samedi 4 octobre 2025

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[INFO BV] 

 

École de commerce : « lavage de cerveau » anti-Bolloré et progressisme

« Payer 16.000 euros l’année pour apprendre que Valeurs actuelles et CNews ne sont pas fiables… »
@Sincerely Media-Unsplash
@Sincerely Media-Unsplash

« On paie plus de 16.000 euros notre année en école de commerce, et pour notre rentrée, on a eu le droit à un séminaire totalement orienté idéologiquement ! » 

 

 Quelques semaines après sa rentrée en école de commerce, Augustin*, étudiant en Licence 3, n’en revient toujours pas. 

 

Après trois années en classes préparatoires littéraires, le jeune homme a finalement intégré SKEMA Business School (fusion de l’ESC Lille et de l’école de commerce de Nice), sixième école de commerce selon le classement du Figaro.  

« Ce n’est pas l’école que je visais, mais SKEMA reste une école réputée, donc je me suis rendu à la rentrée sans a priori

» Mais, rapidement, Augustin déchante. 

Comme tous ses camarades de première année (Licence 3), l’étudiant a dû suivre une formation « à la pensée critique » dispensée par Alexis Bellas et ses équipes, à la tête des réseaux sociaux « L’Esprit critique » (Cogito) qui rassemblent près de deux millions d’abonnés. 

 « Avec un tel dispositif, SKEMA affirme son ambition : préparer ses étudiants à naviguer dans un monde complexe, incertain et saturé d’informations, en leur donnant les outils pour analyser, débattre et décider avec méthode et éthique », explique le site Internet de l’école

Sur le papier, la formation peut paraître censée, voire utile.

 Dans la réalité, le séminaire s’approche plus du « lavage de cerveau », résume Augustin.

Un séminaire d’étude contre le groupe Bolloré

Boulevard Voltaire a pu avoir accès à la quasi-totalité de la formation dispensée aux élèves de première de SKEMA.

 Derrière un ton posé et affirmatif, ce séminaire de l’Esprit critique impose aux élèves une certaine vision des médias. 

D’emblée, le ton est donné : les médias fiables sont, par exemple, « Le Monde, France 2, La Croix », notent les équipes d’Alexis Bellas. Même l’AFP est classée dans les « sources les plus fiables ».

 Rien n’est dit sur le possible caractère parfois orienté des dépêches de l’agence de presse…

 Et ce séminaire va jusqu’à recommander aux étudiants de se fier « à la page Wikipédia d’un média pour connaître sa ligne éditoriale » ! Quand on connaît les orientations idéologiques de l’encyclopédie en ligne, cette affirmation a de quoi étonner, dans un cours « à la pensée critique ».

Mais au-delà de conseiller aux étudiants de se fier surtout au Monde et à l’AFP, le séminaire s’attaque également aux médias du groupe Bolloré ainsi qu'à Valeurs actuelles.  

« Pour valider un test, j’étais obligé de dire que Valeurs actuelles ne vérifiait pas ses informations », s’étonne Augustin. 

Et une fois ce test validé, un petit résumé s’affiche sur l’écran de l’étudiant : « On dirait bien qu’à Valeurs actuelles, la vérification des faits (à la base du métier de journaliste !) n’est pas toujours réalisée sérieusement », peut-on notamment lire.

© BVoltaire

CNews est également visée à plusieurs reprises. Après la diffusion de l'extrait d’une émission de Pascal Praud, les équipes d’Esprit critique résument : « On est face au pire du mauvais journalisme, avec un animateur qui fait son show, se moque de son invitée et la coupe. […] 

 Pour l’info comme pour la déontologie, on repassera.

 » Cyril Hanouna, ancienne star de C8, qualifié avec mépris de « toutologue », en prend également pour son grade.

 Et dans le cours, un paragraphe est même consacré au groupe Bolloré : « L’expansion du groupe Bolloré inquiète le secteur du fait de méthodes brutales et interventionnistes de l’actionnaire et du défaut de pluralisme, faisant craindre le triomphe de l’opinion sur les faits. » 

 

 À la suite de ce séminaire, Augustin s’est dit « dégoûté » de payer aussi cher une école de commerce pour apprendre de telles inepties.

© BVoltaire

Antiracisme et écologie

Mais SKEMA n’est pas l’unique école de commerce à proposer à ses étudiants un programme de rentrée très orienté. Ainsi, dans l’une des meilleures écoles de commerce de France, après une journée sur les enjeux de santé publique, les étudiants de première année ont commencé leur cursus par « une journée impact ». L’objectif : gagner le plus de points possible en réalisant toutes sortes d’actions comme ramasser des mégots, jouer à des quiz sur le réchauffement climatique ou encore faire des trajets à vélo. Puis, le troisième jour, avant une formation sur le consentement et « l’art de draguer en soirée », les étudiants ont eu le droit à une conférence contre les discriminations. « L’intervenant nous a montré une vidéo dans laquelle un homme blanc se moque de l’accent d’une Chinoise. Il nous a ensuite expliqué que nous avions des biais psychologiques qui nous rendaient racistes… », témoigne un étudiant, plus déçu que surpris par ces formations de rentrée. « Je suis très étonné de voir que ce sont les seuls thèmes abordés à la rentrée… », ajoute-t-il. Et pour ce qui concerne ces cours, plusieurs heures seront consacrées à l’écologie.

