REVUE DE PRESSE !
Défilé Etam à la Fashion Week: que font les néo-féministes?
La marque française remet enfin les pendules à l’heure sexy
Etam : une belle réussite française et le retour en grâce du glamour
À la lecture du programme TV de ce mardi 30 septembre, j’ai su immédiatement que celui-ci n’allait déclencher aucun débat, ni en mon for intérieur, ni avec mon conjoint.
Regarder la présentatrice Elise Lucet s’acharner sur l’entreprise Peugeot dans un nouveau numéro de Cash Investigation ou suivre l’édition 2025 du défilé de lingerie Etam au Palais Brongniart: mon choix fut vite fait.
Il faut dire que je n’ai jamais aimé ceux qui ne faisaient pas dans la dentelle.
Frou-frou, frou-frou, par son jupon la femme…
Au-delà de l’image de lingerie accessible et populaire que nous en avons, rappelons que le groupe Etam est avant tout une belle réussite à la française : une implantation dans 57 pays, 1 391 points de vente et 5 656 collaborateurs pour un chiffre d’affaires de 891M € en 2024, le tout au sein d’une entreprise familiale.
Autant dire que, dans le milieu de la lingerie internationale, si Etam ne fait pas les tendances, il en est souvent à l’avant-garde.
Le spectacle d’une vingtaine de minutes marquait la 18e participation de la marque à la Fashion Week parisienne.
Sa diffusion télévisuelle en direct contribue à l’image d’accessibilité que le groupe cultive, bien loin du milieu de la haute couture dont il emprunte pourtant les codes pendant cet événement.
A lire aussi: Ces dames à l’heure du Tea
Une voix sensuelle digne du Crazy Horse annonce le début du show.
La salle se teinte de rose avant l’arrivée millimétrée des mannequins, grandes, minces, aux jambes interminables.
Dès le début, le ton est donné.
Du rouge, du rose, des talons aiguilles, des froufrous, de la dentelle, des porte-jarretelles, de la transparence : les non-initiés n’y verront que les marqueurs traditionnels d’un défilé de lingerie.
Et pourtant.
Tout cela avait disparu des podiums depuis plus de cinq ans, bannis par le néo-féminisme, sacrifiés sur l’autel de la diversité et de l’inclusivité.
On faisait alors l’éloge de la lingerie dite « confortable » et des corps différents, quitte à frôler parfois l’apologie de l’obésité.
Il était question de no-bra : les jeunes femmes reléguaient leur soutien-gorge, vil objet d’oppression patriarcale, au fond du placard, faute d’oser le brûler à l’instar de leurs grand-mères dans les années 60.
La marque américaine Victoria’s Secret, connue dans le monde entier pour ses anges (mannequins ailées), avait ainsi renoncé aux défilés dès 2019 suite à de trop vives critiques sur le manque de diversité.
Au-delà des tendances lingerie, c’est donc le reflet de la société actuelle et de ses récentes évolutions qui nous sont donnés à voir lors de ses événements.
Musique: peut mieux faire !
Plus qu’un défilé, c’est un véritable show que nous a offert Etam avec une scénographie soignée, des jeux de lumières et des prestations d’artistes en direct, notamment la rappeuse française Théodora qui semble s’inscrire dans la lignée d’Aya Nakamura.
Je regrette de n’avoir rien compris aux paroles de sa chanson tant sa participation à cet événement semblait galvaniser les foules.
Une brève apparition de la Tiktokeuse française Léa Elui défilant dans une magnifique guêpière a enflammé les réseaux sociaux.
Pour ma part, je découvre son existence et son audience de plus de 10 millions de personnes sur Instagram.
Depuis toujours, la marque cible les jeunes générations.
A lire aussi, du même auteur: Ultra fast-fashion: fin du game?
Tout occupée à me pâmer d’admiration devant un bustier aux seins coniques, je me suis tout de même résolue à aller voir les réactions sur X.
En voici un florilège : « Des femmes en sous-poids forcées par l’industrie de la mode à le rester et les sous-vêtements inconfortables, on arrête de les célébrer, non ?»,« Un comeback du sexisme »,ou encore« Est-on vraiment en 2025 ? ».
Le retour en grâce du glamour et de la séduction ne fera pas que des heureuses.
Aux États-Unis, les anges de Victoria’s Secret feront également leur retour dans quelques semaines pour un gigantesque show.
La pluie de pétales de roses, qui marque la fin du défilé, semble définitivement enterrer le mouvement body positive.
Certaines avaient à l’époque hurlé à la révolution.
Ce n’était finalement même pas une révolte, tout au plus un effet de mode dont le défilé Etam vient de sonner le glas.
VIDÉO: https://www.youtube.com/watch?v=ixdp055KPEQ&t=2s
Source et Publication : https://www.causeur.fr/defile-etam-
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire