REVUE DE PRESSE !
Soutien de l’Église aux migrants : ces catholiques qui hésitent à donner
Un détail qui n’est pas passé inaperçu. En début de semaine, BV s’intéressait à une étude, menée par le think tank Destin commun, sur la répartition des migrants dans les campagnes.
Financé en partie par l’Open Society Foundations du milliardaire George Soros, Destin commun affiche fièrement sur son site ses nombreux partenaires, parmi lesquels figure la Conférence des évêques de France, organe de représentation de l’Église catholique en France, qui réunit l’ensemble des évêques du pays.
Compte tenu de l’orientation progressiste du think tank, ce partenariat n’a pas manqué de susciter l’indignation de nombreux lecteurs et fidèles qui dénoncent une Église « complice » de l’immigration de masse.
Sur les réseaux sociaux, certains vont même jusqu’à annoncer ne plus vouloir contribuer par leurs dons aux actions pastorales de l’Église.
Une Église au service des migrants
La Conférence des évêques de France a en effet collaboré par deux fois avec Destin commun.
La première fois, en juin 2018, dans le cadre de la publication d’une étude sur les « perceptions et attitudes des catholiques de France vis-à-vis des migrants », la conférence épiscopale a pu bénéficier des travaux menés par le think tank.
Deux ans plus tard, les évêques français ont réitéré leur partenariat afin de « promouvoir le changement de regard des catholiques français vis-à-vis de l’immigration ». Cette collaboration, dont l’objectif était de « remédier aux sentiments d’hostilité grandissants au sein de la communauté des catholiques de France », a donné naissance à un guide et à des dizaines de formations.
« C’est grâce aux plus hautes instances de l’Église, notamment la Conférence des évêques de France, que ce projet a pu voir le jour », rappelle, ainsi, Destin commun, au cœur de son étude.
Outre ces études d’opinions, l’Église s’engage également sur le terrain dans l’accueil des « exilés ».
Depuis septembre 2021, le diocèse de Paris soutient ainsi financièrement (300.000 euros de subvention d'exploitation en 2022), la Maison Bakhita, qui œuvre à accompagner et soutenir les personnes migrantes. Plusieurs paroisses de la capitale ont par ailleurs, les années précédentes, collaboré avec l’association Utopia 56, association connue pour son engagement politique en faveur de l’immigration de masse, en offrant des hébergements à des migrants sans domicile.
À Nantes, également, le diocèse a pendent un temps offert un toit à plusieurs familles migrantes. Et le diocèse de Lille a, lui aussi, signé une convention avec Utopia 56.
Cette générosité - ou charité chrétienne, diront certains - répond à l’appel du pape François qui demandait, en 2015, que « chaque paroisse, chaque communauté religieuse, chaque monastère, chaque sanctuaire d’Europe accueille une famille de réfugiés ».
Un appel qui se retrouve aujourd’hui financé directement ou indirectement par les dons des fidèles, dont le denier de l’Église, et qui ne semble pas du goût de tout le monde.
À ce sujet — Financé par Soros, un think tank soutient la répartition des migrants dans les campagnes
Un denier fragilisé
En effet, certains catholiques pratiquants, rencontrés par BV, à l’instar des fidèles outrés par la collaboration entre la Conférence des évêques de France et Destin commun, confient avoir renoncé ou refusé de verser leur participation au denier de l’Église.
Si le denier de l’Église, contribution financière essentielle au fonctionnement de l’Église qui ne vit que de dons, sert en priorité à subvenir aux besoins de prêtres, payer les salaires des laïcs employés par les diocèses et entretenir les églises et autres bâtiments à usage pastoral (chauffage, travaux…), une part bien moins importante sert également au développement des actions pastorales de l’Église (formation, catéchèse, action sociale), dont l’aide aux migrants.
« Je ne donne plus au denier de l’Église parce que je ne suis pas d’accord avec la gestion qu’en font les évêques, nous confie ainsi une mère de famille, engagée dans sa paroisse à Paris.
Je veux soutenir les causes en accord avec mes convictions, donc je préfère donner à des communautés ou instituts qui ont tout autant besoin de cette aide financière. »
Un sentiment partagé par Éric, jeune actif : « Je ne donne pas au denier parce que je préfèrerais savoir très précisément où va mon argent. Je ne veux pas que mes dons servent à financer des projets qui ne correspondent à mes valeurs car je sais que certains évêques, notamment dans mon diocèse, ont une vision très progressiste que je ne partage pas. »
Et une autre jeune cadre d’ajouter : « Je considère que je fais partie de l’Église, donc je me sens obligée de donner. Je donne donc un peu à un diocèse rural qui en a sûrement besoin.
Mais je donne dix fois plus à deux communautés pour la formation de leurs prêtres et pour les travaux de reconstruction d’une abbaye. »
Cette jeunesse catholique, plus encline au traditionalisme et plus conservatrice, ne se retrouve donc pas toujours forcément dans la tournure prise par l'Église.
