
Les risques du mouvement social « Bloquons tout » prévu le 10 septembre 2025 et ses conséquences.
Par Un Simple Contributeur
Les risques du mouvement social « Bloquons tout » prévu le 10 septembre 2025 et ses conséquences.
Cette mobilisation née sur les réseaux sociaux en juillet 2025 se revendique apolitique et horizontale, en marge des syndicats ou partis politiques traditionnels.
Résultat : elle souffre d’un manque d’organisation structurée, ce qui freine sa crédibilité et sa coordination.
Personne ne connait les organisateurs de ce mouvement, semblablement aux gilets jaunes en 2018 et donc sans aucune représentativité susceptible de négocier avec qui que ce soit.
Les revendications sont totalement hétérogènes et floues lorsqu’elles
ne sont pas contradictoires, cette diversité rend le mouvement
difficile à fédérer ou à défendre de manière cohérente.
Même si de nombreux Français sont à divers titres en colère contre le pouvoir, toute éventuelle négociation est inenvisageable en l’état.
La solution de règlement d’un conflit comme l’avait été celui des gilets jaunes (10 milliards d’euros lâchés par E. Macron) est aujourd’hui impossible.
Le mouvement a reçu un début de soutien politique, notamment de la part de La France insoumise dès le 16 août, puis du PCF et des écologistes et de quelques organisations syndicales professionnelles de la grève dans les transports publics et même une première approbation sondagière de près des deux tiers des Français.
Par ailleurs, les risques avérés de violences urbaines, saccages, incendies, blocages de routes ou de sites stratégiques peuvent entrainer une répression accrue et des affrontements violents avec des blessés graves comme on l’a vécu lors des manifestations des gilets jaunes.
Sur le plan politique, l’exécutif pourrait se présenter comme le garant de l’ordre républicain, reléguant les revendications sociales au second plan et les partis et syndicats ayant soutenu (même de loin) la mobilisation pourraient être accusés d’avoir encouragé le chaos avec le risque en retour de durcissement des mesures de sécurité voire de restrictions sur les réseaux sociaux…
Sur le plan économique et social outre le risque de paralysie et de l’impact durable sur l’économie du pays, un tel mouvement d’ampleur creuserait un peu plus le fossé devenu depuis quelques années abime, entre les citoyens et les institutions avec la possibilité d’une radicalisation de certaines franges.
Il me semble hélas inenvisageable d’espérer un scénario optimiste à l’issue d’un tel mouvement s’il était largement suivi tant nous vivons sur une vraie poudrière et alors qu’un match de foot parisien, un rodéo urbain stoppé ou une simple manifestation artistique dans une ville de province déclenchent actuellement un déchainement de violences et de démesures.
Dans ces conditions, que devrait faire le pouvoir politique d’ici ce 10 septembre ?
Plusieurs options sont possibles :
- Attendre la motion de censure du gouvernement lors du vote du budget 2026, ce qui ne règlerait absolument rien et livrerait le pays à très court terme aux banques institutionnelles avec les conséquences que l’on peut facilement imaginer.
- Dissoudre une nouvelle fois l’Assemblée Nationale en espérant le retour d’une majorité effective. Le risque est fort mais la réponse des Français dans le contexte actuel pourrait peut-être surprendre.
- Amener le président de la République, enfin conscient de ses échecs, à démissionner.
- Je n’y crois pas mais cela me semblerait pourtant la seule solution efficace pour éviter l’anarchie qui vient.
Un simple contributeur
Maxime Tandonnet

Ancien conseiller à la Présidence de la République sous Sarkozy, auteur de plusieurs essais, passionné d’histoire…
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