REVUE DE PRESSE
Marseille : un mouton égorgé dans un parc public, Benoît Payan reste coi
Marseille, quartier du Canet, XIVe arrondissement.
Sous un soleil de plomb, le dimanche 24 août, trois hommes d’une trentaine d’années, d’origine comorienne, préparent une grillade dans un parc public.
Ils se moquent bien que « pour des raisons de sécurité, les barbecues sont interdits dans les parcs et jardins marseillais », comme indiqué sur le site de la ville, mais ce n’est pas le pire…
Comme le rapporte La Provence, le 6 septembre, pour garnir leur barbecue, les trois hommes ne sont pas arrivés avec, dans un panier, des denrées emballées dans un papier de boucher ou dans une barquette de supermarché : ils ont apporté un... mouton !
Un mouton qu’ils ont égorgé sur place avant de le dépecer, de le vider et de le débiter, sur un carton posé au sol.
Le tout sous le regard effaré des enfants et des parents qui étaient présents ce jour-là au parc de l’Espérance.
Alertée par des riverains, la police municipale s'est rapidement rendue sur place pour mettre un terme à la boucherie.
Les agents de la brigade Nord ont ensuite procédé à l’interpellation des trois individus.
La viande a été saisie et détruite.
Tête coupée
La scène était surréaliste.
Elle n’a pas manqué de faire réagir la SPA, qui a déposé plainte.
Contactées par BV pour obtenir de plus amples réactions sur cet abattage hors du commun, la Société protectrice des animaux, comme l'association L214, n’ont cependant pas répondu à nos sollicitations.
Les personnalités politiques marseillaises situées à la droite de l’échiquier ont-elles été plus prolixes ?
Franck Allisio, candidat RN à la mairie de Marseille, a publié une vidéo, sur X, dans laquelle il condamne les faits depuis le parc de l’Espérance.
Il pointe du doigt « le Marseille que nous laissent Benoît Payan et Martine Vassal après 25 ans d’aveuglement » et promet de « reciviliser Marseille », s’il est élu au printemps prochain.
Même son de cloche du côté du sénateur des Bouches-du-Rhône Stéphane Ravier (ex-Reconquête).
Ce dernier ne s’en prend toutefois pas aux élus actuels mais à l’immigration, qui « tourne à la tiers-mondisation », avec également les prochaines échéances électorales en ligne de mire : « Mars 2026 : Le sursaut ou le chaos ! »
Enfin, un cadre de la délégation LR du 13, interrogé par BV, pousse la critique encore plus loin : « Cet acte de barbarie est symptomatique de ce que connaît Marseille depuis que Benoît Payan en est le maire.
Avec ses positions ambiguës, son laxisme, il a ouvert grande la porte aux communautaristes.
D’ailleurs, il n’a même pas pris la peine de s’exprimer publiquement sur ce triste fait, pourtant survenu sous les yeux des familles. »
Il ajoute : « En cinq ans, il a fracturé Marseille en encourageant le séparatisme. »
Bouche cousue
Aucune réaction, en effet, de la part de l’édile.
Contactée par BV, la mairie de Marseille n’a pas répondu à nos questions.
Ni Benoît Payan, ni son adjointe EELV chargée de l’animal dans la ville, Christine Juste, n’ont commenté ou dénoncé les faits.
Étrange, voire incompréhensible, pour une municipalité qui a, par le passé, pris des positions très tranchées sur le sujet.
Pour rappel, depuis 2022, les cirques avec animaux sont interdits dans la cité phocéenne car, selon le maire, ils sont auteurs de maltraitance.
Il faut croire qu’à quelques mois des municipales, la mairie ne souhaite pas prendre le risque de froisser l’électorat communautaire pour un mouton égorgé.
Sur l’autel du vivre ensemble et de l’électoralisme, l'ovin est sacrifié ; la salubrité et la quiétude des espaces publics marseillais aussi.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire