dimanche 21 décembre 2025

SANS VISION POLITIQUE, L' EUROPE À LA DÉRIVE ......

 REVUE DE PRESSE !

Europe à la dérive : quand les coalitions politiques bancales empêchent toute vision politique

L’Europe traverse une crise silencieuse, mais profonde : celle d’États qui ne gouvernent plus vraiment. 

Les gouvernements existent, les ministres se succèdent, les lois s’empilent. 

Pourtant, la capacité à décider, à anticiper et à trancher semble s’être dissoute dans un jeu d’alliances fragiles.

 À force de bâtir des coalitions dont le seul objectif est d’écarter les forces nationales et conservatrices de l’exercice du pouvoir, le continent s’est enfermé dans une gestion du quotidien, incapable d’affronter les grands défis.

 

Des gouvernements qui administrent au lieu de gouverner

Budget en déficit chronique, croissance à l’arrêt, désindustrialisation, vieillissement démographique, immigration incontrôlée, tensions géopolitiques : l’Europe cumule les urgences. 

Mais les exécutifs sont trop faibles pour y répondre. 

Au lieu d’assumer un projet politique, ils se contentent de gérer la pénurie et d’éviter les crises internes.

Pourtant, il faudrait des équipes soudées, assumant un cap. Le contraire de ce qui se produit aujourd’hui.

En France, en Allemagne, en Belgique, en Autriche et ailleurs, les gouvernements se construisent non pas autour d’idées communes, mais autour d’un objectif négatif : empêcher l’entrée des partis nationaux-conservateurs dans les majorités.

 

Le résultat ?

  • des compromis incohérents ;
  • des budgets impossibles à équilibrer ;
  • un refus d’aborder les sujets explosifs ;
  • une instabilité chronique.

Les tensions idéologiques entre partis de gauche et de centre-droit obligés de cohabiter rendent toute réforme quasi-impossible : la gauche veut plus de dépenses sociales, la droite, plutôt des baisses d’impôts ; personne n’assume la réalité économique.

Les décisions ne servent plus l’intérêt général, mais l’obsession de tenir jusqu’au prochain vote de confiance.

 

Le symptôme : une Europe en stagnation

Cette mécanique a un coût.

  • croissance faible,
  • dettes publiques massives,
  • investissements en berne,
  • recul industriel,
  • fracture sociale grandissante.

Et dans le même temps, les formations ostracisées — du RN en France à l’AfD en Allemagne, en passant par le Vlaams Belang en Belgique — profitent du spectacle. 

Reléguées dehors, elles ne portent pas la responsabilité du déclin et gagnent des électeurs déçus par le statu quo.

En France, l’incapacité à stabiliser une majorité a conduit à des réformes improvisées et à des dégradations financières répétées.

 En Allemagne, la coalition actuelle se divise sur l’avenir du modèle social, tandis que l’économie ralentit.

 En Belgique, l’exclusion systématique des nationalistes flamands coûte la possibilité d’un gouvernement durable. 

En Autriche, la peur d’associer le FPÖ conduit à des palliatifs fiscaux temporaires, faute de consensus réel.

 

Partout, le schéma se répète : des coalitions artificielles incapables de regarder au-delà du lendemain.

Combien de temps l’Europe peut-elle se permettre ce blocage ? 

Jusqu’où ira la paralysie avant que les élites politiques acceptent enfin d’intégrer les forces populaires qu’elles disent combattre ?

 

Pour le moment, elles persistent dans une stratégie de contournement, quitte à sacrifier la croissance, la souveraineté et la cohésion nationale.

Le cœur du problème est simple :

  • soit l’Europe accepte des gouvernements réellement représentatifs, capables d’assumer des choix clairs ;
  • soit elle reste prisonnière de coalitions de circonstance, et laisse se poursuivre le déclin lent mais certain de ses économies et de ses États.

L’exclusion systématique des partis nationaux-conservateurs peut flatter une morale de façade, mais elle prive les peuples d’un débat honnête et d’alternatives politiques crédibles.

L’Europe n’a pas un problème d’idées. 

Elle a un problème de courage. 

Tant que ses dirigeants préféreront l’équilibre précaire à l’autorité, la gestion comptable à la vision, la mise à l’écart des opposants à la représentation démocratique, le continent s’enfoncera dans l’impuissance.

La question n’est plus théorique. 

Elle est historique : choisir la stabilité par des coalitions artificielles, ou renouer avec la souveraineté populaire.

