3.3. L’École dans le processus de transition du jeune
Il
n’existe malheureusement pas de données précises. Selon les retours
émanant du terrain, en lien avec des syndicats d’enseignants, il y
aurait en moyenne un élève par classe se déclarant transgenre sans aller
nécessairement jusqu’à demander le changement de son « nouveau » prénom
dans les documents scolaires du quotidien.
Les enseignants témoignent
qu’il y a 5 ans, « il était extrêmement rare d’avoir ne serait-ce qu’un
élève concerné dans tout l’établissement. ».
Les
enseignants ont des difficultés à se situer.
Parmi les collègues se
trouvent quelques activistes politiques militants pour cette idéologie
et particulièrement bruyants.
La majorité est plus mesurée, mais garde
le silence, le « pas de vagues » domine : « On en parle entre nous, on
est beaucoup à penser que c’est grave, on voit bien que pour certains
enfants, ce n'est pas ça le problème, mais on s’arrête là.
Trop risqué.
Et on sait que la direction ne nous suivra pas.
Alors on se tait. »
La
circulaire Blanquer impose l’accord des deux parents pour le changement
de prénom officiel dans l’établissement.
Mais l’obligation
d’information et d’accord n’est requise que si l’enfant demande à ce que
l’équipe pédagogique et les documents propres à l’établissement portent
son prénom d’usage et non plus son prénom de naissance.
Pour pallier
cela, des élèves changent de prénom et font leur transition sociale avec
leurs pairs dans l’établissement, certains professeurs vont dans le
sens de l’élève, mais sans que les copies, la carte de cantine ou la
liste d’appel… soient modifiées avec leur nom d’usage.
L’accord des
parents n’étant pas requis, ces derniers n'en seront pas informés.
Le processus de transition sociale à l’école
La transition sociale e
st la première étape du processus de changement de genre.
Toutes les études montrent qu’une fois cette étape engagée, il est difficile pour le jeune d’en sortir.
Son
cercle d’amis se restreint, ses centres d’intérêt et ses sources
d’information se concentrent sur quelques sites, médias et influenceurs
très idéologiques.
L’enfant est nourri d’injonctions à aller toujours
plus loin dans sa transition et à adopter une vision plus radicale.
Le
jeune subit des pressions psychologiques et sociales constamment
alimentées par les réseaux sociaux qui le placent en situation de
dépendance affective.
La majorité de ceux qui engagent leur transition
sociale avec changement de prénom poursuivront par la transition
médicamenteuse.
Plusieurs parents concernés ont relaté que la communauté
trans se substitue à la famille.
La sémantique adoptée par ces réseaux
associatifs consiste à isoler l’enfant des siens.
Certains vont jusqu’à
pousser le jeune à diaboliser sa famille, le convaincre qu’elle est
nocive pour lui et qu’il ferait mieux de la quitter si les parents ne se
montrent pas immédiatement favorables et soutenants.
Le
parent qui pose des questions sur la réalité du ressenti, le risque des
médicaments,… est catégorisé comme transphobe.
Au besoin, le jeune est
poussé par les associations desquelles il est désormais sous emprise, à
porter plainte contre ses parents pour transphobie. SOS Éducation, comme
d’autres associations, a accueilli la parole de plusieurs familles
concernées, dont certaines sont confrontées à des situations
excessivement douloureuses avec fuite de l’enfant et placement du mineur
en foyer d’accueil.
4. Les risques connus avant la publication de la circulaire Blanquer
Sophie
Audugé a présenté les données de santé rassemblées par SOS Éducation,
émanant d’experts internationalement reconnus, dont la majorité sont
auditionnés dans le cadre de ce groupe de travail.
Cette partie de la
présentation de SOS Éducation n’est donc pas reprise dans ce rapport.
Néanmoins cette partie du travail particulièrement fourni mené par SOS
Éducation entre septembre et novembre 2021, visait à démontrer que les
risques sur la santé psychique et physique des enfants d’une transition
rapide étaient déjà connus au moment où Jean-Michel Blanquer signe la
circulaire pour institutionnaliser l’idéologie transidentitaire à
l’École.10
Ce que le Dr Christopher Gillberg, psychiatre suédois de renommée mondiale, exprime en ces termes : « Les
traitements sont expérimentaux.
Ils n’ont pas reçu d’autorisation de
mise sur le marché pour être administrés à des personnes qui ne sont pas
malades ni à des personnes dysphoriques et encore moins à des enfants.
La suppression de la puberté normale, l’utilisation d’hormones croisées
qui provoquent des maladies, ainsi que la mutilation chirurgicale et la
stérilisation des enfants sont des atrocités qui devraient être
interdites, et non des soins de santé. »
SOS
Éducation insiste sur les risques connus d’emprise transidentitaire sur
des enfants souffrant de troubles psychopathologiques en premier
desquels l’autisme, l’anorexie, le choc post-traumatique dû à des abus
sexuels. SOS Éducation indique la surrprésentation parmi les jeunes
filles se disant « nées dans le mauvais corps » d’adolescentes
découvrant leur homosexualité.
