mercredi 29 janvier 2025

JEAN-MARIE LE PEN PRÉFÉRAIT ÊTRE SEUL QUE MAL ACCOMPAGNÉ ! ( ALAIN JAMET )


Alain Jamet, pilier historique du Front National et compagnon de toujours de Jean-Marie Le Pen, revient sur des décennies de militantisme politique.


C’est l’un des plus anciens amis de Jean-Marie Le Pen.

 À ses côtés, il a connu la vie étudiante festive d’après-guerre, la guerre en Algérie, l’opposition radicale au gaullisme, la naissance du Front national dans les années 70, les premiers succès électoraux sous François Mitterrand, la qualification au second tour des présidentielles face à Jacques Chirac, la mise à l’écart par Marine Le Pen. 

En Occitanie, où il réside, l’ancien premier vice-président du Front national (2011-2014) revient sur plus de sept décennies de compagnonnage politique avec « le Menhir ».


 

Causeur. Pouvez-vous nous parler de votre première rencontre avec Jean-Marie Le Pen ?

Alain Jamet. C’était en 1951 à Paris, je venais de faire ma rentrée en première année de droit. 

Jean-Marie Le Pen avait 23 ans, et moi 17. 

Il présidait la Corpo (la principale association étudiante de la faculté de droit, non confessionnelle et apolitique – NDLR) et il m’a pris sous son aile.

 Il m’a même épargné le bizutage.

 

Qu’est-ce qui vous a séduit chez lui ?

Son entregent et son charisme. 

Il avait déjà toutes les qualités du meneur d’hommes… et de femmes d’ailleurs ! 

Je n’aurais sans doute pas eu la même vie si je n’avais pas rencontré Jean-Marie Le Pen. 

C’était il y a 75 ans et, depuis, je l’ai accompagné dans tous ses combats. 

Une longévité assez rare en politique, vous en conviendrez.

 

Le Pen a-t-il changé au cours de toutes ces années ?

Non, il a gardé les mêmes convictions et le même courage. Ça aussi, c’est très rare en politique.

Comment a débuté votre engagement à ses côtés ?

En 1954, j’appartenais à un mouvement, les Jeunes Indépendants de Paris, qui faisait la chasse aux communistes… et inversement. 

Le Pen est venu me demander de le rejoindre dans le nouveau parti de Pierre Poujade, Union et fraternité française, dans les rangs duquel il allait bientôt se faire élire député. 

J’ai répondu présent à son appel.

A lire aussi, Bruno Mégret: « Beaucoup de mauvaises langues ont tenté de faire croire que la scission de 98 venait d’une volonté de ma part de prendre la place de Le Pen ! »

 

Et puis vint la guerre d’Algérie….

Alors qu’il siégeait à la Chambre, Le Pen a demandé à réintégrer l’armée et s’est embarqué pour Alger. 

Quelques mois après, en 1957, je l’ai imité et, là-bas, nous sommes devenus compagnons d’armes.

 Mais il avait une guerre d’avance sur moi, il avait déjà fait l’Indochine.

 

Pourquoi Le Pen a-t-il fini par s’éloigner de Poujade ?

C’est une question de caractère. 

Le Pen s’est plusieurs fois brouillé avec des personnalités politiques qui partageaient ses idées mais n’en étaient pas moins ses rivaux.

 Je pense aussi à Jean-Louis Tixier-Vignancour, dont il a dirigé la campagne présidentielle en 1965, ou, plus tard, à Bruno Mégret, qui était son dauphin.

 

En somme, Le Pen voulait régner seul ?

Je dirais plutôt qu’il préférait être seul que mal accompagné. 

Les faits lui ont donné raison d’ailleurs. 

Si, par exemple, dans les années 70, il s’était allié avec le Parti des forces nouvelles, qui défendait lui aussi la société traditionnelle occidentale, mais avec des options plus atlantistes, il aurait fini noyé dans une droite de compromis.

 

Quel rôle avez-vous tenu au FN ?

J’ai été principalement un élu local, à Montpellier, où j’ai créé la fédération du parti pour l’Hérault.

 Du fait de l’éloignement géographique, mes relations personnelles avec Le Pen se sont peu à peu distendues avec le temps. 

Mais politiquement, je lui suis toujours resté fidèle. 

J’en veux pour preuve que je suis le seul cadre, avec Marie-Christine Arnautu et Bruno Gollnish, à m’être opposé au changement de nom du parti en 2018.

 

Pourquoi ?

Un « front », c’est une force qui va contre. 

Alors qu’un « rassemblement » tente de rallier l’adversaire. 

Or le temps n’est pas encore à la réconciliation nationale.

 

Vous avez tout de même soutenu Marine Le Pen aux élections. 

Vous avez même présidé un de ses comités de soutien.

C’est vrai je me suis retrouvé dans une position intermédiaire entre le père et la fille.

 Je crois que les deux m’en ont un peu voulu d’ailleurs…

 

Certains disent que Jean-Marie Le Pen n’a jamais voulu le pouvoir.  Qu’en pensez-vous ?

Il faut reconnaître que la situation d’opposant est plus confortable.

 Et qu’en 2002, quand il s’est retrouvé, à sa grande surprise, qualifié au second tour des présidentielles, Jean-Marie Le Pen n’était pas techniquement prêt à gouverner. 

Mais cela ne veut pas dire qu’il ne voulait pas le pouvoir.

 On ne peut pas comprendre Le Pen si on néglige un trait central de son caractère : son tempérament de chef.

 

Autre accusation classique contre lui : dans les années 80, François Mitterrand l’a grandement aidé, en faisant notamment en sorte qu’on le reçoive à la télévision. 

A se demander si ces deux-là n’avaient pas un lien de connivence…

Je ne nie pas que Mitterrand nous a donné un coup de pouce. 

Mais c’était uniquement pour montrer son ouverture d’esprit et gêner ses adversaires.

 Pas pour nos beaux yeux, croyez-moi !

 

Il y a aussi les accusations d’antisémitisme contre Jean-Marie Le Pen. Quelle est votre position dans ce dossier ?

Ecoutez c’est bien simple : je l’ai côtoyé pendant près de 75 ans et je n’ai jamais entendu tenir le moindre propos contre les israélites, même en privé.

 Étant entendu que pour moi, accoler le mot « crématoire » au nom de Michel Durafour, qui avait déclaré vouloir supprimer le FN, n’a rien d’antisémite.

 D’ailleurs, pour sa défense, Le Pen avait montré que Le Canard enchaîné avait fait, en 1962, le même jeu de mot pour se moquer du colonel Dufour, qui était le chef de l’OAS à Oran.

A lire aussi, Ivan Rioufol: Jean-Marie Le Pen a gagné sa bataille culturelle

 

Vous oubliez l’affaire du « détail »…

Le lendemain de cette sortie, Le Pen a fait un communiqué pour dire qu’il ne niait pas l’existence de la Solution finale, mais qu’il se réservait le droit d’accorder à ses modalités d’exécution l’importance historique qu’il souhaitait.

 

Qu’avez-vous pensé de ce communiqué ?

Même si je l’ai lu en séance au conseil régional du Languedoc-Roussillon, où je présidais alors le groupe parlementaire FN, je pense que c’était une erreur.

 

Comment expliquez-vous que Le Pen se soit maintenu dans cette erreur?

Par son obstination ! Il avait la tête dure. Comme moi.

 

Comment voyez-vous l’avenir de son mouvement?

Grâce à Dieu, Marion Maréchal s’est rapprochée de sa tante Marine, et c’est une excellente chose.

 Mais je pense qu’elles ont tort de vouloir dédiaboliser le parti. 

Les médias et la justice continueront, de toute manière, de leur faire payer le fait d’être du même sang que Jean-Marie Le Pen.


jeudi 16 janvier 2025

L' ÉLOGE POSTHUME DE BRUNO GOLLNISH À JEAN-MARIE LE PEN

 

Jean-Marie Le Pen – Un éloge

Jean-Marie Le Pen – Un éloge ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌

Jean-Marie Le Pen – Un éloge

Pas d'images ? Version web

Je vous prie de trouver ci-joint l’éloge posthume de Jean-Marie Le Pen que, conformément à sa volonté exprimée en public comme en privé, j’aurais aimé prononcer à l’occasion de l’une ou l’autre des cérémonies organisées pour ses funérailles.

 

Bruno Gollnisch
Ancien député, Assemblée Nationale & Parlement européen ; 
Ancien Secrétaire général & Vice-Président du Front National.

 

Jean-Marie Le Pen – Un éloge

Bruno Gollnisch & Jean-Marie Le Pen

L’homme que nous avons connu et aimé repose aujourd’hui dans sa terre natale de Bretagne.

 Fils de Patron pêcheur, il a connu la vie des humbles et très tôt les épreuves de l’Histoire. 

À 14 ans, dans une France occupée, il vient avec sa pauvre mère reconnaître sur la grève le visage défiguré et le corps de son père, dont le bateau a sauté sur une mine. 

 

Bravant les ordres édictés par l’occupant sous menace de mort, il garde et cache le fusil paternel, et tentera deux ans plus tard de rejoindre le maquis de Saint Marcel. 

Entretemps élève des Jésuites à Vannes, il y fait dans des conditions spartiates l’apprentissage du latin, du grec, et de cette poésie française dont jusqu’à sa mort il récitera des strophes entières. 

Pour payer ses études, il sera un temps marin pêcheur et mineur de fond.

 À la faculté de droit de Paris, son charisme le fait élire président de la Corpo, l’association corporative des étudiants. 

Avec audace, il se saisira de ce compagnonnage pour obtenir l’aide du Président de la République, Vincent Auriol, pour partir avec des étudiants au secours des Néerlandais sinistrés par de terribles inondations. 

Mais la France fait face à des drames, et son magnifique Empire, que regrettent bien des peuples qui en faisaient partie, est en butte aux convoitises et aux assauts du communisme. 

Le Pen est volontaire. 

En 1953 il intègre l'école de l'infanterie de Saint Maixent.

 Volontaire encore pour l’Indochine, il sert comme sous-lieutenant légionnaire sous les ordres d’Hélie Denoix de Saint-Marc au 1er Bataillon étranger de parachutistes, devenu plus tard le 1er REP.

 

Revenu en métropole, il anime l’Union de Défense de la Jeunesse Française, branche jeune du mouvement de Pierre Poujade, l’une des premières manifestations de résistance des artisans, commerçants, paysans, contre l’oppression fiscale et leur disparition programmée. 

Élu député de Paris à l’âge de 27 ans, il est l’un des deux plus jeunes de l’Assemblée. 

En octobre 1956, il quitte les bancs de l’Assemblée Nationale pour rejoindre son ancienne unité, avec laquelle il participe au débarquement de Port-Fouad en Égypte, puis à la lutte contre le FLN algérien, dont les méthodes terroristes systématiques frappent les Français d’Algérie, qu’ils soient d’origine européenne, musulmane ou juive. 

Il est brillamment réélu en 1958, sous les couleurs du Centre National des Indépendants & Paysans. 

À l’Assemblée, orateur talentueux, il milite ardemment pour l’égalité des droits de tous les habitants de l’Algérie, sans distinction ethnique ni d’origine ou de religion.

 Mais, battu en 1962, il entame une carrière civile, en fondant la SERP, société qui éditera quantité de documents historiques, obtiendra de nombreuses distinctions, et où se fournissent encore documentaires, émissions diverses, musées historiques…

Scandalisé par l’abandon de nos compatriotes d’Algérie, et notamment par celui des harkis restés fidèles à la France, ainsi que par les complaisances de la classe politique envers le communisme totalitaire et conquérant, il est en 1965 le directeur de campagne de l’avocat Jean-Louis Tixier-Vignancour. 

Sans se décourager, il crée le Front National en 1972, et ne se laisse pas abattre par la modicité des résultats, que ce soit aux élections législatives ou présidentielles : moins de 1% en 1974 ; impossibilité de se présenter, faute de parrainages, en 1981. 

N’importe qui d’autre aurait abandonné ; pas lui. 

Coût de ces campagnes, qui restent à charge ; dérision des commentateurs ; violences qui vont croissant : attentat à la bombe qui détruit en 1976 l’immeuble qu’il habite, et dont sa famille et lui ne sortiront vivants que par miracle ; assassinat de François Duprat en 1978…

Rien ne l’arrête. 

C’est enfin la percée que laissent pressentir les élections municipales de Dreux, conduites par Jean-Pierre Stirbois, devenu l’infatigable Secrétaire Général, l’élection partielle d’Auray, celle du XXe arrondissement de Paris…

La mince ouverture médiatique que constitue l’émission « L’Heure de Vérité », où il est enfin invité à grand peine par François-Henri de Virieu, lui permet de « crever l’écran », et suscite un enthousiasme croissant. 

La place me manque pour raconter tous les épisodes de cette montée ; ces moments de succès et ces épreuves : l’entrée au Parlement Européen en 1984 ; et celle de 34 députés à l’Assemblée Nationale en 1986, groupe talentueux et dynamique, qui disparaîtra en 1988, car entretemps le scrutin proportionnel a été aboli, précisément pour faire disparaître ces gêneurs. 

Que dire aussi de 1998, lorsque nous décidâmes, dans un geste gratuit inspiré seulement par l’intérêt national, d’apporter nos voix à des candidats « RPR-UDF » (on dirait aujourd’hui : LR) à la présidence des Régions. 19 régions sur 23 pouvaient ainsi être sauvées de l’emprise d’une gauche sectaire.

