mardi 3 juin 2025

À PARIS LES " BARBARES " S' EN PRENNENT À JEANNE D' ARC ! UN SIGNE , UN MESSAGE ?

 TRIBUNES LIBRES !




À Paris, les « barbares » s’en prennent à… Jeanne d’Arc !

L'outrage commis à Paris révèle la fracture entre une France fidèle à son Histoire et une autre qui la méprise.
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Ce week-end, à la suite de la victoire du Paris Saint-Germain, les rues de Paris ont été le triste théâtre d’une liesse populaire qui a rapidement dégénéré en scènes de chaos.

 Cependant, au-delà de ces désormais trop familières images d’émeutes urbaines, un geste fut lourd de symbole : celui de jeunes hommes grimpant sans vergogne sur la statue de Jeanne d’Arc, rue de Rivoli, arborant fièrement des drapeaux étrangers, dont un palestinien. 

Cette scène ubuesque est encore une fois révélatrice de la fracture culturelle qui sépare une nouvelle France d’une autre fidèle à son Histoire et indignée face à de tels méfaits.

 

Jeanne d’Arc, symbole de la reconquête

Jeanne d’Arc, héroïne bien connue de la guerre de Cent Ans, est devenue au fil des siècles une figure emblématique pour notre pays.

 Canonisée en 1920, elle incarnait alors pour de nombreux Français le courage, la foi et le patriotisme.

 Sa statue équestre, érigée en 1874 à proximité de la rue de Rivoli, s’inscrit dans le contexte d’une France meurtrie et humiliée par la défaite de 1870. 

Symbole de la reconquête nationale voulue par la IIIe République, elle représentait ainsi l’espoir d’une revanche, à l’image de celle que Jeanne mena contre les Anglais, face à l’humiliation prussienne, afin de récupérer un jour l’Alsace-Moselle prise par les Allemands.

Au fil du temps, divers courants politiques se sont approprié ce lieu. L'Action française et le Front national, devenu par la suite le Rassemblement national, ont organisé de nombreux rassemblements devant le monument, renforçant par leurs idéaux la symbolique patriotique de la statue. 

Elle est ainsi devenue un lieu de mémoire, un point de ralliement pour ceux qui refusent l’effacement d’une France enracinée dans son Histoire millénaire.

 

Des outrages lourds de symboles

C’est pourquoi l’image de jeunes hommes grimpant sur cette statue, brandissant des drapeaux étrangers, traduit un choc de cultures et, plus profondément encore, une volonté d’appropriation d’un espace symbolique. 

Qu’ils en aient eu conscience ou non, ces individus ont posé un acte hautement politique en hissant des étendards notamment palestiniens sur le socle d’une figure nationale qui tient, elle, le drapeau français dans sa main droite.

 Le geste est fort : il signifie le remplacement, le refus d’honorer et de respecter ce que représente Jeanne pour mieux imposer d'autres identités et d’autres idées.

 

La posture d’un des individus, posant son postérieur non seulement sur un monument mais aussi sur le visage d'une femme, celle de Jeanne d’Arc, constitue un outrage manifeste lors d’une soirée à Paris, que certains sur les réseaux sociaux décrivent comme « une ville sans femmes »

 Une attitude obscène qui aurait provoqué un tollé si elle avait visé des figures comme Simone Veil ou Frida Kahlo. 

De nombreux mouvements féministes auraient crié au scandale. 

Il semble que Jeanne d’Arc, parce qu’elle ne correspond pas aux profils des bonnes victimes et aux modèles du féminisme actuel, ne puisse pas bénéficier pas du même respect.

Une fracture civilisationnelle

L'incident survenu auprès de la statue de Jeanne d'Arc n’a pas non plus suscité un grand émoi auprès de la sphère politique.

 La députée européenne Marion Maréchal a exprimé son indignation sur X en dénonçant une profanation ayant eu lieu au lendemain de l’anniversaire de la disparition de la Pucelle d’Orléans, le 30 mai 1431.

Ainsi, ce qui s’est produit rue de Rivoli n’est pas un simple fait divers. 

C’est une déclaration implicite : celle d’un rejet de l’héritage français, d’un refus d’assimiler ses figures tutélaires et même d’un désir d’humilier ce qu’elles représentent. 

C’est la marque d’une nouvelle civilisation, qui ne respecte ni les morts, ni les femmes, ni les monuments ; d’une certaine France, celle des barbares, qui s’oppose à une autre, plus ancienne, celle des cathédrales, des saints, des héros, des figures féminines d’exception.

On exige des Français qu’ils respectent les cultures du monde entier, qu’ils se repentent de crimes qu’ils n’ont pas commis, mais curieusement, nul ne demande avec la même force des comptes à ces profanateurs qui, chaque jour, humilient et saccagent notre patrimoine et notre Histoire.

 
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Par Eric de Mascureau
Chroniqueur à BV, licence d'histoire-patrimoine, master d'histoire de l'art 
 
 

ET AUSSI
 

[MEDIAS] 

PSG – Inter : des violences occultées par l’AFP, BFM, France Inter…

Les médias ont fait de leur mieux pour occulter les exactions commises samedi soir, en marge de la victoire du PSG.
@BV
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Ce qui devait arriver arriva. Comme chacun le redoutait, de très nombreux actes de violence ont accompagné la victoire du Paris Saint-Germain en Ligue des champions, samedi soir. 

 Le ministère de l’Intérieur a recensé 642 interpellations sur tout le territoire, des dizaines de policiers blessés, une famille fauchée à Grenoble et au moins deux décès.

 Un record pour une soirée qui se voulait festive.

 

Le déni en bande organisée

Dans le courant de la soirée, les usagers de la plate-forme X avaient pu assister en direct aux exactions d’une certaine jeunesse venue dans la capitale afin d’y multiplier les exactions.

 Ils avaient vu les voitures brûlées, les magasins dévalisés, les femmes agressées.

 Ils avaient vu passer le tweet alarmant des pompiers de Paris qui se disaient débordés par les appels d’urgence, ils avaient entendu parler de ce jeune homme mortellement renversé par une voiture

Ils ont donc été fort surpris de découvrir cette dépêche de l’AFP, publiée à 2h30 du matin, qui soulignait les « scènes de liesse » à Paris et ne relevait que « quelques incidents »...

 Il faut croire que les journalistes de la première agence de presse française n’ont pas accès aux réseaux sociaux.

Le déni se poursuivit tout au long de la nuit à la télévision. 

Au lieu de montrer les violences qui se déroulaient sous son nez sur les Champs-Élysées, l'édition spéciale de BFM TV occulta le réel et fit le récit pour le moins biaisé d’une « soirée de liesse et de festivités ».

Le lendemain, la chaîne alla encore plus loin dans sa fantasmagorie et dénonça les « agressions de rue » commises par… l’ultra-droite !

 La « nouvelle France » de Jean-Luc Mélenchon venait de s’en donner à cœur joie et de saccager ce qu’on n'ose encore appeler « la plus belle avenue du monde », mais l’urgence semblait être de consacrer du temps d’antenne à ces « terroristes » qui ne seraient « pas assez pris au sérieux par les services de renseignements »

 

L’occultation par la diversion

Pendant que l’ensemble de la presse écrite titrait sur la « liesse » et la « fête » suscitées par la victoire du PSG, Libération fit monter d’un cran l’entreprise de mystification médiatique à l’aide d’un article signé d’une certaine Johanna Luyssen

Cette dernière y fit le récit des violences de la veille mais, au lieu d’y voir une conséquence de l’immigration, elle y vit le fruit du masculinisme. 

« Pour que ces violences diminuent, il faut une véritable politique d’éducation féministe », exhorta l’idéologue. 

La suppression du regroupement familial pourrait également aider, mais cette idée reste hélas taboue dans les médias de gauche.

Ce lundi matin, après un long week-end de repos bien mérité, Patrick Cohen était de retour sur France Inter pour son grand éditorial politique

 Nous n’attendions pas grand-chose du traitement qu’il allait réserver aux événements de samedi soir, et nous n’avons pas été déçus : il ne les a tout simplement pas évoqués. 

Le journaliste du service public a préféré consacrer son temps d’antenne à l’affaire Dreyfus et aux manquements de l’armée française qui avait refusé, en 1985, l'installation d'une statue du capitaine dans la cour de l'École militaire… 

Chacun ses priorités.

Comment mieux illustrer l’idéologie orwellienne de l’audiovisuel public ? 

Des dizaines de policiers, gendarmes et pompiers viennent d’être blessés par la racaille - l’un d’eux a été plongé dans un coma artificiel après avoir été touché par un tir de mortier - mais l’urgence, pour certains, semble être de revenir sur une affaire vieille de 125 ans afin de mieux cracher sur la France et ses forces armées.

 
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Par Jean Kast
Journaliste indépendant, culture et société
 
 
 
 
 
ET AUSSI

[SATIRE A VUE] 

Coupe de France des ego pour la photo avec le PSG

Lors de la réception du PSG à l'Élysée, diverses personnalités politiques se sont pressées pour être sur la photo...
Capture d'écran X
Capture d'écran X

À la suite de la réception de l'équipe du PSG à l'Élysée, vient le moment de la photo. 

Le Président se tient au centre.  À ses côtés, son épouse. 

Le match pour figurer parmi les vainqueurs peut commencer.

Dès les premières secondes, Brigitte Macron fait signe à Yaël Braun-Pivet de venir se joindre au groupe. 

Son entrée sur le terrain est suivie de l'arrivée de Rachida Dati, qui a profité d'un moment d'inattention de Fabian Ruiz pour entraîner dans son sillage Marie Barsacq, le ministre des Sports, elle-même suivie de divers personnages que l'absence de dossard ne permet pas d'identifier.

 Un élargissement du plan permet de découvrir Valérie Pécresse, qui a réussi une percée dans la mêlée gouvernementale.

 

Yaël Braun-Pivet, dont on connaît le rôle déterminant au sein du PSG, s'est s'accroupir derrière la coupe de la Ligue des champions.

 Elle la tient par une de ses anses.

 La lutte pour qu'elle ne l'emmène pas chez elle est sans merci.

 De l'autre côté du trophée, le capitaine de l'équipe a tenu bon. 

Sur la ligne arrière, Rachida Dati tient fermement Ousmane Dembélé par la main.

 La clé prévue pour le terrasser échoue lamentablement. 

Un joueur en moins sur la photo aurait permis d'accueillir d'autres membres du gouvernement qui attendent sur le banc de touche qu'une place ne se libère.

 La présence d'une multitude de jeunes hommes en maillot bleu Qatar gêne considérablement l'action en cours. 

Valérie Pécresse suggère qu'une dizaine d'entre eux soient boutés hors du cadre.

Emmanuel Macron donne de la voix pour encourager ses hommes. 

Au soir de la victoire, il s'écriait : « Champion mon frère ! » Les ministres tentent d'identifier le joueur qui présente ce lien de parenté avec le Président.

 Il est impossible de le trouver dans cet imbroglio de footballeurs qui ressemblent tous à Emmanuel Macron. 

 Quelques instants avant ce cliché comptant pour la Coupe de France des ego, il déclarait : « On voit les gamins qui sont heureux, qui ont les yeux pleins de joie, je pense qu’on va inspirer toute une génération. »

Les yeux pleins de joie et de gaz lacrymogène des gamins heureux ont vu périr deux personnes et partir pour les urgences nombre de blessés. 

 Le match photographique se termine sur le score pitoyable de 24 gars du PSG contre 8 macroniens et un déni presque parfait de la violence qui suivit la victoire. 

Voilà une génération inspirée pour la prochaine fois.


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Par Jany Leroy
Chroniqueur à BVoltaire, auteur pour la télévision (Stéphane Collaro, Bêbête show, Jean-Luc Delarue...) 
 
 

 
 
ET AUSSI   CERISE SUR LE GÂTEAU  ! 



« La France sombre dans le chaos » : la presse étrangère ne mâche pas ses mots

Si, en France, la plupart des médias préfèrent parler d’« incidents », à l’étranger, la presse refuse les euphémismes.
© BVoltaire
© BVoltaire

 

Que retiendra-t-on de la finale 2025 de la Ligue des champions ? 

Les cinq magnifiques buts inscrits par le Paris Saint-Germain ?  Le premier sacre du club parisien ? 

Ou bien les nuits d’émeutes qui ont embrasé la capitale et le reste du pays ? 

Si en France, la plupart des médias préfèrent parler d’« incidents » ou de simples « violences », à l’étranger, les langues se délient.

 En Italie, en Espagne ou encore au Royaume-Uni, on s’inquiète face à la hausse et la répétition de ces exactions commises sur le sol français.

 

« Une population qui se révolte à la moindre occasion »

« La France sombre dans le chaos et la violence. » 

Outre-Manche, la chaîne GB News pose un constat clair : « Deux morts, plus de 550 arrestations, plus de 200 blessés. »

  Loin des euphémismes français, la chaîne d’information britannique multiplie les séquences chocs sur la soirée parisienne.

 « Paris est en feu […] Les émeutiers laissent Paris en flammes », s'exclame ainsi l’un des journalistes à l'antenne.  

« Il y a une population à Paris qui se révolte à la moindre occasion », dénonce un autre.

 Ironie de l’histoire, c’est un journaliste anglais qui s’inquiète, sur GB News, de voir la foule « escalader [sans respect] la statue de Jeanne d’Arc ».

 

En Italie, même constat. L’ANSA, principale agence de presse transalpine, titre ainsi sur les scènes de « chaos à Paris » après la victoire du PSG, là où l’AFP préfère parler de simples « incidents »

La Repubblica regrette pour sa part que « la fête du club parisien soit devenue une guérilla urbaine [avec] des voitures brûlées, des magasins pillés, des poubelles et des voitures en feu ».

 Même lexique dans les colonnes du Corriere della Sera, qui décrit des « centres urbains en feu » et une « guérilla dans les villes après la Ligue des champions ».  

« Qui sont ceux qui, pour célébrer la victoire du PSG, ont cassé les vitrines et attaqué les flics ? Des fans mécontents du 5-0 ?

 Et qui sont ceux qui, le soir du Nouvel An, mettent le feu à des voitures chaque année ? », s’interroge le correspondant du quotidien italien. 

« Peut-être étaient-ils les mêmes, ou du moins obéissaient-ils aux mêmes mécanismes, ceux qui, à la fin de tout rassemblement public, se livrent au vandalisme et se heurtent aux flics », suggère le journaliste, qui regrette une « fracture entre les communautés »

Dans le Milano Today, on s’inquiète également que « la fête en France se transforme en guérilla ».

 

Des barbares ?

« Nuit de terreur » et « nuit de troubles »

En Espagne aussi, les journaux ne mâchent pas leurs mots. 

El País, par exemple se désole de voir qu’« à Paris, les victoires sportives se terminent souvent par des altercations, des pillages et des affrontements avec la police »

20 Minutos pointe de son côté du doigt de « graves émeutes ».

 La situation en France intéresse également les membres du parti conservateur espagnol Vox.

 Rocío de Meer, députée du parti, se lamente de voir la statue de sainte Jeanne d’Arc escaladée par des supporters parisiens et des émeutiers. 

« Un jour, nous changerons tout. Un jour, l’Europe se réveillera et ceux qui la haïssent et la profanent seront expulsés. 

Préparons-nous pour ce jour », écrit la femme politique. 

Jorge Buxadé, son collègue, chef de la délégation Vox au Parlement européen, s’inquiète des « scènes de guerre à Paris » commises par une « barbarie importée »

Un vocabulaire qu'il emprunte à Bruno Retailleau. 

Au soir de la finale, le ministre n'a pas hésité à parler de « barbares venus commettre des délits et provoquer les forces de l'ordre ».

 

En Allemagne, le journal Bild se révolte contre une « nuit de la honte » en France.  

« Émeutes épouvantables », « batailles de rue brutales », « barricades en feu »… 

 Le quotidien énumère les exactions commises en France en les comparant au calme relatif qui a régné à Munich, ville hôte de la finale. 

La finale de la Ligue des champions gagnée par la France aura... abîmé, une fois de plus, l'image de la France à l'étranger.


Picture of Clémence de Longraye
Par  Clémence de Longraye
Journaliste à BV 
 
Source et Publications :  https://www.bvoltaire.fr
 

 

 

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