Des données probantes conduisent à
considérer l’existence d’un phénomène d’homophobie intériorisée.
Ainsi,
adopter l’idéologie transidentitaire et ses doctrines du sexe
« assigné » et de la conscience d’être « né dans le mauvais corps » à
l’école conduit à promouvoir une thérapie d’autoconversion de jeunes
filles lesbiennes éprouvant des difficultés à s’accepter.
Elles s’y
engouffrent de manière inconsciente mais néanmoins bien réelle.
Dans
certains pays qui condamnent l’homosexualité, la transition de genre est
favorisée.
Ce point est essentiel dès lors que la circulaire Blanquer
avait pour finalité la lutte contre les discriminations, notamment
concernant l’orientation sexuelle.
L’Éducation nationale ne peut pas
rester sourde à ces réalités.
Le dogme de l'idéologie transidentitaire
consiste en des injonctions contradictoires qui créent des confusions
chez les enfants, plus qu’elles ne les aident.
5. L’Éducation nationale, action politique contraire à l’intérêt de l’enfant
5.1. Le protocole des activistes pour infiltrer le milieu politique
Alors
que les médecins lanceurs d’alerte des pays précurseurs dans les soins
de transition pédiatrique avaient déjà dénoncé le caractère expérimental
et les risques avérés des traitements, au péril de leur réputation, en
France, les intérêts politiques ont primé sur l’intérêt des enfants
quand il s'est agi d’ouvrir les portes des écoles à l’idéologie
transidentitaire dès la maternelle.
Les
politiciens français ont cédé au plaidoyer des associations militantes
devenant les idiots utiles d’un plan de lobbying européen bien formaté
qu’ils ont suivi à la lettre sans imaginer une seconde qu’ils se
faisaient manipuler.
Aucun d’eux sans doute n’avait connaissance d’un
rapport international qui ciblait la France et qui fixait les lignes
directrices d’une stratégie d'influence redoutable visant à obtenir
exactement ce que le ministre de l’Éducation nationale a signé en
septembre 2021.
Puis la loi de janvier 2022 a interdit sans nuance tout
questionnement sur l’identification transidentitaire d’un mineur voulant
engager des traitements dangereux pour sa santé.
Le rapport IGLYO &
Dentons est pourtant un document public au titre évocateur : « Seulement les adultes ? Bonnes pratiques en matière de reconnaissance légale du genre pour les jeunes »11
«
Dans ce rapport, nous avons cherché à examiner les bonnes pratiques en
termes de droit, de plaidoyer et de climat culturel et politique dans
divers pays européens, avec un accent particulier sur les mineurs. »
[...] « Il ne fait aucun doute qu'à l'avenir, les activistes chercheront
à faire pression sur les politiciens pour ouvrir l'accès aux mineurs,
comme on peut déjà le voir dans certains pays. » [...] «
Ce rapport sera un outil puissant pour les activistes et les ONG qui travaillent à faire avancer les droits des jeunes trans à travers l'Europe en faisant reconnaître légalement leur identité de genre par l'autodétermination plutôt que par un diagnostic médical ou une décision de justice ».
Tout
au long des 87 pages de ce rapport, l’enjeu est de doter les
associations militantes transactivistes des outils juridiques et
d’influence pour contraindre les états à donner aux mineurs un accès
rapide et abordable aux traitements de changement de genre sur la base
du modèle d'autodétermination et sans aucune exigence en matière de
diagnostic.
Avec des sanctions lourdes à l’encontre de tous ceux qui
oseraient s’y opposer quand bien même ce serait contraire à l’intérêt de
l’enfant !
L’objectif ultime est de mettre fin à la reconnaissance
légale du sexe à la naissance et d’adopter un troisième sexe exprimé
par un « X » neutre sur les papiers d’identité.
5.2. Un marché très lucratif
Aux
USA, le marché de la chirurgie de changement de genre aurait atteint en
2020 une valeur de 2,1 milliards de dollars.
La projection pour 2030
serait de 5 milliards12 !
Pour conclure
Nos enfants ne sont pas les vaches à lait des industries pharmaceutiques, chirurgicales ou esthétiques.
SOS
Éducation rappelle que les données présentées dans cette synthèse,
issues d’études internationales scientifiquement étayées, étaient
parfaitement accessibles quand la France a laissé son ministre de
l’Éducation nationale signer une circulaire de 11 pages, rédigée en
grande partie par des ONG militantes de l’idéologie transidentitaire.
Les risques sur la santé physique et psychique des enfants étaient
connus.
L’approche éthique et mesurée aurait dû prévaloir, mais la
pression d’un militantisme puissant, financièrement et médiatiquement,
l’a emporté.
À la fin, ce sont les enfants qui trinquent.
L’État
ne remplit pas son devoir de considérer en priorité l’intérêt supérieur
de l’enfant.
L’École doit instruire, respecter l’autorité parentale et
ne pas nuire !
L’idéologie
transidentitaire à l’École est contraire à ces trois principes pourtant
essentiels. Elle n’a donc pas sa place à l’École.
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