QUAND ON VEUT , ON PEUT .....
TRIBUNES LIBRES
Des alligators et des pythons comme matons? Une idée comme seul Trump peut en avoir.
Ce 1er juillet, Donald Trump était dans
les Everglades, territoire sauvage de la Floride.
Il y a visité un
nouveau camp de rétention pour clandestins, surnommé… « Alligator
Alcatraz ».
Un vrai titre de film d’action à l’américaine !
Au coeur de la réserve naturelle protégée Big Cypress, la route US 41
qui va de Naples à Miami frôle un aéroport posé là au milieu de nulle
part: Dade-Collier.
L’administration Trump y a vu l'opportunité d’y
garder des clandestins en attente d’expulsion.
3.000 places dans des
baraques. Des tentes plutôt, rudimentaires, mais avec air conditionné.
Les lieux n’ont pas besoin d’être sécurisés outre mesure.
L’environnement est tellement hostile que les clandestins ont tout
intérêt à ne pas tenter de rejoindre Miami (à 50 km à l’est), ni Fort
Myers, plus haut au nord ouest.
Ils risquent d’y laisser des orteils. Au
mieux.
Une solution reptilienne
Lors d’une conférence de presse, la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Levitt, a présenté les choses en termes simples, trumpiens: « Écoutez,
quand des meurtriers, des violeurs et des criminels odieux sont
enfermés dans un centre de détention entouré d'alligators, je pense que
cela les dissuade de tenter de s'échapper ».
En effet, comme toute bonne réserve naturelle digne de ce nom, Big Cypress a des espèces remarquables.
Des alligators d’abord, d’où ce surnom de « Alligator Alcatraz »
donnée à cette prison d’un nouveau genre, en référence à cette autre
prison, mythique: Alcatraz (que Trump veut d’ailleurs rouvrir).
Les alligators sont des reptiles carnivores.
Ils n’attaquent pas
l’homme gratuitement, mais n’aiment pas qu’on passe sur leur territoire.
C’est humain.
Une femme a été tuée en mai dernier après que la barque où elle se trouvait avait dérangé l’animal.
Une autre en septembre 2023, par un beau spécimen de 4 mètres de long.
Autres reptiles qui « garderont » les clandestins: les pythons.
Estimés à 30.000 en Floride, dont l’essentiel dans la réserve Big
Cypress. Des pythons birmans, espèce invasive en Floride alors que les
alligators sont « de souche » (Alligator mississippiensis).
Les
pythons sont des prédateurs de l’alligator…
L’alligator mord et
déchire, le python étouffe puis avale.
Entre cette alternative et un
retour sain et sauf au pays natal, à chacun de prendre ses
responsabilités.
Quand « Chef Alligator » se battait pour son peuple
L’installation de ce centre ne plaît pas, cela va de soi.
Les
écologistes protestent.
Pourtant, Trump ne fait qu’utiliser à bon
escient une nature hostile, en en respectant les particularités.
Les
tribus locales râlent, elle y voient une atteinte à leur histoire.
Nous
sommes sur la terre des Séminoles.
Leurs descendants sont pourtant bien placés pour savoir que certaines
immigrations ressemblent à des invasions et que le Grand Remplacement,
parfois, ça arrive.
L’un de leurs ancêtres, le chef Billy Bowlegs, s’est
battu contre cela au XIXe, ils peuvent comprendre Donald Trump.
Et
Bowlegs s’appelait de son vrai nom Halpuda Mikko, ce qui signifie « Chef
Alligator »: il pourrait être le gardien tutélaire de l’« Alligator
Alcatraz ».
Donald Trump explique que ce centre d’expulsion va accueillir les migrants les plus « menaçants, certaines des personnes les plus vicieuses de la planète ».
Dans cet environnement fait « de kilomètres de marécages dangereux », « la seule issue est, en réalité, l'expulsion ».
L’autre issue, l’évasion, est plus aléatoire. « Les serpents sont rapides, mais les alligators encore plus », rappelle Trump
. Pas mauvais bougre, il donne un conseil aux clandestins: « Ne courez pas en ligne droite. Courir comme ça [en zigzag, indique-t-il de la main] et vos chances d’évasion augmenteront de 1%».
Jusqu’au prochain python…
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ET AUSSI
Trump visite l’Alligator Alcatraz : le nouveau centre de détention entouré de 30 000 alligators
dans Etats-Unis / International —
par Pierre-Alain Depauw — 2 juillet 2025
.
Le tout nouveau centre de
détention et d’expulsion d’immigrants illégaux a ouvert ses portes au
cœur des Everglades de Floride, le 1er juillet.
Il s’agit d’un ensemble de bâtiments
temporaires, suffisamment grand pour accueillir jusqu’à 3 000 immigrants
illégaux et 1 000 gardiens et employés, qui se dresse désormais à
proximité d’une piste d’atterrissage de 3 100 mètres de long et 45
mètres de large.
L’installation a été financée en grande partie par le
Département de la Sécurité intérieure.
« Pensez à ce que vous avez ici », a
déclaré le gouverneur de Floride Ron DeSantis lors d’une table ronde
organisée à l’occasion de l’inauguration du centre le 1er juillet.
