lundi 15 avril 2024

LE SILENCE ASSOURDISSANT DES FÉMINISTES SUR LES VIOLENCES SEXUELLES DU HAMAS........


TRIBUNE LIBRE !

 
Les défenseurs de la cause des femmes, à commencer par ceux qui luttent contre les violences sexuelles, n'auraient dû être préoccupées que d'une chose : dénoncer la terreur perpétrée par le Hamas en Israël le 7 octobre, contre des femmes de tous âges, sans défense, au moyen d'actes de dépravation sexuelle, de torture et de mort. 
 
Photo : des manifestants devant le siège des Nations Unies à New York, le 4 décembre 2023, pour dénoncer le silence de l'ONU sur les violences sexuelles perpétrées par les terroristes du Hamas contre les femmes israéliennes. 
(Photo de Charly Triballeau/AFP via Getty Images)
 

En novembre 2023, la Poète Lauréate britannique Carol Ann Duffy [le Poète Lauréat est nommé par la couronne britannique pour composer des vers à l'occasion d'évènements significatifs NdT] a rédigé un poème intitulé « We See You ».

 Il s'agissait de célébrer le triomphe des joueuses de football.

 La percée des femmes dans les sports masculins est bien entendu digne de respect.

 Mais un Poète Lauréat a aussi pour mission d'écrire sur des problèmes contemporains profonds qui affectent la nation. 

Duffy, féministe dévouée, militante du genre et partisane des opprimées, n'a pas encore abordé le problème le plus important du moment concernant le bien-être des femmes : l'horrible violence sexiste systémique subie par des femmes israéliennes innocentes qui ont été violées à mort, maltraitées, torturées, massacrées, leurs organes sexuels lacérés par des meurtriers du Hamas le 7 octobre 2023. 

 Aura-t-elle un mot ou un vers émouvant... ?   Pas forcément !

Les défenseurs de la cause des femmes, notamment ceux qui luttent contre la violence sexuelle, ne devraient se préoccuper que d'une chose : la terreur perpétrée par le Hamas en Israël, le 7 octobre, contre des femmes sans défense de tous âges à travers des actes de dépravation sexuelle, de torture et de mort.

Les amoureux de la paix qui s'affirment pénétrés du caractère sacré de la vie humaine ont pour devoir moral de dénoncer l'injustice. 

Surtout quand des crimes violents sont commis contre les personnes sans défense. 

Il aurait été logique que les associations de défense du droit des femmes prennent position en faveur de femmes traumatisées, quelle que soit leur appartenance ethnique ou religieuse. 

Cette approche a été sanctifiée par Eli Wiesel, en 1986, dans son discours de réception du prix Nobel de la paix:

« Il faut toujours prendre parti.

La neutralité aide l'oppresseur, jamais la victime.

Le silence encourage le bourreau, jamais le supplicié. »

 

L'archevêque Charles Chaput a fait remarquer lui aussi que « tolérer un grave problème au sein d'une société est en soi un grave problème ».

L'absence de condamnation générale des atrocités infligées volontairement à des femmes sans défense, aux très jeunes comme aux très âgées, par les escadrons terroristes du Hamas, le 7 octobre, à indigné les citoyens de nombreux pays.

 Le silence des féministes occidentales post-modernes s'est avéré, en revanche, particulièrement choquant. 

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken - c'est tout à son honneur - a immédiatement et publiquement déclaré que la violence du Hamas contre les femmes israéliennes était « au-delà de tout ce que j'ai vu ». 

Dans une allusion indirecte au principe de Wiesel, Blinken s'est interrogé sur « la lenteur des pays, des dirigeants et des organisations internationales à se saisir du sujet ». 

Blinken est toutefois demeuré aveugle au fait que le soutien de l'administration Biden à des idéologies de gauche identitaires et néo-marxistes, en particulier l'idéologie féministe radicale, joue peut être un rôle dans cette lenteur.

 

En novembre 2023, la Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la violence contre les femmes, Reem Alsalem, a affirmé - contre toute évidence - que les preuves contre le Hamas « n'étaient « pas suffisamment solides » pour justifier une déclaration ». 

Ce à quoi la commissaire aux victimes de Londres, Claire Waxman, a répondu :

« Comment pouvons-nous parler d'éliminer la violence contre les femmes si nous laissons entendre qu'il demeure permis de violer les femmes juives ? »

 

C'est là le nœud du problème : une hypocrisie généralisée sans doute générée par un antisémitisme omniprésent, recoupe l'antisionisme et l'idéologie féministe extrémiste du genre.