Dans d’autres écoles de commerce, encore, les étudiants ont dû, au cours de leur semaine de rentrée, réaliser une fresque du climat fondée sur les études du GIEC qui continuent de susciter le débat.

 

* Le prénom a été changé

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Pourquoi et comment Valeurs actuelles va changer

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
ET AUSSI 

L'hebdomadaire de droite sera prochainement acquis par Pierre-Édouard Stérin, la famille Caude et Benjamin La Combe.
 
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Comme les grands patrons qui ont investi dans l’École supérieure de journalisme (Bernard Arnault, Vincent Bolloré, Rodolphe Saadé…), ces entrepreneurs en ont assez de la mainmise de la gauche sur le débat public. 

La famille Caude, Pierre-Édouard Stérin et l’entrepreneur Benjamin La Combe vont acquérir Valeurs actuelles auprès des enfants du Libanais Iskandar Safa. 

L’ancien propriétaire du titre et des Constructions mécaniques de Normandie (constructions navales) est décédé brutalement, en janvier 2024, à 68 ans. 

Ce chrétien libanais marqué par la guerre, à l’allure impressionnante, avait combattu dans les Brigades du Cèdre au Liban, avant de devenir un entrepreneur à succès : nous l’avions rencontré plusieurs fois à Londres pour le magazine Challenges.

La page Safa sera bientôt tournée.

 Les nouveaux actionnaires misent, au nez et à la barbe des médias de gauche, sur l’avenir de Valeurs actuelles

Le titre a souffert d’un flottement dans sa gestion depuis le décès d’Iskandar Safa, d’une désaffection des annonceurs lorsque VA prit parti en faveur d’Éric Zemmour lors des dernières présidentielles, et d'une baisse des abonnements provoquée par le départ de l’ancienne équipe pilotée par Geoffroy Lejeune, aujourd'hui à la tête du JDD.

 

Selon nos informations, le titre compte aujourd’hui une trentaine de journalistes à temps plein âgés de 55 ans en moyenne et un volant de pigistes.

 L’arrivée d’un nouvel actionnaire ouvrira automatiquement une clause de cession qui permettra aux journalistes qui le souhaitent de partir dans des conditions avantageuses.

 

Les repreneurs pourraient compter sur la réduction de la masse salariale pour remettre à l’équilibre un titre qui vend 73.239 exemplaires, en moyenne, en 2024-2025 (contre 114.000 en 2021), dont 33.400 abonnés, selon l'ACPM.

 Actuellement, l'hebdomadaire perd 1 à 2 millions d’euros par an, pour 12 millions d’euros de chiffre d’affaires.

 Les trois nouveaux actionnaires, qui investiront chacun deux millions par an, visent l’équilibre d’exploitation dès 2026.

« Se confronter aux défis contemporains »

 

Le nouveau Valeurs actuelles sera ouvert à toutes les familles de la droite française et consacrera un tiers de ses pages aux finances personnelles : placements, fiscalité, etc.

 Un retour aux sources pour le magazine créé en 1966 par Raymond Bourgine autour d’une offre éditoriale politique, sociétale et financière. 

L’offre Internet sera développée et bénéficiera d’un investissement d’un million d’euros.

 

À la tête du nouveau Valeurs actuelles, l’entrepreneur Benjamin La Combe, âgé de 50 ans, se consacrera entièrement à ce défi. 

Ce littéraire reconverti dans les affaires a fait fortune plusieurs fois. 

Après une hypokhâgne à Versailles et une maîtrise d’histoire réalisée à Saint-Quentin-en-Yvelines, il a obtenu son diplôme de l'EDHEC.

 Passé par le groupe Sodexo, il passe son CAP de paysagiste à 35 ans et fonde son entreprise d’aménagement paysager, MUGO, en 2009.

 Benjamin La Combe a revendu, début 2025, cette entreprise de 500 salariés devenue florissante pour 35 millions d’euros.

 

Le futur président du conseil d’administration de Valeurs actuelles a reçu la passion de la politique dans ses gènes. 

Il est le petit-fils de René La Combe, député gaulliste du Maine-et-Loire, ancien vice-président de l’Assemblée nationale, commandeur de la Légion d’honneur, compagnon de la Libération et croix de guerre 1939-1945.

 On est loin des caricatures volontiers diffusées par une certaine gauche… « L’ambition des actionnaires, c’est de jouer un rôle dans la société, affirme notre source, de se confronter aux défis contemporains, au-delà de leurs affaires. »

Il faudra attendre encore quelques semaines pour voir apparaître la nouvelle formule de Valeurs actuelles.

 

Par Marc Baudriller
Directeur adjoint de la rédaction de BV, éditorialiste

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