mercredi 17 septembre 2025

QUESTION : POUR OU CONTRE LES JUIFS ? ( ELISABETH LÉVY )


Pour ou contre les juifs ?

Antisémitisme: voir ce que l’on voit


Pour ou contre les juifs ?
La journaliste Elisabeth Lévy © Eric Fougère

Quand l’antisionisme est tendance, l’antisémitisme devient banal, observe notre directrice de la rédaction. 

Sur les réseaux sociaux, des étudiants de la Sorbonne ont diffusé un sondage antisémite. 

Plusieurs élèves, identifiés comme juifs par leur patronyme, ont ensuite été exclus des discussions.

 L’université a réagi en signalant les faits à la justice mardi.


Une nouvelle affaire d’antisémitisme éclate à la Sorbonne. 

Elle est révélée par l’Union des Étudiants Juifs de France. 

Cela se passe sur une boucle WhatsApp (ou Telegram) rassemblant 200 étudiants de première année d’économie.

 

 

En août, l’un d’eux imagine ce délicieux sondage : pour ou contre les juifs ? 

(On ne connaît pas les réponses, ni les conséquences que ceux qui ont voté “non” ont tirées de leur vote). 

Puis, plus récemment, six étudiants sont exclus de cette conversation où il est question de « tej » (=jeter) les sionistes. 

Sauf que sioniste, ça ne se voit pas au nom. 

Ils ont donc évidemment été exclus parce qu’ils ont des noms juifs.

Pas d’amalgame !

Philippe Baptiste. DR.

La présidence de l’université condamne fermement.

 Quant au ministre de l’Enseignement supérieur, Philippe Baptiste, qui pense que l’islamo-gauchisme n’existe pas, il promet la tolérance zéro.

 Du côté de l’Élysée, silence radio. 

On est rassurés…

Le problème de cette affaire, c’est que ce n’est plus un cas isolé.

 Nous en sommes à un incident par jour (un boycott ou une exclusion, parfois une agression, au point que beaucoup de juifs se demandent s’ils ont encore leur place en France).

 Récemment, des universitaires boycottaient un colloque sur l’histoire des juifs au Moyen-âge.

 Dimanche, le socialiste Olivier Faure twittait que célébrer le Nouvel An juif et pas l’An I de la Palestine, c’était semer la mort.

À lire ensuite, Cyril Bennasar: Question juive à la piscine

Sur les campus, dans les cours de récré ou dans certaines rédactions, l’antisémitisme camouflé en antisionisme n’est pas seulement banal, il est tendance. 

Au point que des parents interdisent à leurs enfants de mentionner leurs origines.

 

Le courage de voir ce qui est sous nos yeux

Que faire ? Je ne connais aucune méthode pour extirper les mauvais affects de la tête des gens.

Mais, au moins, il est important de voir ce que l’on voit.

 On peut parfaitement critiquer Netanyahou et la guerre à Gaza, mais les mensonges répétés concernant le « génocide » et la « famine » font de tout Israélien un nazi et de tout juif un complice de ces nazis.

 Le drapeau palestinien, dont M. Faure veut pavoiser les mairies, est le cache-sexe de la haine anti-juive (les Palestiniens tués par des arabes, ce qui est souvent arrivé au cours de l’Histoire n’intéressent personne).

La responsabilité de la gauche est écrasante 

Depuis 80 ans, elle brame « plus jamais ça » et hurle au nazisme dès que quelqu’un dîne avec un cousin de Le Pen, mais elle ne voit pas ce qui se passe actuellement.

 Et les Insoumis ne cessent d’allumer le feu pendant que les socialistes regardent ailleurs ou en rajoutent.

Certes, en France, le pouvoir ne clame pas son admiration pour les casseurs propalestiniens comme en Espagne et ne refuse pas d’aller à l’Eurovision si Israël y participe comme le gouvernement hollandais.

 Mais, en reconnaissant la Palestine alors qu’elle est encore dirigée par des terroristes, le président Macron donne un sacré coup de pouce aux antisémites et offre une sacrée victoire au Hamas.

 Ce n’est pas son intention ? Admettons. 

Quand je disais à mon père « je ne l’ai pas fait exprès », il me répondait : ce n’est pas une excuse mais une circonstance aggravante.


Cette chronique a été diffusée sur Sud Radio

Retrouvez Elisabeth Lévy dans la matinale

Source et Publication : CAUSEUR       https://www.causeur.fr/

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