vendredi 3 octobre 2025

PROTÉGER LES CHRÉTIENS ! UNE TRIBUNE DE BV SIGNÉE PAR UN QUART DU SÉNAT ..........

 REVUE DE PRESSE !

Protéger les chrétiens : BV fier de porter cette tribune signée par un quart du Sénat

Les chrétiens français ne veulent pas être des dhimmis dans leur propre pays. Est-ce trop demander ?
sénat

C’est Boulevard Voltaire qu’a choisi près du quart de la chambre haute pour s’écrier : maintenant, ça suffit ! La coupe est pleine.

La tribune de ces 86 sénateurs, relayée par la plupart des grands titres de presse, au Figaro, en passant par Regards protestants, La Croix, le JDD et bien d’autres encore, a fait grand bruit.

 Serait-ce trop demander que les chrétiens soient protégés en France comme tous les autres croyants ?

 Seraient-ils des citoyens de seconde zone ?

 C’est la sénatrice LR de Haute-Savoie Sylviane Noël qui en est à l’initiative.

Elle rappelle que sur les seuls cinq premiers mois de l’année 2025, 322 actes antichrétiens ont été enregistrés en France, soit une hausse de 13 % par rapport à la même période en 2024. 

Depuis trois ans, les vols d'objets liturgiques sont en forte hausse : 820 cas ont été signalés en 2024, contre 633 en 2022.

Pas une semaine ne passe sans que la presse quotidienne régionale ou les réseaux sociaux n’évoquent des actes antichrétiens, allant de la profanation à l’incendie volontaire, jusqu’à l’atteinte à l’intégrité physique.

De fait, 322 actes antichrétiens du 1er janvier à aujourd’hui, ça fait bien plus d’un par jour.

Sous les radars

Pour qu’ils passent le cap de la presse régionale, il faut que les faits - les méfaits - soient très lourds.

 Récemment, un habitant de Charleville-Mézières a contacté Boulevard Voltaire : il aurait aimé que nous parlions de la profanation de l’église Saint-Lié, dans son quartier de Mohon.

 Une recherche sur Internet a montré que cette affaire date du 30 juillet dernier et que seul un journal local, L’Ardennais, en avait fait brièvement état, rapportant un vol de bougies et l’incendie d’un pupitre.

 Incendier du mobilier liturgique est pourtant en soi gravissime et aurait pu, par propagation, très mal se terminer pour l’église tout entière. 

Lundi, c’est encore une église à La Châtre, dans l’Indre, qui a été incendiée. 

Le feu est parti d'une vierge en bois dont il ne reste plus qu’un tas de cendres. 

Sept personnes ont dû être évacuées.

 

La semaine dernière, c’est la chapelle Saint-Thomas à Brusques, petit village de l’Aveyron, qui a subi le même sort : cette chapelle a été bâtie au milieu des bois en souvenir de saint Thomas de Becket, archevêque de Canterbury qui y aurait séjourné en ermite au XIIe siècle. 

Outre de belles fresques racontant la vie du saint, le sanctuaire, restauré dans les années 50, a aussi une source, où viennent s’abreuver pèlerins et randonneurs.

 Quel est l’individu malintentionné qui s’y est attaqué ?

 Ce départ de feu là n’a même pas été signalé par la presse locale. 

C’est un téléspectateur local de CNews qui m’en a alerté.

 

La Tribune évoque, bien sûr, le père Hamel, mais aussi, plus près de nous à Lyon, Ashur Sarnaya, Irakien de 45 ans en fauteuil roulant, que son voisinage décrit comme « très gentil », « discret », « qui ne faisait de mal à personne » et qui avait fui l’Irak et la persécution pour trouver refuge dans notre pays.

 Le 10 septembre dernier, il a été assassiné d’un coup de machette alors qu’il témoignait de sa foi chrétienne dans une vidéo en direct sur les réseaux sociaux.

 Il s’était plaint d’avoir fait l’objet de menaces de la part de musulmans. 

Bien sûr, l’enquête n’est pas terminée et toutes les pistes restent ouvertes, mais gageons que si un musulman avait été menacé au nom de sa foi puis assassiné, l’ensemble du monde politique et médiatique n’aurait pas attendu la fin de l’enquête pour crier son indignation.

 Là, tout le monde détourne le regard.

 Dimanche, à Paris, une manifestation en son honneur n’a rassemblé que quelques centaines de personnes. 

S’il s’avère, in fine, que ce chrétien d’Orient a bien été tué au nom de sa foi en Occident où il croyait avoir trouvé refuge, quelle honte ce sera, pour notre pays !

Géométrie variable

Ce que dénonce cette tribune, c’est la géométrie variable. 

Elle cite l’exemple flagrant de deux événements concomitants récents : les têtes de cochon déposées devant plusieurs mosquées de Paris (une provocation sans dommage matériel) ont suscité une gigantesque réaction dans la classe politique et une couverture médiatique en proportion, tandis que l’incendie de la Vierge à Guingamp, qui a gravement endommagé la statue et fait courir à l’église le risque d’un embrasement généralisé alors que de nombreux fidèles étaient dans l’église pour la messe de la Nativité, n’a rencontré qu’indifférence.

 

Ceux qui ont déposé les têtes de cochon ont été arrêtés en Serbie, a-t-on appris, lundi. 

On aimerait la même célérité et la même transparence, s’agissant de l’identité des auteurs d’actes antichrétiens. 

 

La tribune appelle solennellement le gouvernement à agir sans délai.

La statue de la vierge de ND du Bon Secours à Guingamp, incendiée en pleine messe.

Le député RN du Var Stéphane Rambaud avait aussi, le 23 septembre dernier, rédigé une question écrite en ce sens à Gérald Darmanin, donnant d’autres exemples, comme l’église Saint-Pierre à Aulnay-de-Saintonge, joyau de l’art roman du XIIe siècle, ou l’église Notre-Dame de Panilleuse, dans l’Eure. 

Il demandait lui aussi des mesures de protection efficaces. 

Sa lettre est pour le moment restée sans réponse.

 Les chrétiens français ne veulent pas être des dhimmis dans leur propre pays.

 

 Est-ce trop demander ?

Et quand on n’attaque pas les chrétiens physiquement, on veut les tuer intérieurement. Éradiquer ce qui les anime et ce qui a pétri notre civilisation. 

Il faut voir la broncha générale, y compris de la part d’Élisabeth Borne, après la conférence de presse du 23 septembre dernier de Guillaume Prévost, le nouveau secrétaire général de l’Enseignement catholique. 

Il a osé rappeler que dans l’intitulé de sa fonction, il y avait catholique. « Vous n’allez pas dans un resto chinois pour manger une pizza. »

  Il a réaffirmé le droit d’un enseignant, dans une école catholique, de proposer - attention, pas d’imposer ! - une prière aux élèves. 

On l’accuse de jouer la carte identitaire. Où est le problème ? 

En effet, une école catholique a une identité, c’est comme le Port-Salut, c’est écrit dessus.

On peut encore parler, s’agissant de l’actualité récente, du refus de la RATP d’afficher une publicité pour le film Sacré-Cœur - cacher ce saint que je ne saurais voir - ou de la volonté claire, chez certains, de supprimer les mots « Toussaint » et « Noël » du calendrier des vacances.

Boulevard Voltaire est fier d’avoir porté cette tribune.

 

Par Gabrielle Cluzel
Directrice de la rédaction de BV, éditorialiste

 

 


 

 

 

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