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Votre point d’information sur l’immigration et la démographie - « L'immigration étudiante, entre réussites individuelles et échec collectif » | Découvrez l’étude inédite de l’OID révélée en exclusivité par Le Figaro Magazine
- Faire face à la dénatalité | Retrouvez les explications de l'OID sur la récente parution du Haut Commissariat au Plan
- Réforme de l'Aide Médicale de l'État (AME) | Des initiatives gouvernementales nécessaires mais incertaines
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« L'immigration étudiante, entre réussites individuelles et échec collectif » | Découvrez l’étude inédite de l’OID révélée en exclusivité par Le Figaro Magazine |
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Publiée la semaine dernière et révélée par Le Figaro Magazine, l'étude de l'OID sur l'immigration étudiante met en évidence les contrastes et les difficultés de cette voie migratoire qui est aujourd'hui le premier motif d'octroi des primo-titres de séjour en France. |
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Cliquez pour découvrir l'article sur le site du Figaro : |
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Suivant la stratégie gouvernementale Bienvenue en France, qui vise à accueillir 500 000 étudiants étrangers en 2027, les étudiants étrangers représentent aujourd'hui le tiers des primo-délivrances de titres de séjour, avec une hausse de 70% en 10 ans.
Plus de 110 000 nouveaux titres ont été délivrés pour ce motif en 2024, portant le nombre d'étudiants étrangers à 419 694 sur le territoire.
Cette hausse est essentiellement portée par des flux provenant d'Afrique du nord et du Moyen-Orient - dont le nombre de récipiendaires d'un titre étudiant a doublé en 10 ans - ainsi que d'Afrique Subsaharienne, dont le nombre d'étudiants en France a triplé sur la période. |
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La France est ainsi la première destination au monde pour les étudiants originaires d'Afrique subsaharienne.
Cette augmentation du nombre d'étudiants n'est pas sans conséquence sur le financement des universités ni sur les finances publiques dans leur ensemble.
En effet, elle induit un coût net de 1 milliard d'euros par an selon les plus récentes estimations de la Cour des comptes (en tenant compte de l'ensemble des gains et des dépenses associés). |
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Tandis que les étudiants étrangers extra-européens au sein de l'université publique doivent théoriquement s'acquitter d'un paiement couvrant partiellement le coût de leur formation (2895€ en licence et 3941€ en master pour plus de 11 000€ de coût réel de la formation), ces derniers ne paient - du fait des nombreuses dérogations - généralement pas davantage que les Français.
79% des universités françaises permettent ainsi de contourner le paiement différencié. Il en résulte que 9 600 étudiants seulement paient effectivement le montant plein des frais différenciés ,sur les 108 100 concernés en 2024/2025. Le manque à gagner est estimé à 308 millions d'euros qui, à eux seuls, permettraient de pallier le manque de 240 millions d'euros que déplorent les universités pour boucler leurs budgets.
Alors que de très nombreux étudiants français connaissent des difficultés pour se loger, il s'avère que 34% des hébergements des CROUS sont occupés par des étudiants étrangers. |
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Les étudiants étrangers sont, dans la majeure partie des cas, en situation d'échec académique. Avec deux tiers d'étudiants étrangers ne parvenant pas à valider une licence en 3 ans et un sur deux en 4 ans, il est flagrant que l'excellence n'est pas un critère.
Certaines origines connaissent des résultats plus bas encore. Il en est ainsi des étudiants originaires du Maghreb dont les trois quarts ne parviennent pas à valider une licence en 3 ans. |
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S'il s'avère que les résultats des étudiants étrangers sont en moyenne très faibles, il est également important, pour évaluer la pertinence de leur accueil, de regarder les filières qu'ils privilégient.
Ainsi, nous pouvons nous apercevoir que la part des étudiants étrangers inscrits en doctorat diminue (-14% en 5 ans), qu'ils sont surreprésentés dans les filières à faibles débouchés et sous-représentés dans celles aux plus forts débouchés.
Outre la prévalence de l'échec académique, tous n'ont pas la même propension à demeurer sur le territoire à l'issue de leurs années étudiantes et tous n'y demeurent pas pour les mêmes motifs.
Huit ans après la fin de leurs cursus, 31% des étudiants étrangers sont encore sur le territoire dont un petit peu plus de la moitié pour motif économique et près du tiers pour motif familial.
Cependant, cette statistique recouvre des situations très diverses. Ainsi, 61% des étudiants algériens demeurent sur le territoire, dont les deux tiers pour motif familial alors que 22% des Libanais seulement restent, dont l'écrasante majorité pour motif professionnel. |
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Retrouvez l'étude complète en libre accès sur le site de l'OID : |
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Faire face à la dénatalité | Retrouvez les explications de l'OID sur la récente parution du Haut Commissariat au Plan |
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Une récente parution de Maxime Sbaihi pour le Haut Commissariat à la stratégie et au plan évoque les effets de la baisse de la natalité en France en divers domaines, des écoles au marché du travail.En effet, l'indice de fécondité dans notre pays est passé de 2,02 enfants par femme en 2010 à 1,62 enfant en 2024 et le nombre de naissances annuelles a chuté de 832 799 à 663 000 (données INSEE). Cela représente 169 800 naissances annuelles en moins. |
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Cliquez pour découvrir la note sur le site du Haut-Commissariat au Plan : |
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Le premier constat, celui de la dénatalité, est solidement documenté. Pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, la courbe des naissances a même croisé celle des décès en 2025. Autrement dit, il meurt plus de personnes qu'il n'en naît en France. |
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Comme nous l'avions documenté au printemps dernier, ce solde naturel était déjà négatif en France métropolitaine l'année passée. Face à ce constat alarmant, le rapport détaille certaines des conséquences de cette dénatalité. Mécaniquement, les tranches d'âge les plus jeunes se trouveront amoindries dans la pyramide des âges. Les personnes en âge de travailler seront moins nombreuses, tout comme les écoliers ou encore les étudiants, engendrant un déséquilibre majeur au sein des institutions comme du marché. |
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Cette baisse en cours et à venir des effectifs scolaires est vouées à engendrer de manière différée une baisse du nombre d'actifs.
