ET AUSSI
Vingt pays européens, dont dix-neuf membres de l’Union, ont signé une lettre commune appelant à la reprise des expulsions vers l’Afghanistan, y compris forcées.
Une initiative soutenue par l’Allemagne, l’Autriche ou encore la Belgique.
Mais la France, elle, a préféré s’abstenir.
Une nouvelle preuve que le blocage migratoire ne vient pas de “Bruxelles”, mais bien de Paris.
Depuis des années, une partie de la classe politique française dénonce “l’impuissance européenne” en matière d’immigration.
Pourtant, les faits racontent une autre histoire.
Le 18 octobre, vingt pays européens – dix-neuf membres de l’Union et la Norvège – ont adressé une lettre à la Commission européenne pour exiger le retour des immigrés afghans en situation irrégulière, « volontaire ou forcé ».
Objectif : rouvrir les discussions avec le régime taliban afin de rendre possibles les expulsions, aujourd’hui suspendues depuis 2021.
La lettre, menée par la ministre belge de l’Asile et de la Migration Anneleen Van Bossuyt, et soutenue par Berlin, Rome, Varsovie, Budapest ou Athènes, appelle à une réponse collective, ferme et coordonnée.
« Sans retour définitif, toute politique d’asile est vouée à l’échec », écrit la ministre, qui invite Bruxelles à confier à Frontex un rôle accru dans l’organisation des retours et la réintégration des personnes renvoyées.
Dans les faits, l’Europe n’est pas “ouverte à tous vents”, comme on l’entend souvent dans le débat public français.
L’Allemagne, sous la houlette du chancelier Friedrich Merz, a même déjà affrété un vol d’éloignement cet été avec 81 Afghans expulsés – une première depuis la chute de Kaboul.
L’Autriche, la Pologne, la Hongrie et l’Italie réclament depuis longtemps le rétablissement d’accords de réadmission, estimant que le non-renvoi des déboutés du droit d’asile sape la confiance du public dans la politique migratoire et mine la sécurité intérieure.
La Suède, longtemps symbole d’ouverture, a elle aussi signé la lettre, tout comme l’Irlande, la Finlande et la Lituanie.
L’idée n’est pas de renvoyer indistinctement tous les Afghans, mais de permettre enfin l’éloignement de ceux qui n’ont pas obtenu l’asile ou qui présentent une menace pour l’ordre public.
La démarche vise également à réouvrir un dialogue technique avec Kaboul, sans reconnaissance diplomatique formelle, afin d’organiser les retours dans un cadre sécurisé.
Parmi les signataires, aucune trace de la France.
Alors que presque toute l’Europe – de l’Est à l’Ouest, du Nord au Sud – réclame une ligne ferme et cohérente, Paris s’abstient, sans explication publique claire.
Selon plusieurs sources diplomatiques, le gouvernement français redoute les critiques d’ONG et les recours devant les juridictions administratives en cas de renvois forcés vers un pays jugé “instable”.
Une prudence qui confine désormais à l’immobilisme.
Résultat : quand la Belgique, l’Allemagne ou la Pologne assument de parler directement avec les talibans pour sécuriser les retours, la France continue de se retrancher derrière des arguments humanitaires pour justifier son inaction.
Un contraste saisissant : ce n’est pas “l’Europe de Bruxelles” qui bloque sur l’immigration, mais bien l’État français, englué dans son idéologie et ses contraintes juridiques internes.
Cette séquence révèle une fracture au sein de l’Union européenne :
La lettre adressée à Bruxelles rappelle que les expulsions font partie intégrante du droit international, dès lors qu’elles sont encadrées et ciblent des personnes en situation irrégulière.
Mais à Paris, le sujet reste tabou.
Alors que près de 90 000 Afghans ont demandé l’asile en Europe depuis 2021, la France n’a pratiquement exécuté aucun retour, quand certains de ses voisins multiplient les départs volontaires encadrés par Frontex.
Ces « réfugiés » afghans arrêtés ou condamnés en France depuis 2023
Ce nouvel épisode met fin à une illusion : non, l’Union européenne n’est pas systématiquement laxiste sur l’immigration.
Elle n’empêche en rien les États de protéger leurs frontières ou d’expulser les déboutés du droit d’asile.
Ce sont souvent les gouvernements nationaux, et en premier lieu la France, qui freinent toute application concrète.
Dans un contexte de tensions sécuritaires et de saturation du système d’accueil, la position française isole Paris.
Alors que vingt pays européens réclament une politique de fermeté commune, la France reste prisonnière de son moralisme migratoire — et confirme, une fois de plus, que le problème ne vient pas de “l’Europe”, mais bien de ceux qui la représentent à Paris.
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[cc] Article relu et corrigé par ChatGPT. Breizh-info.com, 2025, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
ET AUSSI
Dans un entretien au Figaro Magazine, l’ancien directeur de la DGSE dresse un diagnostic glaçant : la France, minée par l’immigration de masse et la désintégration culturelle, glisserait lentement vers une “confrontation interne” qui pourrait précipiter sa régression.
Vingt ans après les émeutes de Clichy-sous-Bois, Pierre Brochand, ancien patron des services secrets français (2002-2008), livre au Figaro Magazine une analyse d’une rare lucidité sur l’état du pays.
Loin des euphémismes politiques, il évoque sans détour la désagrégation de la cohésion nationale, l’épuisement du modèle d’intégration et le danger croissant d’un éclatement social et identitaire.
« Si nous restons bras croisés, nous irons vers le pire », prévient-il. «
Ce pire sera la régression de notre pays en tous domaines, à commencer par la sécurité et le bonheur de vivre. »
Pour Pierre Brochand, les émeutes de 2005 n’étaient pas un accident, mais le symptôme d’un basculement profond.
Depuis quarante ans, dit-il, la France a laissé s’installer sur son sol des populations venues de cultures incompatibles avec la sienne, tout en refusant de voir les conséquences de cette immigration massive.
« Nos immigrés sont entrés avec de lourds bagages culturels, religieux, historiques, qu’ils n’ont pas abandonnés à la frontière », rappelle-t-il.
Le résultat : des enclaves ethno-culturelles, où s’enracinent islamisation, endogamie, délinquance et refus d’assimilation.
Brochand estime qu’environ 25 à 30 % des résidents français sont désormais issus de l’immigration récente, mais que seule une minorité de 5 à 10 % est véritablement assimilée.
La majorité flotte, selon lui, « de la non-adhésion à la haine sur fond d’assistanat ».
Une analyse brutale, mais conforme à ce que beaucoup d’élus locaux constatent sur le terrain : la fracture ethno-culturelle supplante peu à peu la fracture sociale.
Contrairement à certains observateurs alarmistes, Brochand ne croit pas à une guerre civile au sens classique du terme — un affrontement organisé entre deux camps armés.
Mais il décrit avec précision un processus de délitement, fait d’émeutes sporadiques, d’agressions, de pillages et d’une défiance croissante envers l’État.
Un scénario où le pays s’enfonce dans des sables mouvants, sans explosion brutale mais avec une lente asphyxie
L’ancien diplomate préfère parler de “confrontation interne”, un affrontement hybride où les lignes de fracture sont autant ethniques que culturelles.
Il évoque un “magma souterrain” de frustrations et de haines, dont les éruptions périodiques — émeutes de 2005, 2023 ou 2024 — ne seraient que les premiers signes visibles.
Sous la forme de l’État de droit, l’État régalien “n’est plus que l’ombre de lui-même”, estime Brochand.
Les forces de l’ordre, saturées et bridées par des contraintes juridiques, ne disposent plus des moyens d’assurer la paix civile.
L’ancien patron de la DGSE dénonce un “renversement de paradigme” survenu dans les années 1970, lorsque la souveraineté des peuples a été remplacée par celle des individus : le droit de migrer a supplanté le droit des nations à se protéger.
Cette révolution silencieuse aurait ouvert la voie à une immigration devenue incontrôlable, mais aussi à l’impuissance volontaire des gouvernants, paralysés par la peur d’être accusés de racisme.
Le résultat : une France à deux vitesses.
Les élites urbaines, abritées dans leurs “zones vertes”, continuent de prêcher le vivre-ensemble, tandis que la France périphérique subit le choc multiculturel sans avoir le droit d’en parler.
Brochand identifie la démographie comme l’accélérateur décisif du déclin.
Selon lui, la France se dirige, avant la fin du siècle, vers une majorité africaine et musulmane — un basculement qu’il juge “impossible à vivre paisiblement”.
Ce changement d’échelle démographique, conjugué à la complaisance politique et judiciaire, alimente un système d’impunité généralisée.
Les “zones de non-droit”, désormais plus de 1 500 selon certaines estimations, deviennent des “territoires perdus” où l’État n’entre plus qu’en convoi.
Brochand y voit les prémices d’une guérilla de basse intensité, semblable à des “insurrections coloniales en mode mineur”.
Le terrorisme, les pillages et les violences urbaines ne seraient plus que les manifestations visibles d’un même mal profond : la perte de la confiance sociale et du sens du bien commun.
L’ancien directeur de la DGSE n’est pas fataliste.
Il estime qu’un sursaut reste possible, mais à condition d’un courage politique inédit.
Il appelle à geler les régularisations, réduire drastiquement les naturalisations, externaliser les demandes d’asile et rétablir une véritable autorité pénale.
Des mesures qu’il juge nécessaires pour restaurer l’ordre public et la souveraineté nationale — à rebours d’un État obsédé par les “droits individuels” au détriment du bien commun.
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