mardi 23 avril 2024

LAÏCITÉ ? L' ENTRISME ISLAMIQUE À L' ÉCOLE DE LA RÉPUBLIQUE .....LÂCHETÉ ET AUTOCENSURE !

 

 

Malgré la bonne volonté du Premier ministre Gabriel Attal, qui entend dire les choses, l’entrisme islamiste ne remporte des succès à l’école française que parce que le terreau y est fertile – les  personnels étant de plus en plus nombreux à ne pas être dérangés par la présence de la religion au sein des établissements scolaires, constate notre contributeur, directeur d’école.


Notre Premier ministre Gabriel Attal, qui fut le seul ministre de l’Éducation nationale que j’aurais bien aimé voir plus longtemps dans cette fonction, brosse enfin le portrait de la réalité de notre école – en filigrane, bien entendu, on voit toutes les dérives de notre société. 

La jeunesse présente les inconvénients de ses privilèges : elle exagère tout, et la fougue des jeunes années nous offre un effet loupe sur nos maux.

Aussi, notre école concentre tous les maux de notre société, à commencer par la violence des relations, l’individualisme et l’indifférence aux autres alimentant le sentiment de la légitimité de toutes les actions des uns ou des revendications des autres.

 La proclamation des « droits » (« j’ai le droit ») devance désormais systématiquement l’intérêt commun dans la réflexion, si elle existe, des jeunes voire de leurs parents.

 

Quand l’entrisme fait de la surenchère

L’entrisme islamiste est d’autant plus fréquent maintenant qu’il semble être concurrentiel, certains y trouvent sûrement les raisons de briller aux yeux des autres, tout au moins de montrer qu’ils sont de bons musulmans, davantage que ceux qui respectent les règles de l’école sans les contester.

 Alors, nous assistons et nous subissons de plus en plus les demandes des uns et des autres, ici une dispense de sortie scolaire, là une nécessité de repas sans viande.

 Comme cela n’est pas le cas dans la commune où j’exerce, il n’y a pas d’autre possibilité que le repas de substitution au porc quand il est au menu, et je suis tenu de répondre que la viande ou le poisson sont servis à l’exception des jours où le menu est végétarien.

De plus en plus fréquemment les élèves souhaitent jeûner pendant le ramadan et cela de plus en plus tôt, vers 8-9 ans. 

Bien sûr, il en va de la responsabilité de leurs parents, et cela ne concerne pas l’école à plusieurs exceptions près : quand l’élève est supposé manger à la cantine et quand il se met en danger et/ou dans l’incapacité de suivre les apprentissages. 

Une nouvelle fois, le directeur que je suis se trouve bien seul pour rappeler les règles aux élèves, puis à leurs parents. 

Une nouvelle fois, l’institution, par une communication peu claire, jette le trouble sur le terrain et place les représentants de l’État que nous sommes dans des situations assez délicates. 

Quelques élèves venaient le mois dernier à la cantine et refusaient de manger, me certifiant que leurs parents étaient d’accord pour qu’ils respectent le jeûne.

 Obligé de leur expliquer toute l’incohérence de venir dans le lieu où la seule activité prévue est justement de manger, je téléphonais ensuite pour informer leurs parents de la situation, en les invitant soit, s’ils n’étaient pas informés de l’intention de leur enfant, à leur dire de prendre le repas de la cantine comme d’habitude, soit de leur permettre pour les jours suivants de rentrer chez eux le midi…

Savoir et croire

L’école est le lieu du savoir et non du croire… 

Si la laïcité protège toutes les croyances, il serait bon de la définir sans détour à l’école et au collège.

 Car je vois souvent des collègues, y compris du second degré, la définissant comme la liberté sans plus de précisions, l’égalité fille / garçon, et ainsi de suite ; alors qu’en premier lieu, il s’agit de la liberté de croire ou de ne pas croire, et de changer éventuellement de croyance. Je poursuis toujours en rappelant qu’à l’Éducation nationale nous nous intéressons au savoir, laissant le croire à la sphère privée, principalement familiale pour nos élèves.

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Si les collègues ont de plus en plus de difficultés avec la laïcité, c’est d’une part qu’ils ne partagent pas toujours le sens de la neutralité qu’elle exige des enseignements, et d’autre part qu’ils sont fréquemment identifiés par tous comme adeptes de telle ou telle religion, le plus souvent l’islam bien sûr. Justement en raison du ramadan et de la pratique facilement identifiable par tous de ceux qui le font.

 Pourquoi donc rester neutre en tant qu’enseignant quand tous les élèves, leur famille et les collègues savent clairement ses croyances et la volonté de les respecter y compris au sein de l’école ? 

Ces questions étaient suspendues dans les salles des maîtres, il y a encore quelques années ; elles flottaient également au-dessus des relations entre les collègues et les familles ; elles sont clairement obsolètes aujourd’hui.

 Les collègues qui affichent leur idéologie (politique ou autre) et leur pratique religieuse ne sont ni discrets ni inquiétés d’aucune façon que ce soit.

 

Lâcheté et autocensure

Alors, Monsieur le Premier ministre, l’entrisme islamiste est le fait de jeunes et de parents revendicateurs bien sûr, mais il porte ses fruits car le terreau de l’école est propice et malheureusement bien fertile sur ce point. 

Ainsi, en plus de demander aux autres de respecter les règles de la laïcité, je serai d’avis d’exiger des agents de l’État le total engagement que nous avons tous pris en signant notre entrée à l’Éducation nationale : rester neutre idéologiquement et n’afficher aucun signe religieux pendant notre temps de service, pendant que nous exerçons en notre qualité de fonctionnaire. 

Cela est valable pour tous, et j’ai dû batailler longuement pour qu’une collègue cesse de mettre en évidence la croix qu’elle avait en pendentif et qui se voyait très précisément les mois où le climat est plus propice aux tenues légères.

Nantes, 31 août 2023 © LOIC VENANCE / AFP

Là, en exigeant réellement de tous les agents de l’État une vraie représentation de la République laïque, nous pourrons ensuite affirmer nos valeurs et demander le respect plein et entier des enseignements, des règles et des autres. 

Depuis longtemps déjà, je sais la situation nous échapper collectivement car nous sommes de moins en moins nombreux à défendre sans détour et sans langue de bois notre laïcité et notre liberté d’expression, visant ainsi à développer l’esprit d’analyse et l’esprit critique de nos élèves.

 Certains s’y refusent désormais par peur et s’autocensurent, certains par lâcheté et volonté de rester tranquillement à l’abri des remous, d’autres s’y refusent par conviction car ils verraient d’un bon œil le religieux entrer encore plus à l’école. 

Combien de jeunes enseignants ne seraient pas dérangés par les tenues religieuses, notamment le voile, portées par leurs élèves ?

 Chaque année, un peu plus. 

Chaque année je me sens davantage seul, dernier rempart de la République devant la grille de l’école…

Cela ne pourra pas durer. Cela ne durera pas.

 Le constat étant maintenant établi très clairement, les mots ayant été prononcés précisément par notre Premier ministre, il est désormais urgent d’agir réellement avec de vraies mesures et de concrétiser toutes ces paroles tant attendues depuis si longtemps.

 Notre laïcité que nous pensions éternelle n’est en réalité qu’un colosse aux pieds d’argile, de plus en plus fragile.

Elle ne nous protègera que si nous exigeons de tous son respect sans adjectif ni additif, sans aucun compromis !

 

Source :  https://www.causeur.fr



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