Cette méfiance peut être une des causes d’explication de la fragilité du budget de l’Église. Car si le budget global de l’Église se maintient (+2 % en 2022), le denier, quant à lui, connaît une légère baisse (-5 %). Mais plus inquiétant, le nombre de donateurs continue de diminuer.
« Dans ma paroisse, les jeunes ne donnaient pas. La moyenne d’âge des donateurs se situait aux alentours de 60-70 ans », nous rapporte François*, un ancien membre du conseil paroissial pour les affaires économiques d’une ville bourgeoise de l’Ouest parisien.
Si certains choix pastoraux ou idéologiques de l’Église peuvent expliquer ce désamour des nouvelles générations pour le denier, pour François, la cause principale reste la « non-transmission de la culture du don ». « À cela s’ajoute une baisse de la pratique religieuse, les églises se vident et, donc, inévitablement, les dons reculent et sûrement un manque de communication sur le sens du denier », complète-t-il.
Toujours est-il que si la contribution au denier baisse, les dons pour des actions spécifiques (à savoir constructions d’églises, JMJ…), quant à eux, augmentent.
Preuve, donc, que les fidèles sont soucieux de voir leur argent bien utilisé.
*Le prénom à été modifié
Thématiques : immigration Pape François
Des jeunes crient « Allah akbar » dans la cathédrale de Metz : un non-événement !
« Ce qu’ils ont fait n’est vraiment pas grave ni problématique. »
C'est ainsi que réagissait le chanoine de la cathédrale Saint-Étienne de Metz auprès de Valeurs actuelles, ce lundi 15 avril, à propos de la séquence d'intimidation survenue dans son église le dimanche précédent.
Pour rappel, cinq jeunes d'origine turque se sont introduits dans ce lieu sacré, où l'un d'eux a hurlé « Allah akbar ».
Le groupe a ensuite pris la fuite, avant d'être interpellé et placé en garde à vue directement après les faits. Ce mardi soir, leur garde à vue avait été levée.
Ces jeunes, âgés de 15 à 17 ans, sont inconnus au traitement des antécédents judiciaires (TAJ) et au renseignement territorial : ils s'en sont sortis « sans aucune poursuite, à ce stade », a précisé le procureur Yves Badorc.
Une fleur qu'ils doivent au chanoine de la cathédrale, qui n'a pas semblé le moins du monde choqué par leur prestation.
« Ce sont des jeunes désœuvrés, ce qu’ils ont fait n’est vraiment pas grave ni problématique. C’était plus par jeu.
Il n’y a eu ni violence, ni dégradation, sans quoi évidemment nous aurions porté plainte », a-t-il ainsi indiqué à Valeurs actuelles, déclarant ne pas souhaiter porter plainte pour « éviter de mettre de l’huile sur le feu, compte tenu du contexte actuel ».
Du côté du Républicain lorrain, l'affaire ne semble pas beaucoup plus prise au sérieux : « L’incident d’une banalité confondante est en train de prendre une malheureuse tournure sur Internet », peut-on lire dans l'article traitant de l'affaire.
Un incident si banal, semble-t-il, que l'on n'en trouve nulle mention sur le compte X du maire de la ville, François Grosdidier.
En bref, il s'agirait d'un non-événement.
Aucune forme d'autorité
Si légèrement traitée soit-elle, cette affaire relève-t-elle vraiment du non-événement ?
Bien sûr, il n'y a eu ni mort, ni blessé, ni dégradation d'aucune sorte.
Mais n'y a-t-il que cela qui mérite d'être pris au sérieux ?
Les dégâts ne sont pas matériels, mais la provocation est de taille : pour l'Église catholique, ne s'agit-il pas plus d'un blasphème que d'une « mauvaise blague », comme a pu le relativiser l'entourage du chapitre de la cathédrale ?
L'on aurait pu espérer au minimum que les pasteurs catholiques s'en désolent.
Par ailleurs, le fait que ces cinq jeunes se permettent cette provocation est révélateur.
Révélateur que le vivre ensemble ne fonctionne pas si bien qu'on veut le dire, que l'on peut se permettre n'importe quoi dans un lieu de culte catholique, que c'est même désormais quelque chose de banal : « Incident d’une banalité confondante », selon la presse locale !
Cinq mineurs qui ne seront pas poursuivis : banal, aussi, sans doute ! Comme ça, ils pourront recommencer...
Une banalisation qui n'est cependant pas du goût de Grégoire Laloux, président du groupe RN au conseil municipal de Metz : « La passivité devant de telles provocations nous mène droit au désastre », a-t-il déclaré.
Thématiques : Metz
Free Palestine Party : cette nouvelle liste qui considère le Hamas comme non terroriste
Nouveau bébé du communautarisme islamiste, la liste « Free Palestine Party » entend faire entendre « la cause palestinienne ».
