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Nouvelle loi sur le viol : le Parlement a sombré dans la folie féministe

Ce 29 octobre 2025, le Sénat a voté définitivement la proposition de loi modifiant la définition pénale du viol et des agressions sexuelles en intégrant la notion de non-consentement.
Ne nous y trompons pas, cette « évolution » du Code pénal est un événement gravissime qui menace chaque homme d’être considéré comme un violeur donc de pouvoir se retrouver en prison.
Pour y voir plus clair dans ce domaine juridique, petit retour en arrière.
C’est le Code pénal napoléonien de 1810 qui proclame l’interdit des violences sexuelles dans la loi.
Dans le chapitre « Attentat à la pudeur », l’article 331 disposait : « Quiconque aura commis le crime de viol, ou sera coupable de tout autre attentat à la pudeur, consommé ou tenté avec violence contre des individus de l’un ou de l’autre sexe, sera puni de la réclusion. », les peines étant aggravées si la victime est un mineur.
Ce n’est qu’en 1980 que cette conception de 1810 sera modifiée.
Cette année-là, une loi définit pour la première fois le crime de viol, en reprenant les éléments de la jurisprudence de toutes les années passées.
Le viol est alors définit comme : « Tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne d’autrui par violence, contrainte ou surprise ».
Mais la loi exige de prouver la contrainte.
Au même moment, les agressions sexuelles (« attentats à la pudeur ») deviennent des délits, punis de cinq ans d’emprisonnement et non plus des crimes.
Le viol est alors punit de 10 ans d’emprisonnement alors qu’il était punit de la réclusion à perpétuité avant.
Avec la réforme du Code pénal en 1992, entrée en vigueur en 1994, les « menaces » sont ajoutées dans les moyens utilisés par l’agresseur pour violer.
L’échelle des peines du Code est entièrement revue, le crime de viol est désormais punit de 15 ans de réclusion criminelle.
Le 4 avril 2006, une modification importante du crime de viol fut apportée dans la loi légalisant le viol conjugal, renversant la présomption de consentement au sein du mariage.
La loi du 9 juillet 2010 abolit définitivement la présomption de consentement entre époux, établissant que tout acte de pénétration sexuelle non consenti constitue un viol, quel que soit le lien entre l’auteur et la victime.
Dans un arrêt en date du 23 janvier 2025, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) juge que la notion de « devoir conjugal » méconnaît la nécessité du consentement dans les relations sexuelles, violant l’autonomie sexuelle et l’intégrité corporelle.
Et très logiquement les féministes essentiellement issues de la gauche s’engouffrent dans la brèche, y voyant un moyen d’aller toujours plus avant dans leur croisade contre les hommes, qu’elles considèrent comme les ennemis des femmes.
Comme indiqué en début de ce texte, les personnes à l’origine de la loi que le Sénat vient de finir de valider le 29 octobre sont : Marie-Charlotte Garin (écologiste) et Véronique Riotton (macroniste).
Les deux étant ouvertement des féministes assumées et qui le revendiquent.
Cette proposition de loi avait été cosignée par Cyrielle Chatelain (écologiste) et Gabriel Attal (macroniste, ex-PS).
Pour expliquer comment un tel projet de loi a pu naître, revenons rapidement sur l’évolution qu’a connue le féminisme qui, au départ, avait comme objectif l’égalité entre les hommes et les femmes.
La première chose importante à rappeler sur ce plan, c’est que les plus grandes avancées quant à la place des femmes et leurs droits dans la société ont été accordées seulement par la droite, jamais par la gauche.
Ainsi : il faudra attendre le 21 avril 1944 pour que le droit de vote soit accordé aux femmes par une ordonnance du général de Gaulle dans le cadre du Gouvernement provisoire d’Alger.
Elles voteront pour la première fois le 21 avril 1945 lors d’élections municipales, tandis que les hommes votent depuis 1848.
Reste que ce droit de vote est une chose, mais à cette date (1945) les femmes sont toujours sous la tutelle de leur mari.
En matière d’indépendance financière des femmes, c’est le 13 juillet 1965 – toujours grâce à de Gaulle – que le Parlement vote une loi autorisant les femmes à travailler sans le consentement de leur mari, ainsi qu’à ouvrir un compte bancaire en leur nom et à signer des chèques.
Enfin, un problème mobilisera également les femmes et la société entière : le contrôle des naissances.