 Mais le Président de l’époque, Jacques Chirac, donna l’ordre à ses troupes de refuser ces voix, et de remettre les clés des régions à des coalitions socialo-communistes pourtant minoritaires.

 Seules quatre régions purent être sauvées de leur emprise. 

Je pense aussi à la crise douloureuse de 1999, qui nous vit nous déchirer ; un certain nombre de cadres, pourtant de qualité, mais peut-être trop pressés, participant alors à une scission malencontreuse qui nous affaiblit.

Et malgré cela, vite relevés, nous affrontons l’élection présidentielle de 2002, ce coup de tonnerre de portée mondiale : pour la première fois, un candidat patriotique défiant le système, soutenu par une organisation artisanale presque dépourvue de moyens et d’accès aux médias, accédait à la finale, devant le Premier Ministre sortant, que tous les analystes annonçaient comme vainqueur… 

On le lui fit payer cher, en instaurant un climat de véritable guerre civile, et en violant toutes les normes, constitutionnelles, légales, règlementaires, qui imposaient un égal traitement des deux candidats restants en lice.

Et ce sont ceux-là même qui l’ont empêché de faire campagne, ou approuvé qu’on l’en empêchât, qui viennent dire aujourd’hui doctement qu’« il ne voulait pas du pouvoir ». 

« Comme si on me l’avait proposé sur un plat d’argent et que je l’eusse refusé avec dédain ! » me dit-il alors avec ironie.

 Il y avait de quoi rire en effet, quand on pense à la somme de calomnies, de persécutions politiques, judiciaires, financières, médiatiques, en tous genres par lesquelles on a tenté de l’entraver…

Vilipendé, calomnié, parfois réduit au silence par les censeurs de tout bord ; sujet, comme ses militants, à de constantes tentatives d’agressions, y compris physiques, il n’a jamais courbé l’échine. 

Il affrontait le tumulte médiatique comme un marin affrontant une mer démontée : droit, ferme, regardant l’horizon. 

Avec des décennies d’avance, il a annoncé les périls menaçant notre Nation, dans l’espoir de les prévenir : L’immigration massive, la perte des repères, la progression de l’insécurité impunie, le naufrage de l’identité française, les méfaits d’un certain mondialisme : ses mises en garde, raillées hier, résonnent aujourd’hui comme des prophéties.

On le présentait comme un personnage brutal.

 Il était impérieux, certes, mais sensible, surtout à l’injustice, et à la détresse des plus humbles.

 Menhir inébranlable dans ses convictions, courageux dans l’affrontement, il savait aussi pratiquer le pardon des offenses, et les occasions ne lui ont pas manqué.

Les commentateurs ignorants ou malveillants -réduiront son prodigieux parcours, et les milliers de pages que peuvent couvrir ses écrits, ses discours, ses interventions parlementaires, à deux ou trois mots –toujours les mêmes - considérés comme autant d’outrances ou de blasphèmes.

Et cependant on ne trouvera pas dans la somme de ses discours ni de ses publications le moindre appel à une quelconque discrimination entre les Français à raison de leurs origines ou de leur foi, qu’ils fussent juifs, chrétiens, musulmans ou agnostiques.  

Et qu’est-ce que cela au regard de son action pour le réveil du peuple français, et de son exemple pour tous les autres peuples qui voient leurs identités menacées par les mêmes adversaires, et font aujourd’hui les mêmes constats !

Car en Europe, et même en d’autres continents, nombreux sont ceux qui ont pris modèle sur lui, ou qui comprenaient bien qu’en défendant l’identité française, sans aucune agressivité à l’égard d’aucun autre peuple, il défendait aussi la leur, et que son action était donc compatible avec des valeurs universelles. 

En ces jours, nous pensons à tous ceux qui l’ont connu et aimé, à commencer par son épouse, ses enfants, petits-enfants, et tous les membres de sa famille. 

Mais aussi à tous ces militants, à commencer par les plus humbles, qui ont consenti souvent de grands sacrifices pour l’assister dans son combat. 

Il fut un veilleur et un éveilleur. Heureux d’attirer à lui des compétences et des talents divers, à l’inverse de certains leaders qui trouvent prudent de ne s’entourer que de plus médiocres qu’eux. 

Il aimait vraiment la France, par laquelle il s’était senti adopté quand, orphelin de père, il fut déclaré pupille de la Nation. 

Elle ne le lui a pas toujours rendu. 

Mais qu’importent aujourd’hui ces bassesses et ces mesquineries, tant que demeurent son exemple et son appel à une vraie renaissance.

Bruno Gollnisch