TRIBUNES LIBRES !
L’aide à mourir, ou le crépuscule des valeurs humaines
Il ne faut pas s’y tromper.
Sous le vernis compassionnel de la nouvelle loi sur « l’aide à mourir » se cache un bouleversement civilisationnel d’une portée vertigineuse.
Ce n’est pas seulement un texte de société ; c’est un manifeste idéologique, un nouveau palier franchi dans l’entreprise méthodique de déconstruction des repères anthropologiques les plus fondamentaux.
En prétendant « libérer » l’individu jusqu’à sa mort, le législateur n’ouvre pas la voie de la dignité, mais celle d’un transhumanisme nihiliste, froid et désincarné, qui érige l’auto-annihilation en choix éclairé, et la mort en solution sanitaire.
Cette loi, nous dit-on, serait « progressiste ».
Mais que signifie encore ce mot galvaudé, sinon une avancée vers un gouffre où l’humain s’efface devant l’algorithme, où l’émotion tient lieu de morale, et où la compassion se travestit en abandon ?
L’État, paré des oripeaux de la bienveillance, légitime désormais le geste létal. Un tournant glaçant.
L’interdit de tuer, socle moral commun à toutes les civilisations, vacille sous les coups de boutoir d’un relativisme devenu dogme.
Ce n’est pas tant la question de la souffrance qui est au cœur de ce projet – car la médecine palliative, quand elle est convenablement soutenue, sait déjà soulager – mais bien celle de l’ultime souveraineté de l’individu sur sa vie.
Ou plutôt sur sa mort.
À l’ombre de cette souveraineté autoproclamée, on glorifie un individu hors-sol, sans attache, sans transcendance, libre de choisir de ne plus être, comme il choisirait un forfait mobile.
Le corps n’est plus chair habitée, mais matière à gérer, à éliminer.
Cette logique, que promeut déjà l’idéologie transhumaniste avec ses fantasmes d’immortalité assistée par intelligence artificielle, trouve ici un écho inversé : puisque l’on ne peut (pas encore) abolir la mort, on choisit du moins son jour, son heure, sa posologie.
Il y a là une rupture abyssale. Après avoir sapé l’autorité parentale, vidé de leur substance le mariage, la filiation, l’école, voici qu’on entame l’ultime pilier de notre architecture morale : le respect de la vie.
La vie comme donnée inviolable, et non comme variable d’ajustement selon l’état d’âme du moment.
Derrière les mots doux et les récits lacrymaux, cette loi entérine un renoncement : celui de la solidarité à l’égard des plus faibles, des malades, des vieux, des isolés, qui percevront bientôt leur mort comme un devoir citoyen pour ne pas peser sur la collectivité.
Dans cette société de l’émotion et du confort, il ne faut plus souffrir, il ne faut plus dépendre, il ne faut plus vieillir.
Il faut « maîtriser » sa fin, comme on planifie un projet personnel.
Mais cette maîtrise n’est qu’une illusion.
Elle cache un immense vide spirituel, un refus de la condition humaine, tragique et fragile, une haine larvée du réel.
Elle s’inscrit dans cette mécanique de déshumanisation douce qui, sous couvert de progrès, efface les frontières entre l’homme et la machine, entre l’acte libre et l’abandon éthique.
À force de vouloir tout déconstruire, jusqu’à la mort, notre société s’approche dangereusement du pire.
Le pire, ce n’est pas la souffrance : c’est l’indifférence, la solitude organisée, la compassion technocratique.
C’est ce moment où l’on ne voit plus dans l’autre qu’un poids économique, un agrégat de cellules, un destin personnel à optimiser ou interrompre.
La loi sur l’aide à mourir n’est pas un progrès.
Elle est un aveu de faillite. Une capitulation morale.
Un jalon de plus dans le lent suicide d’une civilisation qui ne croit plus ni en la vie, ni en l’homme, ni en Dieu.
Par Jean-Jacques Fifre
ET AUSSI LES REMPLAÇANTS ?
Hôpital ou camp de la mort ?
La loi tue
La loi sur l’euthanasie ouvre grand le cauchemar des camps de la mort au lieu et place de l’hôpital.