Il convient de ne pas oublier que dans les années 1960-70, la France vient de subir deux guerres, surtout la « Grande Guerre », qui ont saigné à blanc la population, principalement les hommes.
La législation ne va donc pas du tout dans le sens d’un contrôle des naissances.
C’est même clairement l’inverse.
Les lois Neuwirth n’autoriseront la contraception qu’en 1967 et 1974.
De son côté, la loi Veil du 17 janvier 1975 rendra « légal » l’avortement.
Là encore des personnalités de droite.
Nous souhaitons rappeler et souligner qu’à l’époque, la loi Veil n’était nullement une loi en faveur de l’avortement mais une loi de « dépénalisation » de l’avortement.
Et pour conclure sur ce point, nous rappellerons qu’il est absolument incroyable à notre époque que l’esprit et la lettre de la loi Veil soient à ce point bafoués par ceux qui militent pour l’IVG et la considèrent comme un moyen contraceptif et un « droit ».
L’IVG ne devrait être pratiquée qu’en cas de viol, d’inceste, de malformation grave du fœtus ou de danger de mort pour la mère ou le fœtus.
Mais de nos jours, il constitue un moyen de contraception comme un autre, ce qui est proprement scandaleux puisqu’une multitude de moyens sont à la disposition des femmes pour contrôler les naissances.
Sur ce plan, le pire a été atteint le 4 mars 2024, lorsque notre pays a été le premier au monde à inscrire dans la Constitution le droit à l’IVG.
À ce stade, si nous devions tirer un bilan provisoire, nous pourrions dire qu’en cette année 1975, pour l’essentiel, les inégalités dénoncées par Olympe de Gouges en 1791 sont corrigées et qu’une quasi égalité des droits des femmes existe avec ceux des hommes.
Le seul vrai problème qui continue à exister est l’inégalité salariale qui fait que la revendication « À travail égal, salaire égal » est toujours d’actualité.
Or c’est justement la revendication qu’oublient les féministes de nos jours.
Nous allons y revenir.
Il aura quand même fallu attendre près de 2 siècles… pour que ces revendications légitimes et de « bon sens » deviennent réalité.
Rappelons qu’Olympe de Gouges, qui fut guillotinée le 3 novembre 1793 durant la Révolution française, soulevait la contradiction majeure de la Déclaration des Droits de l’Homme et du citoyen.
Selon les termes de cette déclaration « les hommes naissent libres et égaux en droits », dès lors comment expliquer ou justifier que certains êtres, du fait de leur sexe, ne jouissent pas de cette égalité ?
Pour bien se faire comprendre, Olympe de Gouges écrira une « Déclaration des droits de la femme » dans laquelle on peut lire à l’article 10 : « La femme a le droit de monter à l’échafaud, elle doit également avoir celui de monter à la tribune ».
Mais revenons au féminisme.
En 1949 est publié « le deuxième sexe » de Simone de Beauvoir.
Il contient cette célèbre formule : « On ne naît pas femme, on le devient », qui sera à l’origine de toutes les dérives du féminisme, y compris tous les délires autour de la théorie du genre qui prétend qu’on est ce qu’on pense être.
En vérité l’opinion de Simone de Beauvoir a été entièrement déformée.
Pour elle, les femmes sont des êtres soumis et elles doivent évoluer pour devenir des hommes comme les autres, afin d’arriver à l’égalité souhaitée.
Ce faisant, avec son « Deuxième sexe », elle a ouvert la boîte de Pandore.
Mais ce ne sont pas les femmes qui vont devenir des hommes comme les autres.
C’est l’inverse qui va se produire : ce sont les hommes qui vont devenir des femmes comme les autres (pensez aux « papas-poussette »).
Initialement, Simone de Beauvoir a lancé le féminisme en lui assignant comme objectif que les femmes deviennent des hommes comme les autres afin de faire cesser leur domination sur la gent féminine.
À partir de 1970, le MLF transforme le féminisme en un combat pour éloigner les femmes des hommes afin de mieux s’en libérer.
Contrairement à ce que prônait Simone de Beauvoir.
Dans l’ombre, le pouvoir gay prenait de l’ampleur et annonçait l’étape suivante qui explosera au grand jour au milieu des années 80 et culminera avec le « mariage pour tous » en 2013.
Avec l’apparition de Metoo, le féminisme cesse définitivement à ce stade d’être un combat pour l’égalité des droits, et sombre dans une lutte ouverte des femmes contre les hommes.