Lancée à l’initiative de l’UDMF – déjà présent aux élections européennes de 2019 –, cette liste devrait être déposée en mai, selon La Tribune.
Derrière ce parti, se décrivant lui-même comme étant de gauche et similaire au Parti chrétien-démocrate (maintenant VIA) de Jean-Frédéric Poisson, se dissimule un agenda très communautaire.
Fervent soutien du lycée Averroès, l’UDMF est aussi, depuis le 7 octobre, un des fers de lance de la « cause palestinienne » en France.
Appelant, à tour de messages sur les réseaux sociaux, « à sanctionner l’entité sioniste », l’UDMF n’a jamais eu un mot de compassion pour les victimes juives du 7 octobre.
Pire : le parti conduit par Nagib Azergui (qui n’est pas à son coup d’essai et n’hésite pas à se montrer aux côtés du terroriste palestinien Salah Hamouri) réclame des sanctions équivalentes à celles que connaît la Russie depuis le 24 février.
Pour l’UDMF, le Hamas n’est pas terroriste
Les revendications de « Free Palestine Party » sont clairement affichées : « Faire entendre la voix du peuple palestinien. »
Sur X, l’UDMF partage sans réserve les « exigences » portées par sa liste le 15 mars dernier.
Entre autres choses, la liste réclame « l’interdiction de ventes d’armes et d’équipements militaires à Israël, un embargo sur les produits israéliens et l’interdiction de tout commerce avec Israël, l’interdiction pour tout citoyen européen de tout engagement dans l’armée israélienne sous peine de poursuite pour crimes de guerre, la fermeture de l’espace aérien européen à l’aviation israélienne, des ports de l’UE aux bateaux israéliens, des routes de l’Union aux transporteurs israéliens ».
Rien que ça.
Toutefois, une exigence fait défaut sur X. Dans le communiqué original (publié le 20 mars sur le site de l’UDMF), une autre exigence apparaît au milieu de celles portant sur la fermeture des espaces de circulation pour Israël et la question des compétitions sportives.
La voici : « le retrait de la liste des organisations terroristes de l’UE des organisations palestiniennes (Hamas, Jihad islamique, FPLP…) ».
Sans plus de justification, la liste « Free Palestine Party » porte la revendication de ne plus reconnaître des groupements ayant perpétré des actions terroristes sur le sol israélien.
Aurait-elle été mise sous le tapis volontairement ? C'est possible, par crainte d’enfreindre les règles de X.
Cette position en faveur d’organisations reconnues comme islamistes par l'Union européenne n’est pas uniquement défendue par l’UDMF, dont la plupart des alliés tiennent eux aussi des positions largement décriées.
Qui se cache derrière cette nouvelle liste ?
L’Union des démocrates musulmans français entend faire alliance au niveau européen.
Au total, cinq autres partis communautaristes ont répondu à l’appel de Nagib Azergui.
Entre autres, le BIG Partei (Allemagne) qui prône l’islam politique et les valeurs islamiques ; le Partido Andalusi (Espagne), communautaire lui aussi, qui n’est ni plus ni moins qu’un parti militant pour l’indépendance de l’Andalousie, qu’il considère faussement reliée au royaume d’Espagne.
Tout ne s’arrête pas là.
En Belgique, si aucun parti n’est officiellement soutien de la liste « Free Palestine Party », le très controversé Fouad Ahidar a annoncé son ralliement.
Au lendemain des attaques du 7 octobre, ce premier vice-président du Parlement bruxellois avait déclaré que le Hamas n’avait apporté qu’une « petite réponse » à la politique israélienne vis-à-vis des Palestiniens dont il estime le sort comparable à ceux des martyrs de la Shoah.
Toujours plus controversé, le NIDA, parti musulman néerlandais – qui possède deux sièges au Parlement de Rotterdam, deuxième ville des Pays-Bas –, figure aussi sur la liste.
Fondé en 2013, les dirigeants de ce parti n’hésitent pas à comparer Israël à l’État islamique.
En Suède, c’est le Partiet Nyans (littéralement « Parti de la nuance » en français) qui a annoncé son soutien à la liste conduite par l’UDMF.
Et, comme son nom ne l’indique pas, ce parti musulman suédois fondé par Mikail Yüksel en 2019 est loin d’être nuancé.
Déjà exclu pour son rapport étroit avec les milices ultranationalistes turques des Loups gris, son fondateur s’est entouré d’un certain nombre de personnalités au discours particulièrement haineux.
D’après des révélations de confrères suédois, plusieurs membres du Partiet Nyans avaient tenu des propos antisémites, complotistes anti-vaccin ou montraient un attachement aux théories du complot entourant l’attentat du 11 septembre.
Constatation faite : c’est un bel entourage que s’est trouvé l’UDMF !
Contactés, ni Omeir Farid (président de l’UDMF et porte-parole de la campagne) ni Nagib Azergui (tête de liste UDMF aux européennes) ne nous ont répondu.
Thématiques : UDMF Free Palestine Party
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire