[POINT DE VUE]
15 pays de l’UE réunis pour parler d’immigration : la France n’y est pas…

En marge du Conseil européen qui se déroulait cette semaine, l’Italie, le Danemark et les Pays-Bas ont réuni de façon informelle quinze États membres qui se disent « particulièrement concernés » par la recherche de solutions innovantes dans le domaine crucial de l'immigration.
Ce sont les Premiers ministres du Danemark (Mette Frederiksen, actuellement présidente du Conseil de l'Union européenne pour six mois) et des Pays-Bas (Dick Schoof) qui ont provoqué cette rencontre, appuyés par la présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni, mais c'est bien Ursula von der Leyen qui a présenté aux quinze pays les principaux chantiers en cours.
Et la France n'y était pas…
A margine del Consiglio europeo, insieme ai Primi Ministri danese, Mette Frederiksen, e olandese, Dick Schoof, abbiamo ospitato una nuova riunione informale tra 15 Stati membri più interessati al tema delle soluzioni innovative in ambito migratorio.
Insieme a Italia, Danimarca,…
— Giorgia Meloni (@GiorgiaMeloni) December 18, 2025
Parmi les sujets abordés, il y avait pourtant du lourd : le règlement sur les retours des immigrés est en train d'être renégocié et la liste européenne des pays d’origine sûrs sera peut-être modifiée.
Autour de la table, en plus des trois pays déjà cités, il y avait des représentants de l’Autriche, la Bulgarie, Chypre, la Croatie, l’Allemagne, la Grèce, la Pologne, la République tchèque, la Lettonie, Malte, la Hongrie et la Suède.
Redisons-le : pas la France.
L’Italie, décidément proactive au niveau européen, s'est déclarée très satisfaite d’une nouvelle lettre, récemment signée par les ministres des Affaires étrangères et de l’Intérieur de 19 États membres.
La France a-t-elle signé ? A-t-elle un avis ?
On ne sait pas pour l'instant.
Giorgia Meloni a également tenu à rappeler le « résultat significatif » obtenu le 10 décembre dernier lorsque 27 États membres du Conseil de l’Europe* avaient soutenu la déclaration à deux voix, sur l'immigration, de l'Italie et du Danemark.
Notre ami Georges Michel avait déjà noté dans ces colonnes le grand intérêt que l'on pouvait porter à une telle initiative et à une telle alliance.
L'Allemagne, bien sûr, était là
Enfin, les quinze États participants sont convenus de préparer de nouvelles initiatives conjointes pour promouvoir l'approche européenne en matière d'immigration, non plus seulement au sein de l’Union européenne et du Conseil de l’Europe, mais aussi (c'est en tout cas leur souhait) à la tribune des Nations unies, afin de promouvoir plus efficacement l’approche européenne dans ce domaine.
C'est la première fois qu'une position harmonisée sur ce sujet brûlant est validée par quinze pays de l'UE.
Mais, toujours et encore, il n'y a pas trace du moindre intérêt de la part de la France.
On note qu'il y a l'Allemagne, bien sûr.
Dans le couple franco-allemand, la France a de plus en plus le rôle de la pauvre fille érotomane qui est sûre qu'on va la rappeler.
Quelles conclusions tirer de cette étrange absence à cette réunion, certes informelle - mais c'est souvent dans ce genre de réunions dites informelles que les choses bougent ?
D'abord, la réunion s'est faite sans nous parce que nous n'avons pas répondu présents.
On sait que les groupes de travail, au sein de l'Union européenne, fédèrent, sur la base du volontariat, des États qui s'intéressent à tel ou tel thème.
Donc, faut-il conclure que l'immigration, eh bien, ça ne nous intéresse pas ?
Pourtant, alors que nous laissons entrer sur notre sol, chaque année, près de 500.000 personnes, sans même parler des clandestins, nous sommes tout de même un tantinet concernés.
Nous aurions pu dire deux ou trois petites choses…
Surtout, cela acte notre déclassement.
En Afrique, nous sommes sortis de l'Histoire.
En Ukraine, nous nous accrochons à l'idée de la coalition des volontaires et à l'argent magique de l'Europe pour essayer d'exister.
Et voici que nous sommes quantité négligeable, probablement par notre propre faute, sur le sujet de l'envahissement du continent européen.
Où était Emmanuel Macron ?
En train de préparer un de ces coups de com' narcissiques dont tout le monde se lasse, sans doute. Quelle pitié…
Source : https://www.bvoltaire.fr/point-de-vue-
* NDLR : le Conseil de l'Europe est une instance internationale, réunissant aujourd'hui 46 États membres. Il est à l'origine de la Convention européenne des droits de l'homme et de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) qui veille à l'application de cette convention. Bien que son siège soit à Strasbourg, cette organisation est complètement distincte de l'Union européenne.
ET AUSSI RAPPEL !
L’argent des Européens pour une guerre sans fin
Thomas Joly - Président du Parti de la France
Une fois de plus, les peuples européens découvrent au petit matin que leur avenir se décide sans eux, contre eux et à leurs dépens.
En pleine nuit, dans l’opacité la plus totale, des dirigeants hors-sol engagent 90 milliards d’euros pour financer une guerre étrangère, sans jamais avoir demandé l’avis des peuples qu’ils prétendent représenter.
Aucun référendum, aucun débat démocratique digne de ce nom : seulement des oukases technocratiques et une fuite en avant idéologique.
Cet argent, c’est celui des classes moyennes européennes déjà étranglées par l’inflation, la dette et l'assistanat de l'immigration.
Et il est destiné à soutenir un régime ukrainien dont la corruption endémique est documentée depuis des années, y compris par les institutions occidentales elles-mêmes.
Voilà donc la nouvelle priorité de l’Union européenne : la guerre plutôt que la paix, Kiev plutôt que nos hôpitaux, nos agriculteurs et nos familles.
Quant au pillage des avoirs russes gelés, heureusement qu’il n’a pas eu lieu.
Ce vol pur et simple aurait constitué un casus belli évident avec une puissance nucléaire, mais aussi un précédent juridique désastreux.
Qui investirait encore en Europe si la propriété privée peut être confisquée au gré des rapports de force géopolitiques ?
Ce serait la fuite massive des capitaux, l’effondrement de notre crédibilité et la ruine économique à long terme.
Assez de dogmatisme, assez d’aveuglement.
Cette guerre a déjà fait trop de morts, trop de destructions, trop de veuves et d’orphelins.
Il est temps de sortir de la logique de l’escalade et de travailler enfin à une solution de paix réaliste, qui n’humilie aucun des deux belligérants.
L’Europe n’a pas vocation à être le carburant d’une guerre sans fin. Place à la paix, place aux peuples.


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