Financé par Soros, un think tank soutient la répartition des migrants dans les campagnes

photo-output

«

 De Callac à Crépol : les campagnes au cœur des batailles identitaires »

Une cinquantaine de pages de rapport pour analyser les ressorts de la « méthode Callac », du nom du village breton qui, à la fin de l’année 2022, a refusé l’installation d’un centre pour réfugiés.

 Derrière l’apparence scientifique et rigoureuse de cette étude se cache en réalité un agrégat de poncifs visant à décrédibiliser l’opposition des « identitaires » à la répartition des migrants en zone rurale.

 

Combattre les identitaires

Callac, Saint-Brevin, Bélâbre, Beyssenac… 

Ces noms de villages français jusqu’alors inconnus du grand public ont émergé dans la presse nationale. 

Tous étaient visés - et certains restent toujours concernés - par un projet d’installation de migrants sur leur territoire, lancé par une association, la préfecture ou la commune.

 L’un d’eux, BV s’était rendu dès les prémices du projet, situé dans les Côtes-d’Armor, a fait couler beaucoup d’encre. 

À Callac (22), le fonds de dotation Merci envisageait l’installation de plusieurs familles de réfugiés.

 En accord avec la mairie, l’arrivée des migrants dans ce village breton ne devait plus être qu’une formalité. 

Mais c’était sans compter sur la mobilisation d’une partie des Callacois et d’habitants de la région qui, une fois informés, se sont battus à coups de tracts et de manifestations pour enterrer le projet. 

Et finalement, face à l’opposition, la mairie décidait, en janvier 2023, d’abandonner l’initiative.

 

C’est sur cet épisode que revient particulièrement l’étude de « Destin commun ».

 Les deux auteurs, Laurence de Nervaux et Raphaël Llorca, essayent de comprendre comment ceux qu’ils nomment les « identitaires » - catégorie qui serait préoccupée principalement par « l’immigration, le pouvoir d’achat et la menace terroriste » - sont parvenus à faire plier la mairie. 

À les lire, ces « identitaires », aidés notamment par les médias qui installeraient une « psychose » sur l’insécurité et la violence, auraient réussi à instiller leurs idées en zone rurale.

 Ils auraient même imposé une « lecture complotiste » (Grand Remplacement) quant à la répartition des migrants dans les campagnes, projet qui, pour rappel, a été lancé par le gouvernement.

 Or, cette lecture ne serait pas partagée par la majorité des habitants en zone rurale, loin de là.

 Les deux auteurs affirment ainsi qu’en dehors « du groupe des identitaires, les cas d’hostilités franches et nettes […] sont rares ».

 Autrement dit, les « identitaires » ruraux auraient imposé une vision faussée de l’immigration à leurs voisins, ce qui aurait conduit au rejet du projet Horizon à Callac.

 

Subventionné par George Soros

Afin qu’à l’avenir l’échec de Callac ne se reproduise plus, les deux auteurs reviennent sur les étapes de l’opposition pour donner des armes aux élus locaux qui souhaitent accueillir des migrants, afin de lutter contre ces identitaires.

 Création d’un comité d’opposants, manifestation locale, médiatisation de l’affaire avec des médias comme Le Figaro, Valeurs actuelles ou encore « Boulevard Voltaire qui électrise les conversations », affrontements, « terreur »

 Face à cette « méthode », le think tank préconise donc « d’acculturer les élus aux stratégies d’influence identitaire » afin que ceux-ci ne cèdent pas et que les projets de répartition de migrants puissent s’installer en douceur. 

Et par ailleurs, ils conseillent d'agir contre la « perception de violence » en luttant, d’une part, contre l’isolement et en appelant, d’autre part, les médias à prendre leurs responsabilités. 

Agir en ce sens relèverait de l’urgence car, comme le notent les auteurs, « l’extrême droite portée par sa trajectoire ascendante ne s’arrêtera pas là ».

Ce texte, empreint de poncifs sur l’extrême droite qui imposerait la « terreur », pose tout de même quelques problèmes méthodologiques. 

Tout d’abord, l’étude se fonde en partie sur quatre entretiens individuels, tous réalisés auprès d’acteurs partisans d’un projet de répartition des migrants en zone rurale.

