jeudi 6 février 2025

LES JUGES " COLLABOS " ONT ENCORE FRAPPER ! PAS DE PLACE PIERRE SERGENT À PERPIGNAN !

 TRIBUNE LIBRE !

Pour la Justice, une place de Perpignan ne peut pas s’appeler Pierre-Sergent

Capture écran Quotidien avec Yann Barthès
Capture écran Quotidien avec Yann Barthès

Louis Aliot, maire de Perpignan, avait donné le nom de Pierre Sergent à une place de sa ville.

 Les associations habituelles (la Ligue des droits de l’homme et SOS Racisme) ne l’ont évidemment pas entendu de cette oreille, ont porté plainte… et la Justice a fait son travail habituel, c’est-à-dire qu’elle a donné raison aux gauchistes : il n’y aura plus de place Pierre-Sergent, à Perpignan. 

 Dans la presse libertaire locale, Le Père peinard se réjouit bruyamment de cette décision : « Célébrer les criminels de l’OAS, c’est cautionner leurs crimes, et ça, la Justice vient de rappeler que c’est non. 

La mairie de Perpignan est désormais sommée de débaptiser l’esplanade, et ce ne sera sans doute pas la dernière fois que le RN devra reculer sur ses obsessions réactionnaires. »

 

Crime d'OAS

Eh oui, c’est ça, le premier problème : Pierre Sergent a été l’un des fondateurs de l’OAS (Organisation armée secrète, pour ceux qui dormaient en cours d’histoire), cette organisation terroriste demeurée fidèle à l’Algérie française. 

On précise qu’évidemment, Pierre Sergent n’a pas été qu’un membre de l’OAS.

 Résistant, maquisard à dix-huit ans, il participe à la libération de Paris, puis fait Saint-Cyr. 

Il est ensuite officier de Légion étrangère, en Indochine et en Algérie. Blessé, cité, il sert ensuite au 1er REP, puis participe au putsch d’Alger en 1961. 

Proche du général Salan, il structure alors l’OAS et sera finalement amnistié en 1968.

En 1974, Pierre Sergent soutient Giscard, puis il rejoint le Front national en 1985. 

Il contribue à l’implantation locale du parti de Jean-Marie Le Pen à Perpignan. 

Mort prématurément d’un cancer en 1992, il est enterré en présence de tous les notables locaux.

 

Lénine oui, Sergent non...

Louis Aliot savait bien, en 2022, qu’il risquait de s’attirer les foudres des « assoces », mais il a courageusement relevé le gant.

 La soumission de la Justice n’étonnera pas grand monde, mais elle est tout de même assez écœurante. 

Ajoutons un détail qui n’en est pas un, et que révèle, au détour d’une phrase, un article du Parisien : le juge précise dans le texte de sa décision que « le choix de cette dénomination […] a été de nature à heurter significativement la sensibilité du public ». 

Ça, alors.

 Quel public peut bien être significativement heurté par le nom d’un résistant à l’occupation nazie, d’un héros militaire, quand bien même il aurait fait les mauvais choix ? 

En creux, c’est bien de cela qu’il est question : le véritable lobby n’est pas celui des associations antiracistes ou des vieux gauchos survivants du « Midi rouge » décrit par Jérôme Fourquet.

 Non, le vrai lobby est probablement celui d’une immigration pour qui l’histoire récente de la France ne passe pas. 

Donner le nom de Pierre Sergent à une place municipale, c’était recoudre les plaies du passé et reconnaître les qualités héroïques d’un officier français. 

C’était beaucoup trop ambitieux.

On signalera aux censeurs qu’une cinquantaine de communes françaises ont donné le nom de Lénine à l’une de leurs voies publiques, alors que les crimes atroces du chef de l’URSS sont désormais bien documentés.

 Il y a aussi de nombreuses rues Robespierre - et même, tenez, juste à côté de Perpignan, à Cabestany - alors que le responsable de la Terreur n’est plus défendu par personne, sauf quelques militants LFI assoiffés de sang.

 Il y avait beaucoup d’autres décisions de justice à rendre, si on voulait débaptiser les rues qui portent des noms « problématiques ». 

Mais non : le plus important, c’est de ne pas froisser la « sensibilité du public » - et on a très bien compris lequel.


Picture of Arnaud Florac
Par Arnaud Florac
 
Chroniqueur à BV    https://www.bvoltaire.fr/
 
 
LIRE :
 

PIERRE SERGENT:   JE NE REGRETTE RIEN

La deuxième mort du B. E .P. 
 
Le 6 avril, une accalmie tomba sur Diên Bien Phu. 
 
Pour la seconde fois, Giap avait renoncé à enlever la position. 
Le morceau était encore trop gros à avaler. 
 
Dans, les deux camps, les pertes étaient énormes. 
Les abords des « Éliane » et des « Huguette » étaient d'immenses charniers qui dégageaient une odeur pestilentielle. 
 
Il ne pouvait être question d'enterrer les cadavres qui se trouvaient entre les positions. 
 
Dans les points d'appui, on se contentait d'ébouler des portions de tranchée sur les corps. 
 
Pour les assiégés, le grand problème était celui du ravitail lement en personnel et munitions. 
De Castries et Langlais avaient l'impression de s'adresser à un mur quand ils récla maient du monde à Hanoi. Ils se foutaient des bonnes paroles et des mots d'encouragement. 
 