Comme il est interdit de faire du prosélytisme en faveur de la vie, mais qu’il est seulement autorisé d’inciter et soutenir les candidats à leur propre suicide, les députés de la République ont décidé hier d’euthanasier la liberté d’expression et de bientôt poursuivre les religions, religieux et personnes de foi qui voudraient soutenir l’espérance en la vie auprès de leur proche.
Les religions en faveur de la vie sont donc coupables et devront bientôt être poursuivies, voire interdites. Le pas est presque fait.
Mais le plus grave est à venir très rapidement.
Demain, les médecins de la mort vont être contraints de rendre des comptes à des administrations qui vont contingenter les dépenses de santé et donc mesurer le nombre de renoncements aux soins par le recours à la mort.
Ce sera demain un des critères de performance des hôpitaux.
Combien de « patients » nous font faire des économies en acceptant leur euthanasie : les internés en psychiatrie, les personnes âgées en soins intensifs ou palliatifs, les polyhandicapés en MAS, etc.
Très vite, la pression économique va s’exercer sur les médecins et les personnels soignants pour réduire la facture de santé en France.
L’hôpital va donc devenir un lieu de l’encouragement à la mort volontaire des populations fragiles et indésirables : les vieux, les réputés incurables, etc.
Cette loi nous fait basculer du lieu de soin et de protection au lieu d’élimination des humains onéreux.
L’industrie de la mort est en marche, parce que des êtres monstrueux, des êtres insensibles à la condition humaine, des calculateurs fous, mais aussi des personnes effrayées par leur fragilité humaine : souffrance, faiblesse et petitesse qui les confrontent au sens de la vie, à la destinée humaine veulent tuer par intérêt et frayeur spirituelle.
L’euthanasie est aussi une faillite spirituelle, un refus de se voir dans son humanité, par orgueil, par fausse grandeur, parce que le déni de notre condition d’être fini leur est intolérable.
Le camp de la mort va tuer des enfants cancéreux, tuer des handicapés accidentés de la route, tuer des personnes fragilisées par la vie : miséreux, dépressifs, etc.
La doctrine de l’euthanasie désirée est une escroquerie intellectuelle, car la persuasion va agir pour dissuader de vivre et pour accélérer le renoncement.
Cette société de haine va développer des comportements pervers, toxiques, de persécution mentale et morale pour conduire des humains à se persuader qu’ils doivent accepter qu’on les tue.
Il suffira de faire demain un peu plus de propagande pour dire que les porteurs de certains gènes provoquant des maladies doivent être manipulés génétiquement de force ou tués.
Hier, les députés de la République ont ouvert la boîte de Pandore d’une société dont les nazis rêvaient ; celle de l’élimination consentie des indésirables.
Alors, pouvons-nous rester les bras ballants dans une République qui a décidé de tuer la liberté d’expression des défenseurs de la vie auprès de leurs proches et décidé de promouvoir la mort comme solution personnelle et sociale ?
Pouvons-nous encore obéir à une telle institution et à ses représentants dès lors que nous avons signé la première loi eugéniste du IIIe Reich ?
La vie et la défense des opprimés méritent que nous refusions d’être condamnés au silence.
Les idéaux du nazisme sont donc bien ceux des progressistes et des institutions discrètes qui nous gouvernent. C’est maintenant, pour ceux qui en doutaient encore, une révélation manifeste.
Par Pierre-Antoine Pontoizeau
ET AUSSI
Si j’avais été député aurais-je voté la loi sur l’euthanasie ?
305 députés, dont 19 du RN, ont donc voté la loi autorisant l’euthanasie, appelée pudiquement la loi « fin de vie ».
Certains y voient un choix de liberté évitant des souffrances inutiles, d’autres y discernent un changement radical de société, où la mort est préférée aux soins, et y voient le retour des thèses eugénistes des nazis.
Et moi, si j’avais été député, qu’aurais-je voté ?
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En 1975, sous
l’impulsion de la grande bourgeoise méprisante Simone Veil, dans la
foulée des combats féministes de toujours et de l’élan de mai 1968,
ils ont voté l’interruption volontaire de grossesse, appelée … Lire la suite
Réponse et témoignage sur des faits personnels m’ayant concerné…
https://pierrecassen.ripostelaique.com/2025/05/28/
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