TRIBUNE LIBRE !
Marine Tondelier, secrétaire nationale du parti Les Écologistes, était auditionnée, ce 2 décembre, par la commission d’enquête parlementaire sur les liens entre les partis politiques et l’islamisme.
Dans un numéro d’une mauvaise foi à faire pâlir les arracheurs de dents, la responsable politique s’est attachée, pendant deux heures, à nier la menace de l'entrisme et dénoncer le climat d’« islamophobie » qui règne en France en invitant les regards à se tourner vers le vrai danger qui guette notre pays : le « terrorisme d’extrême droite ».
Entrisme ? Influence de l’islam radical dans toutes les sphères de la société ?
Vraisemblablement, Marine Tondelier ne voit pas de difficultés en ce domaine.
En revanche, il faut que cesse cette « ambiance délétère islamophobe » et les « amalgames qui blessent ».
L’élue écologiste n’a eu de cesse de déplorer, durant toute son audition, « la panique morale autour de l’islam », une « vison conspirationniste du monde » qui verrait « un tout petit pas entre une femme qui porte le voile et un projet de prise de pouvoir politique au nom de la charia ».
« Je ne crois pas au mythe du grand complot musulman pour prendre le pouvoir », précise la conseillère régionale des Hauts-de-France, qui émet un vœu : « Que chacun soit jugé pour ce qu’il fait et jamais pour ce qu’il est. »
Car le danger provient bien de cette islamophobie qui « a fait deux morts, cette année : Aboubakar Cissé et Hichem Miraoui », déplore-t-elle, en appelant notre société à ne pas se tromper de cible : « Non, exercer sa foi, aller prier, porter un voile, manger halal ne menace pas la République. »
Les catholiques intégristes
En revanche, celle qui s’est portée candidate pour la présidence de la République tire la sonnette d’alarme.
Elle regrette amèrement « l’absence pure et simple d’investigations liées au terrorisme d’extrême droite, pourtant au cœur des préoccupation de la DGSI et d’Europol » par la commission d’enquête parlementaire que préside le député LR de l’Ain, Xavier Breton.
Car la vraie « menace pour la République », ce sont « les organisations religieuses ou idéologiques, structurées, diffusant la haine […] y compris des organisations catholiques, comme l’a montré l’exemple de l’association d’extrême droite intégriste Civitas, dissoute par le gouvernement ».
À l’occasion d’une question, Sabrina Sebaihi, députée écologiste des Hauts-de-Seine, enfonce le clou. Regrettant que la commission n’ait pas retenu l’idée d’auditionner Marine Le Pen, l'élue se lamente sur « le focus et la cabale » dont sont victimes « nos concitoyens musulmans », d’autant que le problème ne serait pas là.
« Je trouve dommage de minimiser le danger de l’extrême droite dans notre pays, parce qu’il reste l’un des principaux dangers, alerte-t-elle, dans certains rapports, il est écrit que 50 % des attentats qui ont été tentés dans notre pays sont du fait de l’extrême droite et non pas de la mouvance extrémiste islamiste. »
L’élue écologiste prend tout de même le soin de préciser qu’elle ne souhaite par, pour autant, « diminuer » cette dernière. Soulagement.
Mon voile, rendez-moi mon voile
Interrogée sur l’élue EELV de Seine-Saint-Denis contrainte de retirer sa candidature aux municipales à cause de son homosexualité, Marine Tondelier répond : instrumentalisation de « la fachosphère ».
Alors que le groupe local écologiste de Saint-Ouen jugeait l’orientation sexuelle de la candidate incompatible avec le soutien des « quartiers populaires », la secrétaire générale des Verts rapporte les propos de l’intéressée pour faire taire les accusations et les soupçons : « Il n’y a pas plus d’homophobes à Saint-Ouen qu’à Versailles. »
Lorsque le député UDR Marc Bloch, rapporteur de la commission, évoque l’affaire des fillettes voilées à l’Assemblée nationale, Marine Tondelier apporte « tout [s]on soutien à ces jeunes filles et à leurs familles », se réjouissant « que ces élèves d’une école privée de confession musulmane s’intéressent à nos institutions ».
Mais bien évidemment, il ne faut pas se tromper d’ennemi ni « être dupe », affirme-t-elle.
L’enjeu est encore cette maudite « extrême droite » qui « ne porte dans son cœur ni le féminisme ni les libertés individuelles » et pour qui le « problème n’est pas que des jeunes filles portent le voile, mais la présence de personnes racisées, à plus forte raison musulmanes, dans des institutions qu’ils voudraient excluantes et exclusives ».
Accusations d'« écoterrorisme »
Saisie sur le sujet du burkini autorisé par le maire écologiste de Grenoble, Éric Piolle, dans les piscines de sa ville, la secrétaire EELV s’étonne qu’on ne pense pas plus aux bienfaits d’une telle tenue, notamment concernant les « questions d’hygiène », la protection contre « le soleil » ou encore « la pudeur » légitime et naturelle de certaines femmes.
D’ailleurs, lorsqu’une salle de sport, Basic Fit, à Roubaix, devient 100 % féminine, a-t-on pensé que cela correspondait aux désirs des « femmes qui en ont marre de se faire emmerder par des hommes » ?
Apothéose d’une séance qui pourra, dans vingt ans, être étudiée comme la référence du « déni à la française », Marine Tondelier a conclu en soulignant que les vraies victimes, ce sont les écologistes qui, accusés d’« écoterrorisme » par le ministre de l’Intérieur, deviennent « des cibles ».
D’ailleurs le maire RN d’Hénin-Beaumont a traité l’élue écologiste, lors d'un conseil municipal auquel elle appartient, de « taliban hystérique ».
Mais qu'on se le dise : plus que jamais, le combat vert continue !
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Source : https://www.bvoltaire.fr/


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