« Ils
arrivent ici, l’administration confirme qu’ils ont déjà reçu un ordre
d’expulsion.
Nous les conduisons à 600 mètres de la piste, et ils
s’envolent. »
« C’est un guichet unique, et cet
aéroport, implanté depuis longtemps, est l’endroit idéal et sécurisé.
Cela va faire toute la différence. »

Etat d’urgence concernant l’immigration illégale
Le président Donald Trump a visité «
l’Alligator Alcatraz » qui a été inauguré sur le site de l’aéroport
d’entraînement et de transition Dade-Collier à Ochopee, en Floride, le
1er juillet 2025.
Le site est situé dans un marécage isolé, peuplé
d’alligators, de crocodiles et de pythons, ce qui lui vaut d’être
comparé à la tristement célèbre prison d’Alcatraz en raison de
l’impossibilité de s’en évader.
Kevin Guthrie, directeur exécutif de la
Division de gestion des urgences de Floride, a célébré l’ouverture comme
un autre exemple de « l’expertise logistique » de la Floride pour
répondre rapidement à une urgence, en adaptant ce qu’ils ont appris de
la reconstruction des infrastructures après les ouragans.
DeSantis a déclaré l’état d’urgence
concernant l’immigration illégale, accordant à Kevin Guthrie des
pouvoirs exceptionnels pour reprendre en main l’aérodrome du comté de
Miami-Dade et lancer la construction.
« Plus de 13 fournisseurs différents se
sont mobilisés pour résoudre ce problème en huit jours.
Il s’agit d’un
véritable partenariat avec l’ensemble du secteur privé », a déclaré
Guthrie lors de la table ronde.
« Grâce à vous, au sein de ces conseils,
nous avons construit en seulement huit jours un centre de détention
entièrement conforme aux normes, pouvant accueillir jusqu’à 3 000
personnes, avec la possibilité d’ajouter des capacités supplémentaires.
Si vous nous le demandez, le centre comprend plus de 14 000 mètres
carrés de logements.
Sa structure entièrement en aluminium est conçue
pour résister à des vents de 177 km/h, soit une catégorie 2 haut de
gamme. »
L’établissement est également équipé
d’un village du personnel, de systèmes d’alimentation électrique
redondants, de la climatisation, de la capacité de servir trois repas
chauds par jour, d’un centre médical ouvert 24h/24 et 7j/7, d’une
pharmacie, d’une blanchisserie, d’un soutien juridique et religieux et
d’espaces de loisirs.
Barrière naturelle
Surnommé « Alligator Alcatraz », le
complexe est situé près de l’autoroute 41, à plus de 80 km à l’ouest du
centre-ville de Miami, entouré de plus de 8 500 mètres de barbelés et à
plus de 16 km des Everglades.
Il compte plus de 400 agents de sécurité,
dont 200 hommes et femmes de la Garde nationale de Floride sous le
commandement du major-général John Haas, et dispose de plus de 200
caméras de surveillance.
Le procureur général de Floride, James Uthmeier, l’a appelé «
Alligator Alcatraz » en raison de sa barrière naturelle.
Si l’Alcatraz
de San Francisco est une véritable île, sa version floridienne sera une
île asphaltée entourée d’un marais grouillant d’alligators américains et
d’autres animaux dangereux.
Officiellement connu sous le nom
d’aéroport de formation et de transition Dade-Collier, le site a été
construit au début des années 1970 dans les limites de la réserve
nationale de Big Cypress.
Selon le Service des parcs nationaux,
cette réserve abrite environ 30 000 alligators.
On y trouve également
une population de crocodiles américains, des pythons birmans invasifs –
connus pour se nourrir d’alligators –, des serpents venimeux indigènes
tels que le crotale pygmée crépusculaire , le crotale diamantin de
l’Est, le serpent corail et le mocassin de Floride, ainsi que plus de 30
panthères de Floride répertoriées.
On y trouve également des plantes,
des araignées, des moustiques et d’autres insectes vénéneux.
« L’idée de rouvrir l’Alcatraz original nous plaît », a déclaré
Uthmeier.
« Je ne sais pas si c’est possible, mais on s’est dit : « On a
notre propre Alcatraz naturel au milieu des Everglades, avec une
superbe piste d’atterrissage et un périmètre magnifique.
Alors, faisons
en sorte que ça se réalise. » »
« Mieux vaut que les immigrés illégaux choisissent de rentrer volontairement chez eux »
Ils ont également été rejoints par la
secrétaire à la Sécurité intérieure, Kristi Noem, qui, en plus de saluer
le travail de la Floride, a exhorté les immigrants illégaux à utiliser
l’application Home App des douanes et de la protection des frontières
pour choisir de rentrer chez eux aux frais du gouvernement fédéral.
DeSantis a confirmé l’offre de Noem.
« Pourquoi vouloir passer par Alligator
Alcatraz si on peut rentrer chez soi tout seul ? » a-t-il demandé. «
Je
pense que beaucoup de gens vont prendre cette décision. »
La Floride a ouvrir un second centre de
détention pour immigrés illégaux, le Sunshine State, qui ambitionne de
pouvoir détenir 5 000 ressortissants étrangers en voie d’expulsion.
Par Pierre-Alain Depauw
Source : https://www.medias-presse.info/trump
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