Ce mouvement lance la charge aux USA et gagnera rapidement la France, relayé et amplifié par des mouvements comme « Balance ton porc ».
À ceux qui douteraient de la haine et de la violence des adeptes féminines de cette mouvance, nous signalons l’existence d’une statue, œuvre en 2020 de Luciano Garbati, placée à côté du palais de justice à Manhattan.
Elle représente une femme nue, tenant dans sa main gauche un sabre et dans la droite la tête décapitée d’un homme.
Œuvre réalisée en hommage à… Metoo !
Dans la foulée, on voit apparaître le mot « féminicide » qui sera repris par la gauche et tous les médias dits progressistes, avant de s’imposer dans toute la société.
Seules quelques personnes oseront réagir pour dénoncer la dérive des mouvements féministes et leurs excès insupportables.
Ainsi Catherine Deneuve et son appel des 100 qui proclamait : « Le viol est un crime.
Mais la drague insistante ou maladroite n’est pas un délit, ni la galanterie une agression machiste » (…) « Nous défendons une liberté d’importuner, indispensable à la liberté sexuelle ».
Autre personnalité, Maïwenn, réalisatrice et actrice de films, qui déclare à propos des féministes actuelles : « Ce sont des femmes qui n’aiment pas les hommes et qui créent ainsi des dommages graves considérables… » (…)
« Si une femme accepte d’aller dans la chambre d’un réalisateur à 1 heure du matin », elle « pressent que ce n’est pas pour parler d’un film ».
Avec la théorie du genre on passe à la 3e étape.
Les théoriciennes américaines (Judith Butler…), à la source de la théorie du genre, ont en fait repris à la lettre la déclaration de Simone de Beauvoir « On ne naît pas femme, on le devient ».
Puisqu’on ne naît pas femme et qu’on le devient, cela signifie que la réalité biologique n’existe pas.
Et donc qu’être « femme » n’est qu’une invention culturelle et une assignation sociale imposée aux individus.
Ces thèses vont connaître dès lors un succès foudroyant et confirmer, selon l’excellente formule d’Éric Zemmour, que « La théorie du genre fut au deuxième sexe ce qu’internet fut au minitel ».
Au final nous voyons que le féminisme avait comme objectif initial l’égalité entre les hommes et les femmes.
Au final, le féminisme, principalement à cause de la gauche – l’extrême gauche en fait – ainsi que les minorités sexuelles, a sombré dans le combat des femmes contre les hommes.
Et c’est exactement ce qu’on retrouve dans cette loi délirante sur le consentement que vient de voter le Parlement.
En effet, cette loi pose comme postulat que tout homme est un violeur en puissance et que le seul moyen de prouver le contraire est qu’il demande à la femme avec laquelle une relation sexuelle va avoir lieu si elle est consentante.
Franchement, quel monde de fous !
Imaginez-vous dans les bras d’une belle… « chérie es-tu consentante pour que je te pénètre ? » Comme « tue-l’amour » c’est impeccable.
Et puis il faut absolument souligner l’incroyable remise en cause que constitue cette modification législative sur demande de féministes enragées : le principe fondamental du droit c’est que tout accusé est innocent jusqu’à ce que la preuve de sa culpabilité soit apportée.
Maintenant, avec cette loi, c’est l’inverse.
Ce sera à chaque homme d’apporter la preuve qu’il n’a pas violé.
Donc il est présumé coupable.
Il devra prouver au tribunal qu’il avait obtenu le consentement de la belle.
Or si celle-ci veut vous piéger, elle vous dit oui oralement et prétend le contraire ensuite au tribunal.
Pour se protéger des poursuites pour viol va-t-il falloir faire signer un formulaire de consentement écrit ?
Avec toutes les options : pénétration vaginale (O/N), anale (O/N), fellation (O/N), cunnilingus (O/N)… etc.
Ces gens sont devenus complètement fous et le Parlement est dominé par une bande d’ectoplasmes.
Comment les parlementaires ont-ils pu voter cela ?
Il est vrai que les mêmes se sont déjà couchés devant les exigences des minorités sexuelles avec le mariage pour tous et la PMA (Procréation médicalement assistée pour les lesbiennes).
Notre descente aux enfers continue de plus belle.
Pauvre France…
Par Bernard GERMAIN
Source et Publication: https://ripostelaique.com/nouvelle-loi-sur-le-viol
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