Pour pallier ce dernier, diverses solutions sont proposées dans la publication du Haut-Commissariat : allonger le temps de travail, robotiser des tâches et faciliter l'immigration de travail.
Cependant, comme nous l'avions déjà démontré, cette dernière piste ne garantit en rien la pérennité de notre système social ni de notre économie.
En effet, en l'état actuel du droit et des flux, l'immigration est largement portée par des motifs autres que professionnels (familiaux, humanitaires etc...). |
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En outre, le moindre taux d'emploi et de qualification des étrangers ne permet pas d'envisager l'immigration existante comme une solution viable pour combler le déficit de main d'œuvre.
En effet, leur taux d'emploi se situe autour de 59% là où celui des Français atteint les 70% (données Eurostat 2024).
Cette plus faible intégration sur le marché du travail apparaît plus marquée encore chez certaines catégories : les immigrés extra-européens arrivés récemment ne sont que 43% à occuper un emploi (données Eurostat 2023). |
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Comme l'a démontré une étude de l' ONU publiée en l'an 2000, l'idée de recréer un équilibre des âges et donc des finances publiques (retraites, etc) en favorisant l'arrivée de nouveaux immigrés est illusoire et conduirait, à terme, à une augmentation du nombre d'inactifs ou à une croissance démesurée de la population générale. Le chercheur néerlandais Jan Van De Beek parle à ce titre de « pyramide de Ponzi démographique ». |
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Retrouvez l'intervention de Nicolas Pouvreau-Monti à ce sujet sur BFM TV : |
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Si l'immigration de travail ne peut constituer une réponse satisfaisante à ces difficultés structurelles, il semble possible d'envisager un renouveau des politiques familiales, afin de permettre aux familles, d'avoir le nombre d'enfants souhaités via une facilitation matérielle et pratique des pouvoirs publics.
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Retrouvez l'étude du démographe Gérard-François Dumont pour l'OID et la Fondapol : |
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Réforme de l'Aide Médicale de l'État (AME) | Des initiatives gouvernementales nécessaires mais incertaines |
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À la recherche d'économies, le Premier ministre François Bayrou avait annoncé sa volonté de restreindre certains des dispositifs de l'Aide Médicale de l'Etat (AME) jugés déraisonnables. Du fait de la démission du gouvernement, cette intention est caduque mais la question se pose tout de même pour le gouvernement à venir des nécessaires réformes de l'AME. |
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L'AME est un dispositif de soins - gratuit, sans avance de frais et couvrant de très nombreux actes médicaux indispensables ou non - accordé par la France aux personnes en situation irrégulière sur son territoire, sous condition de ressources.
Le nombre des bénéficiaires de l’AME a triplé en moins de vingt ans (2004-2023), passant de 154 971 à 456 000 bénéficiaires. Corrélativement, le coût global pour les trois volets de l’AME a augmenté de 72 % entre 2012 et 2024, avec un montant initialement budgété à 1,319 milliard d’euros dans le projet de loi de finances pour 2025. |
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Le facteur d’attractivité migratoire représenté par les dispositifs gratuits de soins se révèle majeur. À ce titre, un rapport de l’IGS/IGAS évaluait en 2019 qu’un quart des étrangers en situation irrégulière citaient les soins parmi les motivations de leur migration en France.
Ce même rapport souligne des surreprésentations importantes de certaines maladies graves chez les bénéficiaires de l’AME (cancers, VIH-Sida, maladies du sang, etc...).
Par ailleurs, il convient de rappeler que les soins offerts par l'AME, sans contrepartie de paiement, sont, pour certains, payants pour les assurés sociaux de droit commun.
Ainsi, les Français ont en moyenne un reste à charge annuel de 274€ en plus de leurs cotisations à l'assurance maladie. D'autres dispositifs, tels que les titres de séjour pour soins - une procédure presque unique au monde qui permet de se faire soigner gratuitement en France pour des traitements très coûteux - accentuent le déséquilibre induit par l'immigration dans le financement du système de santé. De manière plus large, les actuelles politiques d'immigration pèsent gravement sur le système français de soins. |
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Découvrez l'étude de l'OID analysant l'impact de l'immigration sur le système de santé : |
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Élus et responsables politiques, journalistes, décideurs économiques : vous avez une question sur les sujets liés à l'immigration et à la démographie ? N'hésitez pas à nous solliciter : |
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