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Éoliennes flottantes au sud de la Bretagne : une mobilisation populaire pour dire non à un projet destructeur
Alors que le consortium industriel PENNAVEL prévoit de présenter à Erdeven son projet controversé d’éoliennes flottantes au large des côtes bretonnes, une mobilisation citoyenne et associative s’organise pour dénoncer ce qu’ils qualifient de « destruction programmée de l’environnement, du patrimoine et du littoral breton ».
Deux rassemblements sont prévus le samedi 28 juin pour informer, alerter et fédérer les opposants à ce projet.
Une contestation de fond contre l’industrialisation du littoral
Soutenue artificiellement par plus de deux milliards d’euros d’aides
publiques, la première phase du projet AO5 prévoit l’installation de
treize éoliennes flottantes géantes.
Derrière l’image « verte » se cachent, selon les opposants, des infrastructures gigantesques, extrêmement coûteuses (jusqu’à 250 €/MWh), gourmandes en béton, acier et métaux rares, et aux impacts environnementaux lourds.
Outre les risques pour la biodiversité marine (fonds marins, coraux, maërls, herbiers, laminaires), les associations dénoncent une atteinte majeure au patrimoine naturel et culturel breton : « Le tumulus Saint-Michel à Carnac, les dolmens de Port-Blanc ou encore le camp de Beg en Aud verront leur horizon barré par des machines industrielles de plus de 200 mètres de haut », s’alarme l’AALLPA (Association pour l’Application de la Loi Littoral dans le Pays d’Auray).
Une menace archéologique sur fond de classement UNESCO
Le projet prévoit également le passage de câbles à haute tension (250 000 volts) pour le raccordement terrestre via la plage de Kerhillio, en forage dirigé sous les zones boisées et humides autour des alignements de Kerzerho (190 menhirs), eux-mêmes en voie de classement au patrimoine mondial de l’UNESCO. Une hérésie selon les opposants : « Imagine-t-on un forage de cette nature dans les jardins du château de Versailles ? », interrogent-ils.
Les risques sont jugés majeurs : dommages irréversibles aux vestiges archéologiques encore enfouis sous les dunes, destruction d’un habitat intradunaire exceptionnel abritant 34 espèces végétales rares, et altération des paysages classés Grand Site de France.
Une alternative possible et ignorée
Les associations dénoncent l’entêtement de RTE (Réseau de Transport d’Électricité) qui refuse d’envisager des solutions alternatives plus respectueuses du territoire, notamment un tracé suivant la voie ferrée Auray-Quiberon (le « Tire-Bouchon »), pourtant techniquement envisageable.
Appel à la mobilisation le 28 juin à Erdeven
Face à cette menace, les collectifs appellent à une mobilisation pacifique mais déterminée le samedi 28 juin :
- À 11h sur la plage de Kerhillio pour un grand pique-nique citoyen ;
- À 15h à Kerzerho pour un hommage symbolique aux mégalithes menacés.
L’objectif : informer la population, alerter les élus et les médias, et exiger un moratoire immédiat sur ce projet industriel qualifié de « délirant, dispendieux et contraire à toute logique de préservation du vivant ».
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