 

Les exemples suivants illustrent avec éclat les préjugés de certaines associations de femmes à l'égard des victimes juives et israéliennes des violences sexuelles commises le 7 octobre :

  • Après les attentats du 7 octobre, deux mois durant, les représentants de l'Agence des Nations Unies pour l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes ont refusé de rencontrer une association de femmes israéliennes.
  •  Rappelons que cette même Agence onusienne se vante d'être « une championne mondiale des femmes et des jeunes filles » et du « droit des femmes à vivre libres à l'abri de toute violence » ;
  • Fin novembre 2023, l'organisation de défense des droits des femmes ONU Femmes a finalement pris acte des « nombreux récits d'atrocités basées sur le genre et de violences sexuelles » perpétrées par le Hamas le 7 octobre. 
  • Ce communiqué a été rendu public près de huit longues semaines après l'événement et, sans doute, uniquement en raison des pressions exercées par différentes associations de défense des droits de l'homme. 
  • Une critique d'ONU Femmes a déploré leur silence sur la question : « Ils semblent avoir oublié qu'ils se battent pour toutes les femmes ; et s'ils ne se battent pas pour toutes les femmes, alors ils ne se battent pour aucune » ;
  • Le 20 novembre, Miriam Schler, directrice d'un centre de crise à Tel Aviv, a fait remarquer que non seulement, les associations internationales de défense des droits des femmes sont demeurées étrangement silencieuses, mais qu'en outre, elles « se sont mises en quatre pour justifier les atrocités et rationaliser les viols » ;
  • Samantha Pearson, directrice du Sexual Assault Centre de l'Université de l'Alberta, « a signé une lettre ouverte niant que les femmes aient été violées par des terroristes du Hamas ». 
  • Elle a quand même fini par être licenciée.
  • Les Sœurs Non Excisées, une association du Royaume-Uni, a affirmé que les allégations d'agression sexuelle contre des femmes israéliennes le 7 octobre étaient « islamophobes et constituaient une militarisation raciste de la violence sexuelle » ;
  • L'Association nationale d'études sur les femmes des États-Unis, a condamné en termes généraux la violence sexiste commise en temps de guerre, mais a omis de mentionner les agressions sexuelles subies par les femmes israéliennes ;
  • A l'instar de nombreuses et éminentes féministes, Pramila Jayapal, élue américaine à la chambre des représentants (D-WA) et défenseure des droits de l'homme, a hésité à condamner les viols des femmes israéliennes par des terroristes du Hamas lors d'un entretien accordé à CNN le 3 décembre. Elle a refusé de dénoncer inconditionnellement les actions du Hamas.
  • Un mois après les événements du 7 octobre, l'ONU a célébré au plan international la Journée internationale pour l'élimination de la violence contre les femmes. 
  • Aucun des participants aux diverses « conférences, tables rondes et événements » n'a eu un « mot contre les actes horribles commis en terre israélienne, et c'est une véritable honte », a affirmé Mme Granot-Lubaton, une militante engagée à New York. 
  • Aucune résolution n'a été adoptée condamnant les viols massifs et les agressions sexuelles perpétrés par le Hamas contre les jeunes filles et les femmes innocentes d'Israël ;
  • Malgré un communiqué de l'association Médecins pour les droits de l'homme dénonçant le 13 octobre 2023, les viols et actes de torture commis le 7 octobre par le Hamas, l'ONU et les groupes de défense des droits féministes ont pour la plupart continué de garder le silence.
  • Début décembre 2023, en raison de l'insistance israélienne, l'ONU a convoqué une session à New York pour enquêter sur les crimes sexuels du Hamas. 
  • L'ancienne PDG de Facebook, Sheryl Sandberg, et la sénatrice démocrate américaine, la sénatrice Kirsten Gillibrand, ont pris la parole. Face à une forte opposition, Sheryl Sandberg a déclaré : « Si nous ne disons pas que le viol est une figure du mal, alors nous acceptons l'inacceptable. » 
  • La sénatrice Gillibrand, a ajouté que « le nombre d'organisations de défense des droits des femmes qui ont choisi de garder le silence » la laissait « sans voix ».
  • C'est seulement le 4 mars 2024, soit cinq mois après le 7 octobre, que l'ONU a rendu public un rapport reconnaissant que « les informations diffusées sur les actes de violences sexuelles, les viols, les tortures sexualisées et les traitements cruels, inhumains et dégradants étaient claires et convaincantes ».
  •  Comme on aurait pu s'en douter, dans les jours qui ont suivi, l'ONU a affirmé qu'à l'issue d'entretiens menés dans les zones palestiniennes de Cisjordanie, elle avait découvert que les soldats de Tsahal avaient commis « des violences sexuelles cruelles, inhumaines et dégradantes sous la forme de fouilles corporelles et de menaces de viol ». 
  • On pense que l'allégation émane de Richard Falk, complotiste et antisémite virulent, via sa fondation, Euro-Med Monitor.
  •  Le rapporteur jordanien de l'ONU, Alsalem, a affirmé que les accusations portées contre les forces israéliennes sont « raisonnablement crédibles », mais il a refusé de sourcer son allégation. 
  • En réalité, aucun exemple crédible ou prouvé d'un tel comportement des forces israéliennes, à Gaza, depuis le 7 octobre n'a été publiquement enregistré.
  • En dépit du rapport de l'ONU sur les violences sexuelles commises par le Hamas, le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, n'a pas convoqué de réunion du Conseil de sécurité « pour inscrire le Hamas sur la liste des organisations terroriste ni imposer des sanctions à ses partisans ». Le ministre des Affaires étrangères Israël Katz a remarqué que Guterres n'avait pas eu « un mot » sur la question des violences sexuelles perpétrées par le Hamas.
  • Le 6 mars 2024, l'ancien conseiller du président Trump, Jared Kushner, a pointé du doigt l'hypocrisie des féministes progressistes à l'égard des Juifs et d'Israël : « Lorsque des femmes ont été brutalement violées le 7 octobre, la plupart des associations de femmes libérales en Amérique sont restées silencieuses. »
  •  Kushner a aussi souligné l'irrationalité et l'antisémitisme des idéologues du genre : « Les organisations qui luttent pour les droits LGBT ont condamné le pays qui autorise la liberté et ont marché en soutien à une organisation terroriste qui punit de mort les homosexuels ».
  • Le 27 novembre 2023, l'ancienne parlementaire italienne Fiamma Nirenstein a laissé entendre que la principale cause du silence féministe – et l'absence de marches de protestation féministes contre les violences sexuelles du Hamas – n'avait qu'une seule explication, une haine sans bornes des Juifs.
  • La position diabolique du Hamas sur la terreur sexuelle a été accrue, le 6 mars 2024, quand le porte-parole de l'organisation, Osama Hamdan a nié les agressions sexuelles commises le 7 octobre contre des femmes innocentes. 
  • « [L]a femme qui a écrit des choses pareilles devrait être licenciée », a-t-il déclaré ; il a ensuite ajouté qu'une des accusatrices s'était lancée dans une opération de chirurgie esthétique pour se rendre plus jolie parce qu'elle ne se remettait pas de ne pas avoir été agressée sexuellement. »

