JO 2024 : et maintenant, une peinture immonde sur les marches du Sacré-Cœur

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On va finir par croire qu’ils le font exprès. 

 En prévision des Jeux olympiques et paralympiques de 2024, la Macronie et la mairie de Paris ont rivalisé de bêtise et d’impéritie.

 Suppression des bouquinistes des quais de Seine (suivie d’une machine arrière, mais le mal était fait) ; promesses farfelues de baignade dans la Seine (on est à 100 jours de l’échéance et on n’y arrive pas) ; cérémonie d’ouverture au risque démesuré, sur la Seine cette fois et non dedans, une de ces cérémonies qui met sur les dents l’intégralité de la police ; à ce propos, on peut citer également la réquisition massive des forces de l’ordre, qui laisseront le champ libre aux malfrats en province.

 Laquelle province va connaître un saupoudrage de migrants franciliens.

Il va désormais falloir compter avec les bonnes idées artistiques de l’entourage d’Anne Hidalgo. 

C’était couru d’avance, mais ces gens ont l’art de dépasser nos plus tristes espérances. 

Ainsi, sur les marches du Sacré-Cœur, sur la butte Montmartre, on peut désormais voir une espèce de frise immonde, géométrique, qu’on dirait faite au pastel, avec ces couleurs fadasses qui représentent si bien, symboliquement, la dictature molle qu’est devenue la Ve République. Sur X, les internautes sont nombreux à penser la même chose : c’est moche. Immonde, même.

J-100 avant les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 !  

 Évidemment, la municipalité a un avis très différent sur la question : pour Emmanuel Grégoire, premier adjoint socialiste, « c’est à la fois une représentation moderne de l'olympisme qui a des clins d'œil en fonction de l'endroit où sont organisées les épreuves, à des éléments iconiques en matière de design urbain faisant référence à la ville ».

 Il y a en effet, si on regarde bien cet entrelacs, un bout de tour Eiffel ou une référence à l’Arc de Triomphe.

 Peut-être. 

En attendant, les « escaliers de la butte » ne sont pas seulement « durs au miséreux », comme dit la chanson : ils font aussi assez mal aux yeux des passants.

Les éléments de langage sont bien rodés : toujours pour Emmanuel Grégoire, « ça va rester de façon très éphémère pendant les Jeux ».

 Éphémère, vous voulez dire comme le « Grand Palais Éphémère », qui fut installé comme une écharde provisoire sur le Champ-de-Mars et qui va finalement durer ?

 Et puis, ajoute-t-il, « sur le jugement esthétique, chacun a son avis ». On retrouve là une argumentation en trois points assez caractéristique :

 1) c’est très bien, non ?

 2) de toute façon, c’est provisoire 3) et puis chacun son truc, donc si vous n’aimez pas, tant pis.

 C’est la même progression dialectique pour tout – pour l’invasion migratoire, par exemple.

Le Sacré-Cœur appartient à l’archidiocèse de Paris. 

On ignore si c’est le cas des marches. 

En d’autres termes, la mairie de Paris a-t-elle saccagé un escalier qui lui appartient ou a-t-elle empiété sur le clergé, avec ou sans l’autorisation de celui-ci ? 

On se perd en conjectures. 

Lorsqu’un habitant de Montmartre, en 2017, avait proposé de raser la basilique, la mairie de Paris, par la voix de Pauline Véron, adjointe à la démocratie locale, lui avait fait cette réponse assez digne mais assez peu socialiste, si l’on regarde l’histoire longue : « Nous essayons de construire des choses plutôt que de les détruire. »

  Ils ont trouvé un moyen terme convaincant : les enlaidir. 

Là aussi, c’est une forme visuelle de la subversion mentale dont ils sont coutumiers.

 
Arnaud Florac
Par  Arnaud Florac 
 
Chroniqueur à BV  https://www.bvoltaire.fr/jo-2024-