 Par ailleurs, l’insécurité que disent vivre ou ressentir les habitants de commune rurale auditionnés semble minorée, reléguée au rang de « charge mentale » ou de « perception », malgré la mort du jeune Thomas survenue il y a quelques mois à Crépol, petite commune de la Drôme et dont l’étude se fait l’écho. 

À cela s'ajoute une coquille topographique dès l'introduction du rapport dans lequel les auteurs situent Crépol en Bretagne...

Enfin, les conclusions de cette étude qui apporte son soutien à la répartition des migrants en zone rurale sont sans nul doute liées aux acteurs qui financent le travail du think tank présent également en Allemagne, au Royaume-Uni et aux États-Unis.

 Parmi les soutiens financiers, on trouve notamment l’Open Society Foundations de George Soros, milliardaire hongrois qui subventionne massivement des associations et des études qui œuvrent à la submersion migratoire.

 Cette étude est donc un énième moyen pour ses soutiens et pour ses auteurs d’appuyer la répartition des migrants sur l’ensemble du territoire national.

 
Clémence de Longraye
Par Clémence de Longraye 
Journaliste à BV   https://www.bvoltaire.fr
 

 

Immigration. 

Un gang serbe faisait entrer des clandestins tunisiens en France

Malgré les annonces de façade de la part d’Emmanuel Macron et du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin à quelques mois des Jeux Olympiques, la France est plus que jamais le théâtre de tous les trafics, y compris celui des êtres humains.

Un gang serbe faisait entrer des migrants en France

Le 12 avril dernier, le quotidien le Parisien a révélé que 13 individus appartenant au gang « El Tetwani », une puissante organisation serbe « suspectée d’être à la tête d’un vaste trafic international de migrants vers la France en passant par la route des Balkans », avaient été interpellés dans l’Hexagone le 9 avril par des policiers de l’Office de lutte contre le trafic illicite de migrants (OLTIM).

Cette opération trouve son origine en octobre 2022. 

À l’époque, c’est un signalement de la part de la société de livraison DHL concernant un « afflux anormal d’envoi de colis contenant des passeports tunisiens en provenance de la Serbie et à destination de plusieurs adresses en Île-de-France » qui va mettre les enquêteurs de l’OLTIM (avec la collaboration d’Europol) sur la piste du gang serbe.

Quant au procédé utilisé par ces mafieux spécialisés dans le trafic de migrants, les candidats à l’immigration vers l’Europe, en provenance du Maghreb et plus particulièrement de Tunisie, se rendaient dans un premier temps en Europe de l’Est. 

Puis devaient ensuite gagner la Serbie. 

Une fois arrivés dans le pays des Balkans, les clandestins confiaient leurs papiers d’identité aux membres du gang « El Tetwani ».

 

De nombreux complices en France

Les immigrés maghrébins étaient ensuite dirigés vers la France. 

Dont ils parvenaient manifestement à franchir la frontière sans encombre à l’aide de nouveaux faux papiers fournis par les criminels serbes.

Puis, une fois logés illégalement dans des habitations hexagonales, les migrants recevaient par colis leurs passeports tunisiens remis précédemment aux trafiquants.

L’enquête menée par l’OLTIM a permis d’identifier les principaux instigateurs de ce trafic international. 

Des figures réparties dans plusieurs pays, de la Tunisie à la Serbie en passant par la Hongrie et la Turquie.

Par ailleurs, cette mafia internationale avait également de nombreux complices en France pour mener à bien ce manège. 

Parmi ces complicités, les policiers ont précisé que des logisticiens chargés de récupérer les colis contenant les passeports mais aussi des collecteurs d’argents remis par les migrants, des blanchisseurs de cet argent ou encore des personnes ayant fourni un hébergement pour ces clandestins maghrébins avaient pris part au trafic.

 

À l’issue de leur garde à vue, 10 des 13 personnes interpellées ont été présentées à un juge d’instruction à Paris.

 Ce gang « El Tetwani » est notamment accusé d’aide à l’entrée et au séjour irréguliers en bande organisée, de traite des êtres humains en bande organisée ou encore de blanchiment.

 

Nous pouvons également nous interroger sur l’absence de réaction des autorités serbes puisqu’un article publié en octobre 2023 par Courrier International indiquait que ce gang « El Tetwani » était implanté dans une zone frontalière au nord de la Serbie.

 

Crédit photo : DR (photo d’illustration)
[cc] Breizh-info.com, 2024, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine