lundi 30 juin 2025

IMMIGRATION ILLÉGALE : LA FRANCE TOUJOURS SUBMERGÉE, MALGRÉ LA HAUSSE DES EXPULSIONS ......


Immigration : Trump triomphe face à la Cour suprême, Bayrou… sécurise l’apéritif

Trump emporte une victoire décisive sur le dossier migratoire : mais que font Macron et Bayrou ?
Capture d'écran X
Capture d'écran X

La semaine qui s’ouvre marque une nouvelle étape dans le renforcement des pouvoirs du président américain Donald Trump. 

Et une étape supplémentaire dans l’impuissance du pouvoir en France, alors que la catastrophe migratoire et économique approche, toutes sirènes hurlantes.

 Le contraste parle de lui-même.

Sur son réseau Truth Social, Donald Trump a salué, vendredi, une séquence décisive dans la guerre qui l'oppose aux juges, notamment dans les dossiers qui concernent l’immigration.

 Un cri de joie sous forme de message triomphal sur son réseau Truth Social : « Gigantesque victoire à la Cour suprême américaine ! », lance Trump.

 Pour une fois, le président des États-Unis ne survend pas l’événement.

 Il franchit en effet un pas décisif dans la difficile reprise en main de l’immigration, exigée par ses électeurs mais bloquée par les juges fédéraux, la gauche et d'innombrables lobbies.

 Tout rapprochement avec la situation française…

 Explications : jusqu’ici, les juges fédéraux américains pouvaient tranquillement bloquer à l’échelle nationale les décisions de l’exécutif qu’ils considéraient comme illégales.

 Mais pour la Cour suprême, ce blocage des juges relève « probablement » d’un excès de pouvoir.

 Un véritable coup de tonnerre lancé par la plus haute juridiction américaine, qui a voté en ce sens par six voix (celles des conservateurs) contre trois (celles des progressistes). 

Et une victoire politique nette de Trump, désireux de limiter drastiquement l’immigration, dans le bras de fer qui l’oppose aux tribunaux.

 

Révoquer le statut légal qui protégeait ces immigrés.

« Grâce à cette décision, nous pouvons désormais nous pourvoir en Justice pour faire progresser ces nombreuses mesures qui ont été bloquées de manière erronée à l’échelle nationale », triomphe le président républicain, poursuivant : « Nous en avons tellement. » 

Trump souhaite surtout revenir sur le principe du droit du sol, consacré par le 14e amendement de la Constitution, disposant que tout enfant né aux États-Unis est automatiquement citoyen américain. 

L’enjeu dépasse largement les États-Unis : il s’agit de savoir si Trump peut décider de refuser l’octroi automatique de la nationalité américaine à des milliers d’immigrés. 

Et envoyer un coup fatal aux innombrables lobbies sans-frontiéristes qui sévissent des deux côtés de l’Atlantique.

 En mai dernier, la même Cour suprême avait autorisé provisoirement Trump à révoquer le statut légal de 530.000 immigrés cubains, haïtiens, nicaraguayens et vénézuéliens. 

L'instance va permettre de révoquer le statut légal qui protégeait ces immigrés. 

Dans cette résistance, Trump emporte une bataille décisive qui n’a pas fini de retentir aux États-Unis et au-delà.

Trump décisif en Iran. Trump toujours agressif sur les droits de douane. 

Trump à l’offensive contre les excès de pouvoir des juges. 

Trump implacable sur l’immigration… 

 

Comment le tandem au pouvoir en France regarde-t-il ce combat acharné, mené pied à pied pour respecter le vœu des électeurs et rendre à l'Amérique sa grandeur, comme le promet Trump ?

 Comment voit-il les efforts accomplis avec un certain succès pour tirer l’État le plus puissant du monde du mauvais pas migratoire où il est lui aussi engagé ? 

Le contraste avec la paralysie française est tragique.

 Le même dossier migratoire fait en France l’objet d’infinies palabres, alors même que les chiffres donnés récemment par le ministère de l’Intérieur confirment une situation dramatiquement hors de contrôle.

 Le combat mené par Trump n’est pas mené en France, faute de volonté pour Emmanuel Macron.

 Faute d’autorité et de volonté pour François Bayrou. 

Le gouvernement Bayrou est à peu près désormais assuré de passer l’été

 Rendez-vous, donc, au mois d’octobre pour la rentrée parlementaire. 

Il ne s'est rien passé cette année, il ne se passera rien avant l'automne. 

