LU, VU ET ENTENDU !
Avec le temps, les mois s’écoulent et, sur le fil de ce groupe, certains sujets semblent parfois se faire écraser par d’autres, noyés dans la multitude de préoccupations quotidiennes.
Pourtant, malgré cette évolution apparente, il apparaît clairement que certains thèmes restent profondément ancrés dans l’esprit des habitants.
Lors de mes rencontres avec eux, je constate à chaque fois que, malgré le passage du temps ou la diversité des discussions, un sujet revient systématiquement : l’histoire de la boulangerie locale.
C’est comme si cette tradition, ce patrimoine artisanal, incarnait une mémoire collective, un lien essentiel avec leur identité et leur passé.
La boulangerie n’est pas simplement un lieu de commerce ; c’est un symbole de leur histoire commune, un témoin vivant des générations qui ont façonné leur village.
Ce retour incessant à ce sujet témoigne de son importance profonde, de sa capacité à relier le présent au passé, et de l’attachement que portent les habitants à ce patrimoine précieux.
Les habitants parlent avec nostalgie du temps de la boulangerie, d'un temps qui remonte loin mais si présent dans leur esprit...
"à quand une vraie boulangerie ?"
**L'Ouverture de la Boulangerie Artisanale "Chez Laurette" à Coësmes : Un Rêve Brisé ? **
Le
20 septembre 2023, une nouvelle boulangerie artisanale a vu le jour
dans la charmante commune de Coësmes, en Bretagne.
"Chez Laurette",
c’est le nom de cette enseigne portée par une boulangère passionnée,
Laurette, qui a souhaité partager son amour pour la panification avec le
monde entier.
Laurette,
pleine de détermination, a fait le choix de s’établir dans cette petite
commune, espérant y insuffler la chaleur et le parfum délicieux du pain
frais.
Ce projet a pu voir le jour grâce à un bâtiment mis à
disposition par la mairie, en contrepartie d’un loyer modeste.
Émerveillée par cette opportunité, Laurette a conquis le cœur du conseil
municipal, enthousiaste à l'idée d’accueillir une boulangerie dans leur
village.
Rapidement, des travaux furent entrepris pour aménager un
laboratoire de panification et installer un magnifique four à bois,
outil essentiel pour la cuisson parfaite des pains, pour un coût total
de 250 000 euros.
Le rêve de Laurette commençait à prendre forme.
Les
portes de la boulangerie s'ouvrirent alors sur des horaires
soigneusement choisis : les mercredis et vendredis de 16h30 à 19h30,
ainsi que le samedi matin de 10h à 12h30.
Cependant, un an après cette
belle aventure, Laurette annonça sa décision d’arrêter son activité,
exprimant sa frustration : « Je travaille trop pour peu de pains vendus. »
Un constat amer, qui soulève de nombreuses interrogations.
Que
s'est-il passé ? A-t-elle eu accès à un plan prévisionnel élaboré par
un bureau d’étude qui aurait mis en évidence un manque de rentabilité ?
Il est légitime de se le demander.
Qui, au sein du conseil municipal, a
permis à cette jeune femme de se lancer dans une telle aventure sans une
compréhension complète des enjeux économiques qui l’entourent ?
Comme
le dirait Sherlock Holmes, une profonde introspection s'impose.
Les
projets, ce mot à la fois séduisant et porteur d’espoir, doivent
s'accompagner d’une réflexion rigoureuse.
Aujourd'hui, il existe
différentes méthodes pour évaluer la viabilité d'un projet, comme la
réalisation d’un audit ou la consultation d’un cabinet comptable
spécialisé.
Sans une mise à plat des chiffres—coûts, frais fixes,
imposition, rentabilité—il est difficile de bâtir quelque chose de
solide.
Pourquoi, alors, cette jeune femme a-t-elle été laissée seule
face à cette aventure, limitée à une ouverture sur trois jours par
semaine ?
Derrière
cette situation se cache une question cruciale : le département et la
commune ont-ils pris leurs responsabilités en soutenant un projet sans
s’assurer de sa pertinence ?
Un référendum aurait sans doute été une
bonne idée pour consulter les coësmois sur leurs attentes en matière de
services. Mais cela, on ne le fait pas.
Après tout, qui aurait besoin de
l’avis de la population, supposée incapable de saisir les enjeux ?
Je
ne peux m’empêcher de ressentir une montée de tension, comme une
cocotte-minute sur le point d'exploser dans cette petite communauté.
Et
la réalité est là : l’argent est si difficile à gagner, mais si aisé à
gaspiller lorsqu'il ne vous appartient pas.
L’histoire
de Laurette est celle d’une jeune femme animée par de belles
intentions, mais laissée à elle-même, sans l’encadrement nécessaire pour
assurer la viabilité de son projet.
Je le répète et je le redirai
encore longtemps : il est impossible de bâtir quelque chose de durable
sans de bonnes bases.
Se lancer dans un domaine sans en maîtriser les
tenants et les aboutissants est une folie.
Avant d'être un artisan, il
est crucial de savoir être un bon gestionnaire.
Ce n’est pas donné à
tout le monde d’être chef d’entreprise !
Les
collectivités et leurs citoyens ont le droit d'être consultés pour
éviter des échecs coûteux et des erreurs à répétition.
Il est temps de
tirer des leçons de cette expérience et d'agir de manière responsable
pour l'avenir de la commune et le bien-être de ses habitants. #courdescomptesbretagne 38 contrôleurs, 15 agents de supports,
Par ... Yann Simon Procureur financier ...
jmlb
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