Ils réclamaient des bataillons, de bons bataillons, et avaient eu toutes les peines du monde à obtenir l'envoi du bataillon de Bréchignac qui avait tout de même fini par être largué les 3 et 4 avril. 
 
Quand ils apprirent que Cogny s'apprêtait à leur envoyer le Ier B. P. V. N. au lieu du 2e B. E. P., ils entrèrent dans une colère épouvantable.
 
 Ils envoyèrent un message comminatoire à Navarre en personne. 
 
Et, dans la nuit du 9 au 10 avril, la moitié du 2e B. E. P. sautait sur la cuvette. Les frères arrivaient. 
 
Puisque Giap se contentait de resserrer son dispositif pour asphyxier progressivement le camp sans lancer ses régiments à l'assaut, il fallait en profiter. Bigeard décida de reprendre « Éliane 1 ». 
 
Avec les paras il prouverait une fois encore que les fantassins français n'avaient rien à envier aux Viets quant à la valeur et quant à l'ardeur du combat. 
 
L'affaire se déroula le 10 avril.
 Le B. E. P. appuyait de tous ses feux les paras du 6e B. P. C. Après un combat (185) acharné, « Eliane 1 » fut reprise à 14 heures. 
Mais les Viets contre-attaquèrent à 18 h 45.
 A 20 heures, la situation des deux compagnies qui tenaient la position devint dramatique. 
Les deux commandants de compagnie étaient blessés. 
De son P. C. d' Éliane 4 », Bigeard lança un appel aux compagnies réservées dei autres bataillons paras. 
Le Ier B.E.P. tut le premier à répondre. 
Il envoyait immédiatement ce qui restait de la 2 et de la 3, cent hommes au total qui avaient fusionné sous les Ordres de Brandon et Martin. 
 
Ces cent hommes suivirent les tranchées qui longeaient « Éliane 4 », puis s'étalèrent au pied d' "Eliane 1 ». 
 
Loulou et Nounours étaient à quelques mètres l'un de l'autre. 
En arrière, le sergent-chef Hepekausen donna aux prisonniers (P. I. M.) qui faisaient office de servants le signal du déclenchement du feu.
 La première rafale d'obus de 81 s'abattit à cent mètres devant la ligne des légionnaires. 
 Loulou et Nounours, en même temps, se redressèrent. 
 
Les hommes du B. E. P. commencèrent à gravir la pente. 
 
Soudain, Nounours tourna la tête. Devenait-il fou?
 Un chant s'élevait à quelques pas de lui. 
Contre les Viets, contre l'Ennemi, 
Partout où le devoir fait signe... 
 
Loulou chantait! Au milieu des rafales et des explosions, ce chant avait quelque chose d'irréel.
 
 Nounours se surprit à suivre : 
Soldats de France, soldats du pays, 
Nous remontons vers les lignes. 
 
Bientôt, le refrain tant de fois chanté à l'instruction ou au cours des dégagements, le refrain du Ier B. E. P. s'éleva sur « Éliane 1 » : 
O légionnaires, le combat qui commence 
Met dans nos âmes enthousiasme et vaillance. 
Peuvent pleuvoir grenades et gravats, 
Notre victoire en aura plus d'éclat. 
 
Quand ils arrivèrent au sommet du piton, malgré leur fatigue et leur essoufflement, les légionnaires chantaient à pleins poumons. 
 
Alors se produisit quelque chose d'unique clans l'histoire de la bataille de Diên Bien Phu, il y eut un instant de paix. 
Pendant quelques secondes, les Viets eux-mêmes semblèrent se demander d'où venait ce chant étrange. 
Des milliers d'hommes, les mains crispées sur leurs armes, écoutaient ces guerriers qui s'avançaient vers la mort en chantant. 
 
Les bruits de la bataille reprirent très vite le dessus.
 Les mortiers de Hepckausen envoyaient obus sur obus,' à une cadence folle. 
 
Bigeard fut obligé de lancer deux autres compagnies dans la fournaise. 
 
Elles appartenaient au 50 B. P V. N. 
Les petits Vietnamiens s'élancèrent à leur tour. Ils" voulurent suivre l'exemple des légionnaires-parachutistes, mais ils n'avaient pas encore de chants de guerre à eux, et ils entonnèrent La Marseillaise. 
 
A 2 heures du matin, le 11 avril, « Éliane 1 » était à nouveau aux Français. 
 
Le B. E. P. et le B. P. V. N. avaient encore perdu une centaine d'hommes.
 A contre-pente, Hepekausen continuait à tirer. 
Au petit matin, il disparaissait derrière une muraille de cartons d'emballages... 
 
Près du sommet, l'ordonnance de Nounours, le légionnaire Lang, s'approcha de son chef à quatre pattes. 
Nounours était accroupi dans un bout de tranchée, les genoux au menton. 
 
« Mon capitaine[1] *, demanda-t-il, j'ai le temps de faire du café? »

 
 
[1] De nombreux cadres du Ier B. E. P. furent nommés au grade supérieur, a titre exceptionnel, à Diên Bien Phu. 
 
Ils estimaient que ces promotions ne coûtaient pas bien cher au commandement puisque les chances étaient minces de porter un jour ces galons. 
 
Mais ils regrettaient surtout de n'avoir pas de quoi les arroser...
 
 

 
 

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