
Le macronisme est mort : et pour 82 % des Français, c’est un échec !
Par Frédéric Sirgant
Les LR Sophie Primas et Gérard Larcher avaient lancé la petite musique : les Français la reprennent.
Le tube de l’été ?
Le macronisme est mort : et pour 82 % des Français, c’est un échec !
Depuis plusieurs semaines, depuis la dissolution en fait, l’exécutif n’exécute plus grand chose : comme l’écrivait Georges Michel, « ça patauge » ;
l’un fait du cabotage, l’autre du cabotinage.
Mais une drôle d’impression prend corps, celle d’une vacuité, une sorte de drôle de guerre politique qui attend qu’arrivent enfin les choses sérieuses.
Une fin de règne très précoce, avec son cortège de mauvais chiffres et d’échecs que ne fait qu’accroître cette impuissance théâtrale de l’exécutif.
Et qui inquiète sourdement l’opinion.
Les LR ont crevé l’abcès : le macronisme est mort !
Tout requinqués par l’élection triomphale de Bruno Retailleau, les LR ont sonné la fin du macronisme.
Ce fut d’abord la porte-parole LR du gouvernement, Sophie Primas, une sénatrice proche de Retailleau, qui a prédit la « fin du macronisme » dans « les mois qui viennent ».
Respectueuse des institutions, elle ajouta : « Cela viendra avec la fin du deuxième quinquennat en 2027. La question est de savoir comment on rebâtit la suite ».
Il n’en fallait cependant pas davantage pour heurter la Macronie qui parla de « faute » et exigea même des excuses.
Signe des temps, Gérard Larcher vola à son secours et enfonça le clou : « Cela fait longtemps que j’estime qu’après Emmanuel Macron, il n’y aura plus de macronisme.
Il n’y a que le gaullisme qui a traversé les générations ».
À ce sujet — [ÉDITO] Bayrou : ça patauge
Les Français ont tourné la page Macron
Mais ce qui pouvait ne sembler qu’une saillie politicienne est en fait une idée partagée par une immense majorité de Français.
C’est ce que confirme une étude Odoxa-Backbone Consulting publiée ce vendredi par Le Figaro : 82 % d’entre eux estiment que le macronisme ne survivra pas à Emmanuel Macron.
Preuve de l’ampleur de la désillusion : ils sont 59 % des sympathisants de Renaissance à penser aussi que le macronisme est fini.
De façon très cohérente, ils sont 82 % à estimer que le macronisme est un échec.
Et la suite ? La droite !
Cet échec est analysé par les commentateurs de l’enquête comme celui du dépassement droite-gauche au profit d’un centre qui aurait été le nouveau pivot de la vie politique : or, les Français constatent au contraire, selon Céline Bracq, « l’isolement croissant d’un centre qui ne mobilise plus ».
Et un retour au clivage droite-gauche, avec une prime pour la droite !
La même enquête indique en effet que les Français se situent à 32 % à droite, 25 % à gauche et 13 % seulement au centre.
Des chiffres intéressants qui correspondent à peu de chose près aux résultats des européennes et des législatives de l’an dernier.
Rien de tout cela ne ressemble à un scoop.
Et c’est pourtant historique.
Surtout, on voit mal comment une telle configuration politique aussi bancale, un alignement des planètes aussi négatif pour le macronisme, avec un président et un premier ministre aussi impopulaires, une majorité très relative dont les jours sont comptés (Marine Le Pen ne vient-elle pas de brandir l’arme fatale de la censure en cas de hausse d’impôts ou de TVA sociale ?) et des exigences budgétaires colossales et urgentes, pourraient perdurer encore deux ans après une année d’atonie.
Alors nouvelle dissolution hasardeuse ?
Ou démission du président dont le nom est synonyme d’échec pour une écrasante majorité de Français ?
La fin du macronisme semble être le tube politique du printemps 2025.
Avant de devenir celui de l’été ?
Et de l’automne budgétaire ?

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Boulevard Voltaire


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