 

Comme il fallait s'y attendre, les groupes féministes radicaux n'ont pas du tout apprécié que l'on critique leur incapacité à condamner fermement les agressions sexuelles du Hamas.

 Le 29 février 2024, Portside Magazine, a rejeté la faute sur Israël :

« La campagne actuelle d'Israël visant à discréditer les féministes – en particulier les féministes de couleur, les féministes arabes et les féministes juives antisionistes – et les autres critiques de son offensive meurtrière contre les Palestiniens est insultante et malhonnête, mais elle n'a rien de nouveau. »

 

Pas un mot n'a été prononcé pour déplorer les viols et mutilations systématiques des terroristes du Hamas.

Dans leur quête d'une prétendue justice sociale, les féministes radicales contemporaines semblent percevoir des questions cruciales telles que la race et le sexe à travers le prisme de la « théorie critique de la race ». 

Ces révolutionnaires sociaux prétendent que la culture occidentale est structurellement discriminatoire envers les minorités ethniques.

 Les féministes elles-mêmes affichent un parti pris contre les Juifs.

 La théorie révolutionnaire marxiste classique proclame que la classe opprimée, les "travailleurs", doit renverser les maîtres, les "capitaines d'industrie" qui les contrôlent. 

Les féministes appliquent les mêmes principes aux questions de genre. 

Dans leur vision solipsiste, une réinitialisation de la société selon des lignes plus égalitaires est nécessaire, consacrant ainsi une forme bigote de justice sociale.

La théorie marxiste du dualisme de classes qui est au fondement de la politique identitaire, fournit une base idéologique ostensible à tous ceux qui appréhendent les Palestiniens comme une classe opprimée. 

Cette doctrine justifie ainsi la marche vociférante des femmes palestiniennes qui a eu lieu le 13 octobre à Hébron, - des manifestantes pourtant elles-mêmes très sensibilisées aux crimes féminicides -, en soutien au Hamas accusé de viols et de tortures sexuelles contre les femmes israéliennes. 

Ces féministes palestiniennes s'identifient au Hamas qu'elles perçoivent peut-être comme un mouvement de libération, sans tenir compte de la terreur que ces mêmes « libérateurs » ont infligée à des femmes innocentes. 

Il est probable que ces femmes n'envisagent leur rôle dans ce conflit que dans le cadre d'une solidarité tribale. 

Quoi qu'il en soit, leur Schadenfreude – leur joie mauvaise face aux violences sexuelles perpétrées sur des femmes d'une foi différente – a été une évidence pour tous.

En prenant publiquement parti pour les terroristes, ces femmes palestiniennes, ont peut-être manifesté une obligation envers la société à laquelle elles appartiennent, mais elles endoctrineront ensuite leurs enfants, façonnant pour eux un avenir de haine et de violence.

Concernant le féminisme postmoderne, Erika Bachiochi, avocate, a noté la disparition des « principes moraux fondamentaux » sur lesquels les mouvements féministes antérieurs « basaient leur critique ». 

Aujourd'hui, a-t-elle dit, les féministes contemporaines et les woke sont « dépourvus d'objectifs élevés et, en fin de compte, ils se comportent de manière dangereuse ».

 

L'historien Paul Johnson a également dénoncé le primat de l'idéologie :

« Avant tout, nous devons toujours nous rappeler ce que les intellectuels oublient habituellement : les gens comptent plus que les concepts et doivent passer en premier.

Le pire de tous les despotismes est la tyrannie sans cœur des idées. »

Les premiers mouvements de libération des femmes, précurseurs du féminisme actuel, réclamaient l'égalité sociale et politique.

 Le féminisme radical actuel, expression étroite du mouvement originel, ne se base plus sur les préceptes moraux et éthiques qui fondent la société.

 Ses partisans donnent la priorité à des idéologies identitaires narcissiques et égocentriques et négligent le caractère sacré, la dignité et la sécurité ontologique de la femme individuelle. 

Ces militantes discriminent de multiples catégories de femmes, notamment celles qui ne soutiennent pas l'idéologie du genre ; celles qui célèbrent les différences entre les sexes ; celles qui se font une haute opinion de la famille nucléaire et du rôle central qu'elle joue dans son développement ; celles qui comprennent que la civilisation est fondée sur les rôles cruciaux d'épouse, de mère et de famille ; et toutes les femmes qui célèbrent leur féminité.

Plongeant leurs racines idéologiques dans le marxisme culturel, ces féministes développent une ode aux opprimés, catégorie dans laquelle elles se situent probablement elles-mêmes.

 Elles prônent la destruction d'un establishment oppressif, peu importe que le vainqueur soit le Hamas ou tout autre groupe révolutionnaire. 

Tout démantèlement des discriminations culturelles systémiques que subiraient certains groupes minoritaires – mais pas tous – et qui sont définies comme essentielles pour atteindre à l'égalité et à la justice sociale, sont révolutionnaires et leur destruction doit être, affirment-elles, glorifiée.

Le féminisme radical place toutes les sociétés occidentales dans son collimateur et cible de préférence les préceptes religieux qui sous-tendent les valeurs de la société.

 Le peuple juif est particulièrement visé en tant qu'il est le gardien de valeurs fondamentales et le pourvoyeur d'une confiance dans les faits, un trait que beaucoup pourraient trouver gênant.

 Comme chaque fois que l'on cherche à éliminer les Juifs et leur patrie ancestrale, la question fondamentale est celle de la foi, de la terre et des preuves historiques.

 La prétention exclusive de tous les mouvements révolutionnaires à la légitimité, leur prétention à agir en faveur de l'équité, de la liberté et des opportunités économiques – comme la Russie de Lénine, la Chine de Mao, le Cuba de Castro ou le Venezuela de Chavez et Maduro appauvrissant le peuple – fait du judaïsme une cible de premier choix.

Que peut-on dire d'autre à ces « libératrices des femmes du monde », à ces militantes des droits des femmes, à ces soi-disant opposantes de la violence sexiste, à ces féministes bruyantes soit disant en quête de justice sociale et aux défenseurs autoproclamés de la « sororité » de toutes les femmes", que peut-on leur dire d'autre que oui, « Nous Vous Voyons » et votre silence choque tous ceux qui se soucient réellement de justice.

 

Source :    Nils A. Haug est auteur et chroniqueur. Avocat de profession, il est membre de l'Association Internationale du Barreau, de la National Association of Scholars, de l'Académie de Philosophie et des Lettres.

Retraité du droit, son domaine d'intérêt particulier est la théorie politique interconnectée avec l'actualité. Il est titulaire d'un doctorat. en théologie apologétique.

Le Dr Haug est l'auteur de Politics, Law, and Disorder in the Garden of Eden – the Quest for Identity ; et de Enemies of the Innocent – Life, Truth, and Meaning in a Dark Age.

Ses textes ont été publiés dans First Things, The American Mind, Quadrant, Minding the Campus et Gatestone Institute.

 


 

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