Tandis que Trump secoue le système sans ménagement, Bayrou glisse sur les chiffres du désastre économique (3.346 milliards d'euros de dette), évoque la proportionnelle (bienvenue au serpent de mer), ne touche en rien au pouvoir des juges et poursuit l'invasion migratoire. 

 

Macron, lui, fait le tour des monarchies. 

Surtout rester à la barre pour... ne rien faire, ne rien décider, ne rien changer. 

Le naufrage en douceur.

 Surtout, ne dérangez pas le capitaine Bayrou, il prend l'apéritif !


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Par Marc Baudriller
Directeur adjoint de la rédaction de BV, éditorialiste 
 
 


 

Immigration illégale : une hausse des expulsions en 2024, mais une France toujours submergée

Les chiffres officiels sont tombés : malgré une hausse notable des expulsions d’étrangers en situation irrégulière en 2024, la pression migratoire reste forte, les interpellations explosent, et les Maghrébins constituent toujours la majorité des éloignés. 

Analyse.

 

Les autorités françaises ont procédé à 27 791 sorties du territoire d’étrangers en situation irrégulière en 2024, selon le dernier rapport du ministère de l’Intérieur.

 Une progression de 22,4 % par rapport à 2023, soit près de 5 100 personnes en plus. 

Pourtant, ces chiffres masquent une réalité plus complexe, où les flux d’entrées semblent dépasser les capacités de contrôle effectif.

 

Une majorité de retours spontanés… faute de pouvoir contraindre

Parmi ces sorties, plus de 6 100 départs dits « spontanés » ont été recensés (+51,7 %), tandis que les éloignements forcés ne représentent qu’un peu plus de 12 800 cas.

 Le reste repose sur des aides au retour (OFII), dont l’efficacité reste marginale.

 Le rapport confirme que la majorité des étrangers en situation irrégulière ne font pas l’objet de mesures coercitives.

Fait marquant : les départs volontaires aidés chutent de 94,6 %, en raison d’un changement réglementaire restreignant leur accès.

 Une baisse compensée artificiellement par la hausse des « éloignements spontanés », souvent impossibles à vérifier.

 

Algériens, Marocains, Tunisiens : les nationalités les plus éloignées

Les ressortissants algériens arrivent en tête avec 2 999 éloignements (+17,1 %), devant les Marocains (1 658) et les Tunisiens (1 295) 

. Ensemble, les ressortissants du Maghreb représentent plus de la moitié des éloignements. 

En forte hausse également : les Turcs (+131 %) et les Brésiliens (+82,5 %), signe d’un élargissement des routes migratoires vers la France.

Fait inquiétant, le nombre d’éloignements d’Afghans chute de 22,5 %, alors même que ce pays figure parmi les plus représentés dans les filières migratoires clandestines.

 

147 000 interpellations, un record

Si les expulsions augmentent, les interpellations explosent, avec 147 156 personnes arrêtées en situation irrégulière, soit une hausse de 18,9 %. 

 Les Algériens (33 754), les Tunisiens (13 414) et les Marocains (12 956) restent les nationalités les plus souvent interpellées.

Plus inquiétant encore, le nombre d’interpellations de Soudanais a plus que doublé (+108 %), tout comme celui des Érythréens et des Maliens. 

Les réseaux africains continuent donc de prospérer sur le sol français.

 

Fin des non-admissions : le Conseil d’État désarme les frontières

Autre fait majeur : le nombre de non-admissions à la frontière chute de 79 % après une décision du Conseil d’État en février 2024, interdisant certaines formes de refus d’entrée immédiats. 

Résultat : les policiers doivent désormais entamer des procédures longues (retenue, vérification d’identité, réadmission négociée), ce qui sature les capacités des services et affaiblit la souveraineté nationale.

 

Le ministère note cependant une multiplication par 7 des réadmissions vers les pays frontaliers, notamment grâce aux accords bilatéraux de Schengen.

 Mais cette procédure reste lourde et aléatoire.

 

Une politique de façade ?

Malgré des chiffres en hausse sur le papier, la France reste incapable de reconduire efficacement une majorité des étrangers en situation irrégulière.  

Les éloignements sont minoritaires face aux arrivées, et les entraves juridiques comme la décision ADDE du Conseil d’État limitent l’action des forces de l’ordre.

À l’approche de la présidentielle, ces chiffres risquent d’alimenter les critiques d’une partie croissante de la population qui ne supporte plus l’impuissance de l’État face à une immigration illégale structurelle.

La réalité, en 2024, est que l’immigration irrégulière ne faiblit pas.

 Et que la France, malgré des rapports, des chiffres et des déclarations, semble toujours désarmée.

 
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