REVUE DE PRESSE !
300 ’ndranghettistes chez nous… et toujours personne pour s’en étonner
La France découvre chaque semaine un nouveau palier de violence : fusillades en pleine rue, bandes structurées, territoires entier placés sous l’emprise du trafic.
Et pourtant, le pays continue de jouer les théoriciens hésitants, comme si la délinquance organisée était un phénomène abstrait, une sorte d’exercice de philosophie politique.
Pendant que les caïds imposent leurs règles, l’État s’interroge sur la bonne formulation juridique.
La disproportion est tellement flagrante qu’elle en devient obscène.
Depuis vingt ans, le même rituel se répète.
À chaque règlement de comptes, une pluie de déclarations, un cocktail de grands mots, de promesses martiales, d’indignations théâtrales.
Puis plus rien.
On replonge dans le laisser-faire, comme si l’oubli suffirait à calmer les quartiers.
Cette incapacité chronique à assumer l’autorité crée un climat où les réseaux prospèrent avec une insolence méthodique.
Quand un pays n’ose plus punir, ce sont les criminels qui dictent la loi.
Le plus frappant, c’est l’écart entre les discours officiels et la réalité de terrain.
On parle de « reconquête républicaine » alors que des pans entiers du territoire vivent sous la coupe d’organisations qui n’ont plus rien de folklorique : structures hiérarchisées, infiltration économique, intimidation permanente.
Ce n’est plus du simple trafic, c’est une prise de contrôle lente et précise, rendue possible par notre paralysie.
On refuse de voir ce que tout le monde constate : des groupes qui agissent comme de véritables pouvoirs autonomes.
Les responsables politiques, eux, se réfugient dans la nuance, la prudence, la crainte d’être accusés d’autoritarisme.
On en arrive à cette situation lunaire où un pays saturé de violences hésite encore à nommer clairement ses adversaires, comme si désigner la réalité revenait à renoncer à une part de son confort idéologique.
Le résultat est sous nos yeux : ce sont les trafiquants qui innovent, qui recrutent, qui investissent, pendant que l’appareil d’État s’empêtre dans son obsession administrative.
La population, elle, n’est plus dupe.
Elle voit que les mêmes phénomènes reviennent sans cesse : la corruption locale qui gagne du terrain, les pressions sur les entreprises, les coups de feu qui deviennent presque ordinaires.
Elle voit aussi que la classe politique aborde le problème avec la délicatesse d’un chirurgien tremblant, comme si sanctionner sévèrement les réseaux était une atteinte à je ne sais quelle sensibilité.
Le peuple attend de la fermeté ; on lui offre des communiqués.
Un pays qui se laisse intimider perd progressivement le respect de ceux qui le menacent.
Le narcotrafic, aujourd’hui, ne craint plus grand-chose.
Il avance dans un environnement idéal : institutions timorées, lois molles, lenteur judiciaire, et une opinion publique qui n’a plus la force d’être surprise.
À force de refuser l’évidence, la France s’est installée dans un cycle où les criminels ont toujours un temps d’avance.
ET AUSSI
Centres éducatifs fermés : Darmanin enterre un échec que tout le monde connaissait sauf le gouvernement
Gérald Darmanin annonce la fermeture des centres éducatifs fermés.
Une révélation tardive, presque naïve, quand on sait que ces structures « ni fermées ni éducatives », comme il le reconnaît soudainement, accumulent les échecs depuis vingt ans.
Il faut croire que, jusqu’ici, personne au sommet n’avait daigné regarder les chiffres : fugues à répétition, mineurs violents en roue libre, enseignants introuvables, et des coûts supérieurs à ceux des foyers classiques pour un résultat identique – voire pire.
Pendant que le pays s’enfonçait dans une explosion des violences juvéniles, l’État finançait patiemment des centres qui n’avaient de « fermés » que le nom sur la pancarte.
Que propose aujourd’hui le garde des Sceaux ? Transformations, « foyers renforcés », « unités judiciaires à priorité éducatives ».
Autant de formules enjolivées pour éviter de dire ce que tout le monde pense : ces centres n’ont jamais fonctionné parce qu’ils étaient conçus pour ménager la chèvre et le chou.
Un compromis mou entre la punition et le laxisme éducatif.
Résultat : une délinquance qui s’enracine, des mineurs multirécidivistes qui s’échappent comme dans un vaudeville, et des riverains terrorisés.
Le ministre appelle aussi les juges des enfants à être « plus contraignants ».
Ce détail mérite d’être savouré : après des années de politique judiciaire infantilisée, où la moindre fermeté était traitée comme un scandale, l’exécutif redécouvre la notion de contrainte.
Il aura fallu des agressions, des évasions, des drames.
Et surtout l’exaspération grandissante d’une population lasse de constater que des mineurs multirécidivistes profitent de structures coûteuses pour fuguer… avant d’agresser une retraitée ou dévaliser un commerce.
On apprend que les 19 CEF publics seront convertis et que les 8 en construction le seront aussi.
En revanche, les 39 centres gérés par des associations, eux, survivront.
Le gouvernement touche à peine à la moitié du système et s’épargne un bras de fer avec le monde associatif, pourtant au cœur du dispositif et de ses dérives.
Les mots changent, les façades aussi peut-être.
Mais si l’idée consiste simplement à repeindre les murs en ajoutant deux surveillants et un règlement intérieur, le problème restera entier : une justice des mineurs paralysée par une idéologie qui refuse d’assumer que certains jeunes doivent être réellement enfermés, encadrés et sanctionnés.
Les Français réclament des lieux sûrs, des centres réellement fermés, pas des structures « éducatives » ouvertes comme des auberges où l’on peut disparaître le soir venu.
Ces annonces ressemblent davantage à un enterrement discret d’un dispositif raté qu’à une vraie révolution sécuritaire.
L’État se débarrasse d’un aveu d’échec, mais sans offrir la réponse que les citoyens attendent depuis longtemps : de vraies places de détention pour des mineurs dangereux, et une réponse pénale qui protège réellement les victimes, pas seulement les dossiers statistiques.
Source : https://lalettrepatriote.com


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