mardi 9 décembre 2025

LE RAPPORT D' EUROPOL : TRAFIC DE MIGRANTS ! UN SYSTÈME ORGANISÉ DE BOUT EN BOUT !

 

Trafic de migrants : Europol met les pieds dans le plat

DR

Les révélations d’Europol sur les réseaux de passeurs donnent une impression de déjà-vu, mais en pire. 

Le phénomène a changé d’échelle. 

Les trafiquants ne sont plus des silhouettes improvisées sur une plage libyenne : ils forment une industrie qui s’appuie sur des méthodes commerciales, des outils technologiques, des ramifications internationales et une gestion de la violence parfaitement assumée. 

L’Europe semble découvrir ce que beaucoup constataient depuis longtemps : cette criminalité prospère parce que le terrain lui est favorable.

 

Un système organisé de bout en bout

Le rapport d’Europol dessine une chaîne logistique complète, où chaque maillon a son rôle. 

Recruteurs au Proche-Orient, logisticiens en Turquie, spécialistes des faux documents au Pakistan, transporteurs en Russie, hébergeurs en Espagne, blanchisseurs dans les capitales européennes : les frontières ne servent plus d’obstacle, mais de zones de transition. 

Les réseaux se reforment naturellement lorsqu’une cellule est arrêtée. 

Rien ne se perd, tout se remplace.


Cette organisation ne se limite pas au voyage. 

Elle englobe la communication, la collecte des paiements, la production de faux papiers, la location de logements, l’installation sur le territoire et même les mariages forcés pour assurer des « protections » supplémentaires.

 Les réseaux les mieux établis peuvent transporter un migrant de Syrie jusqu’en Norvège sans jamais perdre le contrôle sur lui.

Une économie du passage, avec ses tarifs et ses options

Les chiffres listés sont stupéfiants.

 Dix à vingt mille euros pour une traversée vers l’Espagne ou le Royaume-Uni. 

Cinq mille pour gagner l’Italie depuis la Turquie. 

Trois mille pour un passeport contrefait. 

Deux mille pour une femme destinée à un mariage imposé.

 Ces tarifs s’affichent comme sur un site de prestations, avec des suppléments selon le niveau de risque, la densité des contrôles ou la présence de « services inclus ».

 

Le paradoxe saute aux yeux : des migrants présentés comme démunis se voient contraints de payer des sommes qui, dans leurs pays d’origine, représenteraient plusieurs années de salaire. 

 Les familles sont sollicitées, rackettées, menacées. 

Les passeurs savent mettre la pression sur des parents restés au pays grâce à un système d’extorsion transnational.

Le recours massif à la hawala et aux cryptomonnaies permet de contourner les banques, d’effacer les traces et de transférer des fortunes en quelques minutes. 

Les réseaux réinvestissent ensuite dans des agences immobilières, des commerces, des entreprises-écrans qui leur servent à masquer les flux. 

Une Europe qui multiplie les réglementations bancaires se retrouve paradoxalement incapable de suivre ces circuits parallèles.

Des femmes livrées aux « faveurs obligatoires »

La partie la plus sombre du rapport touche aux violences sexuelles. 

 

Selon l’ONU, près de 90 % des femmes et des adolescentes empruntant la route centrale méditerranéenne ont été violées. 

Ce pourcentage n’est pas une estimation incertaine : il exprime une réalité systémique. 

Les viols ne sont pas des incidents, mais des outils de domination. 

Ils servent à humilier, à terroriser, à s’assurer la docilité.

 Ils servent aussi de monnaie d’échange entre groupes criminels.

Les témoignages parlent de « pots-de-vin » consistant à se livrer à des passeurs ou à des groupes entiers. 

Les femmes sont ensuite proposées comme « protégées » en échange d’actes sexuels répétés. 

Ce marché du corps féminin se déroule à quelques heures de vol de l’Europe, qui préfère encore décrire le phénomène à coups de statistiques plutôt que de se confronter à sa dimension inhumaine.

Tortures, chantages et morts cachées

Les passeurs emploient la violence pour maintenir leur pouvoir. 

Europol signale une hausse marquée des tortures contre les migrants jugés réticents, mais aussi contre leurs familles. 

Les migrants sont parfois retenus à dessein pour extorquer des paiements supplémentaires. 

Les menaces se font vidéos à l’appui, envoyées directement aux proches. 

Ceux qui ne rapportent rien sont parfois éliminés. 

Des cadavres anonymes apparaissent dans le désert libyen ou aux abords des fermes où les réseaux les abandonnent.

La violence s’exerce également entre groupes criminels rivaux, qui se disputent les routes, les plages, les points de passage et les filières. 

Les migrants sont alors des marchandises capturées, échangées, rançonnées.

L’usage de l’IA, révélateur d’une modernité dérangeante

Les passeurs ne se contentent plus des méthodes traditionnelles.

 Ils utilisent l’intelligence artificielle pour produire des publicités dans plusieurs langues, générer des visuels numériques de bateaux soi-disant « sûrs », rédiger des messages attractifs destinés à des jeunes persuadés d’être en route vers un avenir meilleur. 

Ils intègrent les codes des influenceurs, créent de véritables « écoles » où l’on apprend à rédiger, à convaincre, à manipuler.

La technologie ne sert pas seulement à recruter. 

Elle sert à repérer les zones moins surveillées, à falsifier des documents biométriques, à brouiller des informations, à échapper aux systèmes de surveillance européens en analysant leurs protocoles.

Une Europe toujours en position d’attente

Face à ce système tentaculaire, l’Union européenne présente des plans, signe des accords, ferme certaines routes tout en en laissant d’autres ouvertes.

 Les chiffres peuvent temporairement baisser sur un itinéraire, mais les réseaux s’adaptent immédiatement.

 Le trafic glisse ailleurs. 

Rien ne disparaît.

Les dirigeants européens mettent régulièrement en avant des chiffres encourageants, comme la diminution des entrées irrégulières par les Balkans. Mais à côté, la Méditerranée orientale et l’Afrique de l’Ouest connaissent une hausse. 

On colmate un trou dans la coque, mais l’eau continue de monter.

L’Europe n’a pas seulement du retard. 

Elle refuse de reconnaître qu’elle est, par sa lenteur et ses contradictions, devenue un terrain favorable pour ces organisations. 

Les passeurs prospèrent dans un espace où les discours humanitaires cohabitent avec une incapacité pratique à protéger les frontières. 

Où la pression migratoire se transforme en rente criminelle. Où les gouvernements oscillent entre culpabilisation morale et paralysie stratégique.

Vers quel point de rupture ?

Le rapport d’Europol questionne indirectement l’avenir. 

Peut-on continuer à laisser se développer une économie du passage qui repose sur les viols, la torture, la menace, la numérisation de la fraude et l’exploitation de familles entières ? 

Peut-on considérer que tout cela se déroule « ailleurs », alors que ces réseaux finissent par opérer au cœur même de l’Union ?

La réponse dépendra moins des rapports que du courage politique. 

Car les passeurs, eux, n’attendent pas. 

Ils innovent, s’adaptent, recrutent, investissent. 

Ils savent que leur marché grandit tant que l’Europe se contente de constater les dégâts.

Source :   https://lalettrepatriote.com/trafic-de-migrants




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire