TRIBUNES LIBRES !
[LIVRE]
La République, c’est lui
Avec un tel titre, on aurait pu légitimement s'attendre à une diatribe contre le Président Macron.
Peut-être une autre fois, car pour l'heure, c'est bien Jean-Luc Mélenchon qui est au centre de ses préoccupations, et pour cause, écrit Éric Naulleau : « Les vieux fantasmes d’une gauche confite dans le souvenir idéalisé, ou pour mieux dire arrangé, de la Révolution française, la fascination pour la violence, la haine de la République et la logique de boutique – tel est le cocktail explosif du mélenchonisme.
Le chaos, tel est le programme. »
Sa gauche et la « gôche »
Écrivain et éditorialiste au franc-parler toujours apprécié, Éric Naulleau se réclame de la gauche certes, mais ne se reconnaît en aucun cas en cette nouvelle gauche dogmatique qu'il rebaptise, pour l'occasion, la « gôche » et qui, selon lui, « place son énergie au service du nihilisme, d'une démolition de la France, dont il ne restera pas ici pierre sur pierre ».
Partageant donc, avec ses amis de droite, le souci du combat culturel au service de la défense de la France, fidèle à son idéal républicain revendiqué, ce dernier prend à nouveau sa plume, l'affûte et signe là une charge implacable et un réquisitoire jubilatoire à l'encontre des Insoumis en général et de Jean-Luc Mélenchon en particulier, « cet apostat de la laïcité » dont il dénonce les reniements, toute honte bue, à des fins purement électoralistes.
Et le chroniqueur de nous expliquer comment et pourquoi le chef de LFI a changé de stratégie, suivant à la lettre les recommandations de Terra Nova, dont le but est de « produire et diffuser des solutions politiques innovantes ».
Aussi le laboratoire d'idées proposait-il, en 2012, de substituer au traditionnel électorat populaire de la gauche, « salauds de pauvres » accusés de mal voter, cette improbable coalition « de populations issues de l'immigration, des progressistes et des minorités sexuelles ».
Sauf que « l'homme de gauche à l'ancienne se gratte la tête sous sa casquette en constatant que parmi les symboles de son camp idéologique, les faucilles ont cédé place aux faux cils », note Naulleau, perplexe, décrivant ces idiots utiles « dont les homophobes rabiques de l'islamisme se débarrasseront selon les méthodes en vigueur à Gaza ».
D'un ton incisif et mordant, Éric Naulleau décrit notre « société post-littéraire et une population dégringolée au trente-sixième dessous de l'abêtissement par suite de l'effondrement du niveau scolaire et intellectuel ».
L'essayiste rappelle les valeurs de sa gauche, cet idéal républicain qui consistait, à l'inverse, à émanciper par la culture et l'instruction grâce aux fameux « hussards noirs ».
Cerner son adversaire
« Carburant idéologique à un antisémitisme », « créolisation théorisée », « complicité entre une partie des élites et les banlieues islamisées »...
Un livre d'une actualité brûlante, extrêmement détaillé en anecdotes personnelles et déclarations politiques, en petites formules bien ciselées à l'instar de ses « soldes d'hiver de la pensée, tout doit disparaître ».
Le compère médiatique d'Éric Zemmour, cet autre Éric, a puisé dans sa mémoire et fouillé méticuleusement dans les archives pour nous livrer sur un plateau de vrais et savoureux « dossiers » assortis d'une réflexion sans concession.
En découle une mine d'informations qui permet de mieux connaître et cerner son adversaire politique.
Nos militaires le savent bien : « Qui connaît son ennemi comme il se connaît, en cent combats ne sera jamais défait. »
Publié dans la collection Pensée libre dirigée par Sonia Mabrouk, aux Éditions Fayard, cet ouvrage percutant et rapide à lire (124 pages) fait figure d'outil idéal pour se former solidement et se préparer aux futurs débats d'idées en ces années électorales à venir...
Et surtout, il s'offre finalement comme un vibrant plaidoyer pour cette France et ces Français qui refusent de « se laisser mourir sans réagir ».
À lire d'urgence !
Bordeaux : LFI et la tentation soviétique

Nordine Raymond, candidat LFI à la mairie de Bordeaux, a promis, lors de son meeting de lancement de campagne, « d’aller ouvrir les portes scellées lui-même pour loger des personnes dans des biens privés ».
Une annonce qui dépasse la simple proposition politique pour franchir la ligne du déni du droit fondamental à la propriété privée.
Municipales de Bordeaux : LFI propose l'abolition de la propriété privée
Pur apparatchik passé par le @npa et le @partisocialiste, c'est finalement chez la @FranceInsoumise que Nordine Raymond a pu trouver une main secourable pour l'aider à assouvir ses ambitions. Il sera… pic.twitter.com/N1Rxj2DHpm
— French Carcan (@FrenchCarcan) December 23, 2025
Comme le souligne Virginie Bonthoux Tournay, candidate Reconquête, « ce parti, qui ferme les yeux sur l’antisémitisme et le racisme anti-Blanc, privilégie clairement les intérêts étrangers aux Bordelais de souche. Votre propriété, fruit de votre travail et de générations, n’est pas négociable. »
À #Bordeaux, LFI veut violer votre droit de propriété : Nordine Raymond « ouvrira les portes lui-même » pour réquisitionner vos logements privés et y installer « des personnes » (LFI, les pro-régularisations automatiques).
Ce parti, qui ferme les yeux sur l’antisémitisme et… https://t.co/YVm5Qwd9qa
— Virginie Bonthoux Tournay (@VirginieTBx) December 23, 2025
Cette dénonciation met en lumière une posture politique qui sacrifie les droits des propriétaires locaux sur l’autel d’une idéologie radicale.
Réquisition forcée : un bras d’honneur au droit et à la propriété
Menacer d’ouvrir par la force les logements privés, c’est bafouer l’un des principes les plus fondamentaux de notre société : le droit de propriété, garanti par l’article 17 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789.
Si la réquisition est prévue par le Code de la construction et de l’habitation, elle doit être strictement encadrée et justifiée par un motif d’utilité publique, après déclaration préalable, et se fait sous contrôle judiciaire.
Au-delà de son illégalité, cette posture divise, attise la défiance et menace de fracturer la société bordelaise en opposant propriétaires et locataires.
Une stratégie irresponsable qui ne fait qu’aggraver la crise du logement au lieu de la résoudre.
Ironie du sort : ce forçage de porte ne semble, curieusement, pas concerner les squatteurs qui occupent indûment des logements, eux dont l’expulsion, pourtant encadrée par la loi, est souvent retardée voire ignorée.
Une sélectivité dans la tolérance qui interroge sur les véritables priorités du parti.
Le spectre des logements collectifs soviétiques
La menace de « forcer les portes » des logements privés rappelle tristement les pratiques du régime soviétique, où la politique du logement s’appuyait sur les kommunalki, ces appartements collectifs partagés par plusieurs familles.
Dans ces immeubles souvent vétustes, la notion de propriété individuelle était abolie au profit d’une collectivisation forcée.
Les habitants perdaient leur intimité, partageant cuisine, salle de bain et espaces de vie dans un cadre imposé par l’État.
Cette organisation, loin d’être une solution sociale, générait tensions, conflits et ressentiments durables.
Cette expérience historique illustre les dérives d’un État qui sacrifie les droits individuels sur l’autel d’une idéologie égalitariste imposée par la force.
Le discours de Nordine Raymond, en promettant d’ouvrir par la force les portes des logements privés, fait écho à cette logique dépassée, autoritaire et contraire aux valeurs démocratiques.
Bordeaux mérite mieux qu’une idéologie de confiscation
La gestion d’une ville ne peut se réduire à des provocations et des annonces spectaculaires.
Elle demande responsabilité, dialogue et respect des lois, pas des appels à la désobéissance civile et à la confiscation illégale de biens privés.
Les Bordelais méritent des solutions pragmatiques, durables et respectueuses des droits de chacun.
Confisquer la propriété privée au nom d’une idéologie, c’est replonger dans un passé où l’État imposait par la force ses décisions, comme en Union soviétique avec ses logements collectifs, sacrifiant libertés individuelles et harmonie sociale sur l’autel d’une vision totalitaire.





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