 
Crédit photo : DR

[cc] Breizh-info.com, 2025, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

 

ET AUSSI

 


 

[STRICTEMENT PERSONNEL] 

Quatre-vingts ans après… 

 

Alors, on remet ça ?

« Se préparer à une guerre d’une ampleur comparable à celle qu’ont connue nos grands-parents », affirme M. Rutte.

C’était à la fin de 1945, à la même période de l’hiver qu’aujourd’hui. 

Quelques mois plus tôt, la Grande Boucherie planétaire qui depuis six ans alimentait à jet continu – un flot ininterrompu de sang humain – la deuxième tuerie mondiale du XXe siècle avait fermé ses portes. 

Définitivement ? 

Au moins les armes s’étaient-elles tues sur les cinq continents.

 Alors, partout dans le monde, pour la première fois depuis le 3 septembre 1939, on s’apprêtait à fêter Noël et le Nouvel An, malgré les restrictions, malgré les difficultés du moment, la douceur de la paix retrouvée, dans le deuil et l’espoir.

Le deuil

Les Allemands, désignés à juste titre comme les initiateurs et, donc, les premiers responsables du cataclysme, se réveillaient d’un rêve fou, celui du Grand Reich millénaire, et erraient au milieu des ruines de leurs villes rasées par les bombardements.

 La guerre se terminait pour eux, non seulement par un désastre total, mais par la mort de sept millions de soldats et de civils. 

La Russie, d’abord leur complice, puis leur principal adversaire, n’était pas en reste : la Grande Guerre patriotique lui coûtait vingt et un millions de victimes, moitié militaires, moitié civils. 

La malheureuse Pologne, prise en étau entre deux empires de proie, avait payé son malheur de près de six millions de victimes, majoritairement civiles, dont plus de trois millions de Juifs. 

Le Japon, enfin, qui s’était flatté, lors de son raid criminel sur Pearl Harbour, de mettre l’Amérique à genoux, avait payé son agression de trois millions de morts, dont ceux qui, après l’essai de l’arme nucléaire sur Hiroshima et Nagasaki, avaient entraîné la reddition immédiate et inconditionnelle de l’empire du Soleil levant.

L’espoir

Comme après le précédent, encore dans toutes les mémoires de 14-18, l’énormité et la stupidité du carnage et des ravages poussèrent l’humanité à la réflexion et à la résolution affichée d’éviter, voire d’empêcher, le retour d’un drame semblable, ou pire. 

Les vainqueurs, sous l’égide des Quatre Grands - États-Unis, URSS, Chine, Grande-Bretagne, auxquels put se joindre la France, repêchée de justesse, grâce au général de Gaulle -, s’attachèrent à forger un réseau d’institutions internationales qui réussirait, contrairement à l’éphémère SDN, à contrôler la marche du monde et à juguler toute tentative de subversion semblable à celles qui avaient, pendant l’entre-deux-guerres, mené à la faillite l’organisation basée à Genève et débouché sur un conflit incomparablement plus destructeur et plus meurtrier que la « Grande Guerre », dont le palmarès avait pourtant passé quelque temps pour indépassable.

Nie wieder Krieg (plus jamais la guerre)

Les vaincus, pour leur part, rivalisaient de bonne volonté et d’affirmations vertueuses, étayées sur un comportement irréprochable et sur des textes ayant force de loi. 

L’Allemagne, d’abord coupée en deux, puis réunifiée, tenait inflexiblement, à l’écart de toute action militaire, autonome ou associée à une coalition, une Bundeswehr dont l’activité se résumait à des tâches humanitaires et des obligations protocolaires. 

Quant au Japon, sous la direction du général MacArthur, proconsul américain à Tokyo, « le renoncement irrévocable à la guerre »… 

 

Ainsi devait aller le monde où l’après-guerre ne devait plus jamais être une avant-guerre.
Autant en emportent le temps, l’amnésie et la folie humaine. 

Au fur et à mesure que les historiens découvraient et détaillaient dans toute son étendue la monstruosité de la Deuxième Guerre mondiale, alors que les penseurs et les techniciens affirmaient, preuves à l’appui, qu’un nouvel affrontement entre grandes puissances était désormais lourd de dommages incommensurables et de dégâts irréparables, le souvenir de la guerre de 39-45 s’estompait dans les mémoires et l’idée que les conflits lointains qui se multipliaient ne remettait ou ne remettrait pas en cause le confort des pays développés, ne mobiliserait pas leurs forces vives et ne s’étendrait pas à l’ensemble de la planète, entretenait l’optimisme et l’indifférence de peuples que leurs gouvernements avaient progressivement dispensés de toute obligation de service et rassurés quant à l’éventualité d’une nouvelle conflagration générale.

Ils n’ont pas risqué la mort

Les derniers combattants de la Deuxième Guerre mondiale avaient passé l’arme à gauche. 

Leurs cadets, aujourd’hui nonagénaires ou octogénaires, à défaut d’avoir fait la guerre, l’ont vécue, mais ils ont atteint un âge où on ne les écoute plus. 

Les autres, la quasi-totalité de la population de l’Occident, ne savent de la guerre (la vraie) que ce qu’en disent et en montrent les médias, bien en deçà de la réalité, un bruit de fond qui ne les empêche pas de vivre, de dormir et de suivre de loin. 

Dirigeants politiques, voire hauts responsables militaires, n’ont pas l’expérience (tant mieux pour eux) de ce qu’est pour de bon, dans sa cruauté, dans son inhumanité, dans sa capacité de mort et de ruine, une vraie guerre. Ils n'ont pas senti l’odeur, ils n’ont pas vécu l’horreur, ils n’ont pas éprouvé les ravages de la guerre, ils n’ont ni risqué la mort ni vu mourir leurs parents, leurs enfants, leurs proches, leurs voisins.



Or, voici que le ciel s’obscurcit, voici que des menaces jusqu’ici vagues ou lointaines se précisent et se rapprochent. 


 

Voici que la guerre d’Ukraine est au bord d’entrer dans sa cinquième année, voici que les dirigeants européens, au lieu de chercher la fin de ce duel fratricide et sanglant, font de leur mieux pour le prolonger, pour l’étendre et pour y participer. 

 

Voici qu’au-delà de l’Europe se profile le duel pour la suprématie entre la Chine et les États-Unis, chaque adversaire cherchant à entraîner ses alliés dans cette nouvelle folie. 

À l’heure où le maître mot des relations internationales est le mot « réarmement », le barrage contre l’Atlantique, édifié voici quatre-vingts ans pour imposer aux vaincus de 1945 la limitation de leur potentiel militaire et un maximum de retenue, se fissure et se disloque. 

 

Tandis que la dermatose nodulaire décime notre cheptel bovin mais épargne les humains, la psychose apocalyptique militaire, elle aussi éminemment contagieuse, frappe nos milieux médiatiques, politiques, sans qu’on n'ait trouvé l’antidote. 

À quelques jours d’intervalle, le chancelier Merz s’engage à faire de l’armée allemande, comme au bon vieux temps de Bismarck, de Guillaume II et d’Adolf Ier, la première du Vieux Continent, tandis que le nouveau Premier ministre japonais, défiant Xi Jinping, assure que toute attaque contre Taïwan poserait un problème « existentiel » à son pays.

 

 Quant à M. Mark Rutte, ancien Premier ministre néerlandais et présentement secrétaire général de l’OTAN, il n’a pas hésité à déclarer qu'« il faut se préparer à une guerre d’une ampleur comparable à celles qu’ont connue nos grands-parents et nos arrière-grands-parents » sans être ni désavoué ni démis de ses fonctions. 

La Grande Guerre, en somme, ou la Deuxième avec en prime, en filigrane, l’arme chérie du docteur Folamour !

Qui oserait dire, aujourd’hui, que la force du droit a supplanté le recours à la force, appuyée sur les moyens nouveaux que lui donne la science ? 

 

Aux intérêts, aux querelles, aux affrontements, aux ambitions, aux ressentiments, aux croyances qui les opposent, les hommes semblent toujours aussi incapables de trouver d’autre issue que la guerre.

 

Certes, les massues et les haches de pierre sont aujourd’hui reléguées et conservées dans les musées de la Préhistoire, mais nous leur avons substitué les sabres, les fusils, les mitrailleuses, les canons, les bombardiers, les chasseurs, les porte-avions, les sous-marins, les gaz, le napalm, les drones, les missiles, les fusées hypersoniques et, bien sûr, les ogives nucléaires et les rayons de la mort.

C’est ce que nous appelons le progrès.

 

Source  : https://www.bvoltaire.fr/ 




 

 

 

 

 Source 

 

 

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