foundations. Lanceur d’alerte, l’ECLJ y veille.

Expositions
Splendeurs et misères. Images de la prostitution, 1850-1910
Au Musée d’Orsay.
« Pierreuses » officiant clandestinement sur des terrains vagues dans les profondeurs de la nuit, filles « en carte » et « insoumises » racolant dans l’espace public, « verseuses » employées par des brasseries à femmes, pensionnaires de maisons closes, courtisanes recevant leurs admirateurs dans leur luxueux hôtel particulier… au XIXe siècle, la prostitution revêt de multiples visages.
Ce caractère protéiforme et insaisissable n’a cessé d’obséder romanciers et poètes, dramaturges et compositeurs, peintres et sculpteurs.
La plupart des artistes du XIXe siècle et de la première moitié du XXe siècle ont porté leur regard sur les splendeurs et les misères de la prostitution, celle-ci devenant également un motif d’élection pour les media naissants, tels que la photographie puis le cinématographe.
C’est en particulier à Paris, entre le Second Empire et la Belle Epoque, que la prostitution s’affirme comme sujet dans des oeuvres se rattachant à des courants aussi divers que l’académisme, le naturalisme, l’impressionnisme, le fauvisme ou l’expressionnisme.
La ville est alors en pleine métamorphose : nouvelle Babylone pour certains, « Ville Lumière » pour d’autres, elle offre aux artistes quantité de lieux nouveaux (salons de la haute société, loges d’opéras, maisons de tolérance, cafés, boulevards…) où observer le ballet codé des amours tarifées.
Dans ces représentations souvent contrastées se mêlent tout à la fois observation scrupuleuse et imagination, indiscrétion et objectivité, approche clinique et fantasmes débridés.
Mais pour singuliers qu’ils soient, tous ces regards jetés sur le monde de la prostitution sont exclusivement ceux d’artistes masculins.
Aussi, derrière l’évocation des plaisirs et des maux, des ascensions fulgurantes et des vies misérables, c’est aussi le poids de la condition féminine à l’époque moderne qui transparaît.
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Jean-Louis Forain Le client© Photo courtesy of the Dixon Gallery and Gardens, Memphis |
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Anonyme Etudes de nu, femme assise bras croisés© Musée d’Orsay, Dist. RMN-Grand Palais / Alexis Brandt |
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Henri Gervex Rolla© RMN-Grand Palais / A. Danvers |
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Félix Vallotton Femmes à leur toilette© Musée d’Orsay, dist. RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt |
Source https://www.madinin-art.net/splendeurs-et-miseres |
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